Thread by @MathieuFourquet

Il y a du monde au tribunal. À Avignon le mystère plane toujours sur la présence ou non de Dominique #Pelicot, qui était malade hier. Le principal accusé, s’il vient, sera auditionné aujourd’hui.
#Mazan à l’audience pour le @MagDetective

#Pelicot est encore souffrant. Il ne sera pas là aujourd’hui. #Mazan son avocate demande que sa famille ne soit pas entendue sans lui.

L’audience va démarrer avec l’audition d’un enquêteur de la PJ d’Avignon.
Si Dominique #Pelicot était encore malade, dans les jours suivants, l’audience pourrait être suspendue le temps qu’il se soigne.

Il paraît d’ailleurs assez absurde de poursuivre cette audience sans #Pelicot. Comment juger correctement une personne sans que cette dernière ne puisse assister aux débats ?

Le directeur d’enquête est la barre. Il évoque le cas d’un des accusés : Jean-Pierre Marechal, qui est poursuivi pour des faits commis sur Gisèle #Pelicot. Ce même homme aurait ensuite reproduit le mode opératoire de Dominique pour violer et faire violer sa propre femme.

Cette femme s’était réveillée un soir, et avait trouvé au pied de son lit un homme ressemblant à #DominiquePélicot. Son mari lui avait dit qu’il était venu pour voir ses sous-vêtements. La victime avait coursé l’homme sans parvenir à le rattraper. Elle n’a pas déposé plainte.

L’enquête révélera qu’elle sera violée plusieurs fois par Dominique Pelicot. Il avait l’ordre de ne pas ejaculer en elle. Il l’avait tout de même fait une fois. Selon l’enquêteur.

L’enquêteur évoque maintenant le cas de Jacques C. Un autre accusé qui est venu au domicile de #Pelicot. Il décrit les vidéos. Sur celles-ci Gisèle ronflait alors qu’il la caressait. L’homme a aussi exécuté une fellation sur Dominique.

#Pelicot lui avait dit qu’elle avait pris des somnifères. Il s’était imaginé que c’était un jeu entre eux, sans que Pelicot ne lui dise quoi que ce soit. Il s’était déshabillé dans la salle à manger. Il chuchotait pendant l’acte.

Un autre cas maintenant : Cyril D. Les vidéos montrent plusieurs pénétrations. « A un moment on entend Dominique Pelicot dire à son invité : laisse la respirer. Durant une fellation imposée, elle s’étouffait en ronflant » #Mazan

Il avait compris qu’il y’avait un pb, mais n’avait pas pu s’arrêter. #Pelicot lui avait dit que Gisèle prenait des cachets pour se détendre.

On parle maintenant de Lionel R, qui s’était « retiré rapidement quand Gisèle avait eu un mouvement dans son sommeil. » il avait aussi envoyé des photos de sa femme à Dominique #Pelicot

Lionel R est allé chez Gisèle en pleine journée. Ce qui selon l’enquêteur démontre que #DominiquePélicot a pu droguer sa femme dès le matin…

On passe à un autre accusé, Matthieu D. Des vidéos de lui ont été retrouvées sur le disque dur de #Pelicot avec des fichiers nommés « bouffe sa chatte, bouffe son anus, doigte son anus ». L’homme n’a pas réussi à avoir d’érection, trouvant la scène « trop bizarre »

Fabien S s’est quant à lui rendu chez #DominiquePélicot en 2018. Gisèle dormait sur la table. Il avait essayé de lui mettre son sexe dans la bouche alors qu’elle dormait. Elle ne se réveillait pas, il partait. Il dira ne pas savoir qu’elle était droguée.

À l’arrivée des policiers, Fabien S était caché sous une pile de linge dans son placard… Il faut dire qu’il avait déjà été condamné à 17 reprises, dont pour une affaire d’agression sexuelle. #Mazan

La liste se poursuit avec Joan K. Lui a levé le bras en signe de victoire après avoir ejaculé dans le sexe de la victime endormie. #Mazan

Dogan H se faisait appeler Karim sur coco, le site qui a permis à #Pelicot de rencontrer la plupart des accusés est resté même après avoir compris que Gisèle ne faisait pas semblant de dormir « par peur de Pelicot ».

Hugues M. A dit s’être rendu chez Pelicot « en cherchant l’adrénaline via des rencontres sexuelles »

Andy R, est poursuivi pour avoir violé Gisèle lors du réveillon 2018. Il nie les faits, même si on voit Pelicot écarter les fesses de sa femme pour faciliter la pénétration #Mazan

L’enquêteur note que tous ces hommes ont exécutés « leurs basses besognes » en sachant parfaitement que Gisèle #Pelicot dormait profondément.

Ce policier explique que le plus horrible étaient les fellations imposées durant lesquelles Gisèle #Pelicot s’étouffait sans que l’agresseur ne se retire. La victime avait aussi des mouvements de douleurs durant les pénétrations, alors même qu’elle était profondément endormie.

Cette série de faits est très difficile à entendre pour la partie civile. Caroline, la fille de Dominique et Gisèle est sortie de la salle d’audience en pleurant.
#Mazan

#DominiquePélicot est hospitalisé dit son avocate. Le président ordonne une expertise médico-légale, pour savoir de quoi l’accusé souffre exactement. L’audience est suspendue pour le repas.

L’audience reprend avec l’expertise informatique. Il s’agit d’une pièce centrale de ce dossier. C’est dans les ordinateurs et téléphones de Dominique #Pelicot que les preuves ont été trouvés. Des images pourraient être diffusées à l’audience.

S’il fallait résumer le début de cette intervention : la majorité du matériel de Dominique #Pelicot contenait des images porno, des faits, des ses proches filmés en cachette ou de messages avec d’autres accusés.

#DominiquePélicot faisait des montages de ses images avec le logiciel « Paint ». On y trouve par exemple des comparaisons physiques entre sa femme et sa fille…

L’avocat de la partie civile demande comment l’expert peut savoir que sur les vidéos Gisèle dormait vraiment. Il répond qu’elle était un « poids mort », « quand on la déplaçait, il fallait la faire rouler »
#Mazan

La première semaine d’audience est à revivre dans le @MagDetective 👈 de cette semaine !

https://twitter.com/magdetective/status/1833494464997867944

@MagDetective L’expert informatique dépose toujours. Les sujets tournent autour du site coco, des dossiers effacés dans les ordis de #DominiquePélicot (dont on ne saura jamais combien il y en a, ni leur teneur) et la façon dont #Pelicot est entré en contact avec les autres accusés. #Mazan

Le policier de la PJ revient à la barre pour « présenter » d’autres accusés

Avant ça : point santé #DominiquePélicot.
Il sera là demain. Son état ne l’empêche pas de venir à l’audience.

Le policier parle d’un nouvel accusé Dominique D. Les vidéos qui le concernent ont été nommés par #Pelicot « écartelée »… il est venu 5 fois. Lors d’une de ces agressions Gisèle se serait réveillée. #Dominique lui aurait alors dit « c’est rien, dort ». Elle se serait rendormie.

Selon l’enquêteur cet homme savait que Gisèle n’était pas consentante, que son mari la droguait. #DominiquePélicot lui avait monté des vidéos ou sa femme se faisait violer par d’autres. Il était lui même en couple et père d’un enfant.

Il parle maintenant de Cyprien C. Sur les images le concernant, la victime est filmée avec une courgette enfoncée dans le vagin.

Mohamed Rafaa, est quant à lui soupçonné d’avoir violé Gisèle à l’île de Ré, alors que le couple était en vacances. C’était en 2019. #Mazan

Cet homme était déjà connu de la justice pour viol. Il est père de 7 enfants.

Cyril G, quant à lui aurait jeté une couette sur Gisèle #Pelicot alors qu’elle bougeait pendant un viol. Il aurait également pratiqué une fellation sur Dominique Pelicot. Il était en couple et avait avec sa femme une sexualité normale.

Mahdi D alias Hugo est un aussi poursuivi pour viol. Il pensait ne pas être filmé. Il dira en audition n’avoir eu aucun plaisir et déclarera ne pas avoir entendu Gisèle ronfler…

Ahmed T s’est également rendu chez les #Pelicot. Lors des faits qui lui sont reprochés, Gisèle avait des attaches. Des anneaux aux poignets et chevilles. À noter qu’il est l’un des seuls à avoir utilisé un préservatif.

Dans ses auditions il dira cette phrase qui invite à réfléchir : « ce n’est pas moi qui ai fait ça. C’est Pelicot. Moi j’étais un outil »
#mazan

Redouane A est le dernier de la liste. Il est venu plusieurs fois et se serait livré à des actes de pénétrations. Il était en couple. Sa femme (qui l’a quitté aujourd’hui) dira qu’il était violent.

Le récit du policier est terminé pour aujourd’hui. Il reviendra plus tard à la barre, parler d’autres accusés… Personnellement, je n’avais jamais entendu un tel empilement de faits sordides, dans un tribunal. Comme si cette liste horrible n’allait jamais s’arrêter. #Pelicot

Pour conclure cette journée, je voulais revenir sur un fait d’audience survenu juste avant suspension. Un avocat de la défense qui questionnait le policier se disait choqué qu’il puisse utiliser le mot viol, alors que tout le monde est encore présumé innocent.

Le policier lui a répondu (à mon sens, en ayant raison) que ce n’altérait en rien la présomption d’innocence. L’avocat s’est alors emporté en répondant « il y a viol et viol ! » sous entendu, que certains seraient commis avec intention et d’autres non.

La partie civile s’est énervée. Caroline est sortie. Même si la phrase de cet avocat est maladroite, trop directe, la question de l’intention sera pourtant au cœur des débats. l’accusation devra démontrer que les accusés avaient conscience du non consentement de Gisèle