[THREAD] Comme un "petit Covid" m'a fait passer de "je vais très bien 🤗" à "idéations suicidaires quotidiennes" en moins de 2 mois
(TW idéations suicidaires et autres joyeusetés de ce genre, du coup)
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J'ai commencé à avoir des symptômes de type grippe/Covid fin décembre (j'ai pas pu confirmer avec un test, mais grosse perte d'odorat pendant plusieurs semaines, c'est un bon indice de Covid)
Deux jours plus tard, j'ai commencé à avoir des symptômes qui ne sont toujours pas passés aujourd'hui : douleurs d'estomac, nausées, douleurs musculaires, malaise générale...
Je me suis dit que ça allait passer, mais après deux semaines à "endurer", j'étais trop affaibli pour faire des tâches quotidiennes de base, je suis rentré en urgence chez mes parents (oui, je check mon privilège d'avoir cette possibilité que tous n'ont pas ou plus...)
Cela ne s'est pas arrangé depuis, j'ai perdu la capacité de m'endormir ou même de faire des siestes, même lorsque je suis épuisé
S'allonger et se reposer a toujours été un "remède miracle" pour moi, mais à présent, ça ne fait qu'amplifier mon malaise général
J'ai fait une dizaines de tests (notamment sur la piste "ulcération gastrique"), mais tout est négatif
Je suis bourré d'anti-acides depuis un mois (grosses doses d'IPP), mais ça ne semble pas changer grand chose
Pour parvenir à dormir quelque heures, je dois prendre de grosses doses de somnifères (hypnotiques) et de Xanax (ce n'est pas sain ni durable à cause de l'accoutumance, mais deux médecins ont validé ce traitement, et l'alternative est bien pire, là)
Avec ce cocktail, j'ai environ 3 heures de pseudo-sommeil "blackout", suivi de quelques rendormissements avec des espèces de rêves lucides très vivides et chelou (qui sont, étrangement, mon seul moment d'"évasion" de la journée... mais absolument pas reposant)
Alors au bout d'un moment, entre l'épuisement généralisé (impossible de se reposer correctement) et les douleurs constantes pendant l'essentiel de la journée, je craque nerveusement
J'ai quelques heures de répit certains soirs, où je retrouve un état à peu près "normal", comme en ce moment (fatigué, mais plus trop de douleurs/malaise), mais ça recommence le lendemain... et au bout d'un moment, c'est juste un rappel douloureux de "ma vie d'avant"
Globalement, ces journées ne valent PAS la peine d'être vécues : impossible de travailler, impossible de dormir ou se reposer, impossible de se détendre (toutes les activités que m'apportent normalement de la joie deviennent insipides voire douloureuses dans cet état de merde)
Alors je commence à avoir des idéations suicidaires de plus en plus fréquentes et précises (l'étape où on commence à imaginer des "plans" assez précis), la seule chose qui me retient (outre la lâcheté + peur de se rater/souffrir) est la douleur que cela causerait à mes proches
J'ai RDV avec un psychiatre dans une semaine, mais ça ne règlera probablement pas la partie "physique" du problème, qui a initié la dégringolade de ma santé mentale (les urgences psychiatriques m'ont dit la même chose)
Là j'ai fait tous les tests médicaux "simples", l'étape suivante, c'est une errance médicale de durée indéterminée (avec des tests complexes et invasifs et de gros délais d'attente, dont la majorité seront de fausses pistes)
Mon principal espoir est que ce soit une sorte de "Covid long mais-pas-trop-long-quand-même", qui finira par passer (même si je ne vois aucun indice d'amélioration pour le moment)
Sur des forums, je vois des gens qui sont dans une telle errance médical depuis des mois, des années, des décennies...
Je pourrais supporter cela si mes journées étaient *minimalement* réjouissantes (genre pouvoir mater des séries sur un canapé), mais là, ce n'est pas le cas
Ou alors il faut que je devienne (très rapidement) un expert en "méditation pour apprendre à être indifférent à la douleur" (si ça existe ?), mais vu comme je suis en miette mentalement, là, c'est très mal barré
Je précise que je suis en arrêt de travail (j'ai essayé de télé-travailler jusqu'à craquer complètement il y a 2 semaines), et je vais probablement perdre mon job (sauf guérison rapide miraculeuse), mais à ce stade...
Je ne sais pas vraiment pourquoi je fais ce thread (pour hurler dans le vide ?), merci vraiment si vous m'avez lu jusque là... et si vous avez des pistes ou des expériences similaires à partager, cela pourrait m'aider, ou juste me faire me sentir un peu mieux
Je sais qu'il y a des gens dans ma TL qui ont vécu des choses beaucoup plus difficiles, avec beaucoup plus de courage que moi, mais là j'ai atteint le bout du rouleau, je ne sais plus quoi faire (à part "survivre" jusqu'au prochain RDV médical, sans trop de conviction)
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Hot take : on peut être fier d'un mouvement politique auquel on participe, qui défend des valeurs qu'on juge importantes...
Mais juste "être fier de son pays" (indépendamment de tout contexte), c'est complètement con et creux, c'est une sorte de fierté-zombie basée sur du vide
C'est comme être fier de sa date de naissance ou de son numéro de sécurité sociale
A la limite, on peut être "fier" d'un pays parce qu'il a fait un truc qu'on juge courageux ou positif (genre euuuuh, la sécurité sociale, le refus de la guerre en Irak... ?)
Mais la "fierté inconditionnelle" de juste appartenir à un pays (comme 99% des humains sur Terre, waouh, incroyable), faut vraiment être bien lobotomisé par de la propagande type SNU
J'sais pas, réservez votre fierté pour des occasions ou c'est un minimum pertinent, non ?
Un des trucs qui m'a vraiment mis mal à l'aise dans le mouvement "altruisme efficace" : le fait d'attirer des jeunes idéalistes avec des causes classiques genre "réduire la pauvreté", puis les "reprogrammer" progressivement en... autre chose
Pour clarifier : cela ne me poserait pas problème si c'était fait (par exemple) dans le cadre d'un livre de philo, où l'auteur commencerait par des exemples consensuels, puis déroulerait son argumentation pour arriver à des conclusions "bizarres" ou contre-intuitives
Ce que je trouve problématique, par contre, c'est de faire ça à un niveau "communautaire", avec des workshops pour amener les gens à conclure "par eux-même" certaines choses
(bon, mis à part le fait que ce genre de reportage est malaisant *en soi*, mais là je parle du contenu)
Exemple : Kévin a beaucoup de facilités à l'école, et sur son temps libre, il fait des trucs du genre...
- Dévorer tous les classiques de la littérature
- Construire une mini-centrale nucléaire avec des cure-dents
- Discuter avec des doctorants en épistémologie sur des forums internet
- Recréer un ordinateur complet sur Minecraft (oui, c'est une étape importante de la vie, okay !?)
On lui colle un emploi du temps de ministre en activités extra-scolaires, on l'inscrit à toutes sortes de compétitions, on l'affiche triomphalement dans un reportage télé (leur accomplissement parental ultime ?), etc
"J'aime gagner, j'aime réussir", dit la petite 😐
J'ai eu une version "soft" de ça : tests de QI, sautage de classes, piano, etc
Je ne reproche rien à mes parents, hein, rien à voir avec le cas extrême de ce genre de reportage
(bon OK, à part pour le piano, à chaque fois que j'en vois un, j'ai envie de le cramer 🔥🎹🔥)
Déjà, à l'écouter, dans les quartiers, tout le monde peut vivre sereinement son homosexualité tant qu'on se fait un peu discret, et... euuuh, non ?
@SharntGroMuzo@jack0tte_1@dessinfox Je veux bien que ce soit le cas pour certains, mais chaque semaine, je vois passer des témoignages de gens qui subissent violemment l'"homophobie soft" (rejet familial, violence...)
Ce serait bien de ne pas les invisibiliser, au minimum ?
@SharntGroMuzo@jack0tte_1@dessinfox Parce que sinon, suivant la même logique, on peut invisibiliser les agressions sexuelles ou le racisme dans... à peu près n'importe quel milieu ou orga (par exemple)