1/ Une victime de viol par un prêtre.
On lui promet un procès canonique pénal judiciaire pour le violeur, qu'elle pourra donc se porter tierce-partie (=partie civile).
Elle attend. Des mois durant.
Avant d'apprendre que...
...bah finalement non, y'aura pas de procès, l'évêque a décidé (il en a le droit) de bricoler sa petite sentence dans son coin.
Sans prévenir la victime.
Elle l'apprendra par hasard.
2/ Un grand classique, celle-ci.
Quand un frère ou une sœur dans une communauté déviante conteste un peu trop, on l'envoie chez le psy.
Et pour être sûr qu'il/elle dit bien ce qu'il faut dire au thérapeute... On envoie son supérieur assister aux séances. (oui, des psy acceptent)
Il y a tout un monde de "psy cathos" ou "cathos friendly" dont la déontologie est, disons, intéressante, et qui participent au système. On en reparlera. Mais un conseil: si vous êtes dans une situation d'abus, fuyez les psy qui s'affichent cathos.
3/ Celle-là, entendue deux fois. Croquignolette.
4/ Celle-là, je l'adore. Contexte: une communautaire très âgée apporte la preuve de graves abus du prêtre référent de sa communauté, sous mandat pontifical. Que croyez-vous qu'il arrivât ?
Bah c'est elle que le mandataire du Vatican, un évêque réputé "de gauche", vire. Par mail.
Évidemment, où va aller cette femme âgée, qui a donné sa vie à l'Eglise, alors que les températures commencent à chuter, avec quel argent et trimestres de cotisations sociales, ce mail a-t-il une quelconque valeur canonique, tout ça ON S'EN FOUT.
Classique, là encore.
A suivre.
5/ Ah tiens à l'instant. Un médecin est appelé pour faire une enquête dans une communauté. Il interroge 130 sœurs via un questionnaire sur les abus possiblement subis. Les résultats sont... Je vous laisse apprécier.
Hé bien en conclusion du rapport, que conseille ce médecin aux sœurs ?
De se confier, je cite, à "une fleur, un oiseau, un arbre".
Je sais pas, c'est peut-être un nom de code pour "un gendarme, un procureur, un policier".
Sérieux.
6/ Communauté féminine. Une sœur est agressée sexuellement par une autre sœur. Elle avertit la prieure générale. La sœur agresseuse est... nommée prieure dans un autre couvent. La sœur agressée s'en inquiète. Réponse de la PG : t'inquiète, les sœurs de là-bas sont pas son genre.
7/ Le bilan de la ligne d'écoute ouverte par la @CteBeatitudes et confiée à une asso de "psy cathos".
24 pages de verbiage affligeant où la présomption d'innocence et le droit canonique sont utilisés pour dissuader subtilement de saisir la justice :
Le meilleur restant cette perle, dans le même texte, où l'on apprend que les hormones sexuelles chez les couples mariés s'accrochent aux murs et que quand des consacrés viennent en visite, bah elles leur sautent dessus et après paf ils violent :
@threadreaderapp unroll
8/On m'envoie ce document des Foyers de Charité.
Il faut savoir que les membres cèdent tous leurs biens en arrivant. Beaucoup viennent de familles richissimes. Héritages, legs, donations, la Fondation Le Foyer de Charité, reconnue d'utilité publique (oui c'est scandaleux)
croule sous le pognon.
Or que propose-t-on a ceux qui sortent sans le sou ?
Les minima sociaux.
La solidarité nationale pour survivre.
Oh, en théorie, il y a un accompagnement financier.
J'ai pu avoir accès à certains.
C'est bien en-dessous des besoins réels des sortants.
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Sébastien a mis fin à ses jours hier. Son agresseur est mort il y a quelques mois d'une crise cardiaque, impuni. Comme trop souvent, l'Eglise avait traîné, protégé l'agressseur, malmené ses victimes.
Sébastien en est mort car les violences sexuelles tuent.
👇
C'est le troisième suicide à ma connaissance depuis septembre d'une personne victime dans l'Eglise.
Dans le réseau, nous avons soutenu, parfois rattrapé on ne sait même pas comment in extremis des personnes désespérées. @FratVictimes, @ClemBarre et d'autres peuvent en témoigner.
Aux personnes victimes qui me lisent: en apprenant la nouvelle, il y a une possibilité pour que le "choix" de Sébastien vous apparaisse comme la solution.
Ce n'était pas un choix.
C'était le dernier coup de poignard d'un meurtre commencé il y a des années par son agresseur.
Les choses bougent un peu, quand même. 7e sur la liste de @franceinter, que je vous remets ici, le père P. tombe enfin, même si comme souvent c'est avant tout pour des questions de pognon et non pour son comportement avec les adolescents. radiofrance.fr/franceinter/po…
Révélée par @laprovence , l'affaire est hallucinante.
Détournement de fonds, drogues, alcool, conduite sans permis des jeunes quand le curé était bourré, "gestes équivoques", comment le @DioAixArles a-t-il pu ne rien savoir ?
C'est simple: il savait.laprovence.com/article/region…
Il y a déjà eu des plaintes.
Classées sans suite faute de preuves matérielles, comme c'est tellement souvent le cas.
Malgré l'intime conviction de l'enquêtrice de l'époque.
Pas de principe de précaution au diocèse : on le recolle avec ses chers mineurs.
Conférence de presse sur l'usine à eau tiède qui va servir de dispositif pour les adultes.
On commence par y regretter les fuites de documents de travail qui vraiment, ont blessé inutilement les victimes, vilains journalistes, toussa, puis.
👇👇👇youtube.com/live/YGcdL_TPT…
La grande trouvaille du dispositif c'est le recours à des médiateurs de justice.
Profession, @Mgr_EMB a raison, tout à fait reconnue par la justice de notre pays.
Mais dans ces domaines (source: site de @justice_gouv:)
#Betharram et répliques.
Toutes ces personnes qui se manifestent sont une infime partie (quelques centaines) des 330.000 enfants du rapport de la CIASE.
Pour ceux qui ont lu le rapport et croyaient à ce chiffre, c'est un choc car on sort du chiffre pour entrer dans la chair.
Pour ceux qui le déniaient, c'est un choc car ça vient percuter le déni. Deux réactions possibles: ouvrir les yeux, ou encore plus de déni.
Mais nous avions toutes les cartes en main pour savoir depuis maintenant 4 ans.
Tout était dans le rapport: ces 330.000 enfants étaient majoritairement élèves d'établissements et petits séminaires catholiques.
Cette deuxième onde de choc, pourquoi se la prend-on en pleine face, alors que nous savions ?