4. Le terme “prisonnier” regroupe donc différentes situations :
✔️Les personnes détenues dans le cadre de procédures judiciaires ou administratives.
✔️Les prisonniers de guerre capturés lors d’un conflit armé.
✔️Les prisonniers politiques, privés de liberté pour leurs opinions.
5. Quels droits pour les prisonniers ?
En temps de paix, comme en temps de guerre, la légalité de la détention dépend :
✔️Du droit national du pays concerné.
✔️Des obligations internationales en matière de droits de l’Homme.
✔️ Du DIH.
6. Toutefois, tous les prisonniers ont droit à des garanties fondamentales :
✔️Être protégés contre la détention arbitraire;
✔️Être traités avec dignité et humanité,
✔️Bénéficier de garanties procédurales (procès équitable, avocat, soins médicaux, etc.)
7. Le « prisonnier de guerre » (PG) est une personne capturée dans le cadre d’un conflit armé international, par la partie adverse, en raison de sa participation directe ou indirecte aux hostilités.
8. Les droits des PG incluent :
✔️La protection contre les violences et humiliations.
✔️L’interdiction de poursuites pour leur participation au conflit (sauf en cas de crimes).
✔️Un traitement humain et digne (soins médicaux, visite du CICR, etc.)
9. Le fait d’avoir été capturé, pendant son service militaire, sur une base militaire, dans le contexte d’un conflit armé international, confère le statut de prisonnier de guerre.
👉 Cela s’applique à Karina Ariev, Daniella Gilboa, Naama Levy, et Liri Albag.
10. La détention arbitraire et le traitement inhumain de prisonniers de guerre peuvent constituer, selon les circonstances :
✔️Un crime de guerre.
✔️Un crime contre l’humanité.
11. 🔵 OTAGE.
👉 Un « otage » est une personne capturée ou détenue dans le but de contraindre une partie adverse à accomplir ou s’abstenir de faire quelque chose, souvent sous la menace de préjudices, voire de mort.
La prise d’otage constitue un crime de guerre.
12. ⚠️ Alors, comment distingue-t-on un prisonnier d’un otage ?
La distinction se fait au cas par cas, principalement selon la motivation derrière la capture.
✔️Si l’objectif est de priver quelqu’un de sa liberté dans le cadre d’une détention légale ou illégale, c’est un prisonnier.
✔️Si l’objectif est de capturer une personne combattante pour l’échanger contre d’autres combattants, c’est un prisonnier de guerre.
✔️Si l’objectif est d’exercer une pression sur une tierce partie pour obtenir un avantage, en menaçant la vie de la personne détenue, c’est un otage.
13. Bref, une question qui mérite une analyse complexe, bien trop, pour être laissée aux instrumentalisations, au deux poids, deux mesures, et aux experts de la "Twitter School of Law".
Mes pensées aux familles des otages, des prisonniers et des disparus. ❤️🩹
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📣Le Brésil émet son premier mandat d’arrêt contre un soldat israélien pour les crimes commis à Gaza. Une avancée majeure basée sur la compétence universelle. 🇧🇷⚖️
2. Le soldat, en vacances au Brésil, est visé par une plainte de 500 pages de l’association @HindRFoundation. Survivant du 7/10, il est accusé d’avoir participé à la destruction de biens civils à Gaza, un crime de guerre et un crime contre l’humanité.
3. Selon la presse israélienne, il se serait empressé de fuir le Brésil avant d’être arrêté. Toutefois, il y a fort à parier qu’il ne puisse plus voyager nulle part, par crainte d’être arrêté. Ce sera aussi le cas de plus en plus d’autres soldats 🇮🇱.
🚨Human Rights Watch (@hrw) accuse à son tour Israël de commettre un génocide (et le crime contre l’humanité d’extermination) en privant notamment délibérément les Palestiniens de Gaza de la quantité d’eau potable nécessaire à leur survie. hrw.org/fr/news/2024/1…
L’organisation humanitaire Sphere qui définit les standards de l’aide humanitaire, fixe l’accès minimal à 15 L/personne/jour.
🚰 En 2020-2021, Israël consommait 247 LPPJ, Gaza 83 LPPJ.
🚱 Depuis octobre 2023, en raison des attaques israéliennes, Gaza n’a plus que 2-9 LPPJ.
Ce rapport de @HRW confirme les conclusions d’@amnesty, de nombreuses autres ONGs internationales et d’experts onusiens.
Il corrobore également les accusations du Procureur de la @CourPenaleInt qui accuse les dirigeants israéliens de crimes contre l’humanité.
2. D’abord, le communiqué du ministère est délibérément ambigu. Il ne dit pas explicitement que Netanyahou ne sera pas arrêté, mais qu’il « bénéficie d’une immunité ». Toutefois, le message adressé aux médias est limpide et a été compris comme tel.
3. En droit international coutumier, les chefs d’État et de gouvernement bénéficient généralement d’une immunité devant les juridictions étrangères. Cette immunité, qui peut se justifier pour des raisons politiques, couvre tant les actes officiels que personnels.
📣 La Cour pénale internationale a enfin délivré les mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu, Yoav Gallant et Mohammed Deif. ⚖️
Que signifie cette décision ? Quels sont les enjeux et défis ? Je vous explique dans ce thread. 🧵👇
2. Ces mandats étaient attendus depuis le 20 mai 2024, date de la demande du Procureur.
En réalité, cette attente remonte d’ailleurs bien plus loin : la Palestine a saisi la Cour dès 2009, et les victimes palestiniennes sont largement ignorées jusqu’en 2024. ⌛️
📣 Le Comité spécial des Nations Unies chargé par l’Assemblée générale d’enquêter sur les pratiques 🇮🇱 conclut que les méthodes de guerre employées par Israël à Gaza, y compris l’utilisation de la famine comme arme de guerre « sont compatibles avec le crime de génocide ». 🧵⬇️
2. Le Comité alerte sur le fait que les femmes, les enfants et les nouveau-nés subissent de manière disproportionnée les effets de la guerre à Gaza. Il confirme que la grande majorité des victimes sont des femmes et des enfants – jusqu’à deux mères tuées par heure!🤱🏽
3. Le Comité dénonce également les centaines de cas de violences sexuelles et fondées sur le genre dont les femmes palestiniennes ont été victimes, y compris des viols, des actes de torture et des violences psychologiques graves. 🚫