[Thread]
LES FRÈRES MUSULMANS :
Organisation secrète et tentaculaire, islamisation de la société…
Quelle est l’origine de ce mouvement politique et religieux ?
Quel est son projet ?
Comment s’est-il implanté en France, et avec quels complices ? ⬇️
Avant toute chose : quand on parle des « Frères Musulmans » on ne parle pas des « musulmans » mais du mouvement frériste, un mouvement intégriste bien spécifique.
On l’appellera donc ici Frérisme, pour éviter la confusion (qu’ils adorent entretenir)
L’islam était en perte de vitesse dans beaucoup de pays musulmans dans les années 50-60, avec un développement plutôt progressiste. Si la religion a pu y revenir autant en force, notamment en Egypte, c’est à cause des fréristes (aidés par les dollars du pétrole des wahhabites)
Nous allons voir que le projet frériste est en cours, et loin d’être terminé.
Il vise actuellement nos sociétés occidentales, avec le but assumé de les islamiser.
Non, ceci n’est pas un délire d’extrême droite, c’est factuel, et nous allons voir tout ça en détails dans ce thread.
1. Les origines du mouvement
Les Frères musulmans ont été fondés en 1928 par Hassan el-Banna en Égypte. Dans un contexte de déclin de l’Empire ottoman et de montée du nationalisme arabe, el-Banna voulait unifier les musulmans, sous la charia.
Le mouvement est avant tout politique : il repose sur l’idée que l’Islam doit régir tous les aspects de la vie : social, économique et culturel. El-Banna voyait l’Islam comme une solution intégrale, non limitée à la sphère spirituelle mais comme un modèle global pour la société.
Pour El-Banna reprenant les termes du Coran, il n’y a que 3 statuts possibles pour les gens : l’islam, la djizia ou le combat.
En gros : soit vous vous convertissez, soit vous payez la djizia pour avoir le droit de ne pas vous convertir, soit vous êtes éliminé.
Sayyid Qutb, autre figure clé du frérisme, a radicalisé le mouvement avec son concept de «Jahiliyyah» (ère pré-islamique), qu’il appliquait aux sociétés modernes.
Selon lui, la lutte contre l’Occident est légitime pour rétablir l’ordre islamique et la morale voulue par Allah.
Abul Ala Maududi a aussi forgé la pensée frériste. Il avait une vision de l’Islam comme un système politique totalitaire, avec l’idée que la charia doit prévaloir sur toute législation humaine, une notion clé pour le mouvement.
Enfin, Yusuf Al Qaradawi, le plus célèbre, théologien frériste influent, a utilisé les médias comme Al Jazeera pour diffuser les idéaux du mouvement.
Il préconise une islamisation progressive via l’éducation, la culture, et la participation politique dans les démocraties.
2. Les idées et objectifs
Quelques jours après le 11 septembre 2001, les carabinieris italiens inspectent la villa d’un riche Frère égyptien à Lugano, qui serait lié au financement d’Al Qaida. On y découvre un document : «Vers une stratégie mondiale pour la politique islamique»
Vous l’aurez compris, l’objectif ultime des fréristes est l’établissement d’un État islamique mondial régulé par la charia.
Le concept de « Dar al-Islam » (terre d’Islam) est au cœur de cette vision, impliquant une islamisation progressive des sociétés.
Le fiqh (jurisprudence islamique) est l’instrument par lequel les Frères musulmans cherchent à encadrer la vie quotidienne, les institutions politiques et sociales. Ils considèrent que la loi divine doit régir tous les domaines de la vie, y compris l’économie et la politique.
Hassan el-Banna a posé trois principes fondateurs : la vision (unité et restauration de l’Oumma), l’identité (redécouverte des valeurs islamiques) et le plan (stratégie pour conquérir progressivement les institutions). Ces trois axes guident l’expansion du mouvement.
Il y a aussi une idée de suprémacisme et d’universalisme avec le Ustâdhiyyat al-alam : le frérisme est incompatible avec d’autres visions du monde, conformément au verset 110 de la sourate Al-Imrân : « vous êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes »
3. Structure hiérarchique du frérisme
Le « Murshid al-Am » (guide suprême) est le chef spirituel et politique des fréristes, par l’intermédiaire de ses cadres dirigeants du « Maktab al-Irshad » (Bureau de guidance).
Le « Mantiqa » (région) et la « Shu’ba » (section) sont les échelons intermédiaires, qui assurent la coordination dans chaque territoire.
La « Usra » (famille) est l’unité de base. C’est au sein de ces petites cellules que se transmettent les enseignements.
4. Entrée dans le mouvement
Rejoindre les Frères se fait surtout par cooptation et est précédée par une période d’observation.
Les candidats doivent ensuite prêter serment d’allégeance, puis verser entre 1 et 7% de ses revenus à l’organisation.
Ils deviennent alors muntazim.
Il est important de préciser que beaucoup de musulmans aident le mouvement frériste sans le savoir, au travers des diverses structures et associations mises en place par les fréristes.
Leur principale force d’action est clairement extérieure à leur organisation.
5. Ramifications actuelles
Les fréristes sont présents sur tous les continents.
Au niveau international, l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI).
En Europe, la Fédération des Organisations Islamiques (FOIE) et le Conseil Européen pour la Fatwa et la Recherche (CEFR).
En France, l’idéologie frériste a été portée notamment par l’UOIF et le CCIF.
Plusieurs cadres de l'UOIF sont membres de l'Union Internationale des Savants Musulmans (UISM), basèe au Catar et longtemps
dirigée par le principal théologien des fréristes, Al-Qaradawi…
Tariq Ramadan, petit-fils de Hassan el-Banna, a été un porte-parole influent du mouvement en Europe. Il a su articuler un discours moderne et intellectuel tout en véhiculant les idées de son grand-père, séduisant une génération de musulmans européens en quête d’identité.
Les « Sœurs musulmanes » jouent également un rôle clé, en structurant des réseaux féminins pour promouvoir l’adhésion aux principes islamiques et organiser des activités sociales, renforçant ainsi l’influence du mouvement dans les communautés locales.
Aux États-Unis, le Council on American-Islamic Relations (CAIR) est souvent associé aux Fréristes pour sa défense des droits civils des musulmans. Il joue un rôle de lobbying tout en véhiculant les idées du mouvement sous une bannière humanitaire et politique.
En Asie, notamment en Malaisie et en Indonésie, les Fréristes collaborent avec des mouvements locaux pour diffuser une vision rigoriste de l’Islam, influençant ainsi les politiques publiques et les normes sociales à travers des alliances stratégiques…
Les réseaux sociaux et les plateformes numériques sont exploités pour diffuser leurs idées à l’échelle mondiale. Les vidéos, les articles et les conférences en ligne permettent une mobilisation et une formation massive, particulièrement auprès de la jeunesse musulmane.
L’infiltration du milieu académique est une autre stratégie clé. Des centres de recherche et des assos étudiantes sont utilisés pour normaliser leur discours, influençant la manière dont l’islam est perçu et enseigné dans les universités.
En France, les JMF sont leur fer de lance
Le soft power des Fréristes s’exerce aussi par le biais des associations culturelles et caritatives, qui jouent un rôle clé dans la diffusion de leur idéologie tout en fournissant des services essentiels aux communautés, minimisant ainsi les soupçons sur leurs réels objectifs.
6. Soft power et islamophobie
Le concept d’islamophobie est un outil central d’influence pour les Fréristes.
Ils l’utilisent pour discréditer toute critique de l’islam, en l’assimilant à des discours de haine.
Cela leur permet de contrôler et dissuader les opposants.
L’Observatoire de l’Islamophobie de l’OCI, largement influencé par les fréristes, compile des rapports sur les incidents supposés d’islamophobie.
Ces rapports sont utilisés pour faire pression sur les gouvernements occidentaux et influencer les politiques publiques.
En France, le CCIF a été un outil majeur de cette stratégie, en lançant des campagnes médiatiques et juridiques contre ceux qui critiquaient l’islam politique.
Leur rhétorique visait à polariser le débat et à présenter les musulmans comme une communauté menacée.
Les sciences sociales universitaires sont également mobilisées pour légitimer le discours frériste. En s’alliant avec des universitaires et des chercheurs, ils donnent une caution scientifique à leur vision idéologique, influençant ainsi l’opinion publique, notamment à gauche.
En France par exemple, des chercheurs en sciences sociales d’inspiration marxiste comme François Burgat ont largement contribué à diffuser la vision frériste de l’islam, voyant en eux des alliés naturels dans leur lutte politique contre l’Occident capitaliste.
Cette alliance entre une partie de la gauche radicale et l’islamisme n’est pas nouvelle, bien que ces 2 idéologies soient profondément incompatibles entre elles.
Il y a plusieurs exemples historiques, dont la révolution Iranienne.
On peut citer aussi le mouvement décolonial, qui prétend que la colonisation perpétrée par les États occidentaux aurait laissé subsister un rapport de domination toujours existant et auquel il faudrait mettre fin.
Les fréristes participent activement au mouvement décolonial depuis le début, en considérant que les musulmans seraient des victimes de l’esprit colonial occidental.
Ce qui est ironique, quand on pense aux nombreuses conquêtes coloniales de l’expansion musulmane…
Les fréristes participent au mouvement décolonial pour plusieurs raisons:
1-Obtenir des subventions de l’Europe et des universités américaines pour leur contribution à « l’antiracisme »
2-Entretenir leur stratégie de victimisation
3-Culpabiliser l’Occident pour mieux le soumettre
7. Islamisation de la connaissance
Ou islamization of knowledege, est un concept frériste développée dans les années 70 par Ismail Al-Faruqi à l’université de Leicester au Royaume Uni. Il consiste à construire une science conforme à l’éthique de l’Islam.
L’objectif de l’islamisation de la connaissance est de se réapproprier les sciences, en supprimant tout ce qui n’est pas conforme à l’islam.
Bye bye la théorie de l’Evolution, ou toute autre science qui contredit le Coran ou la sharia.
Le sacré a la primauté sur le factuel.
L’islamisation de la connaissance vise surtout les sciences humaines et sociales.
L’auteur Beghoura considère ainsi que « la bataille contre les sciences humaines sera plus facile et plus rapide que contre les sciences exactes », en raison de leurs faiblesses épistémologiques.
En conclusion, vous l’aurez compris, le mouvement frériste est une menace importante pour notre société.
Ses membres veulent transformer notre culture et notre mode de vie, vers un modèle religieux, rigoriste, reactionnaire, misogyne et homophobe.
L’influence frériste est déjà palpable en France :
Selon une étude IFOP de 2020 du Comité Laïcité, 57% des musulmans français de 15-24 ans considèrent que la sharia, la loi islamique, est supérieure aux lois de la République.
ifop.com/wp-content/upl…
Il est important d’identifier les Fréristes et suivre leurs activités. La critique de ce mouvement ne doit plus être taboue, et l’opinion publique doit être mieux informée.
Pour les détails, lisez « Le frérisme et ses réseaux » de Bergeaud-Blackler, sur lequel s’appuie ce thread.
Share this Scrolly Tale with your friends.
A Scrolly Tale is a new way to read Twitter threads with a more visually immersive experience.
Discover more beautiful Scrolly Tales like this.