"A part quelques grandes villes, le RN arrive partout en tête. Extension qui touche les classes moyennes et supérieures : cette généralisation traduit un malaise social profond, qui dépasse largement la question de la xénophobie et du racisme" du FN.
Pour le politiste Luc Rouban, deux ressorts expliquent le vote RN : 1) sentiment de déclin social : le diplôme n'assure plus la mobilité sociale d'autrefois, perte de valeur sur le marché du travail, sentiment de vivre moins bien que la génération d'avant... ;
2) demande d'autorité : Justice, sécurité, santé, transports, réseaux routiers : la confiance des Français a baissé non pas dans les services publics en tant que tels, mais dans la capacité des structures étatiques à changer la réalité quotidienne.
"Le vote RN relève moins d’un « mécontentement », comme on le résume parfois, mais d’une analyse négative de sa propre trajectoire, que la personne se sente méprisée, ou qu’elle s’estime victime d’une précarisation généralisée, d’un manque de visibilité sur l’avenir".
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