« [L'écosystème d’information actuel] est une machine qui récompense la rapidité, la bravade et la provocation.
C’est une machine qui incite les gens à participer, en étant la pire version d’eux-même.
C’est une machine hyper-efficace, vorace, insatiable – qui dévore...
… n’importe quel évènement, quelque soit son ampleur, peut le démanteler jusqu’à ce qu’il ne reste plus de lui qu’une vieille carcasse fatiguée.
(...)
La réactivité est devenue une forme de fiabilité à part entière. En ce sens, le cœur de la lutte contre la désinformation...
... ne concerne peut-être pas tant l’augmentation des fausses nouvelles ou des réalités alternatives que la dévalorisation sociétale de la retenue, de la rigueur et d’autres caractéristiques du processus journalistique. »
(...)
Les événements de samedi (Trump) ont démontré...
... à la fois l’importance de la déontologie journalistique, et sa désuétude dans cet écosystème d’information sursaturé.
À une époque où les gens cherchent à attirer l’attention, sur des plateformes qui récompensent les proclamations rapides et les conneries,...
s’arrêter pour recueillir des preuves est considéré comme un comportement suspect. »
Intéressant de voir comment les médias français ont essayé de préparer (sans doute un peu en catastrophe) le #CodePromoGate (Google pénalise depuis début mai et va pénaliser les sites de médias qui proposeraient des codes promo en abusant de leur autorité, au sens SEO) ⤵️
Le Monde a rajouté une page "notre équipe" très humaine depuis quelques jours
Le Figaro a fait disparaître tout récemment la mention de son partenaire pour dire que ces codes promo sont sous la responsabilité du média. lemonde.fr/codespromo/aut…
Si je comprends bien (je ne suis pas expert, dites-moi si je me trompe), l'idée est de rassurer Google sur le fait que ces activités sont pleinement légitimes, et qu'elles ne sont pas le fruit d'un partenariat opportuniste.
Petit bilan à froid de cette petite expérience sur ce « gang de l'omelette ».
(pardon pour les fautes dans le thread initial, j’avais trois gosses à gérer, celui du milieu à humilier à Magic et le coloriage Miraculous de la petite dernière à finir).
1. J’ai d’abord été surpris de la faible puissance du Parisien sur les réseaux sociaux pour « vendre » son article, réseaux sociaux qui comptent pourtant des millions d’abonnés.
L’article original du Parisien a été peu partagé, essentiellement par des journalistes.
J’ignore comment l’expliquer (algo pénalisant les médias, CM a minima durant l’été, manque de réactivité).
Je suis persuadé que la diffusion est un enjeu sous-estimé par les médias. Plus que du « bourrinage », il faut des stratégies fines et des éditeurs chevronnés pour cela.
En lisant le titre et le sujet de l'article sur ce « le gang de l'omelette », j'imagine assez bien son potentiel de viralité.
Je vais essayer de suivre en détail son parcours sur Twitter et surtout sur les autres médias.
Pour le moment, l'article sur la homepage du site du Parisien, mais de manière assez discrète en rubrique 94 (Val-de-Marne). Et dans le fil en continu.
Il a été tweeté par la page de la rédaction départementale du Parisien et par son autrice.
[Thread] Pourquoi et comment calculer rapidement le poids de sa newsletter ?
C'est une règle d'airain dans l'e-mailing. Celle-ci ne doit pas peser + de 102 Ko (les images ne comptent pas). Au-delà, Gmail, le service le + utilisé, va tronquer votre message.
L'impact... ⤵️
1. Une lisibilité ultra pénalisée (vous avez bossé pour rien, en résumé).
2. Des taux d'ouverture non comptabilisés. La petite image d'un pixel insérée en bas de notre newsletter par MailChimp & Cie n'est pas chargée (c'est elle qui dit si votre newsletter est ouverte ou non).
On peut le voir par exemple dans la newsletter Genève Vision de la @RadioTeleSuisse reçue ce matin, coupée à moitié. C'est évidemment très problématique.
Au-delà du cas individuel de ce studio de podcasts, j'ai le sentiment en amont et plus largement que la question du recrutement et surtout des ressources humaines est peut-être le maillon faible dans la création des médias.
Dans les conférences sur l'innovation dans le journalisme, on ne parle pas beaucoup de ce sujet là. Alors que c'est le "moteur" justement de l'innovation. Le recrutement est souvent vu comme quelque chose de cool et ses responsabilités liées un peu éludées.
Je ne connais pas bien le domaine mais est-ce que les incubateurs média accompagnent assez leurs incubés dans ce domaine ? Parfois, ce sont des choses pas très compliquées (par exemple recruter non pas un nom mais sur des compétences avec une vraie fiche de poste en amont).