Le changement #climatique est-il le parfait bouc émissaire ?
Je voulais pousser un petit coup de gueule à propos du traitement du sujet des #inondations qui ont eu lieu en Espagne.
UN FIL 1/17
Je précise que je suis parfaitement en accord avec les travaux du #GIEC et les objectifs de réduction des émissions de GES.
Ceux qui se serviront de ce fil pour répandre des fantasmes climatosceptiques infondés le feront en contradiction avec les opinions de son auteur.
2/17
Depuis ce matin, les médias ont lancé des émissions spéciales pour évoquer les #inondations meurtrières qui ont eu lieu dans l’Est de l’Espagne et qui ont fait au moins 72 morts :
Sous l’action d’une goutte froide, des masses d’air humide en provenance de la Méditerranée ont déversé plus de 300 mm de pluie sur la région de Valence (localement + de 400 mm) :
Bien sûr, la probabilité d’épisodes pluvieux exceptionnels et dévastateurs de ce type augmente avec le changement climatique et les médias n’ont pas manqué de le rappeler :
Nous devons tout faire pour atténuer le changement climatique en cours.
Mais ce n’est pas une raison pour oublier l’importance de la vulnérabilité face à ces phénomènes météorologiques inédits.
6/17
Un risque #climatique est la conjonction entre un aléa climatique (qui dépend peu de nous) et une vulnérabilité (qui dépend fortement de nous et de notre manière d’aménager le territoire).
En tant qu’urbaniste, ingénieur ou concepteur, nous concevons des espaces et des objets qui peuvent accentuer ou diminuer la vulnérabilité des personnes :
J’ai eu la curiosité d’aller voir l’évolution de l’urbanisme de #Valence pour essayer de comprendre comment la vulnérabilité des habitants de cette ville face aux crues avait changé.
9/17
Sur la base d’une analyse faite sur des photographies aériennes prises par l’armée américaine dans les années 50, le géographe Víctor Soriano a calculé que 2/3 de la surface de verger de #Valence avait disparu entre 1956 (image du haut) et 2011 (image du bas).
10/17
En 55 ans, l’agglomération de Valence a détruit 9 000 hectares de verger sous l’action de l’urbanisation :
Neuf mille hectares de pleine terre avec un réseau racinaire qui favorise l’infiltration comme dans un milieu naturel (flèches 3 et 4 sur le schéma de gauche) et limite le #ruissellement (n°2).
9 000 hectares, c’est quasiment la superficie de Paris intramuros (10 540 ha).
12/17
Je ne suis pas hydrologue, mais on peut estimer sur la base d’un calcul très rudimentaire que ces 9 000 hectares urbanisés ont contribué au #ruissellement de 13 500 000 m3 d’eau supplémentaires par rapport aux vergers :
C’est l’équivalent de 5 400 piscines olympiques qui se sont déversées en plus dans les rues et les maisons et qui ont aggravé cette inondation et ses conséquences :
En bonus, une comparaison avant/après avec une vue du reste de Valence sur la base des mêmes photos aériennes de l'armée américaine faites en 1956, avec les données Google Maps de 2024. Elle parle d'elle-même !
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Vous préférez mourir de #chaud en cas de #canicule ou ne pas pouvoir contempler le coucher de soleil depuis votre chambre ?
Derrière cette question a priori idiote se cache l'un des plus gros problèmes d'orientation des #bâtiments.
UN FIL 1/20
L'orientation d'un bâtiment est LE paramètre qui va déterminer les besoins de #chauffage et de #refroidissement d'une construction, toutes choses égales par ailleurs (niveau d'isolation, répartition des vitrages, morphologie et surface de plancher similaires).
2/20
L'orientation d'un #bâtiment est désignée par la direction selon les points cardinaux vers laquelle ses façades principales sont dirigées.
Un bâtiment orienté à l'Est signifie que sa façade principale, la plus vitrée par exemple, est dirigée en direction de l'Est.
Saviez-vous que le #soleil ne se lève pas à l'Est pour se coucher à l'Ouest ?
Avant de répondre que je dis n'importe quoi, j'aimerais vous parler de la course du soleil.
Si vous pensez que la #Terre est plate, vous risquez d’être perdu.
UN FIL 1/19
On dit souvent que le soleil se lève à l'Est pour se coucher à l'Ouest.
En réalité, c’est un peu plus compliqué que cela.
La position du soleil par rapport à l’horizon varie au cours de l’année, à cause de l’inclinaison de l’axe de rotation de la #Terre.
2/19
L’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre se traduit par une variation importante de la hauteur apparente du soleil au cours des saisons à nos latitudes.
Cela se traduit également par une variation de la durée du jour entre l’été (près de 15h) et l’hiver (environ 9h).
Comment fait-on pour étudier la surchauffe des #villes ?
On va parler de #chaleur, d'urbanisme, de #canicule et d'outils numériques.
UN FIL 1/15
Toutes les agglomérations sont soumises au phénomène d'îlot de #chaleur urbain.
Ce phénomène désigne le fait que les #températures de l'air sont globalement plus élevées dans les zones urbanisées que dans les zones rurales (3 à 5 °C en moyenne) :
On sait depuis les années 1980 que l'intensité de l'îlot de chaleur urbain dépend en première approximation de la #population d'une agglomération à nos latitudes (travaux de T. R. Oke).
Plus une agglomération est peuplée, plus l'effet d'îlot de #chaleur est important.
Pourquoi les #canicules sont-elles si dangereuses pour la santé ?
On va parler de températures minimales de l'air et d'impacts sanitaires de la chaleur.
UN FIL 1/9
Le modèle ARPEGE de @meteofrance prévoit des températures de l’air très élevées pendant la #nuit de mardi à mercredi.
À 6h du matin, des #températures proches ou supérieures à 30 °C sont prévues dans de larges zones du sud-ouest et du centre de la France (image).
2/9
Ces températures nocturnes risquent d’être encore plus élevées sous l’effet du phénomène d’îlot de #chaleur urbain dans les agglomérations, même de petite taille :