#Thread Vaccins, la question de l’acceptation
La France championne du monde de la défiance vaccinale : les français très attentifs à la question de l’innocuité.
👉🏻 laviedesidees.fr/L-hesitation-v…
Le verbe « accepter » apparaît avec Gaston Ramon.
Dans les 1950’s il s’inquiète de la lourdeur de l’immunisation contre la diphtérie, le tétanos et la typhoïde : 9 injections, sans compter les rappels. Un tel programme était « difficile à faire accepter au grand public. »
En 1955, les vaccins contre la polio sont utilisés aux USA. Selon le virologue et prix Nobel Frederick Robbins, les scientifiques hésitaient à lancer les essais cliniques de masse tant il leur semblait que les essais préliminaires n’avaient pas été menés jusqu’au bout.
Leurs hésitations ont été balayées par les responsables politiques impatient de répondre à l’attente des administrés
Résultat : le « Cutter incident » de 1955 qui bouleverse ls américains. L’évènement révèle la précipitation avec laquelle la production en masse avait été lancée
Tous les concurrents montraient de graves défauts dans leur chaine de production, Cutter les cumulait tous et a engendré un drame et une défiance légitime.
La vaccination se poursuit néanmoins, mais la polio n’est déclarée éradiquée qu’en 1979.
En réalité, aux USA ledevoir.com/societe/sante/… comme en Afrique où les labos testent leurs innovations, le virus de la polio est remplacé par des virus similaires, de sorte que le vaccin ne sert à rien si on investit pas dans un système de santé publique efficace par ailleurs.
Dans les années 1960 apparaissent les vaccins combinés (rassemblant plusieurs valences dans une même injection) et les calendriers vaccinaux organisant les injections au cours des premiers mois de la vie. Les autorités cultivaient alors une atmosphère de tacite acceptation.
Au tournant des années 1980, les responsables sanitaires dramatisent le peu d’engouement pour la vaccination en inventant la menace nébuleuse « des ligues anti-vaccinales ». Expression très éloignée de la réalité : on ne recensait en France qu’un seul groupe,
la Ligue nationale pour la liberté des vaccinations, fondée en 1954. L’exagération des autorités s’accompagne d’une ignorance de la part de l’État et des savants, puisque la littérature de sciences sociales sur la Ligue est quasi inexistante infovaccin.fr
Les autorités françaises confirment néanmoins que les nouveaux vaccins échapperont tous à l’obligation, au motif que la contrainte légale affaiblirait leur acceptabilité.
L’acceptabilité est alors le principal argument contre l’obligation.
Les individus possèdent le droit, implicite dans la notion de recommandation, de ne pas recourir à certains vaccins. L’argument d’une contrainte légale nuisible à l’acceptation a prévalu 30 ans: aucune obligation vaccinale visant la population générale n’a été votée jusqu’en 2018
Dans les 1980’s, les statistiques sur la vaccination manquent en France. Des taux sont bricolés à partir des chiffres de vente des industriels.
L’OMS fixe des taux à atteindre : 80% d’enfants vaccinés – une convention discutable d’un point de vue épidémiologique.
En 1984, l’OMS demande aux pays européens de s’engager à vacciner 95% des enfants de - de 2 ans contre la rougeole, très loin des taux français. La France approuve et met en place le Comité technique des vaccinations CTV, l’instance qui conseille l’Etat et établit le calendrier.
S’ouvre ensuite la controverse de la vaccination contre l’hépatite B en 1996. Les Français prêtent alors + d’attention aux effets secondaires. Le CTV renâcle à réagir aux accusations et jugent irrationnelles les suspicions d’effets indésirables graves. google.fr/amp/s/www.nouv…
La posture des autorités sanitaires et les réponses contradictoires apportées par l’État ont alimenté un long feuilleton médiatique et juridique contre un produit accusé d’enrichir les laboratoires, et qui était le 1er vaccin issu du génie génétique de l’Histoire.
Les vaccins issus du génie génétique continuent de créer la défiance avec le Gardasil, contre le papillomavirus humain (HPV).
slate.fr/story/155831/s…
Le taux de défiance résiste encore à l’analyse, et les déterminants de l’hésitation vaccinale HPV en France restent mal connus.
En France, le «Baromètre santé», créé au début des années 1990, enregistre la croissance d’un courant prudent a l’égard des vaccins à partir de l’épisode de la vaccination contre le H1N1 en 2009.
Cette problématique porte sur les rapports entre le corps et le politique. Avec le refus ou la temporisation à propos de tel ou tel vaccin, les citoyens manifestent un besoin de transparence et de démocratie quant aux orientations prises par l’Etat et la Recherche privée
La Recherche scientifique est arbitrairement tournée vers les biotechnologies et la quête de profits à tout prix.
Considérer l’hésitation vaccinale comme la simple résultante d’un illettrisme médical & de l’empire des réseaux sociaux sur des populations passives est erroné.
La pudence est la preuve d’une attitude critique saine et nécessaire vis-à-vis de pouvoirs publics et d’un secteur privé déconnectés de l’intérêt général, et correspond à une demande légitime alors que les vaccins sont de plus en plus utilisés comme instrument de biopouvoir
Au début des années 2010, la notion de résistance, couramment utilisée par les historiens, et celle d’acceptabilité, en phase avec un idéal d’objectivation sociologique, ont été remplacées par un vocable très vite adopté par les autorités et la presse : l’hésitation ou hesitancy.
En 2019, l’OMS a déclaré l’hésitation vaccinale « ennemie de l’année »
« L’hésitation vaccinale désigne un retard dans l’acceptation ou un refus des vaccins malgré la disponibilité. »
Le vaccin est maintenant envisagé sur le mode de l’IPhone dernier cri
L’hésitation ne renvoie pas au refus ferme, militant et organisé, finalement rare, mais recouvre le spectre large des personnes qui n’adhèrent pas pleinement aux biotech vaccinales.
L’hesitancy élargit considérablement la population que veulent persuader les autorités.
Avec cette terminologie adoptée par l’OMS, on se situe dans le domaine de la «Global Health». Ce régime de la santé mondiale, constitué dans les 1990’s, se caractérise par une alliance d’agences internationales et de fondations privées, telle la Fondation Gates.
Ces acteurs fonctionnent à coup de statistiques, donnent la priorité aux analyses en termes de coût-bénéfice. L’hésitation vaccinale marque une nouvelle étape de la GlobalHealth qui entend continuer à ouvrir de nouveaux marchés au détriment des systèmes de santé publics des États
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