1/ 5000 personnes, jeunes majoritairement, qui défilent dans le crachin et le froid contre l'extrême-droite, harcelés par les "forces de l'ordre", c'est peu mais ça fait chaud au cœur. Les foules des manifestations après la profanation du cimetière de Carpentras sont loin...
2/ J'entends des éditorialistes politiques persister à classer M.Macron au "centre droit". De mon point de vue, il y a une rupture avec le libéralisme politique, amorcée par M.Valls et qui s'est accélérée depuis, qui se voit en manifestation.
Ici, les voltigeurs motocyclistes.
3/ Manifester, y compris et surtout pour les libertés publiques et donc contre l'extrême-droite, conduit à être menacé physiquement de mutilation, d'énucléation, intimidé, terrorisé.
4/ Je tiens la liberté d'expression et la liberté de manifestation comme des marqueurs très importants de la démocratie libérale, quelle que soient ses limites par ailleurs.
C'est ça qui a été rompu avec l'illibéralisme autoritaire macronien.
5/ Mon attachement viscéral aux libertés publiques me conduit à ne plus voir dans le macronisme qu'un variant des régimes à la Bolsonaro, Orban ou Trump.
6/ C'est peut-être ce qui fait la différence avec celles et ceux qui ne tentent plus d'éprouver leurs libertés: en persistant à manifester, on ressent dans sa chair, dans toute sa sensibilité, cette menace permanente de la mutilation pour exprimer ses opinions.
7/ Evidemment, la haine de la pensée d'un Blanquer, les menaces néo-maccarthystes de purges à l'Université et dans la recherche, la faillite pendant la crise sanitaire participent de cette certitude d'avoir affaire à un illibéralisme.
Impardonnable.
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