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Jul 9, 22 tweets

🔹#Algérie 🇩🇿/#Maroc 🇲🇦🔹

Les tensions entre l’Algérie et le Maroc ne cessent de s’intensifier ces derniers mois.

Que se passe-t-il exactement ? Pourquoi ces deux voisins sont-ils dans une impasse diplomatique ?

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D’abord, un rappel : les relations entre le Maroc et l’Algérie sont historiquement tendues depuis l'indépendance algérienne (1962), avec des différends frontaliers, notamment la guerre des Sables en 1963.

Les tensions entre l’Algérie et le Maroc atteignent un nouveau pic en 2025.

Ce conflit latent, vieux de plusieurs décennies, s’est transformé en crise régionale ouverte, mêlant diplomatie, économie, sport et alliances stratégiques.

Le conflit s’est cristallisé autour du Sahara occidental.

Le Maroc revendique cette ex-colonie espagnole comme partie intégrante de son territoire, le "Sahara Marocain".

L’Algérie 🇩🇿 soutient le Front Polisario, qui lutte pour l’indépendance du Sahara 🇪🇭.

En août 2021, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat, accusant le Maroc d’« actes hostiles ».

Depuis, les relations n’ont fait que se détériorer, avec la fermeture de l’espace aérien algérien et la rupture des liens consulaires.

L’un des grands tournants : la normalisation entre le Maroc et Israël fin 2020.

En échange d’un soutien américain sur le Sahara, Rabat a établi des relations officielles avec Tel-Aviv.
Pour Alger, c’est un casus belli diplomatique.

Conséquence directe : des tensions militaires croissantes.

L’Algérie renforce sa frontière ouest, achète des drones turcs et des systèmes russes.
Le Maroc modernise son armée avec du matériel israélien et américain.

En 2023 et 2024, les incidents diplomatiques se multiplient :

-L’Algérie boycotte les événements au Maroc
-Le Maroc dénonce l’ingérence d’Alger en Afrique
-Les deux pays mènent une guerre d’influence en zone sahélienne et au sein de l’Union africaine

Dernier épisode en date : la CAN féminine en cours en 2025, organisée au Maroc.

L’équipe algérienne a masqué tous les logos marocains sur les panneaux de fond lors des interviews.
Une action très commentée sur les réseaux et dans les médias.

Autre fait marquant : l’absence de l’Algérie à la dernière Coupe du Monde scolaire au Maroc.
Motif : "raisons de sécurité", mais en réalité, c’est un boycott diplomatique déguisé.

Ces tensions s'étendent aux organisations régionales :

-L’Union du Maghreb Arabe est totalement paralysée
-La coopération sécuritaire antiterroriste est rompue
-Les sommets économiques maghrébins n’ont plus lieu

Sur le plan économique, le fossé se creuse (exemple de caricature marocaine sur le sujet)

Le Maroc est plus intégré à l’économie mondiale (export, tourisme, industrie auto)

L’Algérie reste très dépendante du gaz et du pétrole
=> Deux modèles qui s’éloignent.

Le Maroc attire des investisseurs (UE, Israël, USA, Chine) grâce à sa stabilité et ses réformes.

L’Algérie, elle, parie sur un modèle plus souverainiste, tourné vers la Russie, la Chine, l’Afrique et les BRICS.

En 2024, le Maroc a organisé plusieurs manœuvres militaires conjointes avec Israël, les USA et l’Espagne.

De son côté, l’Algérie a organisé des exercices avec la Russie et la Chine près des frontières sahariennes.

Même dans les médias, la tension est visible :

Les chaînes algériennes évitent de nommer le "Maroc" dans leurs bulletins.

Les journaux marocains publient des éditos très critiques sur "le régime militaire algérien"
Une guerre narrative.

Les réseaux sociaux amplifient les hostilités.
Twitter, TikTok et Facebook deviennent des champs de bataille symboliques, alimentés par des influenceurs politisés des deux côtés.

Dans ce climat, mĂŞme des gestes banals deviennent politiques :

Des artistes annulés pour avoir joué à Alger ou Rabat

Des produits algériens retirés de certains magasins marocains (et inversement)
Un nationalisme économique rampant.

Et les citoyens ? Beaucoup en ont assez.
Des Algériens et Marocains, souvent proches culturellement et familialement, déplorent cette fracture politique.

Mais la parole citoyenne est marginalisée.

À l’international, la communauté africaine appelle au dialogue.
L’ONU, l’UA et plusieurs pays du Golfe jouent les médiateurs, sans succès pour l’instant.

Les tensions entre Alger et Rabat sont bien plus qu’un simple contentieux frontalier.

Elles touchent à l’identité, à la souveraineté, à la fierté nationale, et sont instrumentalisées dans les discours internes.

Et la France 🇫🇷 ?

Après des années d'échec des tentatives de rapprochement avec Alger, Paris fait le choix de Rabat, reconnaissant le Sahara Marocain et investissant dans le royaume.

Les tensions France-Algérie ont atteint un niveau sans précédent au début de l'année 2025.

Ce conflit n’est pas sans conséquences :

Une désintégration régionale, un climat de surenchère militarisée et surtout, un avenir incertain pour des millions de Maghrébins qui aspirent à la paix, la mobilité et la coopération.

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