Les Indestructibles (2004) compte parmi les meilleurs films jamais réalisés.
[𝗧𝗵𝗿𝗲𝗮𝗱] 📖
(1/25)
Les Indestructibles, écrit et réalisé par Brad Bird, n’est que le sixième film de Pixar, et le premier consacré essentiellement à des personnages humains.
Le casting de Bird se compose de M. Indestructible, un père de famille qui vit sous le pseudonyme de Bob Parr.
Sa femme, Hélène, alias Elastigirl, dont les super-pouvoirs extensibles ressemblent à ceux de Mr Fantastique.
Leur fille adolescente et timide, Violette, vit une existence incertaine derrière les cheveux de son visage, et comme la Femme Invisible, elle peut disparaître et dispose de boucliers protecteurs pour se cacher derrière.
Leur fils, Flèche, est un enfant hyperactif de dix ans, avec une super-vitesse qui le prouve.
Quant à Jack-Jack, leur bébé, il est plein de potentiel naissant, et ses pouvoirs restent donc indéfinis, mais étendus.
Bird a attribué à chaque personnage un pouvoir qui reflète sa personnalité, de la force extérieure du père à la flexibilité de la mère, en passant par les descriptions apparemment évidentes des enfants (l'adolescente anxieuxe, le garçon hyperactif, le bébé au potentiel illimité).
Anticipant de nombreuses préoccupations thématiques qui prévaudront dans les films de super-héros ultérieurs, “Les indestructibles” s’est interrogé sur les conséquences de l'action de super-héros dans la vie réelle.
Dans le prologue, alors qu'il s'apprête à vaincre Folamour, un super-méchant destructeur, M. Indestructible empêche un train de s'écraser.
Malheureusement, beaucoup de blessés sont toujours à bord, et les passagers décident de poursuivre le super-héros en justice.
M. Indestructible sauve un homme du suicide, avant d'être aussi poursuivi car la victime potentielle "n'a pas demandé à être sauvée".
M. Indestructible a sauvé des vies dans les deux cas, mais il est puni pour cela, comme tous les autres super-héros de la planète.
Comme dans Civil War, Les Indestructibles tourne autour des lois qui régissent les super-héros.
Mais la situation des Parr est encore pire que celle des Avengers : en plus d'être forcés de s'enregistrer auprès du gouvernement, ils ne doivent plus jamais utiliser leurs pouvoirs.
Le concept postule que l'époque prospère des super-héros est révolue.
M. Indestructible et Elastigirl prennent leur retraite pour devenir Bob et Hélène Parr et doivent s'intégrer au reste de l'humanité.
Trois enfants plus tard, Hélène essaie d’entretenir le foyer, tandis que Bob, désormais esclave salarié dans le monde bureaucratique de l'assurance, passe ses soirées à se remémorer ses jours de gloire avec Lucius, l'ancien Frozone.
Bob Parr traverse une mauvaise passe depuis qu'il a laissé tomber son costume et est devenu père.
Comme une star oubliée, Bob ne supporte pas d'être un homme ordinaire après avoir mené une vie glorieuse et célèbre.
Il accuse son travail de gâcher son potentiel.
Le conflit d'avoir un pouvoir incroyable et de ne pas pouvoir l'utiliser est au cœur du film.
Ce conflit concerne particulièrement Bob et son fils Flèche, qui se sentent tous deux sous-estimés dans un monde où la chose qui les rend les plus spéciaux est strictement interdite.
Interaction clé entre Flèche et sa mère :
FLÈCHE : Papa a toujours dit qu'il ne fallait pas avoir honte de nos pouvoirs. Nos pouvoirs nous rendaient spéciaux.
HÉLÈNE : Tout le monde est spécial, Dash.
FLÈCHE : Ce qui est une autre façon de dire que personne ne l'est.
Contrairement à Flèche, Violette, la sœur aînée, ne veut pas montrer ses pouvoirs.
Elle les utilise pour se rendre littéralement invisible au monde, ce qui témoigne d'un manque de confiance très courant chez les ados.
Bien sûr, cela ne fait que la rendre moins sûre d’elle.
Au debut du film, Buddy, un enfant, voulait devenir "Indestructi-Boy" et être l’acolyte de M. Indestructible.
Sans autres super-pouvoirs qu’une paire de bottes-fusées, Buddy a été snobé par son idole et et s’est laissé aller à sa jalousie et à sa haine pour M. Indestructible.
Buddy n'a jamais été considéré comme un "super" car il n'avait aucun pouvoir physique.
Tout le monde a ignoré ses incroyables prouesses mentales, qui lui ont permis de créer des inventions extraordinaires dont le monde aurait pu profiter à bien des égards.
Tout ce que Syndrome veut, c'est être aimé et apprécié de tous, montrer toutes les choses merveilleuses qu'il peut faire.
On découvre que son plan est de lancer son "Omnidroïde" en ville, et d'arriver juste à temps pour sauver le monde.
Ce faisant, il sera un super-héros.
Il dit ensuite qu'une fois qu'il aura "vieilli et s'est amusé", il vendra ses œuvres super-puissantes et les rendra accessibles aux gens ordinaires.
“Quand tout le monde sera super, plus personne ne le sera.”
Il pense que cela supprimera la hiérarchie entre super et non-super.
Alors qu’ils sont obligés de sortir de leur retraite, Bob Parr se rend compte qu'il préfère vivre avec sa famille qu'être un super-héros sans eux.
Bird semble prétendre que, même s'ils sont parfois ennuyeux, l'amour et la famille surpassent les aventures de super-héros pour Bob.
Dans un moment clé, peu après que Violette a échoué à protéger le jet familial avec un de ses champs de force protecteurs :
VIOLETTE : Maman, que s'est-il passé dans l'avion ? Je suis désolée. Je voulais t'aider. Je veux dire, quand tu me l'as demandé. Je suis désolée.
HÉLÈNE : Ce n'est pas ta faute. Ce n'était pas juste de ma part de t'en demander autant tout d'un coup. Mais les choses sont différentes maintenant, et le doute est un luxe que nous ne pouvons plus nous permettre, ma chérie. Tu as plus de pouvoir que tu ne le penses. Ne pense pas. Et ne t'inquiète pas. Le moment venu, tu sauras quoi faire. Tu as ça dans le sang.
C'est le tournant de Violette.
À partir de ce moment, elle utilise sans peur ses formidables pouvoirs, luttant contre les méchants aux côtés de sa famille et les aidant à sauver le monde.
Et cette transformation ne s'arrête pas quand elle rentre chez elle.
À la fin du film, on la voit aborder avec confiance son béguin, les cheveux ramenés derrière les oreilles et non sur le visage, montrant que la maîtrise de ses super-pouvoirs a grandement amélioré sa confiance.
Syndrome est un personnage tragique, qui ne cherchait qu'à aider, à œuvrer pour le bien de l'humanité, est devenue l'incarnation physique de la vengeance.
Buddy a perdu tout son avenir dans la vengeance et en a payé le prix.
Film au design et aux idées d'époque, "Les Indestructible" s'est néanmoins avéré en avance sur son temps, jetant les bases thématiques que suivront les cinéastes ultérieurs dans le genre super-héros.
En injectant ces éléments dans un film d'animation fantastiquement divertissant, il a touché un public de tous âges, réalisant un film intemporel avec une résonance durable, qui reste une bizarrerie et une merveille, même dans le prestigieux catalogue de Pixar.
Fin du [𝘁𝗵𝗿𝗲𝗮𝗱] 📕
Si tu as apprécié le contenu et tu en souhaites avec d’autre films, n’hésite pas à partager pour me souvenir et à t’abonner si ce n’est pas déjà fait. 🙏
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
1984 : Le livre qui avait prédit notre époque avec 75 ans d’avance
[𝗧𝗵𝗿𝗲𝗮𝗱]
1/25
En 1949, l’écrivain Orwell imagine un futur cauchemardesque.
Dans « 1984 », il décrit une société contrôlée par Big Brother, dictateur omniprésent et invisible qui surveille chaque citoyen.
Cette fiction est troublante parce qu’elle ressemble parfois à notre réalité actuelle.
À Londres, rebaptisée « Airstrip One » par le régime, Winston Smith vit sous la surveillance constante du Parti unique au pouvoir, dirigé par Big Brother.
Sa vie entière est contrôlée par des écrans espions, chaque geste est scruté, et toute liberté individuelle est bannie.
Derrière Dark Vador : l’enfant esclave hanté par la peur de perdre ceux qu’il aime
[𝗧𝗵𝗿𝗲𝗮𝗱]
1/24
« Je ne veux pas perdre ceux que j’aime. » Cette phrase résume toute la vie d’Anakin.
Tout commence avec un enfant esclave sur Tatooine, traité comme une chose et hanté par la peur d’être abandonné.
Derrière la légende du Jedi héroïque se cache un homme profondément humain, prisonnier d’une angoisse permanente : perdre Padmé, Obi-Wan ou Ahsoka serait pire que mourir.
À Arkham, le Dr Ben Arnell est persuadé qu’il peut être celui qui guérira enfin le Joker. Mais le Joker n’est pas impressionné :
« Tu ne peux pas ressusciter ceux que j’ai tués, Ben. C’est ton orgueil qui veut me sauver, pas ta bonté. »
Ben croyait sincèrement vouloir guérir le Joker pour sauver des vies, mais au fond, il savait aussi que réussir là où tous avaient échoué nourrissait son propre orgueil.
Cette vérité le mettait mal à l’aise, mais il préférait l’ignorer.