Thread by @bastamedia_

#Lubrizol et son lot d'injustices. Nouvelle illustration avec ce reportage de @simon_gouin : ce sont les exploitations bio et en circuits courts qui risquent de pâtir le plus de la catastrophe industrielle. [Thread] bastamag.net/incendie-lubri…

«Le jeudi matin, je n’ai pas réalisé ce qui se passait» raconte Étienne*, agriculteur sur une ferme située à une trentaine de kilomètres de Rouen. Les 1ères consignes arrivent : le lait ne peut plus être vendu. Les animaux doivent être rentrés. Le temps est suspendu. #lubrizol

Les mêmes traces noires sur les serres de Pascal Hénache, installé en maraîchage bio à 40 kms de #Rouen. Deux jours après l'incendie de #Lubrizol, sa vente directe à la ferme s’est effondrée. «Les clients sont venus, oui, mais pour prendre un café avec moi. Pas pour acheter.»

Seules les tomates cultivées sous serre, pommes de terre, oignons et ail, récoltés avant l’incendie, peuvent encore être vendus. «J’ai arrêté d’aller livrer à la boutique, à 40 minutes aller-retour en voiture. Pour quelques kilos de tomates vendues, ça ne sert à rien.» #Lubrizol

Pascal Hénache travaille « en traction animale », pour griffer la terre, monter les buttes, désherber. Et c’est l’incendie d’une usine liée à l’industrie pétrolière qui vient mettre en péril le travail de ce maraîcher, qui fait tout pour se passer d’hydrocarbures... #Lubrizol

Le paysan est susceptible d’être indemnisé pour la perte de ses récoltes. Mais si sa terre est polluée, il risque aussi de perdre sa certification biologique. « Qu’est-ce qu’on peut faire ? On vend, on s’en va ? Mais si c’est pollué, on ne peut pas vendre ! » #Lubrizol

Pascal a monté un collectif pour effectuer des analyses indépendantes. Les résultats permettront-ils de rassurer les clients de ces fermes qui vendent en circuit court ? Ils permettront au moins de recouper les analyses publiées par l’État. bastamag.net/incendie-lubri… #Lubrizol

#lubrizol Le média normand @LeMicroFaune a rencontré Alain Goubert, maraîcher qui craint de perdre sa certification bio. "Ce qui me gêne vraiment, c'est le problème du sol, de savoir si on va pouvoir continuer dans de bonnes conditions ou s'il va falloir penser à autre chose."