Comment expliquer le déficit ? Le gouvernement pointe les dépenses publiques. Mais celles-ci exprimées en % du PIB ont baissé (de 58,8% du PIB en 2022 à 57,3% en 2023). C’est clairement le défaut de recettes (constituées essentiellement de prélèvements obligatoires) qui joue. En
% du PIB, ces recettes sont passées de 54% à 51,9% PIB, soit une contraction de 2,1 points. Vérification faite : il s’agit d’un record à la baisse depuis… la seconde guerre mondiale !
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Les mots importent. Pour justifier son tour de vis austéritaire B. Le Maire a dit : « les français n’en peuvent plus des impôts ». C’est irresponsable : le rôle des gouvernants n’est-il pas de légitimer inlassablement l’action publique au service de l’intérêt général ? 1er rappel
57% des français gagnent plus (en prestations et services publics reçus) que ce qu’ils paient (en cotisations et impôts) et cela réduit massivement les inégalités (Insee, sept. 2023). 2e rappel : seul un quart des dépenses publiques sert à payer les services publics, les trois
autres quarts vont directement aux ménages (retraite, allocation familiale et chômage…) et aux entreprises (subventions, commande par l’investissement public…). 3e rappel : la part des salaires versés aux fonctionnaires (en % du PIB) n’a pas augmenté depuis 40 ans alors qu’une
Le néolibéralisme brise le pacte républicain. La part du patrimoine hérité (reçu sans aucun mérite donc) est remontée de 34% en 1970 (75% en 1900) à 60% aujourd'hui. La moitié des français reçoivent au plus 70000€ en héritage, mais les 0,1% les plus aisés reçoivent au moins
12,5 millions (4,2 millions pour les 1% les plus aisés), soit au minimum 180 fois plus. Le taux d'épargne des 40% les moins aisés est inférieur à 5%. Ceux-là n'ont pas le choix : ils consomment la quasi-totalité de leur revenu et subissent de plein fouet l'inflation. La zone
euro est entrée en récession. Les salaires ne suivent pas l'inflation, d'où la contraction de la consommation, et l'investissement (dont l'immobilier) est aussi en berne. Les besoins ne manquent pas pourtant. La bifurcation écologique suppose des investissements massifs. Il y