C'est lui qui m'aborde, en postant un commentaire sur YouTube où il semble ignorer le concept, pourtant central en science économique, de contrefactuel.
Pour quelqu'un qui donne des leçons de science économique, ça commence mal.
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Je découvre une première vidéo.
Il y prétend que je serais, tenez-vous bien, "climato-sceptique". Moi. Climato-sceptique.
Outre l'absurdité de la critique, la forme est inacceptable — avec des propos orduriers et un manque de respect généralisé.
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Le fond n'est pas tellement mieux.
Je serais climato-sceptique car je serais climato-rassuriste.
Je tiendrais un discours excessivement rassurant sur la transition écologique, discours qui pousse à l'inaction climatique.
Ah ?
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Si Doomit avait sérieusement étudié mon travail, condition préalable avant tout "discours critique", il aurait vu l'absurdité de la critique.
Mais Doomit ne travaille pas.
Non, Doomit est plus intelligent que moi.
Ça n'est pas moi qui le dit.
C'est lui. Littéralement.
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Avant de s'intéresser au fond, ou plutôt, à son absence.
À quel moment, ce genre de remarque est de la critique constructive ?
Le débunk, ça n'est pas la moquerie.
Le débunk, ça n'est pas le dénigrement.
Le débunk, ça n'est pas traiter les gens comme des abrutis.
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Venons-en au fond.
La vidéo de Doomit repose sur une confusion hallucinante entre l'économie de l'environnement et la mesure du coût de l'inaction climatique.
J'aimerais prendre quelques instants pour détailler cette confusion, tellement elle est affligeante.
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L'économie de l'environnement est un champ de recherche.
Comme l'illustre le premier paragraphe de la page Wikipédia, elle étudie les politiques environnementales grâce aux outils théoriques et empiriques de la science économique.
La mesure du coût de l'inaction climatique est une question de recherche.
Elle cherche à estimer combien coûte l'inaction, ou l'action insuffisante, face au réchauffement climatique.
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Il suffit de lire *l'introduction* de l'article Wikipédia cité plus haut pour voir que l'économie de l'environnement n'est littéralement pas la même chose que la mesure du coût de l'inaction climatique.
Encore une fois : il suffit de *lire*.
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Pourtant, l'entièreté de la vidéo de Doomit, supposément de débunk, repose sur cette confusion, indigne d'un étudiant de première année qui sait normalement lire le français.
C'est dire la qualité et le niveau du "discours critique" de Doomit.
Mais il y a pire.
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La vidéo de Doomit se base sur une conférence de vulgarisation que j'ai donné à Nantes sur les liens entre croissance et environnement.
Il utilise quelques extraits, qu'il distort et agrémente de propos orduriers dont je vous fais grâce.
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Qu'est-ce que je dis dans cette conférence ? Regardons cet extrait (à 54:55).
Doomit présente quelqu'un qui, je cite, n'est pas "optimiste" sur notre capacité à réussir la transition écologique comme "rassuriste".
Vous comprenez pourquoi sa critique est absurde ?
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Surtout, la vidéo de Doomit contient un passage de ma conférence qui est juste avant le passage que vous venez de voir.
Bien sûr, Doomit n'intègre pas le passage que vous venez de voir dans sa vidéo. Il coupe juste avant.
Pourquoi ?
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Il va de soi que si Doomit avait conservé le passage, sa vidéo s'effondrerait.
Il n'est pas nécessaire de connaître l'économie de l'environnement pour voir l'absurdité de présenter quelqu'un qui n'est pas "optimiste" sur la transition écologique comme "rassuriste".
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Deux hypothèses :
- Doomit a coupé le passage pour manipuler.
- Doomit a coupé le passage parce qu'il travaille comme un sagouin.
Dans un cas comme dans l'autre, son "discours critique" ne mérite aucune attention.
Il mériterait plutôt d'être méthodiquement débunké.
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J'aimerais vous dire que la vidéo de Doomit est nulle à chier. Mais ça serait manquer de respect pour le caca. Alors je vais éviter.
Car je ne fais qu'effleurer la surface.
Le reste est à l'avenant, y compris sa deuxième vidéo et ses autres "critiques constructives".
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Justement. Parlons un peu de harcèlement.
En l'espace de quelques semaines, Doomit a publié trois vidéos avec ma tête en miniature, dont deux qui me ciblent spécifiquement avec propos orduriers, sophismes absurdes et accusations odieuses.
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Pour rappel : je ne lui ai jamais répondu, ni fait de commentaire public. Ce fil est ma première, et sera ma dernière, communication publique sur Doomit.
Il n'y a aucun débat avec lui. Pas même en privé.
Pourtant, les vidéos de "critique constructive" s'enchaînent.
19/51
Les attaques, elles aussi, s'enchaînent.
Par exemple, il m'attaque parce que je n'ai jamais pu soutenir ma thèse.
Faisant fi du fait que j'ai enseigné huit ans l'économie à l'université, et ait eu une période d'activité scientifique.
Lui-même est docteur. Il sait qu'une thèse peut échouer pour plein de facteurs indépendants du candidat. Comme la santé.
Et contrairement à d'autres, je ne me prétends pas "docteur".
Pourquoi m'attaquer là-dessus ?
21/51
La critique est également classiste.
Elle implique que pour vulgariser, il faut avoir le plus haut diplôme possible, dont l'obtention est déterminée socialement. Sinon, on n'est pas légitime.
Argument cocasse, pour un militant d'extrême-gauche.
Mais le pire est à venir.
22/51
Suite à son commentaire affligeant sur YouTube, je le bloque sur YouTube.
Sur Twitter, je l'avais déjà bloqué sur mon compte francophone.
Il revient à la charge sur mon compte Twitter anglophone. Où je le bloque encore.
Ça fait trois blocages.
Dont il a conscience.
23/51
Doomit n'a pas l'air de comprendre que "non" veut dire "non".
Ça n'est pas parce que je suis une personne publique, certes à un niveau modeste, que je dois accepter de répondre à n'importe qui.
Malgré ces trois blocages, il revient *encore* à la charge.
24/51
Un idiot utile me contacte en privé pour organiser un débat public avec Doomit.
Compte tenu des éléments que j'ai en ma possession, il est évident que Doomit est au courant.
Je suis profondément choqué par cette nouvelle tentative de contact.
Bien sûr, je refuse.
25/51
Pour rappel, cette proposition de débat prend place après les blocages, dont Doomit a connaissance, et après sa vidéo odieuse et mon absence de réponse, dont Doomit a également connaissance.
26/51
À quel moment un tel acharnement, et un tel forçage, alors que j'ai clairement dit "non", deviennent pénalement du harcèlement ?
Je ne suis pas juriste, je n'ai pas la réponse.
Mais avec ce genre de méthodes, on est loin du "simple" "contre discours critique".
On est d'autant plus loin du "discours critique" que d'autres lui ont dit, à de nombreuses reprises, que son comportement était inacceptable.
Pas ses critiques.
Son comportement.
Sans aucun effet discernable, au moins me concernant.
28/51
Entendons-nous bien.
Doomit a le droit de critiquer publiquement mes propos publics. C'est le jeu.
Il a également le droit d'utiliser des arguments qui montrent une ignorance crasse. C'est sa réputation, pas la mienne.
Mais je n'ai aucune obligation de lui répondre.
29/51
On parle quand même d'un adulte, docteur, professeur de philosophie si j'ai bien compris.
C'est choquant de devoir lui expliquer, encore, et encore, et sans grand succès, que les gens ne sont pas des paillassons qu'il peut piétiner librement.
Et pourtant.
30/51
Après un tel passif, c'est un peu facile d'arriver comme un cheveu sur la soupe et de parler de "regrets sincères" en jouant la carte du "simple discours critique".
Les mots et les actes ont des conséquences.
31/51
L'acharnement de Doomit à mon égard a eu lieu dans la période la plus difficile que j'ai traversé de toute ma vie.
J'en parle (un peu) ici :
Bien sûr, il ne pouvait pas savoir.
D'où l'importance de se comporter correctement avec les gens.
Mais sur le moment, l'acharnement de Doomit a spécifiquement provoqué des dégâts psychologiques particulièrement importants.
Rien de ce que pourra faire Doomit ne les feront disparaître.
33/51
Moi, je suis vulgarisateur. Depuis 2015, mon truc c'est de partager avec enthousiasme les sciences avec vous.
L'agressivité de Doomit, son acharnement, ses sophismes absurdes, ses accusations odieuses, sont en décalage complet avec ma démarche.
34/51
Je fais des erreurs. Je les accepte volontiers. Pour moi, une erreur c'est une occasion d'apprendre.
Mais le discours de Doomit n'a rien de constructif.
C'est de la démolition.
D'où le fait que comme d'autres avant lui, et comme d'autres après lui, je l'ai bloqué.
35/51
Car non, je ne bloque pas la "contradiction".
Je bloque les comportements anti-sociaux, les gens idiots ou agressifs, et ceux qui insistent alors que j'ai clairement répété, encore, et encore, et encore, que je ne voulais pas répondre à leurs déjections.
36/51
J'en ai ma claque de ces militants extrémistes toxiques qui se croient tout permis au nom de la supériorité morale de leur combat politique.
Ces gens sont un cancer pour les réseaux sociaux, et sont un cancer pour le débat politique lui-même.
37/51
Doomit et son "discours critique" aujourd'hui, d'autres militants d'extrême-gauche "méta-critiques" avant lui.
La "critique" n'est pas une excuse pour se comporter de manière inacceptable. Surtout quand elle est aussi indigente.
Laissez-nous travailler en paix.
38/51
S'il y a bien une chose positive que Elon Musk a provoqué avec son rachat désastreux de Twitter, c'est l'émergence de nouvelles plateformes où ce genre de comportements ne pourront pas s'ancrer comme ils l'ont fait sur Twitter.
39/51
Si, comme moi, vous avez envie d'échanger dans des espaces où ces gens ne répandent pas leurs fientes sur nos murs en permanence, rendez-vous sur ces autres plateformes.
Vulgariser est un travail passionnant. Vos retours, qu'ils soient élogieux ou critiques, me touchent.
Mais c'est un travail qui paie mal.
Surtout lorsque des militants toxiques n'ont de cesse de venir interférer avec leurs méthodes scélérates.
48/51
Si vous le souhaitez, et si vous le pouvez, vous pouvez m'aider à relancer mon activité de vulgarisation en vous abonnant à l'une des formules payantes de ma newsletter :
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Et n'oubliez pas : sur les réseaux sociaux, il y a des humains derrière les profils.
Y compris ceux qui ont une certaine visibilité.
Ils peuvent traverser, parfois en silence, des périodes difficiles.
Ça ne coûte littéralement rien d'être attentif aux autres.
Peace ✌🏻
50/51
PS : c'est sans doute le dernier thread que je publie sur Twitter. Même si je suis excité de voir d'autres plateformes émerger, c'est un drôle de sentiment que de voir cette page se tourner.
51/51
Tous les militants d’extrême-gauche au cerveau complètement pourri au point qu’ils ne voient pas le problème, ou qui essaient de minimiser mon expérience : c’est blocage direct.
Je n’ai littéralement pas le temps pour vos déjections.
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Elon Musk veut supprimer la fonctionnalité de blocage de Twitter
Oui oui, vous avez bien lu
Il est possible que d’ici quelques semaines, il ne soit plus possible de bloquer des comptes sur Twitter
1/2
Il a fait cette annonce en répondant à un agitateur d’extrême-droite se plaignant d’avoir été bloqué par des militants de gauche
La descente aux enfers de Twitter n’est pas prête de s’arrêter
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Comme je l’écrivais en avril, il est de plus en plus facile de prédire que les externalités de réseau sur lesquelles Twitter est bâti finiront par se déliter
Il manque une alternative crédible pour que ça arrive. Mais elles se construisent.
Fascinantes données qui montrent que l'électorat conservateur britannique est largement plus progressiste que l'électorat conservateur américain — et est même parfois plus progressiste que les progressistes américains !
Je me demande dans quelle mesure c'est pareil en France ?
C’est particulièrement vrai pour les produits dont l’évolution technologique est rapide, comme les smartphones
Qu’un iPhone vieux de huit ans ne puisse plus recevoir de mises à jour de son système d’exploitation ne prouve absolument pas qu’Apple fait de l’obsolescence programmée
C’est juste que l’écart de performance des composants d’une génération à l’autre est important, au point qu’ils deviennent rapidement insuffisants pour faire tourner des versions du système d’exploitation conçues pour des composants beaucoup plus puissants