Aujourd’hui, il y a une présentation dans ma ville d’un livre que j’ai co-écrit et à laquelle je pourrais pas aller...
Je vous laisse deviner pourquoi...👨🏾🦼🧵
(1/9) Entre 2022 et 2023, j’ai contribué à un livre qui s’appelle « Tenir la Ville » qui parle de luttes et résistances urbaines. Il y a plein de textes chouettes dedans, qui parlent de sujet très variés autour de nos occupations militantes de l’espace.
J’ai passé de nombreuses heures à étudier, écrire, corriger, relire et essayant tant bien que mal d’y garder ma pâte, dans un format différent du mien et sous les moult relectures et corrections. Bénévolement.
Comme à chaque fois qu’il s’agit de s’organiser en Validistan c’était loin d’être simple, mais on est arrivé à un chapitre qui cet hiver est devenu un vrai livreTM collectif !
La suite c’était la promo du dit livre, un peu partout dans l’hexagone et autour. Une condition à ces rencontres : l’accessibilité (Covid et PMR) des lieux, à chaque étape, question de cohérence politique.
Sauf que, cet enjeu est loin d’être une priorité pour toustes les participant·es du bouquin. Par le biais d’une pote, j’ai découvert par hasard que la tournée du livre s’arrêtait à Marseille, dans 5jours. J’ai d’abord été surpris·e de l’apprendre comme ça, puis j’ai vu le lieu...
(6/9)Un lieu choisit en fonction des connexions des auteurs, qui ont préféré y tenir la rencontre en sachant qu’elle exclurait du monde, plutôt que de trouver une autre solution.
Un lieu militant, propriétaire de ses murs (fait rare), qui n’a jamais politisé son inaccessibilité
Un peu colère au vu du procédé, j’ai râlé, eu des excuses polies, et la rencontre a été annulée. À la place, les personnes pourront se retrouver pour rencontrer un auteur du livre et l’acheter sur place si iels veulent, un peu comme quand on fait la promo d’un livre en fait.
Au fait, je vous ai pas dit, le sujet de mon papier.
Entre autres, les façons dont les espaces urbains, celleux qui les occupent, excluent les handi·es. J’y parle notamment beaucoup des espaces (sociaux et physiques) militants. Voilà pour l’étude ce cas.
Voilà aussi pourquoi, malgré une illusion de diversité de parole, ce sont toujours les mêmes profils qui sont visibles quand on parle validisme. Le seul moyen d’avoir une plateforme en tant qu’handie c’est être pétrie de privilège, ou capable de performer la validité au besoin.
Les autres restent dans l’ombre, s’épuisent ou disparaissent.
J’ai accepté de contribuer à ce livre à la condition qu’il soit accessible gratuitement. J'ignore ce qu'il en est et je vous déconseille évidemment de chercher à l’obtenir par d’autres moyens. annas-archive.org/md5/f9ef09b486…
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🖋️La notion de «disability Justice» est quasi inexistant en France, sa base : avoir une approche intersectionelle , valoriser les diversités de vécu, et mettre en avant les personnes les plus impactées.
En gros avoir une lutte qui ne bénéficie pas uniquement aux plus privilégiées mais à l’ensemble des personnes handies, quelque soit leur statut juridique.
Et comme il manque cruellement de référence francophones sur le sujet : Voici une traduction du texte D’Hailey Hudson « Moving From Disability Right To Disability Justice », une version plus simple des textes de Patti Bern qui est à l’origine du concept. harrietdegouge.fr/post/696638893…
Je sors de ma réserve habituelle, parce j'avais envie de vous parler d'un truc qui m'a beaucoup fait réfléchir ces derniers temps : Les médecines alternatives. Ici on entendra tout ce qui n'est pas remboursé : acuponcture, ostéo, magnétiseurs, naturopathe...
Quand on a un peu parcouru le champ de la médecine classique, on peut vite comprendre ce qui pousse certain·es à s'orienter vers d'autres solutions : biais sexistes, racistes, errance médicale, mépris, violence...il y a vraiment une remise en question qui a encore du mal à passer
Il n'est pas surprenant d'observer que les publics adeptes de bien-être ou en recherche de soutien est massivement composé de femmes et de malades chroniques. Aussi, afficher du mépris envers ces pratiques,..