Arguments fréquents sur l’augmentation du SMIC : 1) cela pousserait à modifier les processus de production et employer moins de main d’œuvre à bas salaires ; 2) cela mettrait en péril la santé financière des entreprises. Pourquoi ces inquiétudes ne sont pas fondées 🧵 1/8
1) Les expériences en France et à l’étranger montrent l’absence d’impact du coût du travail sur l’emploi à bas salaires par un tel mécanisme: augmenter le coût du travail n’accélèrera pas la course de l’IA, ni le baisser ne la freinera. La technologie a d’autres déterminants. 2/8
2) Même si la part des salariés proches du SMIC a augmenté ces dernières années, le coût du travail à bas salaires n’est qu’une partie minoritaire des coûts de productions (salaires plus élevés, énergie, consommations intermédiaires, machines…) 3/8
Pour les 19 secteurs les plus exportateurs, la part des salaires < 1,1 SMIC est quasi nulle, la part < 1,6 SMIC représente 3 % des coûts de production. La hausse du SMIC ne présente donc pas de menace sur la compétitivité internationale de l’industrie française. 5/8
Les 3 secteurs les plus exposés (restauration, services administratifs de soutien et services aux personnes) ont une part < 1,1 SMIC entre 3 et 5 % des coûts et une part < 1,6 SMIC de 20 % : la ↗️ de 15 % du SMIC induirait une hausse de 0,6 % des coûts de production. 6/8
Une partie de ces secteurs regroupe principalement des entreprises sous-traitantes ayant des donneurs d’ordre pouvant largement couvrir ces hausses de coûts (notamment les services administratifs de soutien et le transport et entreposage). 7/8
D’autres gagneraient bien plus à la hausse du pouvoir d’achat de leurs clients que cela ne leur coûterait en salaires (notamment l’hébergement et restauration et le commerce). 8/8
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