54e jour d’audience au procès dit des #viols de #Mazan (13e semaine) à Avignon où comparaissent 51 accusés.
Les plaidoiries de la défense se poursuivent devant la cour criminelle départementale du Vaucluse jusqu’au 13 décembre inclus
@RMCInfo
Patrick A. vient d’être dispensé d’audience pour raisons médicales jusqu’au lundi 16 décembre pour les derniers mots des accusés
C’est maintenant Me Bruschi qui plaide pour Joseph C. « Des faits inimaginables, on voit dans les conditions du direct les faits matériels du viol. Et puis les acteurs de ce dossier au nombre de 3 Dominique Pelicot les 49 autres accusés et Gisèle Pelicot »
«Je l’ai appelé « l’ogre de Mazan » parce qu’il est insatiable. Je ne crois pas du tout à l’interpellation par vigile comme aux États Unis le suicid by cop. » Plaide me Bruschi qui balaye l’hypothèse selon laquelle Pelicot aurait tout fait pour être arrêté le 2/09/2020
« On est en pleine misère sociale je ne comprends pas pourquoi les avocats généraux préfèrent croire l’ogre de mazan plutôt que les petits poissons. Je pense que le ministère public a cru tenir le graal du libre arbitre » poursuit Me Bruschi
« Le libre arbitre ce n’est pas un monolithe ou on en a ou on n’en a pas. Il y a un grand écart total entre l’ogre de Mazan et les petits poissons. Moi j’ai été ému par leur histoire et leur sincérité. Ces tranches de vie sont incroyables. »
Me Bruschi cite Me Lantelme « la bombe paraphilique et les bulles de fragilité. C’est un gourou il y a presque un rapport sectaire. C’est le gourou qui imprime sa marque sur les petits poissons il exerce sinon son emprise il agit comme un contremaître c’est le maître du jeu »
« Des huis clos elle en a connu des dizaines dans la chambre conjugale, Gisèle Pelicot a voulu une audience publique évidemment il faut saluer son courage. » poursuit Me Bruschi qui attaque le réquisitoire
« Les tricoteuses attendent uniquement que les réquisitions tombent sur les petits poissons comme la guillotine sur les têtes révolutionnaires » poursuit l’avocat de Joseph C.
« Les fameuses tricoteuses qu’elles aillent en Iran au Yémen en Afghanistan.. poursuit Me Bruschi sur la même ligne que les avocats qui ont plaidé avant lui.
« Les rapports de coercition sexuelle de l’homme sur la femme n’existe pas chez tous nos ancêtres les singes. Me Bruschi veut refaire l histoire de la culture de la domination de l’homme sur la femme il repart du néolithique avant de passer par le code civil de Bonaparte
Me Bruschi évoque maintenant « une cause chimique, la testostérone ce n’est pas les excuser mais trouver des explications » assure l’avocat de Joseph C. Avant de dire que les violences faites aux femmes sont un fléau comme les violences faites aux enfants.
« La femme est en danger du soir au matin, du matin au soir. Chez elle quand elle sort elle va au travail dans les transports en commun. Oui il y a urgence à agir. Quelles sont les solutions? Les solutions farfelues: je vais vous les citer »
Me Bruschi parle d’une expérimentation d’un gilet GPS sur les enfants pour voir la répartition de l’espace dans la cour d’école à Strasbourg entre filles garçons.
On féminise tout « les 3 mousquetaires c’était des garçons? Un film sort en 2025 toutes pour une »
«la repression c’est pas une bonne idée, il y a l’éducation. Attention pas la théorie du genre mais à l’école primaire co éduquer avec les parents. Apprendre la valeur de respect de soi des autres et notamment des femmes. Si on leur rabâche ça pendant 10 ans ce sera une évidence»
« Le respect Joseph C. C’est une valeur qu’il a en lui. On s’est un peu moqué de ses témoins 3 policiers karatékas qui sont venus dire qu’il avait le respect des autres à visage découvert ils y croient sincèrement. » poursuit Me Bruschi
« Joseph C. avait le projet d’une aventure libertine il a pris un préservatif et un cachet pour la libido il est arrivé en même temps qu’un autre accusé romain V. Mais ils ne se connaissaient pas »
« Joseph C assure qu’il ne savait pas qu’elle était droguée vous n’avez aucun sms aucun message qui tendrait à montrer qu’il était au courant de son état de sédation aucun message de consigne non plus » poursuit me Bruschi
« Joseph C il était dans le tunnel du scénario, article 121-3 alinéa 1 du code pénal pas de crime et délit sans intention de le commettre il n’y a pas d’élément moral, l’élément moral ce n’est pas par rapport à la victime mais par rapport au prétendu auteur qu’on l’apprécie »
Le fameux article 121-3 du code pénal au cœur de la plaidoirie de relaxe de Me Bruschi
« Si vous entriez en voie de condamnation jamais vous ne devriez l’envoyer en prison, une peine ferme qui couvrirait à la rigueur la détention provisoire (8 mois). Moi je vous demande la relaxe, le doute profite à l’accusé. Moi je pense qu’il a été imprudent. »
C’est maintenant à Paul-Roger Gontard de plaider pour Cyrille D « je ne m’attendais pas à ce que ce jugement devienne le procès de principe fondamentaux, présomption d’innocence dignité humaine droits de La Défense »
« Lorsque nous osions défendre débattre questionner. Je ne m’attendais pas à ce que ce procès devienne le procès de deux genres, pointant du doigt les hommes avec un petit h tous présumés coupables dans une prétendue culture du viol » poursuit Me Gontard
« Je me rends compte que ce procès est bien trop grand pour Monsieur D. Ma parole dépasse sa seule cause parce que c’est un peu le procès de la justice qui a été fait ici »
« Ce dossier est devenu la trame involontaire d’un mauvais tissage. Je plaide pour vous épargner de devoir détricoter l’injuste et l’excessif dans lequel tour à tour la partie civile et le ministère public ont tenté de vous enfermer »
« Permettez moi de convoquer ceux qui se sont succédés depuis deux siècles ceux qui ont assisté des accusés déjà condamnés »
« Ce n’est pas un seul dossier autant d’individualités ont été fagotées liées dans un seul faisceau par Dominique Pelicot. Un dossier lié par manque de moyens de la justice aussi. Ils sont les cartes rassemblées collectionnées sans que eux mêmes ne le sachent »
« Cette simplification, essentialisation du procès H/F est venue rejoindre des débat extérieurs. C’est une tyrannie une justice que l’on tente d’instrumentaliser c’est un rempart de la démocratie qui est attaquée. Il faut distinguer le peuple et la foule »
Me Gontard cite désormais Victor Hugo « ce procès historique se hissera t’il à la hauteur de l’histoire? Il ne l’est pas par les moyens que la justice a mis pour cette juridiction. »
« Ne vous contentez pas de ces réquisitions exhorte Me Gontard qui déplore que le ministère public n’ait pas tenu compte des débats. Faute de jurés populaires à vos côté on a poussé fort les portes de la salle d’audience parce qu’il n’y avait pas de représentant du peuple ici »
« Alors les plus sincères les plus raisonnables sont venus pour chercher à comprendre. Les curieux les badauds attirés par l’inattendu projetant sans doute un peu d’eux mêmes. Alors on a monstrifié on a hurlé on a craché. »
«S’ils nous ressemblent tant alors qu’ils ont commis l’innommable il faut les tenir à distance. » me Gontard dénonce maintenant les voyeurs « regarder un viol en face ne dissuade pas les violeurs. L’une des paraphilies de celui ci désignant Dominique Pelicot était le voyeurisme»
« Cette foule a réclamé que la honte change de camp, réclamant le pilori. Un pilori déjà numérique, effacer ce qui a été publié est impossible alors que la justice requiert un droit à la réhabilitation »
« Dans un procès comme celui on réclame vengeance et ce n’est plus de la justice, poursuit Me Gontard. on condamne les accusés par avance on voit fleurir les banderoles 20 ans pour chacun. Alors pourquoi sommes nous la? »
« Nous sommes à un moment de justice ou on sort du point de vue de l’auteur c’est dangereux d’aller vers la seule subjectivité de la victime pour comprendre ce qu’il s’est passé. Notre justice si elle prend cette route sera transactionnelle »
« Dans notre droit le viol est une infraction volontaire. Je ne voudrais pas d’une société dans laquelle on ferait l’amour par cerfa, plaide Me Gontard contre l’inscription du consentement dans la loi. »
« Je reste sur ma faim après 3 mois et de mi d’audience comment un petit village de provence se trouve à avoir aggloméré autant d’hommes qui ont défilé dans la chambre à coucher des Pelicot. Y a-t-il un tropisme local? Parce que le marquis de Sade avait un lieu de villégiature? »
« Il y a la traduction de ce que lui et lui seul a été capable d’organiser à Mazan. Explique Me Gontard désignant Dominique Pelicot. Sans cela il y en aura tant d’autres. Je ne crois pas que nous découvrions de nouveaux dossiers Pelicot. »
Me Gontard en vient maintenant à son client « je plaide pour un homme, un mot presque devenu ordurier. Un homme qui a vécu une jeunesse tellement marquante. Un père alcoolique auteur de violences physiques et morales. Il frappait.
« Il n’avait pas le secours de l’amour maternel. coups de pieds dans la tête coups de chaise, rester debout les doigts brûlés, à genoux sur du gravier. Toujours en short même en hiver, rejeté. Cet homme a malgré tout réussi à structurer une personnalité. »
« Une personnalité qui s’est ouverte - comme bien souvent- grâce à une épouse. Une épouse qui a continué à le visiter en prison pour l’aider et tenter de comprendre »
« pour comprendre comment cet homme sans histoire loue par tout son entourage se trouve à basculer dans cette chambre de Mazan une fois encore parce qu’il est là lui, il pointe du doigt Dominique Pelicot, il a su le rassurer le manipuler »
Me Gontard plaide maintenant sans les nommer les biais cognitifs « notre cerveau a tendance à combler remplir des trous lorsqu’il ne sait pas »
« Comment lui pourrait il imaginer que ce qui s’est déroulé a Mazan existe. Ce qu’il a fait ne correspond pas aux schémas de Dominique Pelicot, l’approche commence sur coco pour lui pas de sms. On s’échange les téléphones. Au départ Cyrille L. Allait sur coco pour parler de lui»
« Et il trouve quelqu’un de rassurant de l’autre côté qui présente « couple pour homme » c’est une proposition libertine il était en rose la démarche d’une dame ou d’un couple ça vient le rassurer. On va lui proposer un jeu libertin un fantasme de couple »
Me Gontard assure que l’usage du « on » du « nous » le rassure il a reçu des photos d’elle endormie éveiller les yeux ouverts souriantes. On lui a demandé des photos de lui aussi « pour voir s’il allait plaire à madame » ça aussi c’est le traquenard »
« On lui dit qu’elle prendra un cachet pour se détendre. Il aurait pu dire elle prendra une camomille pour se détendre »
L’audience reprend à 14h avec les plaidoiries de Me Minier pour trois accusés qui reconnaissent les faits.
Reprise de l’audience avec Me Minier « quel serait l’intérêt quelle est la plus value à apporter à des magistrats bien souvent pressés. Une plaidoirie c’est un discours que vous devrez avoir en tête quand vous partirez délibérer »
« Le benjamin des avocats » explique que l’accusation s’est laissée « bercée par le doux chant des sirènes qui nous attendent à l’extérieur du palais couteau entre les dents »
« La présomption d’innocence impose de prouver la culpabilité et le ministère public a ensuite le rôle d’expliquer la peine. Je n’ai entendu aucune démonstration de culpabilité s’agissant de Saifeddine G. » poursuit me Minier
Il s’attaque maintenant à l’individualisation des peines « je ne vous ai pas entendu parler de cet enfant que vous avez arraché aux bras de son père Paul G. Je ne vous ai pas entendu non plus prendre compte l’état de santé de Abdelali D. »
« Vos réquisitions ne visaient à remplir qu’un objectif : la sanction. » poursuit Me Minier
« Le choix de la peine ne se fait pas uniquement en fonction de la gravité de l’infraction elle se fait aussi et surtout n’en déplaise à certains ou certaines en fonction de la personnalité de l’accusé »
Me Minier assure que pour Saifeddine G. L’infraction de viols aggravés n’est pas caractérisée, en garde à vue il admet avoir tenté de pénétrer Gisèle Pelicot mais en interrogatoire pendant l’instruction on va lui demander s’il fait la différence entre tenter et faire semblant
« Si monsieur G. avait comparu seul vous lui auriez laissé la chance de ressortir libre » plaide Me Minier
Me Minier plaide maintenant pour Paul G. « Votre reconnaissance des faits n’a pas été pris en compte »
« Dans ce dossier 8 années et 6 mois nous séparent de ce crime, poursuit me Minier. La preuve par la pratique que Monsieur Paul G. n’est pas un danger pour la société, monsieur travaille parfaitement inséré. Les 10 ans requis par l’avocat général ne serviront qu’a le sanctionner»
Me Minier plaide maintenant pour Abdelali D. dont l’état de santé est incompatible avec les conditions de détention soumis à des soins quotidiens
Moins d’une heure de plaidoirie pour ses trois clients. Me Minier a terminé sa plaidoirie. L’audience est donc suspendue reprise demain 9h
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@RMCInfo Nouveau collage à propos des plaidoiries de la defense sur les murs d’Avignon
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55e jour d’audience au procès dit des #viols de #Mazan (13e semaine) à Avignon où comparaissent 51 accusés.
Les plaidoiries de la défense se poursuivent devant la cour criminelle départementale du Vaucluse jusqu’au 13 décembre inclus
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Hier, un premier acquittement a été plaidé au bénéfice de Joseph C. 69 ans le seul accusé jugé pour agression sexuelle aggravée
Me Preynet plaide pour Jean-Luc L. «14 ans de prison ont été requis contre mon client, et 14 minutes c’est le temps qu’a pris le parquet général pour requérir contre mon client. 14 ans c’est aussi l’âge auquel mon client est arrivé en France force à l’exil du Vietnam»
53e jour au procès dit des #viols de #Mazan (12e semaine) où comparaissent 51 accusés.
La cour criminelle départementale du Vaucluse va entendre la suite des plaidoiries de la défense qui vont durer jusqu’au 13 décembre inclus
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« c’est le procès de la misère affective qui résume la situation de monsieur Andy R., assure son avocate qui précise qu’en France en 2024 la mission de la defense est difficile la présomption d’innocence a été bafouée »
« La parole de La Défense elle est libre elle s’affranchit des diktats des médias. Madame Pelicot n’est pas là aujourd’hui mais je veux lui dire qu’elle est victime aujourd’hui mais victime de monsieur Pelicot et lui seul »
52e jour au procès dit des #viols de #Mazan (12e semaine) où comparaissent 51 accusés.
La cour criminelle va entendre la fin du réquisitoire pour 4 accusés.
Cet après midi, l’avocate de Dominique Pelicot Me Béatrice Zavarro va ouvrir les plaidoiries de la défense
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Hier les avocats généraux ont requis jusqu’à 16 ans de prison à l’encontre des accusés jugés pour viol aggravé sur Gisèle Pelicot. Ce matin le parquet général va livrer la suite de son réquisitoire pour les 4 derniers accusés
51e jour d’audience (12e semaine) au procès dit des #viols de #Mazan où comparaissent 51 hommes accusés de viols aggravés. Le parquet général doit poursuivre son réquisitoire à deux voix pour les 30 accusés restants
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Gisèle Pelicot et son avocat Stephane Babonneau avant la reprise de l’audience
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Hier le parquet général a requis des peines allant de 10 à 13 ans de prison contre 19 accusés jugés pour viol aggravé.
10 ans c’est aussi la condamnation moyenne pour viol en France.
« Ce procès a permis de documenter la place du viol en 2024 » a plaidé Stephane Babonneau ce 20 novembre 2024.
Pensée pour toutes mes consœurs confrères qui documentent jour après jour le procès dit des #viols de #Mazan
@Cindy_Hubert @JulietteCampion @cecileollivier @LColcomb
@melobertrand @moteldetective @AlexandraGzz @jpdeniau @CelineRastello @noemieschulz @c_politi @justinecj @CecHautefeuille @Juliettedelage Jonathan Sollier Adele Bossard @FB_Midilibre Marlene Thomas la liste est non exhaustive
@melobertrand @moteldetective @AlexandraGzz @jpdeniau @CelineRastello @noemieschulz @c_politi @justinecj @CecHautefeuille @Juliettedelage @FB_Midilibre Sans compter tous les internationaux Catherine Porter Raquel Villaécija les permanents de l’AFP Philippe Siuberski David Courbet nous sommes 200 journalistes accrédités alors je ne pourrai pas tous les nommer sans oublier auterices @ManteauV et dessinateurices @ValPSQR @PourqueDe
49e jour d’audience au procès dit des #viols de #Mazan (11e semaine d’audience) à #Avignon où comparaissent 51 accusés.
Dominique Pelicot va répondre aux dernières questions de la défense y compris celles de son avocate Me Zavarro
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Reprise de l’audience avec les questions des avocats de la défense
« J’aimerais avoir ma fille droit dans les yeux et lui dire que je n’ai rien fait » assure Dominique Pelicot sur une question d’un avocat de La Défense qui lui demande qu’elle est la personne qu’il aimerait le plus voir après en dehors de son avocate.