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Jun 14, 2018 10 tweets 4 min read Read on X
Aujourd'hui, devant la 31e chambre du tribunal correctionnel de Paris, l'affaire du suicide de France Javelle, employée de #Tati qui s'est dite victime de harcèlement moral à ses proches et dans sa lettre d'adieu.
La seule prévenue au procès est l'ancienne supérieure hiérarchique de France Javelle chez #Tati. Il lui est reproché de l'avoir "harcelée en la critiquant, dévalorisant, en dénigrant son travail devant son équipe ou ses collègues".
Parmi les humiliations : “vous êtes une ado comme mon fils et vous le resterez toute votre vie", une "incapable", "demeurée", "attardée", "vous allez finir au chômage".
#ProcèsTati
Dans les 3 lettres d'adieu qu'elle a laissées, France Javelle a écrit : "je suis devenue un sous-fifre tout juste bonne à faire les sales besognes. Tout est matière à m’humilier."
#ProcèsTati
A son beau-fils, qu'elle surnomme "mon ami de toujours", France Javelle écrit : "c’est une descente aux enfers chaque jour qui passe. Maintenant les attaques sont d’ordre privé."
#ProcesTati
Fin de la lecture des 3 lettres d'adieu de France Javelle dans lesquelles elle attaque sa supérieure, aujourd'hui prévenue.
La présidente : "Mme, vous souhaitez réagir à ces lettres?"
Catherine C. :"non"
#ProcesTati
En 2008, soit 4 ans avant le suicide de France Javelle, la directrice est l'objet d'un tract intersyndical.
Catherine C. : "j’ai subi ces foudres, je ne sais même pas pourquoi, j’ai toujours été plaisante, aimable. Ce sont uniquement des calomnies.”
#ProcesTati
Après le suicide de France Javelle, une autre employée porte plainte contre la directrice. Elle raconte qu'elle l'a forcée à se lever alors qu'elle est handicapée, qu'elle l'a traînée dans les escaliers, humiliée.
#ProcèsTati
Une fois encore, la prévenue explique que les éléments de cette plainte sont "des calomnies".
#ProcesTati
A la barre, l'ancienne directrice évoque la stratégie mise en place après le rachat du groupe à la famille fondatrice : beaucoup plus de manutention pour les salariés, des changements permanents, des marchandises à réapprovisionner en permanence ..."
#ProcèsTati

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Apr 25
Bonjour à tous,
Après une pause hier, le procès de la Grande mutation devant la 13e chambre correctionnelle de Paris reprend avec les dernières auditions de parties civiles. Puis viendront les interrogatoire des prévenus, à savoir six cadres de l'organisation sectaire.
Emmanuelle s'avance à la barre. Elle est l'aînée d'une des anciennes adeptes de la Grande mutation.
"Quatre enfants, enfance heureuse, une mère aimante".
C'est autour de 2005, que sa mère commence à fréquenter la Grande mutation, "emmenée par un rabatteur à Dijon".
"C'était un médecin qui était le rabatteur de la Grande mutation à Dijon. Il a été radié depuis, mais à l'époque il avait une vraie plaque de médecin", explique Emmanuelle à la barre. "Du coup, elle allait à Paris aux conférences et entretiens individuels".
Read 27 tweets
Mar 28
Palais de justice de Paris, salle Diderot.
Au procès dit du #VioleurdeTinder l'heure est au réquisitoire de l'avocat général, Philippe Courroye.
Rappelons que Salim Berrada est jugé pour 17 viols et agressions sexuelles et encourt 20 ans de réclusion.
"Vous les avez vues, entendues. Vous avez entendu le récit des viols et des agressions sexuelles subies par ces 17 victimes. Vous avez vu ici, à cette barre, celles qui ont eu la force de venir raconter leurs souillures", entame l'avocat général dans son réquisitoire.
"Et lui, les a-t-il seulement vues, entendues ? La question se pose tellement, tout au long de cette audience est resté imperturpable, comme bunkérisé dans le béton de ses dénégations", poursuit l'avocat général.
Read 25 tweets
Mar 27
Bonjour à tous,
De retour salle Diderot au palais de justice de Paris. Procès dit du #VioleurdeTinder
Dernier jour des débats aujourd'hui avant les plaidoiries et réquisitoire prévus demain.
Ce matin, la dernière partie civile s'exprime à la barre. Nous l'appellerons "Rania".
"Rania" raconte à son tour la prise de contact sur Tinder, le rendez-vous pour une séance photo. "J’avais apporté des vêtements dans un sac, on a commencé à discuter. Il m’a proposé un shot d’alcool, puis il m’a parlé des fêtes qu’il faisait, de la drogue … ça m’a paru étrange"
"Je me sentais totalement euphorique", se souvient Rania. Puis, alors que je regardais les photos qu'on venait de faire, il s'assied à côté de moi et m'embrasse. Je l'ai repoussé et lui ai dit :"je ne veux pas ça, tu ne m'attires pas". Mais il revient vers moi et dit "essaie".
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Mar 22
Bonjour à tous,
Salle Diderot, palais de justice.
De retour au procès dit du #VioleurdeTinder : Salim Berrada comparaît devant la cour criminelle départementale pour les viols et agressions sexuelles de 17 femmes lors de séances photo à son domicile.
Celle que nous appellerons Charline est la neuvième victime dont les faits dénoncés sont examinés par la cour. Elle a aujourd'hui 26 ans et est comédienne, explique-t-elle.
"Je vous laisse la parole", déclare le président à "Charline"
Long silence de la jeune femme.
"Quand j’ai découvert le travail de monsieur Salim Berrada, j’étais mineure à l’époque. Mais j’étais déjà modèle. Je faisais principalement du portrait."
Read 53 tweets
Mar 19
Retour au procès dit du #VioleurdeTinder devant la cour criminelle départementale de Paris.
Salim Berrada, ancien photographe de mode, comparaît depuis hier pour les viols et agressions sexuelles de 17 jeunes femmes qu'il avait contactées pour de séances photo.
Cet après-midi les premières parties civiles témoignent à la barre. Louise (le prénom a été modifié) a tout d'abord raconté l'agression sexuelle qu'elle dit avoir subie de l'accusé. "Soudainement, il s'est jeté sur moi, il m'a embrassée avec la langue. Je ne voulais pas"
A la barre en ce moment, Caroline, maquilleuse qui a travaillé avec l'accusé.
"Avec l’affaire Salim Berrada, il y a eu un avant et un après : les gens ont commencé à parler"
"C’est un peu le #MeToo de la photographie ?" relève le président.
- C’était avant MeToo, mais oui.
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Mar 18
Bonjour à tous,
Palais de justice de Paris, île de la Cité.
Dans la (petite) salle Diderot s'ouvre aujourd'hui le procès de Salim Berrada, ancien photographe de mode de 38 ans. Surnommé le #VioleurdeTinder , il comparaît pour les viols et agressions sexuelles de 17 femmes.
L'accusé, petites lunettes rondes, coupe afro, collier de barbe, est installé dans le box vitré.
Il avait été remis en liberté après un peu plus de deux ans de détention provisoire ... avant d'être réincarcéré à la suite de nouvelles plaintes pour viol.
Sur les bancs de bois de la salle d'audience criminelle départementale, plusieurs parties civiles. Ce femmes qui ne se connaissaient pas dénoncent toutes un scénario très similaire sur ces rendez-vous pour une séance photo qui ont tourné au viol.
Read 27 tweets

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