Thread by @GarciaVictor_

La psychanalyse, ça fonctionne ? Qu'en dit la science ? Il existe, fort heureusement, des méta analyses et étude parapluie qui permettent de répondre à cette question. Mais attention, elles évaluent quasiment toute les approches anglo-saxonnes.
lexpress.fr/sciences-sante…

Ces approches anglo-saxonnes, psychodynamiques, n'ont en fait plus grand chose à voir avec la psychanalyse "à la française". Et pour cause, elles ont depuis longtemps accepté de se standardiser. Et donc d'être évaluables par la science. Rien à voir avec ici...

Ici, les psychanalystes refusent l'évaluation scientifique, voire rejettent carrément la science. L'inconscient, cette "profondeur cachée" ne pourrait être sondée que par l'expert (eux). Il n'y a donc pas de standardisation, et autant de psychanalyses que de psychanalystes.

Les analyses et explications des médecins et chercheurs @psy_massondavid, @Hugo_Baup, Patrick Lemoine, Wayne Guillaume, Dominique Campion
de Thomas Villemonteix sont passionnantes et éclairantes. Elles permettent de vraiment bien comprendre la problématique. Merci à eux !

Alors que dit la science, justement ? Avec les approches psychodynamiques anglo-saxonnes, il existe des preuves d'efficacité sur les dépressions légères et certains troubles anxieux. Elles ne font pas mieux que les TTC ou thérapie interpersonnelle, mais les preuves existent.

Rien de probant, en revanche, sur les troubles plus graves, comme les dépressions sévères, la bipolarité, la schizophrénie, pas plus que pour l'autisme et troubles alimentaires. C'est logique, d'ailleurs, quand on connaît ces troubles et la psychanalyse, même psychodynamique.

Côté approches françaises, il n’y aucune preuve d’efficacité sur aucun trouble. Là aussi, c'est logique, puisqu'elles refusent de se confronter à la science. On peut, au mieux, les considérer comme des méthodes de développement personnel...

... utile pour les personnes qui aiment parler d'elles. Si ça leur fait du bien et qu'elles ont les moyens de payer les séances, tant mieux ! Il faudra juste se méfier des phénomènes d’emprises (#Miller) et des dérives (absence ou faux diagnostics, retard prise en charge).