J'ai une petite histoire marrante à vous raconter pour démarrer votre week-end.
Des fois j'aime bien me mêler de la vie des autres.
C'est l'histoire d'une dame âgée qui appelle chez moi depuis des mois, voire des années, en espérant tomber sur un(e) certain(e) "Claude".
Donc régulièrement une dame laisse un message sur mon répondeur, sur le fixe. Elle adresse un message à Claude, je n'écoute pas vraiment et je supprime.
Je constate que ça arrive de plus en plus souvent ces dernières semaines.
En plus de ça, pour faire fuir les innombrables vendeurs qui appellent, je décroche en disant:
"Direction Générale de la Répression des Fraudes bonjour?"
C'est marrant mais ça fait fuir la dame, clairement.
Malgré ça, la dame continue. Jusqu'au jour où elle ne tombe ni sur le répondeur, ni sur mon envie de faire la vanne de la répression des fraudes. Elle tombe donc sur moi:
- Claude, c'est toi ?
Il se trouve que le voisin vient de passer boire un coup, je suis d'humeur jouasse.
- Mais madame enfin, je suis bien navré mais ça fait des années que vous appelez, vous n'êtes pas DU TOUT chez Claude !
- Mais c'est le seul numéro que j'ai, je cherche à joindre mon ami(e) !
- Mais je sais c'est terrible olala !
(je surjoues un peu)
Comme pas mal de personnes âgées, sans entrer dans le cliché, elle commence à me raconter sa vie. Je subis un brin mais je comprends qu'elle est parisienne, installé récemment à Saint-Nazaire, cherche son ami(e) Claude parce qu'elle s'ennuie.
Bon.
Comme elle a l'air un brin perdue et que depuis mes soucis de santé j'ai un neurone qui brille souvent pour me dire "lez go youpi!", j'ai un peu de peine et je commence à noter et lui demander des infos.
N'étant pas un grand détective, je note assez peu d'informations.
Claude L. Habite à Rennes. Devrait avoir 70 ans.
Bon je dis à la dame que je la rappellerai et prend son numéro.
Le lendemain, je me contente de faire un peu de google.
Ce qui commence assez mal. Claude L. est mort il y a quelques semaines. Bien joué, Claude. L'avis d'obsèque est assez détaillé, il a été publié aussi bien à Rennes qu'à Paris, là où la dame a vécu.
Oups.
Ayant noté les noms d'épouse et d'enfants de ce(tte) Claude, je me décide à rappeler cette pauvre dame perdue. J'y vais à tâtons, parce que je vais pas lui annoncer un décès comme ça, quand même.
J'ai le chic pour me mettre dans des situations ces temps-ci...
Je lui dis que j'ai démarré quelques recherches, j'ai donc des questions en plus.
- Claude... c'est un prénom d'un monsieur ou d'une dame ?
Oui, bien joué Colombo, le sexe de la personne recherchée, olala pourquoi n'y ai je pas pensé (quel con).
- Ah non c'est une dame !
Oh bon dieu on a eu chaud, l'avis d'obsèques était un homme.
Je collecte des informations encore et j'ai donc droit une deuxième fois à sa vie d'ex-parisienne (une vraie de vraie) qui n'aime pas sa vie à "Saint-Naz' " surtout l'hiver et les gens sont un peu fermés blblbl
Claude L. est célibataire, pas de contact depuis 2-3 ans (tu m'étonnes t'as pas le bon numéro), plutôt quelqu'un de rigolo. Rennes. Accent breton (?). Profiter d'être à Saint-Naz' pour aller retrouver son amie d'enfance blablasaintnazcestlecasdeledirehahaparisienneblabla
Ok.
Bon bien sûr à chaque coup de fil j'ai droit à "ah vous êtes charmant" (je sais merci on ne me le dit pas assez souvent) "milles mercis vraiment" et tout.
Mon égo adore évidemment.
L'enquête reprend.
Partant du principe qu'Internet et elle ça ne fait pas deux, je continue à chercher tout simplement le nom. Assez rapidement, je trouve quelqu'un à Rennes.
Le numéro de téléphone est super différent donc je doute un peu...
Bon ben j'appelle allez ?
Ca sonne très longtemps.
- Allo ?
- Je suis bien chez MADAME Claude L. ?
- Oui, répond une petite voix (wtf accent breton pas du tout ça n'existe même pas)
J'explique la situation. Ma foi, bien qu'un peu perdue, cette Claude est un peu intriguée.
Mais elle a 78 ans, alors la mémoire, ce n'est plus trop ça. Je vérifie des choses, elle a vécu à Paris 30 ans. Peut-être bien qu'elle a une amie à Saint-Nazaire...
C'est pas facile.
Danièle François, peut-être... Son mari, Marc.
Je l'aide comme je peux sans l'accabler. Mais je sens de la curiosité. Et puis là:
- Et sinon vous avez le nom de cette dame ?
Dans ma tête: "oh merde quel con"
Par prudence et aussi par habitude de prendre garde aux données personnelles, je n'ai pas poussé plus que ça, et étant un brin malentendant, si la dame perdue de "Saint Naz' " me l'a dit, j'ai pas entendu.
Je lui explique ça. Oui c'est bête, hein.
Je prends toutes les informations possibles, je lui demande si elle est rigolote (ça fait parti du portrait, hein).
- Ah hé bien... je ne sais pas... Oui avant j'étais un peu "clown". Mais plus trop maintenant.
Indice, en vrai, beaucoup m'aurait déjà envoyé paître, pas elle.
Je lui dis que je rappelle l'autre dame, elle me dit qu'après tout elle peut l'appeler directement car ça l'intrigue. Je dis ok mais après il me faut le fin mot de l'histoire.
Bref je rappelle la parisienne.
- Oui c'est encore le monsieur qui vous aide.
- Ah oui merci vraiment !
- Je ne vous ai pas demandé votre prénom, car j'ai trouvé quelqu'un mais je suis prudent...
- Joëlle.
- Je peux vous demander votre nom de famille ?
- Oh oui bien sûr !
Elle me donne un nom corse.
Mh... Ca va pas, ça. Pour l'instant.
- Et... le prénom de votre mari.
- Marc.
"AH!"
- Bon elle m'a dit que peut-être la personne s'appelait Danièle François mais...
- Oula mais c'est pas du tout ça, monsieur, non..
- Oui mais elle a dit Marc, quand même. Danièle Joëlle, ça rime, aussi. Elle a 78 ans, hein.
- Ah, oui... Peut-être...
Vous noterez que possiblement Claude se rappelle davantage du mari corse que de Joëlle.
Bon après vous en tirez les conclusions qui vous font le plus marrer mais bon. D'aucuns diront mémoire sélective. 😋
- Bon écoutez, je vais vous donner le numéro, vous tentez. Au pire, hein, quoi... Et si on a bon, tout va bien.
- Oui d'accord, on fait comme ça !
C'est quand même pas un hasard que le prénom Marc soit sorti.
Je lui file le numéro et je retrouve au travail.
(me jugez pas je prenais pas pause pendant mon télétravail, bon. Vous ne faites jamais de pause, vous ?)
Les minutes et heures passent et entre nous mon esprit est ailleurs, je travaille dur sur un article scientifique en ce moment et ça accapare toutes mes pensées.
Je passe clairement à autre chose et il doit s'écouler bien deux heures.
Je reçois un coup de fil, c'est Joëlle.
Par rapport aux précédents, l'appel est très court.
- Monsieur, oui, c'est Joëlle S., grâce à vous j'ai enfin retrouvé mon amie Claude, je vous remercie, je vais pouvoir aller la voir.
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Alors autant je fais souvent des cauchemars. Autant cette nuit un scénario d'une BD Batman s'est lentement construit dans ma cervelle. Pour le coup, une véritable idée. Dommage que je ne sois pas scénariste :p
Bienvenue dans Gotham City. 1/n
On suit un petit homme à lunettes marchant tristement dans Gotham City un journal sous le bras. Comme tout Gotham City qui se respecte, il fait froid, quelques flocons gris plane dans les airs.
(image: peterhoff)
L'insécurité de Gotham se reflète dans ses petites lunettes. Il se rassure en laissant tomber un de ces flocons sur la paume de sa main.
Il ne fond pas. Il brille quelques instants avant de s'envoler à nouveau, emporter par la brise viciée de la ville.
1 FAV = 1 tips/fact/autre du petit biologiste de laboratoire.
Utile, peu utile, pour débutant et pas débutant, pour stagiaires stressés et chercheurs déboussolés... Bref, un peu de ce qu'il me passera par la tête!
A toi!
Ce thread est un hommage à tous les petits biologistes apeurés par la pipette. Allez. Viens. On est bien.
#1 VITE! JE DOIS MANIPER C'EST URGENT JE DOIS FAIRE VITE POUSSEZ VOUS.
Applique des calme toi. La biologie moléculaire est un art (lel), qui demande de la patience, du calme et de la concentration.
Le féminisme, je n'y connais pas grand chose. Rien, en fait.
Mais cette photo m'inspire une réflexion destinée à ces messieurs qui aimerait comprendre comment aider.
C'est pour ça que je vais vous parler de cette célèbre dame: Kathrine Switzer.
Et de cette photo.
Thread.
Kathrine Switzer s'est inscrite en 1967 pour faire le marathon de Boston. Elle a entendu parler d'une autre dame qui en 1966 l'a fait en 3h21mn, mais sans être inscrite.
Parait-il, les femmes ne sont pas capables de courir un marathon.
Cela lui donne des idées. Elle arrive à convaincre son entraîneur de le faire, ce marathon. Le règlement ne l'interdit pas, mais visiblement, les croyances sont tenaces. Vous avez bien une idée du contexte.
Elle s'inscrit avec ses initiales "K.V.", pour éviter les soucis.