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Bataille de la Moskova PARTIE 2
Les Russes reprennent l’ouvrage central quand Murat arrive en soutien. Cavalerie légère, cuirassiers, arrivent au galop et chargent plusieurs fois les carrés russes. L’empoignade est terrible.
10h L’erreur de Napoléon.
La tempête d’artillerie fait rage, au centre, la Grande Redoute est attaquée et prise par le général Morand appuyé par la cavalerie. L’instant est décisif, tous les ouvrages ennemis sont pris! C’est le moment de percer!
Mais Napoléon n’est pas là… De là où il se tient, gêné par le soleil et la fumée, il ne voit pas les russes vaciller et reculer. Ney et Murat le presse d’envoyer des renforts pour achever les russes! Les aides de camp se succèdent mais il veut conserver sa garde.
Pourquoi? Dans l’esprit de l’Empereur, sa garde est son dernier recours. Si tout est perdu. Loin de la France, avec toutes les incertitudes à venir, il veut conserver un atout. Une décision politique plus qu’une décision de général.
S’il avait fait donner sa garde à ce moment, il est probable qu’il aurait eu la victoire décisive qu’il voulait.
Car Kutuzov se reprend, harangue ses hommes, et le combat reprend.
11h
Les renforts Russes entrent en scène. La Grande Redoute est reprise. Bagration jure de reprendre les flèches ou mourrir et attaque furieusement, appuyés par des tirs croisés d’artillerie.
Marchand arrive en renfort sur le plateau des Trois flèches avec des colonnes d’infanterie et 80 canons, hissés depuis le ravin.
Une terre d’enfer, une masse informe de combattants déchaînés au corps à corps. Les généraux les plus prestigieux tombent y compris Bagration, mortellement blessé.
13H
Les pertes Russes sont terribles. Poniatowski au sud fini par enlever les hauteurs d’Outitza. Murat demande à nouveau l’envoi de la Garde. Napoléon hésite encore. Et refuse à nouveau de jouer son va-t'où
Les russes en profitent pour à nouveau renforcer leur centre. Le Marechal Ney, qui tient tout le centre et gagnera le titre de Prince de la Moskova enrage:« Que l’Empereur retourne aux Tuileries et laisse ses généraux faire la guerre »
14H
Le centre Russe renforcé ne peut plus être enfoncé. C’est donc 300 pièces d’artillerie qui se chargeront de le balayer. L’enfer se déchaine sur les russes qui restent sur place.
Une formidable charge de cavalerie emporte le centre dans une tornade.
15H30
Alors que le mouvement tournant est en bonne voie et que les russes flanchent, Murat demande encore une fois la Garde. l’Empereur hésite encore. S’il emploie la Garde, elle balaiera tout , mais à quel prix? Peut il la risquer si loin de la France?
Et pourtant la Garde n’attend que ça, le Général Mouton et ses grenadiers se mirent à avancer doucement « comme si de rien n’était ». Mais ils sont stoppés par un ordre formel.
Les Russes, malgré leurs pertes effroyables, ne bougent pas. Les soldats de Ney et de Murat sont trop épuisés pour en finir.
L’Empereur fait former une nouvelle Grande Batterie de 400 canons pour en finir.
Les combattants sont épuisés et seule la nuit mettra fin combat
Les pertes russes sont considérables. 50 000 morts pour seulement 800 prisonniers.
30 000 soldats de la Grande Armée resteront sur le terrain. 48 généraux sont hors de combat.
Les Russes battent en retraite à 22H.
La route de Moscou est désormais ouverte, Napoléon est vainqueur, mais l'armée russe n'est pas totalement vaincue malgré ses pertes effrayantes.
La bataille de Borodino est très présente dans le mysticisme russe, considérée comme l'exemple de la résistance face à l'envahisseur
Tolstoi la décrit dans Guerre et Paix, et Tchaikovski en fait une symphonie
Napoléon se dirigera vers Moscou mais n'obtiendra pas la paix. Il finira par battre en retraite dans les conditions que l'on sait.
Fin de ce thread. Merci de m'avoir lu
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