đšThread sur les « faux nĂ©gatifs » des PCR COVID :
Est-ce que ça existe ? Pourquoi on a des prĂ©lĂšvements chez un mĂȘme individu avec nĂ©gatif / positif / nĂ©gatif / positif ?
Avec des jolis exemples illustrĂ©s pour que mĂȘme mon chat puisse suivre ! —ïž
Préambule (1) :
- Les PCR détecteront toujours mieux le virus que les tests antigéniques (TAG). Donc les raisonnements suivants vaudront également pour eux
- il nây a pas de faux nĂ©gatifs en France liĂ©s Ă un variant nouveau : on a entre 2 et 4 cibles « au cas oĂč »
Préambule (2) :
- on parlera ici de la quantité recueillie lors du prélÚvement (= le temps passé à « tourner au fond »)
Evidemment, le lieu du prĂ©lĂšvement est primordial : on perd 1/4 des positif si on ne va pas assez loin đ(probablement pire avec Omicron)
En PCR, on dĂ©tecte le matĂ©riel gĂ©nĂ©tique du virus en lâamplifiant et en mesurant un signal (lumineux)
Pas de virus = pas de lumiĂšre
Virus présent = lumiÚre
- je simplifie, pour ceux qui veulent + de détails, @Locuste_ a fait un joli thread :
SAUF que :
- on a toujours du signal dans les puits nĂ©gatifs : microcontaminations, fuites de lumiĂšres, bruits Ă©lectronique, pb dâamorces,âŠ
- si on fait des tests de dilution, on peut avoir : signal des puits négatifs > signal de la présence de rares virus
=> seuil de détection
Contrairement Ă ce quâon pourrait penser et la SFM a bien mis le bouzin), ce seuil peut varier (lĂ©gĂšrement) dâune manip Ă lâautre.
Je rend donc parfois « douteux » quand on est dans cette zone intermédiaire (plutÎt que de rendre à tort pos ou nég, parfois on ne peut pas trancher)
Et si vous vous posez la question de lâintĂ©rĂȘt dâĂȘtre capable de dĂ©tecter de si faibles quantitĂ© de virus :
- parce quâune faible quantitĂ© le lundi nâexclut pas quâon est une quantitĂ© trĂšs importante le mardi !
@Antibiogramme a tout expliquĂ© dans son argumentaire ici đ
Et ces « douteux »⊠ils ont explosé avec Omicron !
A taux de positivitĂ© proche des vagues prĂ©cĂ©dentes, jâai environ 3 fois + de cas oĂč je ne peux pas conclure :
Les raisons sont simples :
- âïž de la quantitĂ© de virus avec Omicron
- grand nâimporte quoi des consignes de tests de la DGS : on teste trop tĂŽt aprĂšs un contact Ă risque, ou trop tard (le temps que lâautotest se dĂ©cide enfin Ă virer aprĂšs 7 jours de symptĂŽmes)
Jâai des kits qui Ă©valuent Ă©galement les cellules humaines = tĂ©moin que lâon a rĂ©cupĂ©rĂ© des cellules sur lâĂ©couvillon (et que le tube nâa pas trop souffert dans le transport)
=> si pas assez de cellules humaine : «échec », pas de résultat rendu
Mais Ă©videmment quâun rĂ©sultat sera dâautant + fiable quâon a de cellules humaines dans le tube.
Pour la suite, jâai reprĂ©sentĂ© la valeur « brute » de dĂ©tection du virus par un trait, lâincertitude liĂ©e Ă la quantitĂ© (faible mais « acceptable ») de cellules par une barre :
Cas 1ïžâŁ : le + frĂ©quent : on a un signal « douteux » non confirmĂ© par la suite, et sans apparition dâanticorps
âĄïž probable signal non significatif
âĄïž ou virus qui nâa pas pu se multiplier chez ce patient (= le vaccin a aussi ça comme effet đ)
Cas 2ïžâŁ patient douteux, puis nĂ©gatif, puis positif ??
âĄïž oui, mais le prĂ©lĂšvement Ă©tait de bien meilleure qualitĂ© lors du test positif, on passe « sous le seuil » de dĂ©tection le jour du J5 (ce serait pire avec un TAG)
Cas 3ïžâŁ patient Pos, puis nĂ©g, puis douteux : considĂ©rĂ© Ă tort comme un faux positif (!!!) par lâEHPAD.. et a contaminĂ© ses copains
âĄïž J5 Ă la limite du seuil dâacceptation
âĄïž pas dâintĂ©rĂȘt de retester un pos⊠le lendemain on fait « moins mal » au patient ou celui-ci se raidit
Cas 4ïžâŁ patient douteux / nĂ©g / douteux et finalement positif !
âĄïž problĂ©matique de la qualitĂ© du prĂ©lĂšvement (nette amĂ©lioration aprĂšs changement de prĂ©leveur)
âĄïž difficultĂ© Ă prĂ©lever « au bon moment » ici avec multiples contacts Ă risque
Jâai encore beaucoup + dâexemples avec des situations oĂč jâai rendu « échec » (car pas assez de cellules humaines).. avec des patients qui ont Ă©tĂ© positifs sur le prĂ©lĂšvement suivant.
Cela reprĂ©sente environ 1 Ă 2% des Ă©chantillonsâŠ
Certains labos (et TOUS les antigĂ©niques) nâĂ©valuent pas la prĂ©sence de cellules humaines. Donc on peut avoir un prĂ©lĂšvement « aller retour » sans cellules.. donc sans virus.
Il faut au moins 5 Ă 10 secondes dâĂ©couvillonnage ferme.
Pour la petite histoire, cette Ă©valuation des cellules recueillies:
-permet dâĂ©valuer le respect des gestes des prĂ©leveurs au labo
-nous a fait «perdre des marchĂ©s» au profit de labos ne les recherchant pas « il nây a jamais dâĂ©checs chez eux ! ». Ben oui. Mais tâes en aveugle.
Je ne donne cependant pas cette incertitude liĂ©e au nombre de cellules sur mon compte rendu, car le principal facteur limitant câest le site de prĂ©lĂšvement (rien ne me permet de dire que les cellules que je vois sont du nasopharynx, et pas du bord de la narine)
A retenir :
- si doute (symptĂŽmes) : refaire une PCR 48h aprĂšs la premiĂšre
- on peut estimer sur certaines PCR la qualité du prélÚvement, pas sur toutes et sur aucun test antigénique
- la qualitayyy du prĂ©lĂšvement, câest la base de tout
Ah ! et si vous avez un soucis de cohĂ©rence de rĂ©sultats, contactez votre biologiste prĂ©fĂ©rĂ© pour quâil vous interprĂšte avec le contexte (#labiologiecestunmĂ©tier)
Et sâil vous sort des graphiques comme ceux + haut, vous mâaurez dĂ©masquĂ©âŠ
Bonus : cas « classique » dâun positif.
Sa positivitĂ© est franche.. mais nâa pas dĂ©clenchĂ©e de rĂ©action immunitaire (Anti-N non dĂ©tectable 4 sem aprĂšs, anti-S pas fait avant/aprĂšs).
Ces infections « courtes » sont elles vraiment Ă©quivalentes Ă un rappel vaccinal đ€ ?
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