Un village est en cours de déplacement pour faire face à la montée des océans
On vous explique tout
Il y a généralement 4 attitudes face à l’élévation du niveau de la mer :
🔸se protéger
🔸adapter les infrastructures et les comportements
🔸utiliser les solutions fondées sur la nature
🔸déplacer les infrastructures
Et le déplacement est souvent la solution la plus difficile à choisir
Pour des raisons techniques, financières, sociales
Mais c’est celle que ce village a choisi
Ce village, c'est Miquelon dans l'archipel de St Pierre-et-Miquelon.
Comment y sont-ils parvenus ?
On vous explique tout grâce à la thèse de Xénia Philippenko, qui a reçu le prix BRGM de la thèse.
Le village de Miquelon est situé au niveau de la mer, sur un cordon de galets.
De chaque côté de l’isthme se trouvent 2 îles, aux altitudes plus élevées : l’île du Cap et celle de Miquelon.
Le village essuie de nombreuses tempêtes.
De plus en plus fréquentes et violentes, elles provoquent d’importants dégâts sur les infrastructures.
Et en 2014, la question du déplacement du village se pose pour la 1ère fois.
Une nouvelle qui n’est pas très bien accueillie par la population et les élus.
Les freins sont nombreux. Sociétaux, culturels, institutionnels.
Mais aussi liés à la perception du risque.
Et celui-ci va subitement évoluer à cause d'un événement.
En 2018, 2 tempêtes successives provoquent des dégâts encore plus importants.
Quelques mois plus tard, 89% des personnes interrogées sont en faveur du déplacement.
Mais ce n’est pas la seule raison à ce retournement de l’opinion publique.
La mise en place d’un plan de prévention, avec l’interdiction formelle de construire, avait déjà alerté la population.
Et un autre facteur primordial entre en jeu, celui de l’attachement des habitants à leur île et la confiance qu’ils portent aux acteurs locaux.
Une attitude qui, dès lors, les a conduits à être proactif.
Notamment en délimitant visuellement les parcelles qu’ils souhaitaient investir pour le nouveau village.
C’est aujourd’hui en très bonne voie. Les plans se dessinent.
Les démarches restent encore longues
Mais grâce à l’acceptation relativement rapide de cette solution, l’avenir du village est plus serein face l’élévation inéluctable du niveau de la mer.
Bravo à @XPhilippenko pour sa thèse !
Et merci à elle pour tout ce travail.
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
💧 État des nappes d’eau souterraine au 1er novembre 2023 : la bonne nouvelle de cette fin d’année
Les précipitations abondantes de fin octobre et de novembre ont eu un impact bénéfique sur les nappes
Que retenir ?
🔸 78% des niveaux sont en hausse (12% en octobre)
🔸 48% des niveaux sont au-dessus des normales mensuelles (14% en octobre)
🔸 la période de recharge généralisée
Et la situation est meilleure que l’année dernière où 70% des niveaux étaient sous les normales.
Attention, cette bonne nouvelle ne doit pas nous faire oublier les difficultés rencontrées encore sur certains secteurs.
Sur le pourtour méditerranéen, par exemple les pluies de fin octobre/début novembre ont bénéficié aux nappes d’altitude.
[1/13] 💧 État des nappes d’eau souterraine au 1er novembre 2023
Nous rappelons qu’il s’agit bien de la situation au 1er novembre. Pour les tendances de la 1ère quinzaine de novembre et le risque inondation, vous reporter plus bas.
[2/13] Que retenir ?
🔸 41% des niveaux sont en ↗️ (12% en septembre)
🔸 la période de recharge des nappes commence
🔸 65% des niveaux restent sous les normales mensuelles (66% en septembre)
🔸 la situation est plus favorable que celle de l’année dernière (75% sous les normales)
[3/13] En octobre, les nappes sont en phase de transition.
C’est ce que nous voyons dans ces données.
C’est-à-dire que la végétation se met en dormance et que les précipitations commencent à s’infiltrer.
Plus on bétonne et goudronne les villes, plus on imperméabilise les sols et plus on empêche l’eau de s’infiltrer.
☔ Et si l’eau ne peut plus s’infiltrer, qu’est-ce qu’il se passe ?
En cette journée mondiale des villes, on avait à cœur de vous parler de ces conséquences.
𝗜𝗻𝗼𝗻𝗱𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 dans les villes, 𝗽𝗼𝗹𝗹𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 des eaux qui ruissellent, 𝗻𝗮𝗽𝗽𝗲𝘀 𝗽𝗵𝗿𝗲́𝗮𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 qui ne se rechargent pas, 𝗱𝗶𝘀𝗽𝗮𝗿𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 des sols naturels, agricoles et forestiers.
💡En France, ce sont entre 20 000 et 30 000 hectares de sols qui sont artificialisés, chaque année.
C’est-à-dire avec des routes, des parkings, des bâtiments.
Toutes ces infrastructures empêchent donc l'eau de s'infiltrer.
Séisme du 16 juin vers Niort, pourquoi a-t-il été ressenti aussi loin ? On vous dit tout ce que l’on sait
Le 16 juin, vers 18h38, un séisme de magnitude 4.8 a secoué une grande partie Ouest de la France.
A peu près comme celui du Teil en 2019.
Mais l’épicentre situé à la limite entre la Charente-Maritime et les Deux-Sèvres, sur les communes de La Laigne et de Mauzé-sur-le-Mignon a été ressenti jusqu’à Bordeaux, Caen ou encore Clermont-Ferrand.
Exceptionnel ? Pas tant que ça, on vous explique pourquoi !
Tout d’abord son foyer se trouve à une très faible profondeur. Seulement 3km. Il était donc très proche de la surface.
Ensuite, l’intensité. Celle-ci s’élève à VII au niveau de l’épicentre.
Les rivières du Jura n’échappent pas à a la présence de polluants chimiques dans leurs eaux.
Comme la plupart des rivières françaises, d’ailleurs.
Mais les rivières comtoises ont une particularité
Malgré une baisse significative des nitrates en agriculture depuis les années 2000, elles rencontrent toujours une dégradation chronique de leurs eaux.
Et cela s’est traduit au cours de la dernière décennie par des épisodes de mortalité piscicoles.
Mais pourquoi ?
Eh bien c’est ce qu’on surnomme le paradoxe jurassien.
Dans les faits, cela s’explique par une géologie atypique.
Le massif du Jura est constitué de sols peu profonds développés sur des roches calcaires, dites karstiques.
💧 État des nappes d’eau souterraine au 1er juin 2023
Que retenir ?
🔸Les niveaux sont majoritairement en baisse
🔸66% des nappes restent sous les normales mensuelles en mai 2023
(68% en avril 2022)
Les pluies du début du printemps ont permis de ralentir la vidange sur les secteurs les plus arrosés mais celle-ci est bien active.
60% des points d'observation sont en baisse contre 38% en avril.
Sur les nappes inertielles, les niveaux en hausse ou stable observés sur le nord-est des bassins parisien et de l'Artois sont les conséquences des pluies infiltrées en début de printemps.