Thread by @pliberalfr

1/25 Aujourd'hui, notre 1er thread pour répondre à une question cruciale et prioritaire en France : "D'où vient la crise du logement ? Que proposez-vous ?"
Notre constat est sans ambiguïté, à l'image de ce que détaille la Fondation Abbé Pierre dans son récent rapport annuel.

2/ Le rapport pointe "l’aggravation alarmante de la crise du logement" et "l’explosion de la bombe sociale du logement". Nombre de demandes de HLM record avec près de 2.6 millions foyers en demande, représentant un total de près de 6 millions de personnes.
fondation-abbe-pierre.fr/actualites/29e…

3/ Parallèlement, la production de logements s’effondre : 82 000 agréments HLM en 2023, contre 124 000 de 2016 ; 295 000 mises en chantier en 2023 tous types de logements confondus contre 435 000 en 2017. La crise vient donc du manque de logements.
fr.statista.com/statistiques/1…

4/ Détaillons quelques-unes des terribles conséquences de cette situation, en nous appuyant sur le rapport de la Fondation Abbé Pierre et l'étude Opinion Way de mai 2023 que vous pourrez lire ici :
drive.google.com/drive/folders/…

5/ A. Limitation de la mobilité géographique et pertes de chances économiques : 80% des interrogés ont exprimé que le logement était un frein à la mobilité professionnelle, 71% que le logement était un frein à l'emploi.

6/ 3.7 millions de personnes retardent leur projet de reconversion professionnelle à cause du logement. 2.6 millions de personnes renoncent à s'orienter vers des métiers en tension à cause du coût du logement. 1.6 million de personnes ont du refuser un emploi faute de logement.

7/ B. Renoncement aux études : 12% des moins de 35 ans déclarent avoir complètement renoncé à suivre leur formation à cause du prix des logements, et 17% des 18-24 ans déclarent avoir abandonné leurs études, pour la même raison.

8/ Des étudiants doivent désormais dormir dans des campings, avec toutes les conséquences négatives que cela implique sur leurs études. Cela ne nous fait pas rire. francebleu.fr/infos/educatio…

9/ C. Conséquences pour les femmes en situation de fragilité : mères célibataires, victimes de violence conjugales, comme le rappelle de nouveau le rapport de la Fondation Abbé Pierre.
actu.fr/societe/mal-lo…

10/ Heureusement, des solutions à cette crise existent, et nous entendons les exploiter toutes. D'abord, de toute urgence : cesser l'entêtement des récents gouvernements à retirer du marché de plus en plus de biens. Ce n'est pas maladroit, ce n'est pas idiot : c'est criminel.

11/ L'offre de biens à louer s'est effondrée de plus de 15% depuis 2022, avec des records jusqu'a -40% dans certaines grandes villes.
lejdd.fr/societe/penuri…

12/ Nous demandons un moratoire immédiat : aucun bien ne doit être retiré du marché tant que la situation ne se sera pas rétablie. Un logement mal isolé est préférable à une tente ! Seuls les logements présentant des risques sanitaires immédiats devraient être hors marché.

13/ Ceci ne réglera pas le problème, mais stoppera la dynamique infernale lancée par les gouvernements successifs depuis 10 ans. En parallèle, il faut bien évidemment CONSTRUIRE, CONSTRUIRE, CONSTRUIRE, et encore CONSTRUIRE des logements dans les zones en tension.

14/ Nous nous basons sur les faits et les données. Le problème de la pénurie est une constante à travers le globe et des comparaisons existent entre les villes qui ont décidé de favoriser la construction et celles qui ont décidé d'agir comme les gouvernements français.

15/ Nous invitons nos lecteurs anglophones à lire cet article particulièrement pédagogique :
ft.com/content/86836a…

16/ Explorons deux exemples qui y sont traités. Le 1er : la Nouvelle-Zélande, avec ses deux villes principales Auckland et Wellington, aux économies comparables. Un changement des règles locales d'urbanisme à Auckland en 2016 a permis l'augmentation des constructions en hauteur.

17/ L'effet fut quasi immédiat comme le montrent les graphes ci-dessous : explosion des constructions, baisse spectaculaire des loyers.

18/ Second exemple : les grandes villes du Midwest aux Etats-Unis. De toutes ces villes comparables, Minneapolis a vu le loyer moyen diminuer de 20% en 6 ans grâce à une construction bien plus soutenue de logement. A nouveau, voici les graphes, éloquents

19/ Ces faits sont IRREFUTABLES. Contraindre la construction ne résout aucune crise du logement, jamais. Il n'y a aucun contre-exemple historique. Nous défions tous les partis politiques animés de la volonté de réduire la construction de logements de nous contredire.

20/ Que peut faire l'Etat ? Il doit d'abord abroger immédiatement les réglementations et lourdeurs absurdes qui empêchent les mises en chantier. Limiter les possibilités de recours abusifs qui sont des dénis de droit et de justice. Favoriser la densification, tout en étant

21/ intelligent et en revenant sur la loi zéro artificialisation dans certaines zones du territoire. L'Etat doit aussi respecter ses engagements de construction de logements universitaires, ce qu'il ne fait pas.
lesepl.fr/wp-content/upl…

22/ En parallèle de cette libération du marché et des acteurs privés, il faut mener des politiques de déconcentration rapides et efficaces. Oui, nous avons bien dit déconcentration et non simple décentralisation. Un concept toujours largement ignoré des politiques publiques.

23/ Nous sommes le seul parti à parler de cette déconcentration, et nous présenterons bientôt un plan complet à mettre en place, concernant administrations, EPICs, établissements culturels, entreprises publiques...

24/ Nous rappelons enfin que la subvention de la demande, notamment via les APL, est une impasse. Elle ne fait qu’augmenter les loyers sans réduire la tension du marché et constitue un enrichissement indu et artificiel des rentiers de la pierre.

25/ Chaque euro d'APL en plus se traduit par une hausse de 0.80 euro de hausse de loyer ! Une autre absurdité qui disparaitra au fur et à mesure que l'offre rejoindra la demande, et qui sera source d'économies pour l'Etat.