🧵 Le #Pérou est au bord de la guerre civile.
#Suivi 22–27 janvier.
Le gouvernement persiste dans sa fuite en avant répressive et dictatoriale. Face à lui, le mouvement social pro-démocratie ne faiblit pas.
#Rappel Le mouvement social exige
- La démission de la Présidente, jugée responsable de la mort de plus de 50 manifestants
- La dissolution du Parlement, jugé vérolé par la corruption et l’extrême droite
- La convocation d’une Assemblée Constituante
- Des élections anticipées
L’ex-President Pedro Castillo a remercié depuis sa prison les présidents du Mexique, de la Colombie, du Honduras, de l'Argentine, de Cuba, de la Bolivie et du Chili pour leur solidarité et leur condamnation de la répression du mouvement social au Pérou.
De son côté, le régime de la présidente @DinaErcilia a interdit à l'ancien président bolivien Evo Morales d'entrer au Pérou, a accusé le président colombien d'ingérence, a expulsé l'ambassadeur du Mexique et a déclaré son malaise face aux déclarations du président chilien.
Mercredi, l’ambassade des États Unis à Lima a été encerclée par les manifestants. Des militaires américains ont été positionnés sur le toit en réponse.
Hier, plusieurs cortèges rassemblant des manifestants venus de tout le pays (Puno, Cusco, Arequipa, Huancavelica, Andahuaylas, Pasco, Ica, Lima…) ont convergĂ© vers la Plaza San MartĂn au centre de Lima.
Ici le cortège sur la Panamericana Norte (Nord de Lima) twitter.com/i/web/status/1…
Le mouvement social, débuté le 7 décembre dernier, tient grâce à la solidarité et à une détermination sans faille du peuple péruvien
Les manifestants ont Ă©tĂ© bloquĂ©s par la Police juste avant d’arriver Plaza San MartĂn, Ă quelques centaines de mètres des lieux de pouvoir (siège du gouvernement et du Parlement)
Certains manifestants ont rĂ©ussi Ă accĂ©der Ă la Plaza MartĂn mais ont Ă©tĂ© rapidement rĂ©primĂ©s et dĂ©logĂ©s par la BRAV-M locale.
Les manifestations continuent également dans d’autres régions du Pérou.
Dans la région Madre de Dios, suite à la visite du premier ministre @AlbertoOtarolaP, les manifestants ont menacé de brûler le siège du gouvernement régional. larepublica.pe/sociedad/2023/…
Dans la rĂ©gion de JunĂn, le peuple autochtone Anqara, connu sous le nom de Nation Chopcca, bloque l'autoroute centrale et envoie un contingent Ă Lima pour soutenir les manifestations.
Dans la région de Tacna, la population reste mobilisée et s’est également organisée pour envoyer un contingent à Lima.
Dans la région de Piura, les populations autochtones locales guayacundos (persee.fr/doc/jsa_0037-9…) se mobilisent en rondas campesinas (patrouilles communautaires).
Dans la région d’Ica, de violents affrontements entre les manifestants qui bloquent la route principale et les forces de l’ordre soutenues par des groupes para-militaires ont fait des dizaines de blessés.
Les régions de Puno et de Cuzco sont soumis à l’État d’urgence et militarisées depuis le 14 janvier.
Hier, des manifestants aymara ont réussi à immobiliser un convoi militaire, bloquant les véhicules et ne laissant passer que les soldats à pieds. larepublica.pe/sociedad/2023/…
Le peuple Uru, le peuple de l’eau qui vit sur les îles flottantes du Lac Titicaca, a manifesté en solidarité du mouvement social
Dans la région Ucayali, les barrages routiers ont contraint les transporteurs à jeter 100 tonnes de fruits et légumes qui avaient pourries.
À Pucallpa, la principale ville de la région, les marchés sont vides, 90% des magasins alimentaires sont fermés. inforegion.pe/303055/ucayali…
Les barrages routiers entraînent également des pénuries de carburant, notamment dans les Andes.
Le ministère de la Défense vient d’annoncer qu’il envoyait l’Armée débloquer les barrages dans tout le pays.
Les derniers bilans font état de 57 morts et 1600 blessés dus à la répression.
La Police péruvienne diffuse des vidéos de propagande, ici sur l’escadron de la mort de Juliaca, nommé « escadron de la démocratie », qui opère dans la région de Puno où la répression a fait 20 morts.
« Quand la Patrie est en danger, tout est permis, sauf de ne pas la défendre »
L’ArmĂ©e pĂ©ruvienne a suscitĂ© un tollĂ© et supprimĂ© un tweet oĂą elle dĂ©tournait les propos du GĂ©nĂ©ral San MartĂn pour justifier la rĂ©pression contre le peuple pĂ©ruvien.
JosĂ© de San MartĂn a servi comme officier de marine de la RĂ©publique Française en 1798 puis a luttĂ© contre l’empereur NapolĂ©on en 1808, puis contre les forces royalistes en AmĂ©rique du Sud et a dĂ©clarĂ© l'IndĂ©pendance du PĂ©rou en 1821, avant de mourir en 1848 Ă Boulogne-sur-Mer.
Il a déclaré :
« Cette patrie a été libérée par les pauvres, les indiens et les noirs. Les riches et les propriétaires terriens refusent de se battre, d’envoyer leurs fils au combat, ils me disent qu'ils enverront 3 serviteurs pour chaque fils pour ne pas payer d’amendes.
Un jour on saura que ce pays a été libéré par les pauvres, et les enfants des pauvres, des indiens et des noirs ne seront plus des esclaves. »
Contrairement Ă San MartĂn, l’ArmĂ©e 🇵🇪, tenue par l’extrĂŞme droite, mĂ©prise et rĂ©prime les pauvres, et dĂ©fend les intĂ©rĂŞts des riches.
Après avoir organisé une répression sanglante qui a conduit à la mort de plus de 50 manifestants, le gouvernement de Dina Boluarte invoque « le droit à la vie » pour justifier l’envoie des forces armées pour débloquer les quelques 88 barrages routiers qui bloquent le pays.
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