Ancienne colonie britannique fondée autour du fleuve Essequibo, le Guyana est un « jeune » État ayant obtenu son indépendance en 1966.
Auparavant, c'était Londres qui décidait pour les Guyaniens, ce qui va apporter son lot de problèmes.
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Le Venezuela est bien plus vieux (1811) et a rapidement eu des désaccords sur la frontière avec l'Empire Britannique autour de l'Essequibo.
Un arbitrage international a été conclu en 1899, donnant le territoire aux Britanniques. Décision acceptée de tous à l'époque.
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Il est important de noter que le Venezuela était représenté par deux arbitres états-uniens à cet arbitrage, face aux Britanniques. Le juge était russe.
L'argument principal du Venezuela aujourd'hui est de dire qu'ils n'ont pas pu se représenter eux-mêmes en 1899.
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Pendant 64 ans il n'y eut aucun problème jusqu'à ce que le Venezuela revendique le territoire en 1964, alors que le Guyana allait obtenir son indépendance.
Puis Caracas a augmenté la pression sur Georgetown...
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... allant jusqu'à envoyer une quarantaine de soldats vénézuéliens dans le territoire contesté en 2007.
Aujourd’hui, le référendum qui doit se tenir au Venezuela le 3 décembre marque l'apogée de près de 2 siècles de tensions.
Mais le Guyana ne compte pas se laisser faire.
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Le pays a déposé une motion auprès de la Cour internationale de justice à La Haye pour empêcher le référendum.
Mais qui forcera le Venezuela à respecter le droit ?
Dans cette vidéo, le président guyanien Irfaan Ali hisse le drapeau national sur une colline de l'Essequibo.
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Le référendum portera également sur la délivrance de la citoyenneté vénézuélienne aux citoyens guyaniens annexés.
Ça ne vous rappelle pas une certaine Russie en Crimée en 2014 ?
Caracas, grand allié de Moscou, calque son modèle d'annexion à ses frontières.
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Le président vénézuélien, Nicolás Maduro, est au plus bas dans les sondages dans un pays rongé par l'hyperinflation (234% en 2022, contre 686,4% en 2021).
L'Essequibo est l'occasion d'en appeler au patriotisme de son peuple pour gagner en stabilité et en pouvoir politique.
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Et cela semble marcher : de nombreux vénézuéliens soutiennent l'annexion de l'Essequibo sur les réseaux et dans la rue.
Nombreux sont ceux qui vantent leur armée et qui veulent en découvre avec le Guyana qui, lui, se prépare au pire.
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Mais l'Essequibo c'est surtout l'accès à des réserves titanesques de pétrole off-shore.
Le Venezuela, qui a déjà des réserves énormes, souhaite continuer son exploitation et l'agrandir.
Les réserves sont estimées supérieures à celles du Koweït et des Émirats Arabes Unis.
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Toutefois, le territoire n'est pas encore acquis pour Caracas. Le Guyana est membre du Commonwealth et pourra sans doute compter sur le soutien de Londres.
Reste toutefois à voir comment les Britanniques pourront aider, alors qu'ils sont focalisés sur l'Ukraine.
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En cas d'invasion vénézuélienne, l'Essequibo représente 160 000km² de forêt vierge. Pas facile à conquérir.
Le risque est la déstabilisation complète de la région, et l'ablation des 2/3 du Guyana. La France, par sa proximité géographique, aura son mot à dire.
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Le Guyana demandera également sans doute de l'aide aux États-Unis qui devraient être plus enclins à s'immiscer de par leur aversion idéologique avec le Venezuela.
Une annexion unilatérale serait contraire au droit international et l'Amérique, c'est leur chasse gardée.
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Et fun fact : il y a tout un bord politique au Guyana qui milite pour que le pays soit intégré aux États-Unis un peu comme Porto Rico.
Ils ont même un site internet et leur propre drapeau :
🇳🇴🇷🇺Ces étranges navires russes et chinois qui traînent près des infrastructures gazières norvégiennes.
Alors que la guerre hybride bat son plein, la Norvège fait peut-être encore une fois face à une opération de renseignement de la part de la Russie et de la Chine.
Thread 🧶
Nyhamna est une infrastructure gazière cruciale pour l'économie de la Norvège.
Elle permet le traitement et l'exportation du gaz naturel vers les autres pays de l'Europe.
Ces exportations sont capitales pour l'indépendance électrique européenne et font directement concurrence à la Russie, privée du marché européen.
Le gaz est acheminé via le pipeline Langeled et alimente notamment le Royaume-Uni à Easington.
🇫🇷🇷🇺Un propagandiste pro-russe rémunéré par Moscou coule des jours heureux à Nantes.
Animateur de la chaîne Telegram « Cinquième République » qui agit comme véritable organe de propagande du Kremlin, il est dans le viseur de la DGSI mais continue ses activités.
Thread🧶 1/12
« Cinquième République » publie sur l'actualité avec un focus particulièrement négatif sur « l'action française dans le monde » tout en reprenant les éléments de langage de la Russie.
D'après l'article, la France y est décrite comme « décadente, en proie à l'insécurité ».
2/12
On est déjà bien dans le narratif du Kremlin et vous noterez que certains point -notamment celui sur l'insécurité- peut faire penser aux éléments de langage de l'extrême-droite.
L'idée étant de créer un sentiment de peur qui pourra, plus tard, être exploité.
Ces derniers jours, de nouvelles informations sur la proximité entre le Rassemblement National et la Russie ont émergé.
Jusqu'où le RN pactise-t-il avec Poutine et y a-t-il un danger pour la France s'ils arrivent au pouvoir ?
Thread🧶1/15
Il est public que le RN bénéficie d'un prêt de la Russie dont MLP atténue l'importance.
Et pourtant, voilà que Mediapart révèle que 255k ont été versés en échange de positions pro-Poutine à Jean-Luc Schaffhauser, ancien eurodéputé RN.
Lepen et Bardella ne savaient pas ? 2/15
Impossible.
Cette proximité entre RN & Poutine est de plus en plus flagrante, il n'y a qu'à voir les nombreux candidats RN aux législatives ayant un passé trouble avec le Kremlin.
Ce thread détaille tout, mais voici quelques cas particuliers.
🇫🇷🇷🇺Si je vous disais que le renseignement militaire russe (GU) recrute des agents en France ?
Des campagnes de recrutement sur Telegram ciblent directement les institutions sécuritaires françaises.
L'objectif ? Créer des agents dormants pour nous nuire au maximum.
Thread🧶1/8
À travers un bot Telegram agissant sous faux drapeau, des annonces sont publiées en français invitant notre population à « empêcher une nouvelle guerre en Europe »
Vous noterez que le narratif du renseignement russe rejoint celui de certains de nos politiciens, à méditer...
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Il est ensuite demandé aux potentiels sympathisants de transmettre des « données sur les militaires, les forces de l'ordre et les services de renseignements français » ainsi que la population.
La « guerre hybride » se déroule sous notre nez, directement chez nous.
🇷🇺🇪🇺Le SVR russe (équivalent de notre DGSE) a sorti une analyse approfondie sur les capacités militaires européennes.
Spoiler alert : le résultat est catastrophique.
Laissez-moi vous expliquer comment ils en sont arrivés là et pourquoi c'est si grave pour nous.
Thread🧶1/15
Tout d'abord, le GU (renseignement militaire russe) a pour habitude d'observer les productions des usines pour dresser un état des lieux de nos ressources
Le SVR a fait différemment : ils ont noté les chiffres des livraisons à l'Ukraine et les ont comparés à ceux annoncés
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Ils ont pu ainsi déterminer la production de chaque industrie nationale, et comparer avec les besoins ukrainiens.
Ils ont pu donc voir le delta entre ce dont l'Ukraine a besoin, et ce qu'on peut lui fournir.
Voilà pour la méthode, maintenant pour ce que dit leur rapport.