Gu Balda Profile picture
Aug 2, 2024 190 tweets 70 min read Read on X
Je me lance ici dans un thread qui va durer plusieurs jours : un recensement des clins d'oeil / références / caméos / détails étonnants de la #Cérémoniedouverture #Paris2024

(Si vous en avez repéré, mes DM sont ouverts, je les ajouterai à la liste en vous mentionnant) Image
1/X Le guichetier qui donne un ticket à Zizou dans la séquence d'introduction, c'est @brunobayeux, qui a beaucoup joué dans les spectacles de @Thomajolly (Richard III, Henry VI, Fantasio, Le Dragon) Image
2/X Derrière Zidane dans les couloirs du métro, vous avez remarqué ? Ce sont les affiches d'anciens jeux ! On aperçoit même les plus récentes (notamment Sydney et Barcelone) en arrière-plan dans lorsque nos personnages sont dans le métro. Image
3/X La station de métro Stade de France - Porte de Paris n'existe pas ! Et ces lettrages recréés à la façon des panneaux "vintage" de la RATP, on les doit en partie à @valentinsocha et @songPKM (qui ne savaient pas que leur travail serait utilisé pour la cérémonie !) Image
4/X Et à l'intérieur... nous sommes dans la bien connue ligne 3 bis du métro ! (vu par @Tan__Tris et bien d'autres) Image
5/X Petit retour quelques secondes en arrière grâce à @Phoenix__fpl qui note que cette scène, souvent vue comme référence à La La Land, l'est aussi (surtout ?) à Jaques Tati !
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6/X Celle-là est plus de l'ordre de la théorie, mais le voyage de Zizou dans le métro est-il une référence à... "Zazie dans le métro" de Queneau ? (cc @bichou3190)

À titre perso, ça me semble impensable que les auteurs et autrices de la cérémonie n'y aient pas au moins pensé ! Image
Je suis contraint de faire une pause dans les publications pour cause de "pas de réseau dans le train pour regarder le replay", mais je continue à prendre note de tout ce qu'il y avait à voir (et à entendre) pendant cette cérémonie, j'ai déjà une petite trentaine de choses !
7/X Comment avais-je pu l’oublier ? C’est l’une des plus évidentes et elle est au tout début. Le "Ça fait plaisir" de Jamel Debbouze, référence à l’une de ses nombreuses répliques cultes dans Astérix & Obélix Mission Cléopâtre ! Image
8/X RÉMY ?! (Ou un surmulot parisien lambda, ça passe aussi.)
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9/X Un croco dans les égouts ! Et c’est une référence à une histoire vraie, celle d’un crocodile du Nil découvert en 1984 dans les égouts de Paris et baptisé Éléonore (et qui s’est éteinte en mai dernier après avoir vécu à la Ferme aux Crocodiles, c’est donc une forme d’hommage) Image
10/X À l’arrivée du porteur de flamme masqué, on entend une musique qui fait référence au Fantôme de l’Opéra dans la chanson éponyme de la comédie musicale :

(Si le musical d’Andrew Lloyd Weber est américain, le roman de Gaston Leroux est bien français !)

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10bis/X Sans compter évidemment la référence visuelle du Fantôme de l'Opéra, dont l'antre est accessible via un lac souterrain, signalée notamment par @SarezWyrel et @OW_M3rlin
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11/X Quand on passe à la surface, si vous n'êtes pas complètement familiers du lieu, vous êtes peut-être demandé à quoi serviraient cette tête de taureau et ces chevaux au Trocadéro ? Ce sont les fontaines qui sont habituellement là et n'ont pas été entièrement recouvertes !
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12/X Caméo vocal : la voix-off masculine que l’on entend ici lors de l’entrée des officiels, puis tout le long de la cérémonie, est celle de Thomas Jolly himself ! (En revanche, impossible pour le moment d’identifier la voix féminine)
13/X Sur l’extrait précédent, on entend le thème "Parade" amené pour la première fois dans un arrangement plus smooth ! Victor Le Masne, directeur musical, a cité Air parmi les « citations » de la cérémonie, y a-il du "Cherry Blossom Girl" là-dedans ?
14/X On retourne sous la terre pour l'apparition du titre de la Cérémonie, "Ça Ira". C'est rarissime, dans les cérémonies des JO, que le titre du spectacle (quand il y en a un) apparaisse si clairement. Si on prend 2012 à Londres, "Isles of Wonder" fait une apparition + furtive.
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14bis/X En revanche, qui aime afficher des titres dans ses spectacles vivants comme si on était au cinéma ? Thomas Jolly bien sûr !
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15/X Et puis tant qu'on est sur ce titre, cette typographie très anguleuse est aussi une marque de fabrique de Thomas Jolly, on la retrouve partout dans son travail (et à la base c'était une astuce : utiliser des bandes d''adhésif pour faire des lettres !) Image
Voilà pour ces 15 premières anecdotes... et on est à peine à la fin du prologue ! Quand je disais au début que ce thread allait prendre "des jours", ce n'était pas sous-estimé !

Et merci à tous et toutes pour vos contributions/propositions qui viennent enrichir le déroulé !
16/X Le fameux feu d'artifice, qui restera sûrement comme LE symbole de cette cérémonie. Je n'y avais pas pensé, mais comme le signale @hekla28, on peut y voir deux TGV (une fierté technologique française) qui se croisent !
17/X Sur les piliers du pont d'Austerlitz, on lit d'un côté la devise olympique, "Citius, Altius, Fortius – Communiter" ("Plus vite, plus haut, plus fort - Ensemble"), actualisée avec "ensemble" depuis Tokyo 2020, et de l'autre, la devise de Paris, "Fluctuat Nec Mergitur" Image
Allez, aujourd’hui, on s’attaque donc au premier des douze tableaux de cette cérémonie : Enchanté ! (À prononcer avec un petit accent anglais pour la touche de charme cliché) Image
18/X Vous avez sûrement reconnu "La Foule" d’Edith Piaf jouée par @FelicienBrut en premier morceau de ce tableau. Mais avez-vous entendu que le directeur musical Victor Le Masne y a aussi dissimulé les notes du refrain de "Padam, Padam" ?
@FelicienBrut 19/X Le fameux défilé des délégations, qui s’ouvre avec la Grèce. @Stylegenre s’est rappelée que dans l’édition 2016 de #NuitBlanche, l’événement d’art contemporain, l’artiste Fabrice Hyber avait déjà conçu une parade sur la Seine, sur le thème du sport (photo ci-dessous) Image
20/X Celle-ci est assez évidente, mais tentons d'être le plus exhaustif possible : sur le pont d'Austerlitz, on voit aussi les disciplines olympiques représentées ! (Il semble qu'il y ait des références au théâtre, mais je ne les ai pas vues). Image
21/X Sur l'imagerie de l'accordéoniste ailé (qui est @FelicienBrut, donc, si vous avez suivi), @BeauxArts_mag cite entre autres l'inspiration des anges musiciens de la renaissance ou de Cocteau. Je me permets d'y ajouter que j'y ai vu une petite touche façon Castelbajac.


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22/X On voit, au moment de leur passage à l'écran, que les athlètes de la délégation algérienne ont des roses à la main. Quelques ponts plus tard, ils et elles ont jeté ces fleurs à l'eau, en hommage aux morts du 17 octobre 1961, lors de la répression des manifestations du FLN. Image
23/X Encore un peu de musique ? On entend ici "Il est 5h Paris s'éveille". Victor Le Masne a expliqué sur Instagram que le flûtiste de la version originale de Dutronc, Roger Bourdin, était le prof de son père ! Ici, c'est la flûtiste Christelle Raquillet qui est à la flûte solo.
24/X Les "trucs en plumes" de @ladygaga sont évidemment un clin d'oeil à ceux de Zizi Jeanmaire, avec un petit changement de maison, de Saint-Laurent pour la version originale à Dior pour cette reprise.

(Et sinon, vous l'aviez vu, le coeur ?)
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@ladygaga 25/X Premier point #Phryge de la cérémonie, et celle-ci porte un tutu ! Profitez-en, on ne va pas en voir beaucoup pendant cette cérémonie.

D’ailleurs, c’est assez rare aussi pour une cérémonie, le logo officiel des jeux est quasi absent du spectacle (sauf sur les gradins). Image
@ladygaga 26/X Le souci du détail : la plupart des tribunes disposées sur le parcours de la cérémonie étaient plutôt dans les teintes bleues, l’une des couleurs du look des jeux. Sauf ici, où elles sont raccord avec le tableau La Vie en Rose ! Image
@ladygaga 27/X Bon, on entre ici dans l’une des séquences les + référencées du show, à tel point que les caméras n’ont pas pu tout montrer. Dans cette manif (oui !), on voit en un seul plan des croissants, un rat géant (😱) et un pigeon stylisé dans le costume de Kam Hugh de @DragRace_Fr. Image
@ladygaga @DragRace_Fr 28/X Point faux raccord : est-ce que cette dame a à la main… un conducteur de la cérémonie ? Image
@ladygaga @DragRace_Fr 29/X L’inspiration assumée de ce passage, c’est le tableau "La Rue Montorgueil" de Claude Monet, mis à la sauce "Vie en rose". Amusant car il a aussi beaucoup été pris en référence ce week-end en regard des images de la course cycliste à Montmartre ! Image
@ladygaga @DragRace_Fr 30/X Les grosses têtes. On en a vu trois, quatre tout au plus : ici, le Mime Marceau (?), Barbara et Jeanne d’Arc. Mais parmi celles que vous auriez pu voir, il y avait aussi Yvette Horner, Arsène Lupin, Proust, Colette, Cyrano, Joséphine Baker, ou Marie Curie.

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@ladygaga @DragRace_Fr 31/X Les drapeaux ! C’est assez facile de voir le drapeau olympique tout en rose (ça a dû être une négo DE DINGUE avec le CIO pour pouvoir faire ça). Mais on voit aussi le drapeau français, qui de bleu-blanc-rouge passe à rose-rose-rose !
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@ladygaga @DragRace_Fr 32/X Pendant que votre œil était sur les rugbymen du Stade Français en train de faire une touche, vous avez peut-être loupé la femme-macaron en arrière-plan. Image
@ladygaga @DragRace_Fr 33/X C’est le moment de parler du fameux porteur de flamme masqué (le PDF, en jargon de la cérémonie). Plusieurs médias dont @LeHuffPost ont enquêté sur son identité, et il y a en réalité 12 personnes qui s’y sont succédé, comme le champion de freerunning Simon Nogueira. Image
@ladygaga @DragRace_Fr @LeHuffPost 34/X Quant aux inspirations de ce personnage, elles sont multiples : Arsène Lupin, Belphegor, Fantomas et évidemment Arno de Assassin’s Creed. Et ça j’en ai parlé pour @franceinter avec @UbisoftFR !

Ah et le saviez-vous : ce vêtement s’appelle un frac.

radiofrance.fr/franceinter/po…
@ladygaga @DragRace_Fr @LeHuffPost @franceinter @UbisoftFR 35/X C’était difficile à distinguer à l’œil nu mais regardez bien à l’écran, ces quelques zones floues sur l’image sont bel et bien la preuve que : il est tombé quelques gouttes pendant la cérémonie !

(Ok, je crois que ce plan-par-plan a une mauvaise influence sur moi.) Image
@ladygaga @DragRace_Fr @LeHuffPost @franceinter @UbisoftFR 36/X Les robes des danseuses et les costumes des danseurs du Moulin Rouge sont ROSES aussi, et c’est une première ! On y devine aussi un clin d’œil, repéré par @Panicnfreakout, à l’architecture de la Tour Eiffel. Image
@ladygaga @DragRace_Fr @LeHuffPost @franceinter @UbisoftFR @Panicnfreakout 37/X Mais ce n’est pas tout ! Les danseuses ont dans les cheveux, à la base de leur coiffe, les ailes du fameux Moulin Rouge ! Image
@ladygaga @DragRace_Fr @LeHuffPost @franceinter @UbisoftFR @Panicnfreakout Et c’est ainsi que s’achève l’énumération des refs de ce premier tableau, pour ouvrir bientôt le deuxième, "Synchronicité".

J’espère que ce travail vous plaît et vous apprend des petites choses, j’essaie d’être le plus précis et exhaustif en me basant sur la captation tv ! Image
@ladygaga @DragRace_Fr @LeHuffPost @franceinter @UbisoftFR @Panicnfreakout Seules les personnes qui ont été dans le secret de la préparation ont une vraie vision globale. À ma petite échelle j’essaie de rendre hommage à l’énorme travail de @Thomajolly, @Daphne_Burki01, Maud Le Pladec et Victor Le Masne, et des centaines de gens qui ont bossé avec eux.
@ladygaga @DragRace_Fr @LeHuffPost @franceinter @UbisoftFR @Panicnfreakout @Thomajolly @Daphne_Burki01 38/X C’est la première fois que le live et la vidéo sont mêlés à ce point dans une cérémonie, mais, ce n’est pas la première fois que la vidéo joue un rôle important : en 2012 il y avait déjà eu les séquences Mr Bean & James Bond (…) Image
@ladygaga @DragRace_Fr @LeHuffPost @franceinter @UbisoftFR @Panicnfreakout @Thomajolly @Daphne_Burki01 38bis/X … et à Tokyo 2021 le comédien Hitori Gekidan joue avec les lumières du stade depuis une vidéo (à 3h43 : ). On pense aussi à l’intro d’Athènes en 2004 qui faisait le pont entre Olympie et Athènes :
@ladygaga @DragRace_Fr @LeHuffPost @franceinter @UbisoftFR @Panicnfreakout @Thomajolly @Daphne_Burki01 39/X Et d’ailleurs, ce n’est pas non plus la première fois qu’il y a un personnage « fil rouge », même si jamais auparavant il n’avait eu un rôle si important. À Tokyo, à nouveau, une fausse équipe de TV cartoonesque revenait à plusieurs reprises dans la cérémonie. Image
@ladygaga @DragRace_Fr @LeHuffPost @franceinter @UbisoftFR @Panicnfreakout @Thomajolly @Daphne_Burki01 40/X La séquence suivante contient un clin d’œil très discret à une marque française. Saurez-vous reconnaître laquelle ? Attention, c’est pas LVident. Image
41/X Point "pas vu à la TV" : sur le Pont au Change, les pompiers de Paris avaient sorti quatre camions et dansaient aussi. Mais ça n'a été vu que très très furtivement. Image
42/X Point "pas vu à la TV" aussi : vous pensiez que les danseurs qu'on avait furtivement vu danser sur les toits avaient dû abandonner à cause de la pluie ? Pas vraiment. On ne les a pas vu à l'écran, mais ils étaient bien là (si si, dans le rond, tout petit). Image
Et sur @francebleu, @bast_mch a rencontré l’un de ces danseurs que l’on n’a pas pu voir à l’écran : francebleu.fr/infos/culture-…
43/X Dans le Châtelet, la scène des Misérables n'est pas complètement fidèle aux mises en scène déjà existantes du spectacle (mais celle du Châtelet fin 2024 est une nouvelle mise en scène). Et notamment sur un point : le drapeau, qui est plutôt rouge dans Les Miz'
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44/X C'est une référence claire au tableau de Delacroix, "La Liberté Guidant le peuple". Comme "Les Misérables", le tableau ne parle pas de la Révolution de 1789, mais des Trois Glorieuses en 1830. Ce qui crée un petit gap temporel avec la suite... bienvenue dans "Liberté" !
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45/X Nous voilà sur la fameuse Marie-Antoinette décapitée. On peut y voir une référence aux saints céphalophores, représentés la tête entre les mains. Et quel est l'un des plus célèbres saints céphalophores, nous rappelle @dodoy ? Saint-Denis !
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46/X Information prise à la source : contrairement à ce que je pensais, l'enregistrement de "Ah ça ira" n'est pas pioché dans un film ou un enregistrement pré-existant, c'est bien la chanteuse Marina Viotti qui a fait cette voix ! Image
Je me permets une petite incursion en 43bis/X sur Les Misérables avec un point Sardou 🤓 : si Michel Sardou n'est pas présent dans cette cérémonie, il y est tout de même un peu grâce à ce passage, car il est le premier à avoir interprété cette chanson-ci !
Et 43ter/X : Les Miz' fait partie des références très internationales de cette cérémonie, la comédie musicale ayant eu plus de succès à l'étranger qu'en France, et cet air ayant même été repris lors de mouvements de protestation (à Hong Kong notamment) bfmtv.com/international/…
Ce qui me permet de partager ici l'analyse de @Ra_GarVal sur la cérémonie, qui pointe du doigt à quel point l'équilibre entre références nationales et internationales est bien respecté dans ce show-là :
47/X Ce n'est pas du "pas vu à la télé", mais il fallait avoir l'oeil parce que le plan est rapide : il y a des Marie-Antoinette à toutes les fenêtres de la Conciergerie !
Et c'est justement dans ce lieu qu'elle a été emprisonnée avant son exécution. Image
48/X D'ailleurs, il y a même une dernière série de Marie-Antoinette à l'extérieur, au bord du quai, cette fois vêtues de noir (au premier visionnage, je croyais que c'étaient des projecteurs, ou les lance-flammes des effets pyrotechniques !) Image
49/X On a dit beaucoup de mal de la réalisation de la cérémonie, mais parfois il faut le reconnaître, il y a eu de très beaux plans de caméra. Comme celui-ci. Image
50/X Les rubans rouges qui viennent ensanglanter la Conciergerie sont un artifice de théâtre très utilisé par Thomas Jolly, notamment dans "Henry VI" où tout le sang est symbolisé par ces rubans. Pour moi, ce tableau est le plus Jollyesque de la cérémonie. Image
51/X Les personnages en noir au pied de la Conciergerie, ce sont en réalité les membres du choeur de l'Orchestre de Paris, comme le montre cette photo publiée en story sur l'Instagram du Choeur ! Image
52/X Point "Pas beaucoup vu à la tv" : le funambule Nathan Paulin a, malgré la pluie, fait une partie de son numéro debout sur la slackline qui traversait la Seine. On le reverra plus tard, mais couché dessus. instagram.com/p/C-VdINboRnT/…
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53/X Trivia géographique : en dehors du Stade de France au début de la cérémonie, la Bibliothèque Richelieu, qui arrive ensuite, est le seul lieu mis en avant dans le spectacle à ne pas être situé en bord de Seine ! Image
54/X Si vous cherchez cette édition de Verlaine, pas sûr que vous la trouviez. Je n'arrive pas à déchiffrer le nom de l'éditeur mais je parie qu'il n'existe pas. Comme me l'a fait remarquer @PauliiineGRNR33, une liberté est prise avec le titre : "Romance sans parole", sans s ! Image
55/X Mais ce n'est pas tout : les éditions Pauline Sunshine (Susnine ?), ça n'existe pas non plus. D'autant plus que le résumé derrière cette édition d'On ne badine pas avec l'amour, c'est celui... de l'édition Folio Théâtre de la pièce ! Image
56/X Même histoire, vous commencez à suivre, avec "Bel Ami" de Maupassant : pas d'éditions Oriane Zani. En revanche, un petit Google et on découvre qu'Oriane Zani est graphiste et accessoiriste. Les noms des éditions doivent donc être des clins d'oeil aux équipes d'accessoires ! Image
57/X Petit caméo ici sous forme de livre de Leïla Slimani, l'une des co-autrices de la cérémonie, à travers son livre "Sexe et mensonges" qui fait partie de cette séquence. Comme le note @2012a2017, cette scène est aussi une reférence au film "Une femme est une femme" de Godard.
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Ce qui me permet ici d'en profiter pour saluer l'équipe d'auteurs et d'autrices qui ont fait un énorme travail d'écriture qui, comme vous le voyez, me donne du grain à moudre depuis quelques jours : Leila Slimani, @damiengabriac, Fanny Herrero et Patrick Boucheron (...)
(...) Je vous invite à lire et écouter leurs interventions de ces derniers jours, qui donnent aussi plein de clés de lecture sur ce que dit cette cérémonie. Comme ici :

ou là sur @franceinter : legrandcontinent.eu/fr/2024/07/30/…
radiofrance.fr/franceinter/po…
58/X La coquille volontaire la plus commentée (notamment par @cinecharlie mais j'ai reçu pas mal d'autres tweets), c'est celle-ci : "Les Liaisons Dangeureuses" = Dangereuses + Heureuses Image
59/X Et le triangle amoureux, référence à pas mal des livres qui ont été vus plus haut, mais surtout à "Jules et Jim" de François Truffaut, et notamment la scène de course sur le pont :
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60/X Cette course d'amoureux sur le pont neuf, qui traversent les acrobates des compagnies XY et Gratte-Ciel, ce sont 9 vrais couples invités à participer. On y trouve notamment quelques membres de la troupe de #Starmania, mis en scène par Thomas Jolly ! Image
61/X On n'a vu que ce plan-ci du coeur créé par la Patrouille de France sur le ciel de Paris. Mais la @PAFofficiel a elle-même partagé des images qui montrent un peu mieux leur performance :
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62/X Et je profite de la fin de ce tableau pour revenir sur un caméo que j'ai oublié et pourtant important : @Thomajolly himself dans la peau de ce Quasimodo sur la flèche de Notre-Dame, vêtu de ses plumes déjà présentes dans Richard III de Shakespeare
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63/X Et comme le souligne @lmarsick, le plan rappelle pas mal celui du Bossu de Notre-Dame de Disney !
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On attaque le tableau suivant : ÉGALITÉ Image
64/X L'intro du mashup Pookie/For Me Formidable/Djadja, vous l'avez reconnue ? C'est "Foule Sentimentale" d'Alain Souchon, une autre chanson qui, outre le fait qu'elle parle de notre rapport à la culture de masse, invente aussi une façon de parler ("On nous Claudia Schiffer") !
65/X
"Pour les bons bails, ça va grave quer-cra
J'crois qu'c'est l'heure, ding dong.
Je ferais mieux d'aller chercher mon vocabulaire
Pour te plaire
Dans la langue de Molière
Toi, tes eyes, ton nose, tes lips adorables".

Peut-on faire meilleure transition ? Bravo @AyaNakamuraa
66/X Là, c'est évident mais il faut rappeler la force du symbole : Aya Nakamura + la garde républicaine devant l'Institut de France, qui abrite l'Académie Française.

Je rappelle que le tableau s'appelle "Egalité". Voilà, c'est beau. Image
On continue, voici "Fraternité". Un tableau pas mal basé sur les œuvres du Louvre qui sont disposées le long de la Seine. Image
67/X Pour l'anecdote, ces grandes structures à l'image des tableaux du Louvre étaient '"entreposées", à peine couvertes, à la vue de tous et toutes, depuis juin, sur les bords de Seine mais beaucoup plus loin, près du périphérique et de la porte de Saint-Cloud !
68/X Ici, on voit des visages tirés du "Portrait du Shah Abbas et de son jeune page" et du "Portrait présumé de Gabrielle d’Estrée et de sa sœur la duchesse de Villars", note @BeauxArts_mag

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69/X Les autres oeuvres qui ont inspiré ces visages sont : "Portrait de Madeleine" de Marie-Guillemine Benoist, Le "Tricheur à l'as de carreau" de La Tour, et le "Relief de Sethi et Hathor", toutes exposées au @MuseeLouvre

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70/X Le vol de la Joconde est une référence à un épisode réel de la vie du tableau, en 1911, quand il a été volé par Vincenzo Peruggia, jusqu'à ce qu'il soit retrouvé en 1913. A l'époque, il n'y avait pas, en revanche, de gyrophares dans la salle en cas de vol. 🤓 Image
71/X Sur ce plan aérien, on peut voir de haut les structures échafaudées sur les ponts précédents, le Pont-Neuf et le Pont des Arts, pour les tableaux précédents. (Avec d'ailleurs sur le Pont des Arts une forme qui ressemble pas mal à l'Obélisque de la Concorde) Image
72/X Un point faux raccord ? Sur le toit du Musée d'Orsay, il y avait forcément au moins deux porteurs de flamme masqués. Les deux plans de course que l'on voit correspondent à des endroits trop éloignés pour qu'un seul ait fait le chemin en temps réel !

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73/X Attention, festival de références en approche dans cette séquence animée ! On commence par le film des Frères Lumière, "L'arrivée d'un train en gare de la Ciotat". Image
74/X Le monsieur avec ses lunettes-jumelles, c'est une référence à "La Jetée" de Chris Marker.
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75/X Et coucou Ariane 6 ! Image
76/X Georges Méliès et son "Voyage dans la Lune", et Saint-Exupéry et son "Petit Prince", dans un même plan. Image
77/X La Statue de la Liberté échouée ici est une ref à "La Planète des Singes", un roman français de Pierre Boulle ! Image
78/X Le tout sur une musique elle aussi française, mais elle aussi connue à l'international : "L'Apprenti Sorcier" de Paul Dukas, que le grand public connaît bien grâce à Fantasia de Walt Disney et à son Mickey sorcier !
79/X Le Nautilus du cap'tain Nemo, dans "20000 lieues sous les mers" de Jules Verne ? En tout cas, il y a un air !
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80/X Les Minions sont apparemment allés faire un tour aux abords de la Tour Eiffel.

Et donc, oui, les Minions sont français eux aussi, puisque le studio Mac Guff est à l'origine du premier "Moi Moche et Méchant". Et c'est Pierre Coffin, leur papa français, qui fait leur voix ! Image
C'est tout pour aujourd'hui et pour le tableau "Fraternité" ! N'oubliez pas que ce soir : cérémonie de clôture !
81/X On reprend avec un point relevé par @Ra_GarVal dans la catégorie "souci du détail" : dans la partie vidéo scène Amours Parisiennes, l'horloge est non seulement à la bonne date (26 juillet), mais aussi à l'heure exacte qu'il était à ce moment-là ! (20h20) Image
82/X Le tableau "Sororité" s'ouvre sur une Marseillaise interprétée par Axelle Saint-Cirel. Et il y a plusieurs choses à en dire, à commencer par cette robe-drapeau, clin d'oeil à celle portée par Jessye Norman en 1989 pour le Bicentenaire de la Révolution.
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83/X Mais ce n'est pas tout : comme la version de Jessye Norman, celle d'Axelle Saint-Cirel s'ouvre sur un quasi-a cappella. Et les deux chantent le deuxième couplet de l'hymne, ce qui est plutôt rare (mais pas dans le même ordre, Jessye Norman avait commencé par le 2e couplet)
84/X Enfin, l'arrangement de la Marseillaise est signé par Victor Le Masne, qui est le premier à l'avoir réarrangée "officiellement" depuis Hector Berlioz, rien que ça. Cet arrangement, on l'avait déjà entendu en 2021 au moment de la passation avec Tokyo.
85/X Petit point cocorico au passage, l'orchestre national de France, le Choeur et la Maîtrise de @radiofrance ont été aux premières loges dans l'interprétation d'une partie de la bande sonore de cette cérémonie !
Et c'est ainsi qu'on entre dans le beau tableau "Sororité" Image
86/X Voilà un très bel exemple d'intégration télévisuelle de la cérémonie, avec de l'infographie à la fois belle et informative. Et... sur le côté, des anneaux olympiques qui se transforment en bannières ? Image
87/X Ces dix statues vont être offertes pour que les femmes illustres soient plus visibles dans l'espace public : actuellement, il n'y a que 40 statues de femmes à Paris pour 260 statues d'hommes. Image
88/X On ne les a aperçues que quelques secondes à l'écran, mais 34 autres chanteuses accompagnaient Axelle Saint-Cirel sur le final de la Marseillaise. Et surtout, regardez bien les drapeaux qu'elles tiennent (j'y viens dans le tweet suivant). Image
89/X Ces drapeaux sont l'oeuvre de l'artiste américaine Faith Ringgold, figure de l'art contemporain afro-américain et féministe. Elle est morte en avril dernier. C'est vraiment dommage que cet hommage n'ait pas eu plus de visibilité à l'écran.
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Et en écrivant ce dernier tweet, je me demande si en parallèle de la cérémonie filmée, des photos ont été faites. Un beau livre de photos sur cet événement, à la croisée du making-of et du décryptage, ce serait hautement bienvenu.
90/X Et dans la famille de ce qu'on n'a pas vu dans ce tableau-là, les drapeaux dorés disposés tout le long du pont Alexandre III, pour aller avec la couleur des statues (et le nom de la séquence, "Des femmes en or" - oui, chaque séquence au sein des tableaux avait son petit nom)
122/X Apparition de Dionysos (a.k.a. Philippe Katerine). Est-il vraiment le père de la déesse Sequana, très liée à la Seine ? Sequana est-elle d'ailleurs vraiment une déesse ou une nymphe ? Compliqué à savoir, vu que l'origine exacte de Sequana est méconnue. (...) Image
(...) mais il y a UN lien certain entre Dionysos et Sequana, il est très terre-à-terre et c'est @dodoy qui me l'a signalé : le gentilé des habitants de la Seine-Saint-Denis, les Séquano-Dionysiens et Séquano-Dionysiennes !
123/X Et ce tableau est aussi l'occasion d'un clin d'oeil à une grande spécificité française : LE FROMAGE, comme le signale à juste titre @A_Moatti
124/X Avez-vous repéré, parmi les costumes de cette séquence, un costume avec un dossard "2024" ? C'est celui du breakdancer Bboy Haiper, qui faisait partie des performeurs de ce tableau. Image
125/X Pour parler dramaturgie, ce tableau est à mon sens le mieux pensé de la Cérémonie. Grosse teuf sur "Louxor", Dionysos Katerine arrête la fête ("je coupe le son") pour nous avertir qu'on va dans le mur, et nous laisse foncer vers l'obscurité ("et je remets le son") Image
126/X Je suppose que c’est volontaire (puisque ça veut dire que des micros ont été branchés sur la barge) et c’est astucieux : si vous tendez l’oreille, on entend les cris des danseurs et danseuses. Ça ajoute à l’intensité de ce passage.
127/X Encore quelque chose qui aurait mérité qu'on le voie de plus haut, les dalles (virtuelles) de la barge qui s'effrondrent petit à petit pour laisser place à une sorte de lave. Pardonnez la qualité des captures d'écran, on est dans le feu de l'action.
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128/X Mais il n'y a pas que ces textures abstraites, on voit aussi, dans ce montage survolté et affiché au sol, des images de catastrophes naturelles. Ce tableau "Décadence" était clairement tourné autour de l'urgence climatique. Image
129/X Vient ensuite "Imagine", interprété par Juliette Armanet et Sofiane Pamart. Depuis les jeux de Tokyo, cette chanson fait partie du protocole officiel des cérémonies, les organisateurs doivent l'inclure même s'ils ont le choix de la forme.
Ainsi à Tokyo la chanson prenait la forme d'une vidéo (édition avec restrictions oblige) avec des interprètes représentant chaque continent. À Londres ce n'était pas encore protocolaire mais la chanson avait déjà été reprise... pendant la clôture !
130/X Cette barge apocalyptique, Le Parisien l'avait déjà repérée de jour ! Elle faisait partie des éléments que l'on pouvait voir en se baladant le long de la Seine avant le jour J. Le journal en avait parlé dans cet article : (...) leparisien.fr/jo-paris-2024/…
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Et sous cet angle, on voit encore mieux le côté "Terre brûlée" de la barge.
(Et évidemment : j'adorerais que ce soit le cas mais je ne pense pas que ce soit une ref aux terres brûlées AU VENT DES LANDES DE PIERRE)
132/X Sur les quais dans le même temps, on voit des grands "Imagine" écrits dans la typo de Paris 2024. Ce n'est pas un simple élément d'habillage, ça fait partie intégrante du dispositif, on le voit sur les croquis présentés dans le Media Guide.
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133/X Et comme le signale @mu_jaby, il y a des chances que ce soit une référence a des oeuvres de Yoko Ono, qui par ailleurs est co-autrice de la chanson Imagine.
@mu_jaby 134/X Petit point "pépin technique" : si vous tendez l'oreille vous entendez ici un début de faux départ de “Que je t'aime”, rattrapé en quelques secondes par la régie.
135/X Ce petit radeau se déplace beaucoup plus vite qu'il n'y parait : le temps de la chanson, il va du Pont Royal et quasiment jusqu'au Pont de la Concorde. Le plan de caméra qui tourne continuellement autour de cette scène est astucieux, il atténue la vitesse de l'embarcation.
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136/X Les images de la cavalière, on les avait vues avant la cérémonie ! Cette petite séquence où elle revêt le drapeau olympique, c'était le teaser officiel de la cérémonie sur france tv. Image
Nous entrons dans le numéro suivant, nommé "Solidarité" Image
137/X On le sait désormais, ce cheval mécanique s'appelle Zeus. Il a été conçu par l'Atelier Blam, une agence basée à Nantes. Et on leur doit une autre installation parisienne : les fontaines des Champs Elysées installées en 2019, qui avaient fait tant parler.
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138/X Les ailes qui se déploient derrière le cheval sont un autre élément protocolaire : elles sont là pour évoquer le lâcher de colombes, qui depuis 1992 n'est plus représenté par de vraies colombes mais montré de façon symbolique (...) Image
(...) La raison pour laquelle les colombes ne sont plus "en vrai" dans la cérémonie, c'est le dramatique allumage de la flamme olympique en 1988 à Séoul... qui a vu les colombes rôtir dans la vasque. Voilà comment on en est arrivés à ce cheval ailé !
139/X Et puisqu'une prouesse technique n'arrive jamais seule, le trimaran sous lequel se trouve le cheval, qui lui permet de remonter la Seine, a aussi fait l'objet d'un gros travail de recherche et de tests ! lefigaro.fr/nantes/jo-2024…
140/X Si vous trouvez que cette séquence est longue, rappelez-vous que le metteur en scène Thomas Jolly a créé un Shakespeare de 24 heures, que sa version de Starmania est la plus longue de toutes : le temps n'est pas un accessoire, ici, il souligne l'intensité de cette course. Image
141/X Le montage vidéo est quand même sacrément astucieux. Il commence par des images isolées, presque des glitches, pour arriver sur un montage très rythmé d'images des précédents jeux. Ce n'est pas un élément protocolaire, mais un usage au sein des cérémonies. Image
142/X Ca fait longtemps que vous n'avez pas entendu "Parade" ? On dirait bien que le thème musical est "caché" dans le final de "Higher", l'une des musiques qui accompagnent cette cavalcade. Écoutez bien la ligne de violons ici.
143/X Zeus le cheval est quand même sacrément rapide : en un plan, il se téléporte de la Seine au sol ! Est-ce que ce plan après le panneau "2024 Paris" était prévu ? Difficile à dire !
144/X Et cette cavalière a un super pouvoir : elle fait grandir les drapeaux. Celui qu'elle arbore sur la terre ferme est bien plus grand que celui qui rythme la traversée de la Seine (histoire je suppose qu'il ne prenne pas l'eau. Et puis, il va encore grandir.)
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145/X Par ailleurs, quand on voit la rigueur du protocole de l'entrée du drapeau olympique sur les autres cérémonies, on se dit que ça a dû être une négociation folle avec le CIO pour pouvoir faire ça (et @nathiannetta le confirmait le soir de la cérémonie sur @franceinter)
@nathiannetta @franceinter 146/X Un autre élément important du protocole que l'on n'a pas *vu* (ou très peu) à la TV, c'est la devise des jeux. On voit ici qu'elle était bien diffusée sur les écrans du Trocadéro. Mais ça va plus loin, et je viens de comprendre un truc qui m'avait totalement échappé (...) Image
@nathiannetta @franceinter En zoomant sur cette image, quelque chose m'a interpellé : ce n'est pas la devise ! Il n'est pas marqué "FASTER HIGHER STRONGER TOGETHER" mais il y a deux fois "TOGETHER". Alors, j'ai remonté la bande (oui, je parle comme dans les 70s) pour revenir un peu en arrière. (...) Image
@nathiannetta @franceinter 147/X La raison, c'est qu'en fait, la devise est chantée par le choeur ! Et je dois avoir que ça m'avait échappé. Ce qu'on voit sur les écrans, c'est donc le "karaoké" de ce qui est chanté, avec donc deux fois "Ensemble" à la fin. Vous l'aviez entendu, vous ?
Petit effet "Hymne de la ligue des Champions" dont on comprend beaucoup mieux le texte (en partie en français !) quand on l'a sous les yeux !
148/X Bon. Il fallait bien qu'on y arrive. Le drapeau olympique hissé à l'envers. 🫨 Image
149/X Autre élément qu'on n'a pas vu à la télé : la mise sur le mât du drapeau français ! Il l'a probablement été pendant la Marseillaise, mais comme l'action se déroulait beaucoup plus loin, au Grand Palais, on n'a pas "basculé" vers le Trocadéro. Image
150/X Autre élément protocolaire méconnu : les Lauriers Olympiques. Ils distinguent une personnalité qui a contribué aux valeurs de l'Olympisme. S'ils sont méconnus, c'est parce qu'ils n'existent que depuis 2016 et les jeux de Rio ! Image
Et nous sommes donc entrés dans l'avant-dernière séquence de cette cérémonie : Solennité. (Vraiment, ces titres en plein écran donnent un aspect justement très solennel à la cérémonie) Image
151/X La scène est en forme de Tour Eiffel. Dans le (très bon) documentaire sur les coulisses de la cérémonie, diffusé la veille, on apprend qu'elle avait d'abord été imaginée dans l'autre sens, pour donner l'impression que c'était un reflet de la "vraie" Tour Eiffel. Image
152/X Les héros de cette cérémonie, ce sont eux : les porteurs des parapluies de Tony Estanguet et Thomas Bach.
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153/X Le discours d'ouverture du Président est très court, et ça aussi, c'est protocolaire. Aux JO, les responsables politiques n'ont rien le droit de dire d'autre que : "Je proclame ouverts les Jeux de X célébrant la Xe Olympiade des temps modernes." Image
Vous noterez au passage que le protocole est plus léger aux Jeux Paralympiques, puisqu'Emmanuel Macron a pu prononcer quelques mots en plus au moment de l'Ouverture officielle des Jeux.
154/X Pourquoi "Les Jeux célébrant la Xe Olympiade" ? Eh bien parce qu'une Olympiade, ce n'est pas les JO : c'est la période de quatre ans qui s'écoule entre deux Jeux Olympiques (d'été). D'où, par exemple, l'Olympiade culturelle qui s'est déployée bien en amont des JO. Image
155/X Le serment olympique a beaucoup évolué à travers les éditions : initialement (depuis 1920) réservé aux athlètes, il a été élargi en 1972 aux juges et en 2012 seulement aux entraîneurs. Et depuis 2018, les trois serments sont regroupés (...) Image
(...) À Londres en 2012 par exemple, la séquence est plus longue, car les représentant.e.s de chaque corps prononcent le serment.
156/X La boucle est bouclée, Zidane reprend la flamme au porteur masqué et la transmet à une autre légende, Nadal. Ces relayeur•se•s de légende (+ Serena Williams, Nadia Comăneci, Carl Lewis), sont les seuls à ne pas avoir porté la tenue officielle blanche du relais.
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157/X Le plus gros bug technique de la cérémonie ? Sur la (très belle) séquence de révélation des anneaux, trois anneaux de la Tour ne se sont pas éteints au début, ce qui fait qu'on n'a pas vraiment vu l'apparition des cinq anneaux. Image
Et ça, c'est un peu la magie du spectacle vivant : parfois, les plus gros pépins techniques, on ne s'en rend pas forcément compte. S'il n'y avait pas de replay de cette cérémonie, beaucoup de gens n'y auraient vu que du feu. (...)
Comme je dis aux gens avant de monter sur scène : si c'est moins bien qu'aux répétitions, il n'y a que vous et moi qui le saurons.
158/X Le show laser est épatant. Mais les lasers ont un petit défaut : on ne les voit pas aussi bien sous tous les angles. Ce qui donne la différence énorme de rendu entre ces deux plans qui se suivent.
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Pour la petite anecdote, à ce moment-là de la cérémonie, je me suis éclipsé quelques secondes du studio radio pour aller regarder par la fenêtre. Et même si la Maison de la radio et de la musique et la Tour Eiffel ne sont pas loin, on ne voyait presque pas les lasers !
159/X La beauté de cet effet de lumière qui joue avec le phare de la Tour Eiffel. C'est so Thomas Jolly & Thomas Dechandon (donc So Starmania). Et vous remarquerez que tout en bas, on voit que le scintillement de la Tour Eiffel est reproduit au niveau de la scène.
160/X Scintillement qui nous permet de déduire que le croquis original des Anneaux était bien là sur scène lui aussi. Je me demande du coup si le phare de la Tour Eiffel n'a pas pointé sur eux dans la vidéo du tweet précédent. Image
161/X Attention, on entre dans un point technique mais passionnant, ça me fascine depuis la cérémonie. Sur le bateau, Nadal a tardé à donner la torche à Serena Williams. Et vous savez comment je le sais ? Parce qu'on l'a entendu ! (...) Image
Si vous étiez sur Twitter la semaine précédant la cérémonie, vous avez peut être vu passer ces tweets et articles sur une mystérieuse fréquence radio, le 107.9FM, attribué aux organisateurs des JO et qui diffusait une simple boucle d'attente. (...)
Eh bien cette fréquence a effectivement été active pendant la cérémonie, puisqu'elle diffusait le retour son, et les "ordres" (les indications de timing) en particulier pour les porteurs de flamme. Malin : les oreillettes des artistes étaient donc branchées sur la radio ! (...)
Ça permet d'avoir une liaison fiable où qu'on soit sur le parcours. La contrepartie c'est que tout le monde pouvait l'entendre avec un simple poste radio ! Résultat, on a eu pas mal de choses intéressantes, et notamment le fait que Nadal NE PASSAIT PAS LA TORCHE quand il fallait.
162/X Autre singularité par rapport à la plupart des cérémonies d'ouverture : il n'y a pas de feu d'artifice au moment de la révélation des anneaux (ni plus tard, de l'allumage de la vasque), c'est un parti pris intéressant et réussi ! Image
163/X Très belle performance en chansigne sur Supernature, réalisée par Shaheem Sanchez. Mais on voit aussi que d'autres personnes faisaient aussi du chansigne sur la scène !
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164/X J'AURAIS VOULU ÊTRE UN ARTIIIIIIIIISTE (Les vrai.e.s auront la ref) Image
165/X Cet arrangement de Supernature n'est pas la version originale, elle a été revue par le directeur musical Victor Le Masne, qui a ajouté des passages choraux notamment dans ce tube disco !
166/X Avec le "torch kiss" et le retour de la flamme sur la terre ferme grâce à Amélie Mauresmo, c'est aussi le retour des uniformes officiels des porteurs et porteuses de flamme. Image
167/X Pendant ce morceau, le spectacle était encore plus épatant pour le public autour de la Tour Eiffel : le show ne s'est pas arrêté pendant tout le temps de ce dernier voyage de la flamme ! Les vidéos qui le montrent sur Youtube sont impressionnantes
168/X On arrive à l'arrêt de bus clairement le plus hype de Paris. Image
Et nous entrons dans l'ultime tableau de cette Cérémonie d'Ouverture ! Le dernier des 12 tableaux en "-té" de ces plus de quatre heures de spectacle. Image
169/X Dans ce tableau, la place de la musique est capitale : plus on avance vers la vasque, plus l'ambiance est solennelle. On entend même, à un moment, le "signal d'alarme" de Victor Le Masne qu'on avait déjà entendu plus tôt dans la cérémonie.
170/X Juste avant l'allumage, on retrouve d'ailleurs aussi les nappes sonores qui illustraient déjà le tableau "des Femmes en Or" Image
171/X Cet immense ballon des Tuileries est un bel hommage historique au tout premier vol d'un ballon gonflé de gaz à l'hydrogène, qui a eu lieu en 1783 au-dessus des Tuileries, avant que les frères Montgolfier n'expérimentent les vols avec des humains. Image
172/X Et la flamme n'est donc, pour la première fois, pas une flamme, mais une vapeur d'eau éclairée par des LED. Encore une petite prouesse technologique pour ces Jeux (c'est EDF qui a bossé dessus, et le designer Matthieu Lehanneur l'a dessinée) Image
173/X Cet allumage représente la devise française : Égalité avec la torche, symétrique, Fraternité avec le chaudron, circulaire, qui appelle à l'union, et Liberté avec ce ballon qui s'envole dans le ciel. Image
174/X Et voici CELIIIIINE ! Je m'interrogeais sur la distance entre elle et le public alors j'ai fait un petit théorème de Pythagore : le pont d'Iéna faisant 155m de long et le premier étage de la Tour Eiffel étant à 57m de haut, ça nous fait une Céline à 165 mètres du public ! Image
175/X Comme pour le tableau "Supernature", ici aussi, l'effet des lumières de loin était sublime. Et là aussi les vidéos amateurs sur Youtube sont de belles traces de cet aspect du spectacle, parce qu'on les a très peu vues à la tv.
176/X Petit rappel "histoire de la chanson" : il y a malgré tout un lien avec le sport, puisque cette chanson a été écrite pour le boxeur Marcel Cerdan avec qui Piaf a eu une histoire d'amour.
177/X Si c'est la pluie qui a fait effet prisme sur les images à ce moment précis, c'est un très bel imprévu. Image
178/X Petite anecdote : dans le Media Guide, on n'avait évidemment aucune mention de Céline Dion, mais pas non plus de la chanson qui allait être interprétée. Mais on avait quand même de sacrés indices : le tableau "Réunir celles et ceux qui s'aiment" était "un hymne intemporel"
179/X Grand absent de la cérémonie (encore plus que la Phryge qui n'a fait que deux brèves apparitions), le logo de Paris 2024 n'apparaît qu'une seule et unique fois à l'écran (hors tribunes bien entendu), et c'est pour l'ultime image de cette cérémonie. Image
180/180 La DERNIÈRE prise de parole artistique de la cérémonie est musicale, à la toute fin : le thème le plus solennel revient, agrémenté de quelques notes de La Marseillaise.

Minimaliste, simple, beau.
Et vous savez quoi ? C'EST FI-NI !
Après 180 tweets et des heures de visionnage, on a fait un tour des références, clins d'oeil, détails, etc, de cette cérémonie qui sera, je pense, un objet d'études culturelles pendant encore très longtemps.
Je dis bien que j'ai fait "un" tour, pas LE tour, parce que je pense que je suis malgré tout passé à côté de plein de choses. Il y a encore pas mal de travail avant l'exhaustivité. C'est pourquoi si je repère, ou si vous repérez, de nouveaux éléments, on peut les ajouter ici !
Il faut applaudir les quatre auteurs et autrices : Leïla Slimani, Fanny Herrero, Patrick Boucheron et @damiengabriac, la core team composée de @Thomajolly, Daphné Burki, Maud Le Pladec et Victor Le Masne. Et tous et toutes les artistes qui ont oeuvré, sur scène ou en coulisses.
@damiengabriac @Thomajolly Et puis si jamais vous connaissez des gens qui seraient intéressés par l'idée que je pousse ce déroulé un peu plus loin dans un format différent (📚?📰?📺?📻?), je suis là !
@damiengabriac @Thomajolly Enfin, merci à tous ceux et toutes celles qui m'ont envoyé des choses qu'ils et elles ont repéré, ça a été rudement utile !! Pour ceux que ça intéresse, le Media Guide qui était aussi une sacrée source est dispo ici : library.olympics.com/Default/doc/SY…

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Aug 12, 2024
J'ai vu pas mal de monde commenter le fait que "My Way" soit entièrement en anglais hier lors de la #CeremonieDecloture de #Paris2024. C'est vrai que la chanson est française avant d'être un standard international (pour ça, big up à Jacques Revaux), mais il y a un mais (1/10)
Les deux chansons ne parlent pas du tout de la même chose. "Comme d'habitude", c'est une chanson intime sur comment la lassitude s'empare d'un couple et le ronge de l'intérieur. "My Way", c'est beaucoup plus show-off (beaucoup plus américain) (2/10)
C'est l'histoire de quelqu'un qui s'apprête à faire ses adieux, qui regarde dans le rétro, et se dit qu'il n'a rien à regretter parce que tout ce qu'il l'a fait, il l'a fait à sa manière ("I did it my way"). En VF, ça se rapproche plutôt de "Non, je ne regrette rien". (3/10)
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