Francois-Marie Bréon Profile picture
@ENS_Ulm. Physicien-climatologue. Vélotaffeur fréquent et alpiniste occasionnel. Porte-parole de l'@afis_science. Tweets perso (i.e. n'engagent pas l'AFIS)

Jun 3, 2022, 12 tweets

Suite à la nouvelle évaluation de l’ECHA sur le #glyphosate, la polémique sur cette molécule est repartie. Ca m’a conduit à relire quelques documents.
J’ai relu un passage du livre de Foucart-Horel-Laurens « Les gardiens de la raison » (déja commenté)

Entre autres choses, le livre explique que la distinction Danger-Risque de la molécule est un élément de langage inventée par Monsanto et qui a ensuite été popularisé grâce à l’intervention du porte parole de l’@afis_science, @HerveLeBars

Dans le livre, c’est, dans mon souvenir, le seul exemple documenté de lien allégué entre les méchants industriels et les réseaux sociaux, grâce à l’influence malfaisante de l’@afis_science.

Ce qui est savoureux, c’est que cette différence entre l’estimation du danger faite par le CIRC et le risque, tenant compte de l’exposition, est très explicite par les agences sanitaires. Ainsi, voilà ce que écrit Santé Canada en 2017 (donc avant l’intervention du PP de l’Afis).

L’EFSA, l’agence Européenne, fait aussi très clairement la distinction danger-risque.
efsa.europa.eu/fr/topics/topi…. Elle écrit « L’exposition fait partie intégrante du processus global d’évaluation des risques mené […] par l’EFSA »

Dans la même veine, je trouve un truc intéressant sur le site de l’agence de Nouvelle Zélande : Pour évaluer le risque cancérigène du glyphosate, l’agence rejette certaines études car les expositions sont considérées irréalistes pour les humains

Ce qui lui permet de conclure, en tenant compte de l’exposition, qu’il n’y a pas de risque pour les humains

Donc contrairement à ce que racontent @sFoucart et al, la distinction entre danger et risque est très clairement faite par les agences sanitaires. Il est complètement faux de voir là un élément de langage distillé par l’industrie qui aurait été relayé par les passeurs de science

Il est plus probable que ces derniers soient allés lire les rapports des dites agences.

Et au passage, ces exemples démontrent que @factsory a encore dit une belle bétise en cherchant à me décrédibiliser

@factsory Alors certes, les agences disent parfois qu’il n’y a pas de danger (et donc pas de risque). L’ECHA vient de dire qu’il n’y a pas de danger, et l’EFSA doit donc en conclure qu’il n’y a pas de risque.

Mais ce n’est pas systématique comme dans les exemples que j’ai donnés plus haut, et il est très clair que le boulot de l’EFSA est d’évaluer le risque, en tenant compte de l’exposition

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