Louise Michel raconte le procès des communards, ouvert en août 1871. Elle-même prisonnière, elle n’y a pas assisté. C’est donc à la 3e personne et en s’appuyant sur des documents qu’elle décrit ce spectacle inique & grand-guignolesque :⤵️⚖️🪶
1/
« Deux mille places furent réservées à un public choisi ; les égorgeurs de l’armée régulière, au grand complet, y offraient le bout de leurs doigts gantés de blanc à des femmes richement vêtues, et le dos arrondi, les reconduisaient à leur place en saluant.
2/
On déniait aux membres de la Commune le titre d’accusés politiques, qu’on leur reconnut sans le savoir, par la condamnation de qq-uns d’entre eux, à la déportation simple ; peine essentiellement politique.🤔
3/
Les rapports des policiers avaient sous la haute direction de M. Thiers, été collectionnés en un dossier épouvantable et burlesque, travail tt préparé à la taille de celui qui en était chargé. 📚
4/
C’était le chef de bataillon Gaveau, sorti naguère d’une maison de fous, il acheva l’œuvre, en y mettant un cachet de démence.
5/
La presse réactionnaire poussa tant de hurlements autour des accusations que ts les esprits libres à l’étranger se révoltèrent.
Le Standard de Londres, jusque-là ennemi de la Commune, ne trouvait rien de + révoltant
6/
que l’attitude de la presse française du demi-monde autour de ce procès. »
7/
🍒Texte de Louise Michel, extrait de La Commune, @EditionsStock, 1898.
➡️fr.wikisource.org/wiki/La_Commun…
🍒Lire aussi le livre de Jacques Rougerie, Le Procès des communards, @Gallimard, 1973.
8/8
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