On continue l'arc traduction du #FIBD2023 avec une conférence sur le lettrage et l'adaptation, avec @blackstudioFR et @spAde_dessineux, animé par @RemiNoTsundoku.
Et les voici.
Et en voici un qui a pu se libérer de ses obligations. La conférence qui démarre concerne exclusivement les volumes Ito de @MangetsuFR.
Sullivan est un petit veinard. Il raconte comment, dès le début, Ito lui a filé les droits en deux-deux, et explique à quel point c'est inhabituel. Sinon il faut aller voir les grosses légumes de la Shogakukan, et l'offre-jutsu peut démarrer, de "deux jours comme un an 1/2."
Il ne peut pas croire que "le chauve qui est avec Junji Ito" (on le salue) lui ait filé les droits aussi vite et aussi facilement.
(Note du narrateur : tout n'est pas aussi facile)
Blackstudio était déjà sur le dosse. On en a peut-être déjà parlé en filigranes quand on les avait reçu dans LOLJAPON.
radiokawa.com/episode/loljap…
On passe aux lettreurs et graphistes. "La meilleure façon de ne pas prendre de risques, c'est de faire la même chose", explique Sullivan. Mais ils ont décidé de tout retaper avec des grands volumes.
La chasse aux "invariants" constitue le boulot de @spAde_dessineux. L'harmonie des volumes, de leurs dos (ce qui a fait râler avec les mangasses Crunchy notamment). "Une fois que la charte graphique est établie, c'est un jeu de déclinaison, puis d'élaboration du logo-titre"
@spAde_dessineux (Il ne faut pas confondre "tranche" et "dos" 🤓)
Du déroulé sur les meilleurs passages du choix de l'identité graphique - quel perso sur le dos, comment intégrer une individualité aux volumes dans la charte de la collection, etc. Les petits plaisirs de graphistes et d'éditeurs. (Qui ne sont pas Crunchyroll)
Un exemple de petits détails de typo et de graphisme dans la création d'un logo. Tout le monde n'y met pas le même taf ou les mêmes moyens.
La traduction se fait comme on l'imagine, en case par case, reféférencées sur un gros fichier texte, onomatopées inclues.
"Un tome d'un shounen pas très bavard, c'est 6 000 mots. Un tome de Junji Ito, c'est plus 12 000."
Anaïs, de Blackstudio, explique que la traduction implique aussi de remonter et analyser les trads AN->FR et dégager ses particularismes pour faire le JP->FR, et les articuler pour créature de Frankensteiniser le tome de Frankenstein.
Pour un bête "commandant" et "mettre en panne", il y a une journée de travail de recherche en terminologie marine (et d'époque).
Ito est friand de recherches scientifiques très précises, ce qui posera des problèmes en bout de chaîne. Comme les mangas sont peu datés temporellement et que les niveaux de langue peuvent varier selon les personnages, le travail d'adaptation est conséquent.
Et maintenant, le ⭐lettrage⭐.
Le mystérieux travail du nettoyage, qui implique de refaire dessins et trames derrière.
Instant météo des onomatopées.
Et des exemples, plus ou moins discrets, de sous-titrages d'onomatopées.
"Une bonne ono, on la lit pas. C'est comme un bon arbitrage, si l'arbitre est bon on le voit pas". 🤓
Et c'est tout, le temps de claquer la bise aux intervenants. Merci pour votre lecture, étant en transition entre un contrat et le retour au pigistan (💀💀💀💀💀) je suis aussi venu pour ça !
Car journaliste, c'est avant tout travailler gratos ! Non pas du tout svp
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