Cap-Hornier đŸŒŠâš“ïžđŸ”±đŸŒđŸ‰ Profile picture
Histoire navale⚓mili. Monde maritime, Defense. Navigateur, Cap-Hornier x2. Ex-Marine Nationale . Les grandes histoires navales de la WW2 Éd. Plon.

Sep 12, 2020, 24 tweets

#Thread #Histoire 🚹
Bataille du Golfe de Leyte PARTIE 2
Les cuirassés et croiseurs seront placés en ligne pour barrer le T, et les vedettes lance torpilles, cachées le long de la cÎte attaqueront par les cÎtés.
Vers 2H15, les japonais s’avancent en ligne vers le piùge...

02H30, les destroyers et vedettes s’élancent Ă  pleine vitesse sur les flancs japonais! Tirant des obus Ă©clairants, les japonais illuminent la nuit et repĂšrent les destroyers en ouvrant le feu par tous les calibres. Les destroyers zigzaguent dans les gerbes d’eau de 30m

S’approchant autant que possible malgrĂ© l’enfer de feu et de lumiĂšres japonais, les destroyers et vedettes lancent prĂšs de 50 torpilles en plusieurs salves Ă  8500m de leurs cibles puis font demi tour pleine puissance!

A 40km de lĂ , les cuirassĂ©s observent d’immenses explosions qui dĂ©chirent la nuit. Le Fuso, cuirassĂ© japonais est touchĂ©, en flammes ainsi que 4 destroyers et un croiseur lourd.

CrĂ©ant des nuages de fumĂ©e pour camoufler leur fuite, les destroyers zigzaguent de nouveau Ă  pleine vitesse entre les obus japonais et les gerbes d’eau qui inondent les ponts. Ils ne dĂ©plorent miraculeusement quasiment aucun dĂ©gĂąt, mais la flotte japonaise continue sa route

A 3H50, alors que les japonais sont Ă  moins de 20km, les cuirassĂ©s US, ouvrent le feu de toutes leur artillerie dans la nuit grĂące Ă  leur radar. Pendant 30min, un dĂ©luge d’obus perçants et explosifs anĂ©antira la flotte japonaise dont seul un croiseur s’échappera temporairement.

Le succùs est total mais le groupe US n’a plus aucune munition ni mazout.
Oldendorf Savoure son Ă©clatante victoire. Son escadre repĂȘche les blessĂ©s et inspecte la zone quand Ă  7h35 qu Oldendorf reçoit plusieurs appels de dĂ©tresse des porte avions d'escorte au large de Leyte !

Ce n’est pas la TF 38 qui est sous le feu japonais, mais d’un groupe de porte avions d’escorte et de ses destroyers (Taffy3). ArmĂ©s par des rĂ©servistes, ces PAE sont petits, non blindĂ©s, peu armĂ©s, prĂ©vus pour l’appui des troupes au sol mais pas contre une flotte de cuirassĂ©s.

DÚs qu'ils aperçoivent la mature du Yamato, Taffy3 enverra des appels au secours à toute la flotte. Au nord, Halsey, n'y croyant pas tout d'abord, finira, sous la pression de Nimitz depuis son QG de Pearl harbor par détacher des renforts.

Ce n'est pas avant midi qu'il enverra trois porte avions d’attaque et ses cuirassĂ©s porter assistance Ă  Taffy3 tout en sachant qu’ils ne seront jamais lĂ  Ă  temps, il faudrait des dizaines d'heures pour etre sur place. Et au sud, Oldendorf ne peut rien faire sans munition.

Les PAE de l’amiral Sprague, surpris, vont devoir faire route face au Yamato et sa flotte, pour mettre en l’air leurs avions avant de faire demi tour et tenter de s’échapper. DĂ©jĂ , des obus traçants multicolores explosent autour des porte avions, encadrĂ©s.

Pour masquer les porte avions, les destroyers tendent un rideau de fumée. Par chance, un gros grain de pluie allait permettre aux PAE de se cacher encore et de faire route plein sud. Les radars nippons ne leur permettant pas de tirer, c'est à l'optique qu'il doivent ajuster.

Les PAE semblent vouĂ©s Ă  la destruction totale. C’est alors que les 4 petits destroyers d’escorte vont se sacrifier.
Fonçant Ă  pleine vitesse vers leur mort, les destroyers, Ă©vitent les obus japonais en chassant les gerbes d’eau (peu de probabilitĂ© de tirer au meme endroit)

l'USS Johnston arrivant pleine vitesse à proximité des géants japonais, malgré les obus déchiquetant la passerelle et laminant les hommes, lance ses torpilles, endommageant définitivement un croiseur puis enchaine en tirant au canon sur les superstructures d'autres navires!

Les autres destroyers attaquent Ă  la torpille et dĂ©sorganisent les lignes ennemies qui manoeuvrent en urgence pour Ă©viter. Mais le combat est trop inĂ©gal, l’USS Hoel est dĂ©chiquetĂ© par les obus de gros calibre et coule vers 08H30.

Sur l'USS Roberts, à la dérive, le pont plein de marins blessés et de morts, et pris en étau par les géants d'acier, des marins tourne la derniere tourelle valide à la main et tire les derniers obus au milieu du sang et des flammes dans un baroud d'honneur héroïque.

Si ce sacrifice hĂ©roĂŻque sauvera la flotte de PAE de l’anĂ©antissement, le Gambier Bay sera tout de mĂȘme coulĂ© Ă  9H, et des obus atteindront d’autres porte avions d'escorte sans les couler.

C’est Ă  ce moment que les avions US commenceront Ă  harceler les japonais, dĂ©jĂ  dĂ©sorganisĂ©s, sans faire de graves dĂ©gats. Mais croyant avoir affaire aux porte avions d’attaque, Kurita dĂ©cide de rompre le combat Ă  09H25 et de faire cap au nord pour se rĂ©organiser et faire le point

Disposant encore de 4 cuirassĂ©s, et de 2 croiseurs lourds, Kurita ne sait ni oĂč sont les forces du sud, ni contre qui il se bat, ni que Halsey est bien au nord en train de couler les porte avions appĂąt vides mĂȘme si une partie de la TF38 se dirige vers San Bernardino.

D’autant que les renforts aĂ©riens US provenant de Taffy 2 et 1 sont arrivĂ©s et harcĂšlent les forces japonaises survivantes jusqu’à 17H20.
Battant en retraite, Kurita franchira le dĂ©troit vers 21H45. Les cuirassĂ©s d’Halsey arriveront trop tard lui barrer la route

Bilan. La Marine impĂ©riale japonaise a ainsi vu disparaĂźtre 26 bĂątiments, soit la moitiĂ© du tonnage engagĂ©, dont le Musashi, et l’essentiel de ses avions provenant des bases terrestres et des PA du nord.
L’US Navy aura six navires coulĂ©s, soit 3% du tonnage engagĂ© dont deux PAE.

La victoire américaine, basée sur le renseignement et ses radars est écrasante.
Kurita n’aura jamais eu de couverture aĂ©rienne, ni aucun renseignement, et ne pourra jamais se coordonner avec les autres forces japonaises. Difficile dans ces conditions de faire mieux.

Cette victoire américaine décisive leur donnera les Philippines et la maitrise de la mer. La fin de la guerre est désormais inéluctable.

Merci de m'avoir lu, n'hésitez pas à RT, c'est tout pour cette fois.

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