Thread by @AndyKerbrat

En regardant l’actualité récente, on saisit à quel point c’est grave. La pente réactionnaire que prend ce pays est effrayante.

La mort de #Nahel est révélatrice d'une loi de l'histoire : quand les puissants ont peur, ils se raidissent.

J’appelle à la vigilance.

THREAD ⤵️

D’abord, inutile de le nier. Le rapporteur spécial de l'ONU le dit, il y a un problème de discriminations systémiques dans la police, que l'État et certains syndicats ont jeté en pâture aux marchands de haine raciale. Le mal est diffus.

news.un.org/fr/story/2023/…

En 2020 déjà, ARTE Radio avait mené une enquête glaçante sur des boucles de messagerie cryptées où des suprémacistes blancs prônaient une future "guerre de civilisation" armée.

Ces boucles comptaient des milliers de policiers.

arteradio.com/son/61664080/g…

D'autres alertes du genre ont été données. Elles sont à l'image d'un glissement, dont ces faits illustrent la gravité.

Pendant ce temps, les policiers intègres ont honte. Ils ne supportent pas que l'uniforme soit sali, et que le gouvernement cautionne.

https://twitter.com/Tajmaat_Service/status/1642506496956137472?s=20

Le cocktail explosif était là. La ghettoïsation, le COVID, la perte de l'emploi, l'absence totale de perspectives.

Quand ça finit par exploser, le gouvernement ose rejouer la carte du "qui aurait pu prédire ?"

lemonde.fr/idees/article/…

Dans la séquence #emeutes, Macron semble tâtonner, entre peur panique d'embraser davantage, et calcul politicien de communiquant sachant taper sur sa gauche pour caresser son extrême-droite.

Il envoie le RAID et la BRI, non-formés au maintien de l'ordre.

https://twitter.com/davduf/status/1676659349727354901?s=20

Les images de #ViolencesPolicières s'enchainent, dans l'indifférence quasi-générale. Un syndicat de factieux félicite le tueur de Nahel, Un nazillon anciennement lepéniste créé une cagnotte à la gloire de son infanticide.

La Macronie fait silence. Tape LFI. Et il y a pire.

En bon individualiste libéral, Macron nie les phénomènes de structures, le réel, qui nuisent à son discours méritocratique hors-sol.

Il préfère responsabiliser (infantiliser) les parents, fustiger les réseaux... Ou les jeux-vidéo.

Comme un boomer réac'.

https://twitter.com/JulienChieze/status/1674806515671212032?s=20

J'en veux à ces incapables. Ils ne sont pas à la hauteur. Nos gouvernants, dont la mission est de prévoir, anticiper, planifier, semblent systématiquement gérer dans l'urgence et l'ignorance.

Le diagnostic est connu, les acteurs de terrain crient dans le désert, Macron découvre.

Si bien qu'après les émeutes, il a besoin d'un nouveau Grand Débat en mettant en scène un dissensus entre les maires, avec de notoires saillies délirantes sur l'immigration.

Une "thérapie de groupe" très appréciée par @alirabeh...

politis.fr/articles/2023/…

À l'initiative de @TrouveAurelie et @MathildePanot, une série d'auditions a été menée vendredi à l'Assemblée.

Le sociologue François Dubet met en garde contre "l'extraordinaire répétition" qu'il constate depuis qu'il enquête sur les quartiers.

https://twitter.com/FiAssemblee/status/1677258727064477696?s=20

"Les colères ne s'y transforment qu'en colères"

Les partisans de l'ordre, eux, sont très audibles. Ils sont responsables d'une issue politique très fâcheuse vers laquelle on va, selon François Dubet : "aux prochaines émeutes, on renverra les flics, et ça recommencera."

Dans ces mêmes auditions, le @syndicatavocats et @SMagistrature déplorent quant à eux les circulaires de l'exécutif, la pression sur les parquets, la justice expéditive, les comparutions immédiates où on juge des bouc-émissaires, et pas des justiciables comme les autres.

Les professionnel•les de la justice alertent sur la répression à bas bruit que les quartiers essuient comme une double, triple, quadruple peine.

Écoutez-les.

On brise des vies sur la base de dossiers vides.

Le @canardenchaine s'en était fait l'écho mercredi dernier.

Maintenant qu'on est revenus à un semblant de "calme", je demande une loi d'urgence et d'apaisement au plus vite : l'amnistie pour tous•tes ces jeunes qui se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment et qui n'ont rien fait de mal.

Halte à l'acharnement répressif !

La justice réaffirme qu'elle n'a pas à régler des problèmes politiques.

Par exemple, on peut parler des mineur•es, puisqu'un tiers des interpellé•es n'ont pas 18 ans : dans le 93, l'État abandonne la jeunesse. Procédures de placement inexécutées, délais énormes...

Ces mots sont ceux d’un citoyen inquiet pour son pays et ses perspectives.

La différence avec 2005, dit le Syndicat de la Magistrature, c'est que l'arsenal répressif est rentré dans le droit commun. On en voit les effets sur les libertés publiques.

Avant-hier encore, on a vu des provocations autoritaires lamentables

La #manifestation des familles endeuillées en mémoire de Adama #Traore et #Nahel : interdite.

On a quand-même fait cette belle marche, on a montré notre pacifisme, la BRAV-M a réprimé.

https://twitter.com/TaoualitAmar/status/1677680778350567430?s=20

La cohésion sociale est gravement menacée : la contagion sécuritaire doit cesser au profit de politiques sociales.

Les réponses répressives n'amènent que le chaos, car les crises profondes demeurent sans solutions.

blogs.mediapart.fr/les-invites-de…