Thread sur l’#emprise dont on parle beaucoup ces derniers jours.
Un sujet qu’en tant que psychologue auprès des victimes je travaille depuis plus de 20 ans. Et dont la portée semble toujours méconnue et sous-estimée en 2024. 1/7
Je lis beaucoup que toutes ces victimes qui mettent 30 ou 40 ans à se décider c’est quand même bizarre. Alors même qu’elles ne se savaient pas victime. Et oui, l’état de victime ne se décrète pas et même parfois ne se perçoit pas. 2/7
Vous pensez qu’une victime aime les coups, les humiliations et l’enfermement ? Non. C’est un système insidieux et destructeur qui s’est organisé autour d’elle. Elle s’est trouvée coupée de ses repères, isolée, manipulée par celui qui abuse de sa fragilité. 3/7
Cette fragilité peut être son âge, ses traumatismes passés, une séparation ou une perte récente, un rapport d’autorité. Mais l’emprise n’est pas une forme de sexualité, c’est une forme de possession et dépossession de l’autre. 4/7
Et surtout l’emprise laisse une empreinte de terreur et de destruction qui prend énormément de temps à effacer. Une vie entière parfois, à penser que l’on est responsable de son propre malheur. 5/7
L’auteur de cette emprise souffle le chaud et le froid pour maintenir sa proie dans un état d’insécurité affective, avec des demandes de plus en plus aberrantes qui détruisent la confiance en soi et même la conscience de soi. 6/7
Si vous vous reconnaissez dans cette souffrance, ne restez pas seule. Briser l’isolement est la première étape. Celle qui permet de sortir du point de vue unique qui vous est imposé. Prenez soin de vous 💜 7/7
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