The Raven 𓄿 Profile picture
Nov 24 72 tweets 13 min read Read on X
[THREAD BILAN - 18h de prof VS 39h de psy en institution] Bienvenue sur ce qui sera j'imagine l'avant-dernière ou la dernière partie de l'arc reconversion. Ces remarques n'engagent que moi et je m'appuie sur mes conditions de travail anciennes et actuelles. Chat roux clair à lunettes devant un clavier, l'air très sérieux
Mes dernières années de prof je pense que je tournais à 20h de cours/semaine + j'étais PP de 1ère. Avec toutes ces énormes vacances, les fameuses 16 semaines/an. En tant que psy je fais 39h/semaine, j'ai 25 jours de congés/an et 24 jours de RTT soit 7 semaines/an.
Avec les chiffres on se dit "mais quelle arnaque pourquoi tu t'es infligé 5 ans de cours, de stages, de tutrices cinglées alors que tu perds LA MOITIÉ de tes avantages ???" - on va en parler. Je vais découper en plusieurs différences qu'il me semble essentielles de souligner.
Avant on va faire le point qui fascine tout le monde sans que personne n'ose demander clairement, l'argent. Je passe donc d'un statut de fonctionnaire d'état titulaire, échelon 6, 11 ans d'ancienneté - salaire entre 1800 euros les mois secs et 2100e les mois avec primes à...
... un statut de contractuelle de la fonction publique territoriale, reprise d'ancienneté (équivalent à un échelon 4) à 2500e net/mois (prime annuelle comprise). C'est mon premier poste de psy en institution. L'avantage est très net, et je peux renégocier dans 2 ans.
I / le rapport au temps
En tant que prof, vous le savez, votre vie dépend entièrement des sonneries de cours. Vous les connaissez par cœur, la récré à 9h50 et l'horloge légèrement décalée à 10h07 qui donne 2 minutes supplémentaires pour le café, ou moins. Tout tourne autour de ça pour les cours.
Vos 18h (ou plus) de cours sont chronométrées. Une alerte incendie qui foire toute l'activité en cours car il n'y a plus le temps, une intervention de je ne sais qui qui vous fait perdre le fil et vous oubliez la fiche à distribuer. Quand je suis arrivée à mon poste,
On m'a remis une fiche horaire pour que mes 39h dans la semaine soient effectuées. Premièrement on m'a donné le choix de mon heure d'arrivée au bureau pour ne pas que la route soit trop encombrée. J'ai le choix d'1h30 de battement que je répercute en fin de journée. Ou pas.
Pourquoi ou pas ? Parce que personne ne vérifie. Que j'arrive à 7h30 ou à 9h30 ça ne change rien, c'est entre soi et soi. De même que le départ anticipé dans l'après-midi pour raison x ou y qui est tout à fait possible à condition de prévenir verbalement.
Là vous allez me dire c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres niveau respect des horaires, et oui. Mais je vais parler à mon niveau donc non en fait. Je suis tellement matrixée par ces anciennes sonneries de classe que si je commence à 9h j'ai tendance à arriver à 8h30,
Juste parce que vous savez, les photocopies, les préparations, est-ce que le vidéoproj' marche ? C'est dur de se défaire de tout ça, si bien que quand j'ai entendu la première fois "prends ton temps !" Pour un retour de rendez-vous à domicile > bureau, j'étais pas bien.
Prendre mon temps, dans l'EN, je ne savais pas ce que c'était. Je n'avais pas de temps à moi, ni supplémentaire, c'était une course constante. Alors imaginez l'écart phénoménal avec les temps morts de l'institution, quand tout le monde est en congés l'été par exemple, et que
Toi tu ne sais pas quoi faire de toi-même parce qu'il n'y a pas de préparations, pas de copies, pas de mails Pronote à traiter, pas d'élèves qui viennent te vampiriser à la pause. Bref il a fallu que j'apprenne ce nouveau cadre temporel ou en fait, soyons honnêtes, je ne fais
JAMAIS 8 heures de travail au bureau comme je pouvais faire 8 heures de cours au lycée. Dans les journées les plus "folles" j'ai 4 entretiens, donc 4 heures de travail. Le reste, c'est du temps de bureau. Du temps où, hors travail (j'y reviendrai) c'est :
Un temps où je peux prendre des pauses comme je le souhaite. Aller aux toilettes quand je veux. Boire ou manger. Aller discuter avec des collègues. Sortir mon téléphone perso, écrire des messages. Aller sur X/BS. Faire des achats persos. Lire des livres.
J'ajoute qu'à mon temps de bureau, normalement environ 8h/jour du lundi au vendredi, j'ai un jour de télétravail par semaine. Déplaçable à la demande. Et encore une fois, on ne va pas se mentir, en télétravail j'ai le temps de caser 100 petites choses.(Pharmacie, Poste, drive...)
Le télétravail est normalement pensé pour moi comme un temps pour me mettre à jour dans mes écrits. Sauf que j'ai en général le temps de le faire sur mes journées en présentiel au bureau car ça ne me prend pas plus de 30 minutes/semaine pour les notes d'entretien.
Plus pour les écrits officiels, mais c'est plus rare. Autant vous dire que ce temps "mort" je ne le laisse pas ainsi. Je l'aspire. Ça commence à se voir, et même peut-être à être mal compris par certains collègues. Je m'explique : on connaît les centaines de messages
Sur Pronote, Iprof + toutes les conversations à tenir en vrai. Dans mon job actuel, j'ai au maximum 5 à 8 mails à traiter dans la journée. Par rapport au flux incessant d'avant (souvenir de la période Covid et ses 150 mails/jour...) ce n'est pas difficile pour moi de répondre et
D'être réactive sur certaines demandes, y compris sur les imprévus qui demandent un créneau d'urgence dans la journée ou dans la semaine. Les gens me trouvent "rapide" "réactive", sauf que j'ai le temps de l'être. Vraiment. Ce n'est pas glorieux.
J'ai toujours cru que j'étais mal organisée au niveau du taf, mais c'était en fait l'impossibilité de tout gérer de front en tant que prof. Toutes les injonctions en même temps. Maintenant, c'est fluide. Une chose à la fois. Tout est à jour, et j'ai du temps pour moi.
II/ La charge de travail avant/pendant/après les heures au boulot
Pour le coup ça ne demande aucune nuance, et c'est le plus gros changement de mon existence que je suis en train de devoir gérer. Quand on est prof, il y a toujours un truc à préparer, à vérifier. Le sac le matin avec tel matériel parce qu'on est dans cette salle,
Les copies, les supports, telle feuille à distribuer, et le DM de machin, et le rattrapage de DS pour la vie sco de truc. Ça change tous les jours. Maintenant, à part mon badge qui ne bouge pas de mon sac, il n'y a rien qui me fasse imprimer des choses en catastrophe le matin,
Rien qui ne justifie un réveil plus tôt ou un cri de rage alors qu'on est à mi chemin sur la route. Rien. Du. Tout. Avant un entretien je relis mes notes (5 minutes max) qui sont sur mon PC de travail (j'y reviendrai) et je n'emporte rien chez moi. Absolument rien.
Tout ce qui n'est pas traité le vendredi à 17h est reporté le lundi à 9h. Les mails attendent sagement le lundi aussi. Il n'y a pas de parasitage intempestif de soirée ou de week-end, et surtout pas de culpabilité liée à cela. C'est assez impressionnant quand on y pense.
On passe d'un métier où couper le cordon est rendu très difficile de façon institutionnelle et systémique (le pote prof qui te demande un truc à 21h, le papillon Pronote qu'on ouvre quand même sinon ça nous angoisse de ne pas savoir...) à 1 métier où la réalité du 9/17 est posée
Et que globalement les gens respectent. Et quand bien même un mail est adressé le samedi ou le dimanche, l'interlocuteur sait qu'il n'aura de réponse que pendant les jours de travail. Et ça, je vous assure, c'est très, très reposant. Mais je m'éloigne du sujet.
Il n'y a donc pas photos sur l'avant et l'après heures de travail. En tant que psy, il n'y a absolument aucune charge de travail concrète à ce moment là. Si on parle du travail en lui-même il sera difficile de dresser un parallèle réel car le métier est différent mais je peux
Tout de même vous parler d'éléments tangibles. Je n'ai jamais plus de deux personnes face à moi, contre 30 à 35 élèves par heure. Les personnes qui viennent me voir sont soit volontaires pour le faire, soit tenues par une obligation qui fait qu'ils respectent le cadre.
Pas besoin de comparatif avec prof sur ce coup là. Mon travail est dans le champ de la Protection de l'enfance et ces entretiens sont parfois difficiles de bien des manières. Toutefois, ils sont encadrés par de la supervision et surtout, je ne les enchaîne pas comme les heures de
Cours, ce qui me laisse le temps de les digérer ou de les débriefer si besoin. En tant que prof, cette temporisation n'existe pas. Il faut tout enchaîner jusqu'à explosion. De mon côté, si explosion il y a, c'est de la part de la personne en face, et la grande différence
Avec le métier de prof c'est que je ne suis pas seule. C'est d'ailleurs un sentiment très particulier d'être reçue par son responsable et d'être soutenue face à des menaces ou à des propos violents. La protection de l'enfance est un milieu difficile où les dysfonctionnements
Provoquent bien des frustrations mais je me suis sentie moins seule et démunie dans des situations complexes que lorsque j'étais prof et traitée comme une moins que rien dans des situations similaires. (Ici, c'est 100% subjectif et j'assume)
Pour revenir au concret, et parce que j'ai fait des statistiques, j'ai par MOIS, au maximum, 20h d'entretiens individuels. Contre 18h de cours par semaine en tant que prof. On est donc à 20h/mois vs 72h/mois au niveau du "face à face". En ajoutant les réunions et autres,
Je dirai que je peux monter à 25 heures de travail par semaine. Et rien le matin et le soir. Pour les profs, en plus des cours, il fallait compter les conseils, les réunions, les remplissages de bulletins, réponses aux mails de parents et élèves, prépa de cours et DS,
Corriger les copies, faire des cours et éval' adaptées selon les besoins, bref, facilement le double d'heures passées au bahut. Je dirai 45 heures/semaine, avec un cerveau parasité par le bain social constant. Je comprends pourquoi j'ai tant de mal à gérer cet écart aujourd'hui.
Alors c'est passionnant, d'enseigner la littérature. Mais j'en étais arrivée à un point où tous les éléments extérieurs étaient tellement présents (faire la discipline, gérer l'orientation, s'inquiéter du gros bleu sur le visage de l'élève, la 3e réunion d'harmonisation bac)
Que je ne parvenais même plus à prendre le temps d'apprécier le texte que j'allais proposer et de découvrir leurs interprétations avec eux. J'étais pressée par tout. Le programme, le bac, cette foutue sonnerie, "j'ai pas le livre et j'aime pas de toutes façons".
Je vous avoue que je n'ai pas encore retrouvé l'envie de lire des classiques. Je lis beaucoup d'autres choses mais ce plaisir là n'est pas encore revenu, il a trop été malmené. En attendant, j'ai pris un poste qui me permet de garder un lien avec les jeunes et leurs familles,
Mais aussi avec l'enseignement. Je ne peux pas être trop précise mais j'ai dans mon activité des temps en groupe où je transmets sur les sujets importants en psychologie. Je n'ai donc pas abandonné l'aspect pédagogique et je suis toujours heureuse de construire des supports,
Mais cette fois ça se fait au bureau et non chez moi entre 19h et 21h. D'ailleurs c'est une transition idéale pour vous parler non plus du temps mais de l'argent qu'il me fallait ajouter dans mon ancien métier de prof.
III/ Les avantages jusque là inconnus ✨️
Quand on part de zéro ce n'est pas difficile de faire mieux vous me direz, mais je crois que je passe régulièrement pour quelqu'un qui s'émerveille de tout au niveau avantages. Bon déjà, j'ai un bureau à moi, un ordinateur de travail, un téléphone professionnel.
J'ai accès à un parking gratuit et sécurisé dans le bâtiment. J'ai une carte restau qui me permet d'économiser sur mes courses. J'ai accès à un CE qui propose des voyages, des billets de concert, une carte UGC ciné entre autres. Mes déplacements hors bureau sont
Remboursés. Mes frais de repas dès que je suis hors du bureau également (l'émotion quand on demande sa première "note" 🥹). Je suis au moins une fois par mois conviée à une formation psy sur des sujets passionnants. Gratuitement. Et ce n'est pas obligatoire.
En fait il y a peu de choses obligatoires, j'ai énormément de liberté quant aux missions de ma fiche de poste. J'ai des chèques vacances si je le souhaite. Et surtout je pose mes congés quand je veux, ce qui n'est pas évident quand tout a déjà été prévu à l'avance pendant 10 ans.
(Je vais d'ailleurs prochainement découvrir la joie des voyages hors période de vacances scolaires, vous verrez)
Une autre chose que je n'ai réalisée qu'il y a peu : malgré une santé très fragile ces temps-ci et un traitement assez lourd, je ne tombe pas malade comme quand j'étais prof. Évidemment, ne pas baigner dans les miasmes de 1000 ados aide grandement, mais je crois sincèrement
Aussi que la fatigue du métier de prof rend également plus sensible à toutes les maladies qui passent. Et là, en 4 mois, pas de grosse maladie qui cloue au lit, et quand bien même je serais un peu enrhumée, je peux assez facilement tenir la journée, chose quasi impossible
En tant que prof tant l'énergie à donner est supérieure à celle qui nous reste quand on est malade. Pour l'anecdote, j'ai travaillé une après-midi avec une intoxication alimentaire, ce qui n'est pas humainement et dignement envisageable du côté prof. (😬)
Enfin, même si je n'ai sûrement pas la même perception que mes collègues sur ce point, je ressens nettement moins de tensions. Moins d'injonctions, moins de rage refoulée, de frustrations de tous. Je ne dis pas que c'est parfait, aucune équipe parfaite n'existe, mais les conflits
Sont bien moins explosifs que dans une salle des profs, une salle de classe ou une salle de réunion. Et encore une fois, on parle de la Protection de l'enfance où les enjeux sont énormes. Il y a des journées pas évidentes mais je ne suis jamais rentrée dans l'état où parfois
Je rentrais quand j'étais prof. En tant que psy, je ne me suis pas réveillée la boule au ventre à l'idée de voir telle personne ou d'affronter une classe, pleurer d'épuisement face à une nouvelle injonction, espérer secrètement avoir un accident pour ne pas arriver au bahut.
Conclusion 💬
Est-ce que je regrette cette reconversion ? Absolument pas. J'espère que ce thread vous a permis de réaliser à quel point la temporalité et la charge de travail sont différentes par rapport au métier de prof, et que l'avantage revient très largement à mon métier actuel.
Est-ce que j'aurais souhaité être psy plus tôt ? Non. Je crois sincèrement que ces 11 ans d'enseignement m'ont permis humainement de découvrir plein de choses et que je n'aurais pas été en mesure de réaliser la chance que j'ai aujourd'hui si je n'avais pas été prof avant.
Je crois que ce métier de prof nous rend tellement multi-tâches, tellement adaptables, tellement résistants à un quotidien faits de tempêtes constantes qu'on ne prend pas conscience que le quotidien peut être si calme et tranquille. Et qu'on le mérite.
On développe tellement de capacité à gérer ce qui nous échappe, à piloter trois projets en même temps alors qu'un élève est en détresse à côté, que finalement les tâches "stressantes" pour quelqu'un ne le sont pas tant pour nous. De l'extérieur, je sais qu'on peut même paraître
"Trop" tranquille par rapport aux urgences d'une nouvelle équipe pour qui les situations exceptionnelles sont par définition exceptionnelles. Quand on est prof en réalité il y a toujours une dinguerie dans la semaine, vous le savez... ça ne nous étonne même plus.
J'en profite pour glisser une fois encore que si vous songez à la reconversion, ces qualités que je mentionne sont recherchées et valorisées. Vous serez forcément surpris de voir à quel point, justement.
Est-ce désormais tout est donc parfait dans ta vie, Raven ? Absolument pas. Ce thread a pour but de vous montrer combien un boulot de bureau à 39h contient en réalité bien plus d'avantage et de temps pour soi qu'un poste de prof à 18h, avec des exemples concrets.
Toutefois, il faut s'y habituer, à cette nouvelle vie et à cette nouvelle temporalité. Ce n'est pas chose aisée quand toute l'existence était tournée vers cette anticipation constante, ces 1000 choses à la fois dans la tête, tout ce que vous connaissez.
Et là on sort du cadre du concret, mais sortir du métier de prof, c'est sortir de sa communauté. Et c'était la communauté qui me faisait tenir jusque là. Mes amis les plus proches sont profs. Et quand je suis partie, il y a eu effet de trahison, et j'en ai perdu beaucoup.
On part, on n'est plus "dedans" mais dehors. Pour de bon. C'est difficile à avaler mais c'est le jeu, "tu ne peux plus comprendre". Sauf que quand on s'est construite pendant une décennie avec ces relations et qu'elles disparaissent soudainement, ça pique très fort.
C'est une dimension que je n'avais pas vue venir à ce point, le "faire partie d'un grand tout". Ça sonne un peu secte comme ça, mais je n'ai pas retrouvé chez les psys ce lien naturel qui se faisait chez les profs quand on se rencontrait, ici ou dans la vie.
Ce sourire entendu, ce lever de sourcils et ce soupir commun quand on évoque certains sujets. Ce n'est pas la même chaleur ni le même partage chez les psy. Peut-être parce qu'il n'y a pas les mêmes épreuves partagées, ni le même regard sur celles-ci.
Je ne peux pas encore tirer de conclusions, c'est trop tôt. Mais je voulais vous dire quand même qu'avant même les élèves ou la littérature, c'est cette sensation là qui me manque parfois (souvent). Je vous le dis pour ne pas que vous pensiez que tout est idéal.
Qu'il suffit de partir ou de se reconvertir pour que tout aille mieux. Concrètement au niveau du travail, c'est mieux ailleurs. Mais pas pour tout de mon point de vue. Je dois encore apprivoiser ma nouvelle facon de vivre, mon nouvel entourage, la personne que je deviens.
Apprivoiser ce nouveau temps que je ne connais pas. Ces silences qui n'étaient pas là il y a encore un an. Il y a encore du boulot. J'espère que ce thread vous aura cependant aidé, si vous hésitez encore, à vous lancer dans un détachement, un boulot de bureau, que sais-je.
Les profs ne font pas "que" 18 heures, ça on le savait déjà. Mais en institution, je suis loin d'en faire 39, maintenant vous le savez ! Et j'espère que ça vous donne l'espoir qu'autre chose est possible ✨️

Je reste dispo pour vos questions, bien sûr !

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Vous connaissez ça. L'élève qui arrive les yeux rougis de pleurs tous les jours depuis 2 semaines, l'élève qui soudainement s'isole de tous ses potes, celui dont les résultats chutent brutalement, celui qui arrive en retard avec l'air très très fatigué. Vous connaissez forcément.
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tf1.fr/tf1/sept-a-hui…
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