44e jour au procès dit des #viols de #Mazan (10e semaine d’audience) à #Avignon où comparaissent 51 accusés. La cour criminelle départementale du Vaucluse entend ce matin un expert psychiatre
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L’expert évoque désormais le profil de Nicolas F., un journaliste qui pigeait pour la presse économique régionale « il ne rapporte pas de tendance déviante sur le plan de la sexualité. Il évoque une attirance pour les hommes après sa rupture un champ inexploré de la sexualité »
« Il se dit d’une nature anxieuse ayant peur de ne pas réussir craignant décevoir. Ce qu’on relève c’est une certaine pauvreté dans l’expression de sa vie affective. Son orientation sexuelle paraît incertaine décrivant une pratique exploratoire au moment des faits reprochés »
Nicolas F. assure à l’expert psychiatre s’être rendu chez les Pelicot pour avoir une relation homosexuelle avec Dominique Pelicot il dit ne pas avoir eu connaissance que Gisèle Pelicot était droguée.
« Dans le cas présent il a été révélé la détention d’images à caractère pedopornographiques et d’autres images qui peuvent interroger sur la nature de l’approche que le sujet peut avoir avec les relations sexuelles. Des scènes Sado Maso, avec des animaux. » précise le président
« Ça confirme pour moi cette orientation incertaine, assure l’expert, et cette recherche exploratoire ce qui m’a amené à proposer une injonction de soins. »
«Vous n’avez pas écrit qu’il n’avait pas le profil d’un abuseur sexuel, est ce que aujourd’hui vous le direz ?» demande Me Babonneau
«Non pas sur ce qu’il rapporte, je ne dirais pas que c’est un abuseur sexuel mais un sujet fragile qui peut le conduire à des pratiques déviantes»
« Je constate que c’est le 3e homme dont vous dites aujourd’hui qu’il n’a pas le profil d’un abuseur sexuel » ponctue l’avocat de Gisèle Pelicot
« Autant d’images c’est au delà de la curiosité assure l’avocat général qui parle de milliers de photos vidéos.. »
« Je ne peux pas me situer », répond l’expert expliquant que l’accusé ne lui a rien dit.
Nicolas F. conteste ces accusations d’autant que l’expert informatique affirme son avocate a exploité des fichiers supprimés
Quatrième expertise psychiatrique, celle de Boris M. 37 ans il travaille dans une entreprise de transports depuis plusieurs générations. Il se dit proche de ses parents.
En bonne santé jusqu’à un grave accident en 2014, il reconnaît des conduites addictives anciennes alcool festif et cocaïne. « Pas de pathologie qui pourrait faire penser à une organisation psychotique de la personnalité »
Il dit que le soir des faits il avait consommé alcool cocaïne et cherchait une relation sexuelle il s’est rendu chez les Pelicot assurant que le mari lui avait dit que son épouse agissait dans un fantasme de couple il s’était dit qu’elle était « un peu ivre »
« Est ce qu’il effectue une prise de conscience tardive réalisant que ce n’était pas normal, estimant que Gisèle Pelicot n’était pas capable de consentir à quoi que ce soit? » demande le président
« Oui associé à de l’empathie pour la victime » répond l’expert
« C’est le 4e homme dont vous dites qu’il n’a pas le profil d’un abuseur sexuel, et c’est cette exclusion qui interroge. Est ce que vous avez vu la vidéo ? » demande Me Babonneau.
« Non »
« Est ce que si vous l’aviez vu ça aurait été de nature à changer votre appréciation cette exclusion? » demande l’avocat de Gisèle Pelicot
« Le rôle de l’expertise est de faire la différence entre un abuseur sexuel de circonstances et un abuseur sexuel qui va récidiver »
Philippe L. un électricien de 62 ans a appris ses origines tardivement dans les années 2000 issu d’un viol subi par sa mère quand elle n’avait que 15 ans « il dit avoir toujours centré sa vie sur le pro et le rugby, toujours célibataire. Satisfait de son mode de vie»
Il porte un tatouage du Christ et de la vierge en symbole de sa foi. « Tout à fait lucide bien orienté dans le temps et l’espace, sujet assez peu porté à l’introspection. Pas de trouble de l’humeur, pas de psychose, pas de signe de déséquilibre mais se désigne comme faux calme »
« Là encore pas de signes faisant de lui un abuseur sexuel habituel » explique l’expert qui n’a pas relevé de tendance sexuelles déviantes
«voilà le 5e homme pour lequel vous concluez qu’il n’apparaît donc d’aucune façon comme le profil d’un abuseur sexuel. Vous avez expertisez 5 hommes jugés pour des faits de nature sexuelle. Est ce que M. ce n’est pas la définition d’un abuseur sexuel qui mériterait d’être revue?»
« Je ne peux être que frappé par votre conclusion et ce que j’ai vu sur les vidéos. Est ce que ce n’est pas la notion d’abuseur sexuel qui doit être revue en 2024? »
« Ma préoccupation c’est de remonter les causes d’un abus sexuel »
« J’ai lu dans presse qu’on parlait de monsieur tout le monde ce que je conteste parce que même dans des circonstances facilitantes tout le monde n’est pas susceptibles de passer à l’acte. J’aurais dû peut-être dire qu’on n’était pas face à des prédateurs sexuels. »
« Est ce que avec son insistance mon confrère de partie civile ne vient pas vider de sa substance votre présence à cette barre? Vous auriez pu ne pas venir puisqu’il y a la presse et des vidéos. » demande Me Simonin un avocat de la défense
Nizar H. 41 ans dit avoir voulu fêter son enterrement de vie de garçon sur coco il dit être trompé dans un piège et avoir été drogué par Dominique Pelicot « une personnalité dans les limites de la normale, il se dit naïf et suggestible »
« Soustraction d’enfant par ascendant, violences conjugales, énumère une assesseure, est ce que ce contraste entre ce que vous lisez de son casier judiciaire et le discours lisse qu’il vous tient vous interroge? »
« Oui il y a un décalage »
De la même manière l’assesseure souligne qu’une femme, la compagne de Nizar H., est venue déposer et que jusque là elle n’avait pas d’existence dans les propos de Nizar H.
« Cette notion d’abuseur sexuel m’apparaît périmée sinon dangereuse. », reprend Me Babonneau
Le Dr Philippe Darbourg évoque maintenant l’expertise de Charly A. 30 ans ainé d’une fratrie de trois enfants « se dit proche de ses parents » il s’est rendu 6 fois chez les Pelicot
« Pas de signe en faveur d’une construction psychotique » chez ce trentenaire cariste estime l’expert « pas de signe de déséquilibre psychique de perturbation habituelle du comportement. Pas de tendance dépressive mais un peu anxieux »
« L’analyse psycho sexuelle telle qu’il l’a rapporte ne laisse pas transparaître de déviance. » l’expert parle pour Charly A. comme pour Nicolas F. d’une « orientation sexuelle incertaine »
« On a dénombré 6 dates différentes de janvier 2016 à juin 2020c, vous parlez de prise de conscience tardive c’est ce qualificatif tardif qui m’interroge, à quelle moment survient cette prise de conscience? » demande le président
« Sans doute après 2020 », répond l’expert
« Charly A. y est retourne 6 fois comment pouvez vous conclure de façon péremptoire il n’apparaît pas comme un abuseur sexuel»
«Il ne cherche pas de manière systématique il n’est pas un prédateur.»
«6 fois avec une femme endormie ce n’est pas un abuseur ?» demande Me Babonneau
« Peut être que vous êtes arrivé en fin de carrière, estime Me de Palma. Mais ne faut il pas que l’expert soit à l’abri comme la justice comme la défense à l’abri de toute immixtion quelle qu’elle soit de quelque instrumentalisation ? »
Fin de la déposition de l’expert psychiatre, reprise à 14h avec les premiers interrogatoires de personnalité
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@RMCInfo Reprise de l’audience avec l’interrogatoire de personnalité de Nicolas F. à droite sur le le croquis ✍️
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« Une enfance normale et heureuse j’ai été choyé je n’ai manqué de rien. Goût pour la musique j’avais un instrument pour le sport j’étais inscrit au tennis. Je suis titulaire d’une licence communication. J’avais des amis a l’école en dehors » explique Nicolas F.
« J’ai effectué beaucoup de remplacements dans des services communication, puis après la crise économique je me suis investi dans une association sur l’économie locale j’ai pu entrer dans la profession de journaliste »
« J’ai aucune visibilité dans ma vie tant que le procès n’est pas fini. Je suis plutôt d’une nature qui va de l’avant mais pour être honnête je reste concentré sur le procès » explique Nicolas F.
« J’ai toujours eu un manque de confiance en moi, après une relation avec une femme qui avait 5 ans de moins que moi, j’ai été trompé j’étais très amoureux et ça m’a laissé sûr le carreau je n’ai plus voulu de relations stables après »
« Fin 2017, j’ai eu une perte de stabilité financière le média pour lequel je travaillais à fermé. J’étais indépendant et pour tirer des revenus corrects du journalisme faut carburer. Après mon échec de relation je me suis dit perdu pour perdu j’ai voulu tester des choses »
« tester des choses je ne parle bien évidemment pas de viols, je voulais une relation avec un homme c’est comme ça que j’ai rencontré monsieur Pelicot » explique Nicolas F.
« Ça m’est arrivé de rencontrer des hommes parfois des couples. Je n’ai jamais eu de libido trop active, je ne cherchais pas à tout prix je n’avais pas de besoin particulier précis insistant »
D’après le rapport de son contrôle judiciaire que le président lit en ce moment, Nicolas F. ne tire pas de bénéfices de son suivi psy même s’il est assidu aux entretiens
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@RMCInfo « Je suis célibataire sans enfant » répond Nicolas F. « Quel regard vous portez sur les contenus à caractère sexuel extrême qu’on a retrouvés dans votre ordinateur, demande Me Babonneau, les images zoophilies » « je conteste je ne suis pas zoophile ni pédophile »
@RMCInfo « Ces images se sont retrouvées sur votre ordinateur? » « je ne les ai pas téléchargés assure Nicolas F.
L’accusé explique maintenant la vie en détention traumatisante notamment après le suicide d’un co detenu. Aujourd’hui il dit s’occuper de ses parents âgés et malades.
@RMCInfo Nicolas F. dit avoir quitté les réseaux sociaux parce que certains journaux lui ont demandé d’enlever le fait qu’il avait pu travailler pour eux, il dit aussi s’être fait voler des photos par des « féministes enragées »
@RMCInfo C’est maintenant à Christian L. d’être interrogé sur sa personnalité
@RMCInfo « Pour ceux qui aiment Marcel Pagnol j’ai la même enfance que la gloire de mon père là garrigues et la mer à côté. Idyllique ce n’est pas assez fort. Mon père jouait au foot c’était mon entraîneur j’ai fait de la voile. Même l’école, la vraie vie de village. »
@RMCInfo « En face de chez nous il y avait la caserne de pompiers à 16 ans j’ai fait comme mes copains j’y suis allé. Je me suis donné les moyens tous les ans les sapeurs pompiers de marseille recrutait une trentaine de personnes »
@RMCInfo Christian L. explique que sa carrière sentimentale et sa carrière professionnelle se sont suivies au rythme de ses changements d’affectation
@RMCInfo « 40 ans de carrière j’en suis à un peu plus de 4.000 morts » explique Christan L. « Quand ma compagne vous dit que je rentrais à la maison que je pleurais… ça me donne encore envie.. aujourd’hui il y a des psys mais pas à l’époque… »
@RMCInfo « On nous a dit olala vous êtes des alcooliques mais on nous a rien donné à la place. J’ai fait un burn out et je suis descendu retrouver mes parents dans le sud, explique Christian L. Ma femme ne voulait pas bouger »
@RMCInfo « J’ai 700 photos comme l’a dit tf1 il y a 4 photos qui sont problématiques. Ma mère est morte j’étais en prison. Mes enfants je sais même pas où ils sont. J’en ai marre d’être trainé dans la boue. » Christian L. désigne du doigt les journalistes.
@RMCInfo «Nous on est enfermé moi le soir je regarde la télé. J’ai pas des milliers de photos. Ça fait 3 ans et dix moi que je suis en prison j’ai pas de casier judiciaire. J’ai plus de femme, plus d’enfants quand vous avez passé 40 ans de votre vie à sauver des gens, sa voix s’étrangle.
@RMCInfo « L’informatique c’est une passion j’avais 17 ordinateurs chez moi. J’ai fait du piratage informatique. Coco dans les années 90 c’était un site de chat le premier à sortir. Coco pour se connecter un pseudo homme ou femme, âge et code postal »
@RMCInfo « Sur coco, il y avait des collégiens des lycées et à côté des salons pour adultes et c’est rapidement devenu le lieu tous les prédateurs tous les arnaqueurs, on faisait de la chasse au faux c’était essentiellement du mytho. »
@RMCInfo « La détention c’est long ça permet de l’introspection avec la mère de mes enfants on n’avait plus de relations et rapidement je me suis tourné vers l’infidélité. 2009 quand je vais sur coco j’ai fait une rencontre avec un couple. C’était rarement des femmes seules. »
@RMCInfo « Le candaulisme, ce n’est pas choquant encore plus avec des couples d’un certain âge c’est courant dans ce milieu la, la somnophilie ou le syndrome de la belle au bois dormant oui mais la personne participait rapidement c’est ce qu’on m’avait vendu là aussi » assure Christian L.
@RMCInfo « En général c’est l’homme la personne forte du couple qui assure la sécurité de la femme qu’elle ne se trouve pas avec un dégénéré jamais une femme n’est derrière le clavier. La seule certitude c’est la webcam assure Christian L.
@RMCInfo « Comme c’est consenti pour venir echange de photo de tête de corps de sexe s’ils vous invitent à venir chez eux ils ont validé tous les critères. Vous ne parlez pas ça se passe en acte. »
@RMCInfo « Comment voyez vous votre avenir? » « je ne le vois pas, répond Christian L. Je prendrai un bateau et je rejoindrai Paul Gauguin aux marquises »
@RMCInfo « Il s’est fait passer pour un libertin qui n’a pas respecté les règles du libertinage un libertin fait confiance à l’homme qui assure la sécurité de sa femme quand vous tombez sur un pervers manipulateur le résultat est pas bon »
@RMCInfo « On va arriver à un moment compliqué où on va devoir faire un contrat sur papier si on ne fait plus confiance à personne… on va devoir je sais pas moi » s’interroge Christian L.
« Demander à la femme ? » lui propose Stephane Babonneau
@RMCInfo « Je ne peux pas avoir fait ça j’ai passé ma vie à sauver des gens. C’est un viol mais c’est un viol physique jamais eu à l’esprit de violer des femmes » assure Christian L.
@RMCInfo C’est maintenant à Boris M. de répondre à la cour sur sa personnalité lui aussi pratiquait le libertinage « pas de scénario des échanges sans particularité » les faits ont eu lieu le concernant en janvier 2020.
@RMCInfo « Vous vous définiriez comment sur le plan sexuel, est ce que vous pouvez gérer les périodes d’abstinence? » demande le président « oui bien sûr » assure l’accusé.
La question du besoin sexuel « frénétique » des accusés revient souvent dans les débats
@RMCInfo Boris M. dit qu’il effectuait des missions d’intérim quand le procès a débuté que son nom a été publié dans la presse il dit avoir reçu un sms de son employeur qui mettait un terme à leur collaboration
@RMCInfo « Pas facile de trouver quelqu’un quand vous êtes accusé de viol », explique Boris M. qui ne cherche pas vraiment de relation sentimentale pour le moment « vous avez donc suspendu votre vie? » lui demande un assesseur.
@RMCInfo Reprise de l’audience avec l’expertise psychologique de Joseph C.
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Pas de trouble psychopathologique, il indique avoir grandi au sein d’une famille nombreuses aux valeurs fortes, pas de carence dans sa construction malgré des témoignages d’affection rares. Sur le plan social en capacité de créer des liens d’aller vers l’autre.
Joseph C. nie les faits de viols, il ajoute avoir quitté le domicile des Pelicot en l’absence de réaction de Gisèle Pelicot.
Joseph C s’avance à la barre
Joseph C. décrit une vie de famille nombreuse joyeuse avec beaucoup de liberté il qualifie sa mère de « la Dona » il appuie son propos « faire 8 enfants » mon père était plus strict. Un service militaire, des petits boulots et des cours du soir
Joseph C. raconte sa vie amoureuse avec la mère de sa fille aujourd’hui agee de 40 ans « sa vie » « très important pour nous les italiens » il est ému en évoquant sa rupture avec sa dernière compagne en 2019 « j’essaie de me reconstruire avec cette affaire c’est très difficile »
« L’échangisme c’est arrivé comment dans votre vie? » demande le président « je devais aller voir des clients - pour son travail- j’ai fait la connaissance de gens libertins dans des clubs. J’ai jamais trompé mes compagnes. Le libertinage ce n’est pas tromper. »
« J’ai pratiqué le libertinage avec ma femme une dizaine de fois, c’est toujours l’homme qui est en contact et qui établit la situation, assure Joseph C. qui cite Christian L. Dans 99% des cas l’épouse vous ne l’avez pas au téléphone »
« Il y a bien un moment où la femme
doit montrer son consentement » le reprend le président
« C’est impératif, assure Joseph C. S’il n’y a pas un geste un sourire une caresse un regard… »
« C’est quoi alors ? »
Joseph C évoque la mise en place d’un scénario « le respect donné »
« Vous vous définiriez comment en matière de besoins sexuels? » « en 2019 quand on s’est séparés c’était très difficile d’être seul j’ai cliqué sur ce site de chat pourquoi pas? » explique Joseph C.
« Quel que soit le scénario vous entrez à un moment contact avec la femme? S’assure Me Babonneau. Comme participant avec la femme d’un autre homme a un échange libertin il est de sa responsabilité de s’assurer de son consentement? »
« Pour vous le consentement peut être implicite ou tacite? » tente d’expliciter son avocat sans aborder les faits
« Cette affaire m’a détruit complètement cette personne - ndlr Dominique Pelicot - n’a pas de mots. Pour payer mon avocat j’ai du emprunter à des amis. J’arrive pas à vendre mon bien, avec ma petite retraite… »
« Mes deux petites filles c’est ma vie, l’une fait du théâtre l’autre chante »
« Elles peuvent être avocates alors », s’amuse son avocat. Joseph C. quitte la barre.
Philippe L. 62 ans vient répondre aux questions de la cour à la barre. Sa mère a témoigné hier. « On sait que chez vous le sport a énormément compté et compte toujours, votre vie sentimentale puis sexuelle » explique le président
Philippe L. dit avoir travaillé comme électricien dans l’entreprise familiale mais elle a été placée en redressement puis liquidation. Philippe L. explique que son père est tombé dans l’alcoolisme
« J’ai eu quelques aventures sans lendemain mais avec l’entreprise familiale et les soucis je me suis pas mal isole. Les boites de nuit c’était pas trop mon truc mes amis ont rencontré des compagnes et ils ont fait leur vie. Moi c’était le travail et le sport », dit Philippe L.
« Je multipliais les relations occasionnelles rémunérées, sauf une histoire pas saine avec une femme en instance de divorce » poursuit Philippe L.
« J’ai toujours été tout seul les repas de famille noël, j’ai toujours été tout seul » se répète Philippe L.
Philippe L. explique que c’est un collègue cariste qui lui a conseillé de se rendre sur coco « une fois par ci par là j’y allais j’ai rencontré des couples et des femmes pour des relations rémunérées »
« Sur le plan sexuel vous avez des besoins importants, vous vous imposez une fréquence, une semaine plus ? Les relations tarifées ça correspond à un besoin ? »
« Oui une fois par semaine, je canalisais dans le sport, ça m’enlevait l’envie. »
« Avec cette affaire j’ai perdu beaucoup de mes capacités mentales, aujourd’hui je voudrais une relation sérieuse j’ai besoin d’affection terriblement. »
C’est maintenant Charly A. qui dépose depuis le box « j’ai grandi essentiellement avec ma mère jusqu’à mes 14 ans, j’ai fait toute ma scolarité chez elle, Carpentras puis Mazan. Ma mère a rencontré un autre homme ça se passait pas vraiment bien à la maison »
« Mon père m’a récupéré chez lui début 4e, jusqu’au bac », explique Charly A.
«Est ce que votre beau père a été violent ?» demande le président
«Pas de violences physiques mais plutôt verbales dans l’humiliation. Après il a frappé ma mère.»
«Des violences d’autres nature?» «non»
« J’ai eu deux relations longues, la première de 2 ans quand j’étais lycéen la dernière s’est arrêtée en 2019 »
« Est ce que sur les faits vous avez eu une relation stable qui a pu vous apporter bonheur harmonie? » Demande le juge « je pense pas » explique Charly A.
« Vous alliez sur coco pour quoi au départ? » « comme ça pour discuter de tout et de rien » « avant 2016 vous allez faire des rencontres physiques via coco avant la première rencontre avec M. Pelicot? » « je ne me rappelle plus »
«Et pendant 2016-2020? D’autres par coco?» «non»
«Comment vous en êtes venu à parler de votre mère comme projet avec Dominique Pelicot?» « Pour qu’il me lâche la grappe je lui dis ma mère. Je donne des dates et je trouve a chaque fois des excuses pour que ça ne se passe pas je dis qu’il y a mon petit frère » explique Charly A.
« Et vous vous entendez bien avec votre maman, pourquoi avoir pensé à elle insiste le président. « C’est le premier truc qui m’est passé par la tête mais on a des relations normales, assure Charly A.
« Est ce que vous avez pu être victime de quelque chose chez votre mère, insiste l’assesseure. « Rien, assure Charly A.
« Votre sœur dit avoir vu votre mère en acte avec des hommes et vous? », lui demande Antoine Camus l’avocat de Gisèle Pelicot « non » c’est la troisième tentative de la cour et des parties pour savoir s’il a été victimes de violences sexuelles chez sa mère.
« vous dites souvent que votre mère a fait ce qu’elle a pu elle a des difficultés. Est ce que vous avez la moindre rancoeur amertume à l’égard de votre maman » lui demande son avocat « on ne roulait pas sur l’or mais je n’ai pas la moindre rancoeur » assure Charly A.
« Dans les relations de couple vous êtes celui qui domine ou qui est soumis? » lui demande Me Christophe Huguenin-Virchaux
« Celui qui est soumis » assure Charly A.
Audience suspendue reprise demain 9h
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Croquis ✍️ Charly A.
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Au délibéré du procès du réalisateur Christophe #Ruggia pour atteinte sexuelle sur mineur par personne ayant autorité à l’égard de la comédienne Adèle Haenel à #Paris #VSS
Le parquet de #Paris avait requis 5 ans de prison dont 3 ans assorties d’un sursis probatoire avec l’obligation d’indemniser d’Adèle #Haenel (écartant l’injonction de soins). Le parquet requiert l’aménagement de la partie ferme ab initio sous bracelet électronique.
Adèle Haenel fait les cent pas en attendant le tribunal, la salle d’audience est pleine, de nombreux journalistes, du public et des personnalités du cinéma réalisatrices actrices venues en soutien comme Celine Sciamma, Aïssa Maiga, Judith Godrèche.
64e jour d’audience (15e et dernière semaine) au procès dit des #viols de #Mazan
Les 51 accusés vont pouvoir s’exprimer une dernière fois devant la cour criminelle à #Avignon, la majorité a plaidé l’acquittement, 15 d’entre eux reconnaissent les faits.
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«Je pose la question qui vaut pour chacun d’eux avez vous quelque chose à ajouter pour votre défense, débute le président. Il ne s’agit pas de reprendre à zéro l’ensemble des arguments développés. La parole est libre. Nous allons procéder dans l’ordre du rôle»
La parole à Dominique Pelicot : « je voudrais commencer par saluer le courage de mon ex femme d’avoir supporte des sous entendu de complicité la prier de bien vouloir accepter avec le reste de la famille mes excuses »
63e jour d’audience (14e semaine) au procès dit des #viols de #Mazan au tribunal d’#Avignon où comparaissent 51 hommes, dernières plaidoiries de la défense
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Me de Palma prend une dernière fois la parole pour Boris M. et Cyril B.
Mes croquis ✍️ 🎨
« La répétition peut avoir quelque chose de lassant ce procès a été celui où on a pu dehors se moquer haut et fort défier un avocat dans les yeux comme si on lui en voulait il fallait lui faire comprendre qu’on lui veut du mal » assure Me de Palma
62e jour d’audience (14e semaine) au procès dit des #viols de #Mazan au tribunal d’#Avignon où comparaissent 51 hommes, suite des plaidoiries de la défense
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C’est Me Crepin-Dehaene qui plaide pour Ahmed T. et Redouane E. en rappelant l’origine de l’affaire judiciaire avec l’interpellation de Dominique Pelicot dans un supermarché pour avoir filmé sous les jupes des femmes
« La juge d’instruction a donné un crédit démesuré aux paroles de Dominique Pelicot. Cette stratégie de Dominique pelicot a bien fonctionné le temps de l’instruction, a l’audience une série de questions ont mis à mal ses déclarations »
61e jour d’audience (14e semaine) au procès dit des #viols de #Mazan au tribunal d’#Avignon où comparaissent 51 hommes, suite des plaidoiries de la défense
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Reprise de l’audience avec la plaidoirie pour Patrice N. « j’ai la certitude que je suis audible je ne suis pas l’avocate du diable je suis l’avocat d’un homme qui m’a confié son honneur et sa liberté »
« Des le début de ce procès il a été martelé que les choses devaient changer qu’il y aura un avant et un après Pelicot »