Thread by @sophparm

Cinquième jour d'audience au procès en appel de #Jawad Bendaoud, qui s'énerve dès les premières minutes, face aux questions d'une avocate de parties civiles

"Madame, je suis pas un menteur !" répète #Jawad Bendaoud, comme il l'a dit maintes fois hier au président de la cour d'appel

L'avocate veut savoir si #Jawad Bendaoud a regardé la télé avant d'héberger les terroristes. Il répète qu'il ne se doutait pas qu'Abaaoud et Akrouh étaient des terroristes du 13 novembre en cavale

#Jawad Bendaoud dit qu'il a fait des déclarations "rocambolesques" en garde à vue car on a fait "un travail" sur lui, "mon cerveau, il était..." Il répète qu'on lui embrouille le cerveau

#Jawad Bendaoud explique qu'il a pas mangé depuis hier "à part deux Kinder". Qu'il n'a pas dormi. Il parle à toute allure à la barre, d'une voix énervée.

#Jawad Bendaoud, qui a remis comme au premier jour son survêtement noir à paillettes dorées, s'énerve contre l'avocate de parties civiles qui l'interroge, en la fixant dans les yeux. "Regardez la cour", rappelle le président

#Jawad Bendaoud, qui parle toujours à toute allure, dit qu'hier soir il a appelé son avocat, et son "écrivain".

#Jawad Bendaoud, à l'avocate qui le questionne toujours. Il justifie ses propos en garde à vue, lors desquels il n'a pas tout dit : "Qui se défend plus mal qu’un innocent, madame ? J’ai voulu me défendre, je me suis niqué tout seul."

#Jawad Bendaoud explique qu'il a failli dormir avec les terroristes qu'il hébergeait dans son squat, la nuit du 17 au 18 novembre. Abaaoud voulait bien qu'il reste. Comme Hasna Aït Boulahcen voulait dormir par terre, il est finalement reparti, dit-il

#Jawad Bendaoud : "je fricote pas avec les terroristes, monsieur le juge. J'ai rien à voir avec ces gens-là"

Me Chemla lui demande quand il sait que les terroristes viennent de Belgique. #Jawad Bendaoud : "est-ce que je donne la réponse que j'ai donnée pour me sortir de la merde en garde à vue ou la vraie réponse ?" Il reconnaît que ses réponses ont été "évolutives" et se justifie

#Jawad Bendaoud réfléchit. A la barre, il est maintenant certain que c'est le matin du 18 novembre, après l'assaut du RAID, qu'il a compris que les terroristes venaient de Belgique

La veille au soir, le 17, quand les terroristes en cavale arrivent dans le squat, Abaaoud dit qu'il vient de Belgique, mais #Jawad Bendaoud répète qu'il ne se doutait pas qu'il était un des terroristes du 13 novembre

#Jawad Bendaoud explique : Abaaoud lui a dit "je reviens de Belgique, j’ai passé trois jours de fils de pute". "Pardon, de merde, de truc..." poursuit Bendaoud face au président de la cour d'appel qui le reprend à chaque gros mot

#Jawad Bendaoud affirme à la barre qu'il dit la "stricte vérité, pour les 700 victimes, les personnes qui sont dans la salle". Il y a plus de 780 parties civiles pour ce procès en appel.

#Jawad Bendaoud s'emporte contre maître Chemla. "Vous croyez que je suis un trou du cul ? Que je parle même pas au téléphone pour un gramme de coke, mais que je dis à ma mère que je vais héberger des terroristes ?"

#Jawad Bendaoud assure qu'il ne savait pas qu'il hébergeait des terroristes, et que donc, il n'a pu prévenir sa mère avant l'assaut. Selon maître Chemla qui cite une écoute, sa mère aurait néanmoins pu être au courant

#Jawad Bendaoud continue à beaucoup couper la parole, et s'exprime très grossièrement, suscitant une nouvelle remarque du président de la cour d'appel

"Je n’admets pas qu’on se coupe tout le temps la parole. On est dans un débat judiciaire. Pas dans une foire d’empoigne", rappelle le président de la cour d'appel. Maître Xavier Nogueras, avocat de #Jawad Bendaoud essaye de raisonner son client, avec peine

#Jawad Bendaoud, toujours très énervé face à la cour et aux avocats des parties civiles qui lui parlent de la garde à vue : "vous, vous êtes des requins, moi je suis un dauphin. La justice a des tentacules énormes. C'est la vérité, monsieur le juge."

#Jawad Bendaoud répète qu'il s'est endormi le 17 novembre sans être terroriste, et le matin du 18, il s'est réveillé avec une garde à vue où on l'a accusé de terrorisme : "personne ne peut supporter ça, monsieur le juge. C'est comme vous si on vous accusait de pédophilie !"

Le président de la cour d'appel de Paris rappelle à #Jawad Bendaoud que "ça n’a aucun intérêt de mettre en cause la personne du président de cette cour"

#Jawad Bendaoud répète pour la énième fois : "de vendredi 13 novembre à mardi 17 novembre, sur la tête de mon fils, je n’ai pas regardé la télé. Je ne savais pas qu’il y avait des terroristes en cavale".

#Jawad Bendaoud reconnaît qu'il a menti en garde à vue : "j'en ai fait des tonnes à un moment où il fallait pas en faire".

#Jawad Bendaoud : "j'ai fait 2 ans d’isolement. Relaxe. Et là je risque la prison. On veut me rendre fou. Moi je suis pas un lâche. Un terroriste c’est un lâche. Moi je mens pas dans une affaire comme ça. C’est la vérité. Moi je veux mourir en paix."

#Jawad Bendaoud répète qu'après le 13 novembre, il a passé le week-end à se défoncer "coke, shit, j'avais plein de soucis dans ma tête". Il n'a pas su, jure-t-il, qu'il y avait des terroristes en cavale.

"Vous parlez trop vite pour que madame le greffier puisse noter", regrette le président de la cour d'appel de Paris face à #Jawad Bendaoud qui continue à parler à toute allure, sur un ton énervé

#Jawad Bendaoud : "mon procès il est en live sur internet, y a plein de gens qui suivent le procès, moi je défends mon honneur, je me suis associé avec Soumah pour faire de l’argent, du trafic de stupéfiants, pas pour héberger des terroristes"

"Le profil de Soumah et Hasna, à aucun moment, il m'a inquiété", dit #Jawad Bendaoud, qui précise que Hasna Aît Boulahcen. "Elle fumait une malboro light, elle était en jean moulant"

Le président de la cour d'appel ordonne une courte suspension d'audience, avant que d'autres avocats de parties civiles ne posent des questions à #Jawad Bendaoud, qui n'arrive pas à calmer son débit de paroles et changer de ton

L'audience reprend, #Jawad Bendaoud fait une première réponse calme, à une avocate de parties civiles qui l'interroge sur les tenues vestimentaires de Abaaoud, Akrouh et Hasna

"Ils avaient l'air craintif, j'ai pas vu de dangerosité en eux, j'ai pas senti de menace" dit #Jawad Bendaoud

"Le seul truc que j'ai trouvé bizarre, c'est quand il m'a pris le balai des mains" explique #Jawad Bendaoud, interrogé sur le soir du 17 novembre quand Abaaoud et Akrouh arrivent dans le squat

"Et l'attitude d'Hasna ?" demande l'avocate. "Elle les idôlatrait, comme une petite soeur idôlatre ses grands frères", dit #Jawad Bendaoud

Pendant qu'une autre avocate de parties civiles, Claudette Eleini, enchaîne une longue question, on entend la respiration très forte de #Jawad Bendaoud dans son micro

"Personne ne m'a dit terroriste en cavale" répète encore et encore #Jawad Bendaoud

"En fait, les trois nuits où on aurait pu me parler, c'est les trois nuits où on m'a pas parlé des attentats, c'est là où j'ai eu ma malchance" dit #Jawad Bendaoud

#Jawad Bendaoud note que s'il les avait reconnus, les terroristes, il suppose que ces derniers l'auraient tué. C'est ce qu'il dit, à la barre.

L'avocate lui demande si personne ne lui a parlé des attentats à St Denis après le 13 novembre. "Personne, je suis sorti à chaque fois pour point de drogue - maison -client ; à chaque fois, c'était pour vendre un gramme, personne m'a parlé des attentats" redit #Jawad Bendaoud

L'avocate note que Soumah voulait aller sur les Champs-Elysées, mais n'a pas pu à cause des attentats. "Et il ne vous a pas parlé des attentats ?" s'étonne Claudette Eleini. "Non", répète #Jawad Bendaoud

L'avocate dit à #Jawad Bendaoud qu'elle trouve suspect que personne ne lui ait parlé des attentats. "Ce week-end là, j'étais défoncé, j'avais quatre grammes de coke" répète-t-il

L'avocate lui demande si sa compagne regardait la télé. "Ca fait douze ans que je suis avec elle, je ne l'ai jamais vu regarder la télé, BFM", dit #Jawad Bendaoud

"Personne ne vous parle de l'attentat, mais le 18 au matin, vous êtes immédiatement informé de l'assaut du RAID, expliquez-nous", demande l'avocate à #Jawad Bendaoud

#Jawad Bendaoud se justifie : il a été réveillé par sa compagne qui lui parle d'une fusillade, il a vu un appel en absence à quatre heures du matin, et il dit qu'il sort direct pour se rassurer et être sûr que c'est pas chez lui

"Le 18 novembre à l'aube, comment votre compagne est informée de l'assaut ?", poursuit l'avocate. "Par sa soeur", dit #Jawad Bendaoud

"Dernière question, le 11 septembre 2001, vous vous souvenez comment vous avait appris l'attentat à New York ?" dit l'avocate. "La même scène, j'ai été informé en rentrant du collège par mon père" dit #Jawad Bendaoud, "j'avais seize ans"

Claudette Eleini : "le 11 septembre 2001, vous avez été informé en sortant du collège, et le 13 novembre, vous êtes resté sans savoir qu'il y avait eu des attentats, la cour appréciera!", conclut l'avocate de parties civiles avant de se rasseoir. #Jawad Bendaoud ne rétorque rien

Précision de la déclaration de Claudette Eleini : "le 11 septembre 2001, vous avez été informé en sortant du collège et le 13 novembre, vous êtes resté cinq jours sans savoir qu'il y avait eu des attentats ? La cour appréciera !" dit-elle à #Jawad Bendaoud, qui ne rétorque rien

Maître Didier Seban enchaîne et demande à #Jawad Bendaoud s'il a dit que les hommes qu'il hébergeait étaient belges. "Mais je ne savais pas que les terroristes étaient belges !" répète Bendaoud

Didier Seban s'étonne que #Jawad Bendaoud n'ait pas été informé des attentats du 13. Jawad Bendouad répète qu'il n'était que trafiquant de cocaïne : "parmi vous, y en a plein de consomment" dit-il à l'avocat ! "S'il vous plaît !", le reprend le président...

"Monsieur #Jawad", enchaîne plusieurs fois de suite maître Didier Seban...

#Jawad Bendaoud accuse Didier Seban de racisme. "Ce n'est pas le débat judiciaire", le reprend le président, "je suis peiné de devoir le rappeler"

"Monsieur #Jawad" poursuit encore Didier Seban.
"Bendaoud", demande maître Nogueras, l'avocat de Jawad Bendaoud.
"Monsieur Bendaoud", continue maître Seban.

Maître Mouhou prend à son tour la parole, pour les victimes de la rue du Corbillon / 48 rue de la République dans lequel il y avait le squat de #Jawad Bendaoud pris d'assaut par le RAID le 18 novembre 2015, à St Denis

"Sur les victimes du 48, moi, je me sens concerné, parce que c'est de ma faute", dit #Jawad Bendaoud. Victimes toujours pas considérées comme des victimes du terrorisme, ce qu'elles demandent en vain à ce jour.

#Jawad Bendaoud reconnaît que dans cet immeuble où il a squatté un appartement, il a jeté des choses par la fenêtre depuis le troisième étage

#Jawad Bendaoud explique que dans cet immeuble à double entrée, les habitants sont "honnêtes" et ont appelé "les flics quand ils ont vu que je squattais". C'était une semaine avant l'assaut du RAID.

#Jawad Bendaoud explique que lorsque les policiers sont venus, une femme flic "qui ressemblait à une actrice chinoise" a pris sa pièce d'identité. Raison de plus pour pas héberger des terroristes une semaine après, dit-il.

#Jawad Bendaoud assure que la mairie de St Denis veut racheter cet immeuble pour une bouchée de pain. "L'assaut du RAID, c'est une aubaine pour eux". Il défend l'honnêteté des habitants du 48 rue de la République / rue du Corbillon

#Jawad Bendaoud répète qu'il est trafiquant de stupéfiants, sans lien avec les terroristes. Maître Mouhou l'interroge sur Pablo Escobar. Bendaoud ne veut pas se prononcer et il poursuit...

#Jawad Bendaoud à maître Mouhou : "mélangez pas Pablo Escobar et Ben Laden, la méchanceté, elle est pas la même."

Maître Mouhou pose maintenant des questions insistantes sur Mohamed Merah. #Jawad Bendaoud avait dit en prison qu'il avait du cran. "Moi, je trouve pas qu'il y a du cran à tuer des gamins de quatre ans", dit #Jawad Bendaoud.

#Jawad Bendaoud, en parlant de Merah, en réponse à Mouhou : "je me dis juste comment du jour au lendemain, il a niqué sa vie. Mais j'approuve pas" assure Bendaoud, qui n'affiche aucun signe lié à l'islam radical

#Jawad Bendaoud explique la différence entre "un frère mus" (pour musulman) et "terro". Il explique que son père est musulman. "Moi, je suis musulman, de voir des gens prier, ça m’inquiète pas", dit Jawad Bendaoud

"C'est pas parce que quelqu'un va à l'église que c'est un pédophile", enchaîne #Jawad Bendaoud

#Jawad Bendaoud répète encore "louche et terroriste, ça n'a rien à voir, et encore moins un terroriste qui a tué cent trente personnes".

Et #Jawad Bendaoud poursuit : "Abaaoud si vous lui redonnez la vie demain, il veut me buter, il dit Jawad, c’est un kouffar (mécréant), il a des tatouages, des bagues en or..."

#Jawad Bendaoud analyse : si Abaaoud a accepté de dormir dans son squat, c'est parce que Jawad avait trop de trucs à faire. "Et vous n'avez pas posé de questions ?" enchaîne un autre avocat...

#Jawad Bendaoud reconnaît qu'il n'a pas posé de questions.
Un autre avocat : "il est lourdement armé et vous ne vous posez pas de questions ?"
Jawad : "je n'ai jamais été complice de ce mec-là"

L'avocat de parties civiles lui demande s'il a commis des erreurs ?
#Jawad Bendaoud répète qu'il ne s'est pas douté qu'il allait héberger des terroristes.

"Je suis un chat noir. J'ai jamais fait plus de huit mois dehors. Je m'appelle Bendaoud et j'ai hébergé Abaaoud". "J'aurais préféré m'appeler Nasri, par exemple".
#Jawad

Après une courte suspension, l'audience #Jawad Bendaoud n'a repris que pour que le président n'annonce la clôture des débats pour aujourd'hui. Le procès reprendra demain à 13H30 avec les questions de l'avocate générale, pour l'accusation.