, 98 tweets, 31 min read Read on Twitter
#Marsault défend son "personnage grossier", "j'aime les gros mots, quand je suis dans lepersonnage de Marsault" "mais vous êtes conscient des conséquences ?" relance la juge. "Je ne pensais pas que les proportions seraient si énormes"
La juge vise l'affaire de la galerie et le fait qu'il ait recommencé à balancer des adversaires face à son public. "Je n'ai pas dit ça. J'ai informé mon public de ce que cette personne a fait" "vous ne les avez pas incités à la harceler ?" il dit qu'il s'est mal exprimé.
(pardon le thread a été interrompu, la connexion est hasardeuse)
"C'est normal de me critiquer, moins de m'empêcher de faire mon travail", défend le dessinateur. La présidente oppose "y a pas marqué caricaturiste professionnel, ce n'est pas marqué que c'est votre gagne-pain"
"Tout le monde était au courant que c'était mon travail" défend #Marsault. Ca ne convainc pas du tout la présidente : "c'est un peu paranoïaque !"
Il y a 4 mois dit-il, il publie une vidéo pour dire qu'il se retire des réseaux sociaux et de la vie publique
"je sais que des gens dans la salle qui ne partagent pas mes idées reconnaîtront que les réseaux sociaux sont toxiques, et j'étais dans une forme de paranoïa". Intéressant, on aborde le problème inhérent aux RS : l'effet "cockpit", où on déshumanise l'autre à travers l'écran
Il cite "sa" confrère dans la salle, pas un fan de l'écriture inclusive donc #Marsault
Avocate de la partie civile : "c'est quoi le masculin de pute ?" "Gigolo" répond il
Elle l'interroge sur sa plainte contre le red chef de Fluide Glacial "sur quelle insulte l'attaquez vous ?" "nazi" "et vous employez le mot feminazi ?" Il nie utiliser ce terme. #Marsault
La juge aborde une caricature de Megane qu'il a dessinée et dédicacée à un groupe Facebook intitulé "SOS Feminazi". "Donc vous utilisez ce terme ?" "non je fais une dédicace. Ce serait Jojo le boulanger, ce serait pareil"
"et vous traiteriez un homme de cochon alors ?" "j'ai rarement été insulté par des hommes en surcharge pondérale, donc non" rétorque #Marsault
Il a invoqué un "délabrement psychologique". A la question du suivi, il dit que les médicaments, l'alcool, la drogue n'ont pas marché. "Je suis dans une démarche d'éloignement de cette ambiance toxique des réseaux sociaux" #Marsault
"je ne bois plus." "et la drogue ?" "non plus". Il dit qu'il a une copine depuis quatre, ans, d' "énormes" problèmes familiaux. Fin des échanges, #Marsault quitte la barre. Jean-Daniel D. prend la suite
Il se défend : "Je suis fan de dessin. #Marsault a du talent, ça m'a miné, j'ai voulu poster ces messages pour amuser la galerie. C'est pour ça que les insultes sont inventives". La juge : "vous en êtes fier ?" "Non."
Il réfute également le motif d'incitation au suicide. "J'ai dit : ce genre de personnes, fallait les buter", mais c'est une citation de Kaamelott, je suis cinéphile" #Marsault
Jean-Daniel D. dit "je me considère comme allié féministe, ma femme est féministe". Les mots "féminazi" et "suceuse de poneys" ? "si ça avait été un homme, je l'aurais remis à sa place de la même manière". Sa vision sur l'affaire "j'aurais mieux fait de me taire." #Marsault
"Je suis triste que la plaignante ne soit pas là, j'aurais voulu m'excuser en face d'elle." Il n'aurait jamais pensé que des insultes le mèneraient au tribunal, "avec tout ce qu'on voit, avec les gilets jaunes en ce moment..." #Marsault
"je ne suis pas quelqu'un comme ça à la base. Je suis quelqu'un de gentil, j'ai juste vu rouge quand j'ai vu que #Marsault allait être censuré." dit Jean-Daniel D.
Sur le motif de harcèlement, il précise que ses commentaires ont été posté sous le post de Marsault et qu'il n'est jamais allé parler directement à Megane. La présidente lui demande ce qu'il a pensé quand il a vu le flot de commentaires "vous vous êtes dit, "c'est chaud ?" "
"On n'a vraiment tous pas été malins. On ne m'y reprendra pas. Facebook c'est cancérigène, c'est anxiogène, il y a des discussions hardcore" Sa page FB a été toujours été privé. Le jeune homme a 29 ans, barbu, chemise à carreaux.
"C'est nombriliste et malsain, c'est soit noir soit blanc, je me fais traiter soit de communiste, soit de nazi" La présidente demande quel était son but en ouvrant son compte. Jean-Daniel D : "pour poster des photos, c'est personnel, il y a même ma maman." #Marsault
"Pourquoi vous ne dirigez pas votre colère ou votre hargne vers Facebook ?" "C'est pour ça que je n'y suis presque plus."
La partie civile interroge le prévenu, revient sur sa colère à cause de la fermeture de la page #Marsault. "mais vous parlez de son physique, elle est grosse, elle a des cheveux bleus, son mec fait 40 kilos..." Elle ne voit pas le rapport. "C'est très précis, vous cherchez des
éléments sur son physique et sa vie privée." "C'était disponible sur Google images, à l'époque. Mais c'était très stupide" reconnaît il. Son avocat l'interroge à son tour : "saviez-vous qu'elle était féministe" Il dit que non "vous êtes pro féministe, dites m'en un mot"
#Marsault
"Je suis pour l'égalité des salaires mais sur Twitter et Facebook il y a des dérives, c'est pareil avec les végétariens, c'est toujours comme ça. Mais je suis d'accord avec 99% du combat féministe" dit Jean Daniel D. #Marsault
L'avocate de Megane lui demande "si vous êts féministe à 99% c'est quoi le 1% qui reste ?" Il dit : les dérives euh, je trouve pas le mot, pas misogynes. "Misandres" souffle Marsault. Il évoque les droits des pères, la juge le tacle "faudrait déjà
que les pères prennent leurs responsabilités, c'est un sujet que je connais bien" #autrevastequestion #Marsault
Charles P., le dernier prévenu est à la barre. Il a reconnu les messages devant la police, mais pas devant le juge d'instruction selon la déposition. Mais il confirme : "c'est bien moi qui les ai tenus". #Marsault
Charles P. veut remettre ses propos dans le contexte des "personnages de la bande dessinée" de #Marsault, son "côté outrancier", qui consiste à en faire "des caisses des caisses des caisses".
On rappelle que le message évoquait l'idée de fister la plaignante avec un extincteur. #Marsault
"Vous aviez conscience que vos propos pouvaient être lus par tout le monde et par la plaignante ? Vous vous adressez à elle dans le message. C'était votre intention ?" "Je ne peux pas dire le contraire, je l'ai nommée", dit Charles P. #Marsault
"C'est pas parce que c'est une femme, c'est qqun qui s'en est pris à un de mes amis. Je regrette toute cette situation" Il nie la provocation ou l'incitation à la haine, "je n'ai pas incité qui que ce soit". Le coup du fist à l'exctincteur ? "une référence au personnage de BD"
Le prévenu porte une veste en velours beige, il s'exprime à voix basse. Il est venu sans avocat. La présidente lui demande de préciser les références à #Marsault qu'il invoque pour justifier son message "dans ces planches il y a un côté outrancier, de l'humour, de la violence"
"Quand vous lui dites "tu me rappelles un sac à foutre bien connu", qu'est ce qu'elle est censée comprendre ? demande l'autre juge assesseure. Ca, ça vous fait du bien ?" "Non", répond Charles P. #Marsault
"Vous insultez qqun, vous ne vous dites pas que ça va lui faire mal ? Vous n'aviez pas 15 ans ! vous avez compris que ça peut faire mal ?" La juge assesseure le regarde droit dans les yeux, tranchante. "J'ai compris" #Marsault
L'avocate de la partie civile revient sur sa question rituelle : aurait il employé ces propos à l'égard d'un homme ? Il répond oui, "même si le mot ne me vient pas, là, à chaud" #Marsault
Charles P. est collaborateur d'architecte, en instance de divorce. "J'ai une situation financière catastrophique." Il dit vivre dans un box de parking, à cause du coût du divorce. Casier judiciaire vierge. #Marsault
Suspension de séance. #Marsault
Re. L'avocate de la partie civile, Valence Borgia, prend la parole. Elle cite la page FB de #Marsault : un qui fait l'apologie du "style" du IIIème Reich, + un autre, le fameux sur la suprémacie blanche. "Ceux qui ont compris que la société multiraciale mène à une boucherie..."
Son argumentaire : il tente de faire du buzz commercial pour animer sa communauté de followers pour qu'ils achètent sa BD. "Quand il appelle au harcèlement ça participe de sa logique commerciale" #Marsault
"On l'aura compris c'est un dessinateur d'extrême droite, un homme de conviction". #Marsault pousse un soupir audible sur le banc des prévenus
"Megane est engagée pour les droits des femmes. Mais il n'est pas question de faire du militantisme, il s'agit de faire en sorte que le droit passe. Ces violences virtuelles se multiplient, ce sont les plus communes" #Marsault
L'avocate revient sur l'idée invoquée que la violence n'est que physique. "C'est très inquiétant. On fait une confusion entre le monde virtuel et le monde réel. Aujourd'hui cette jeune femme ne peut pas être là, car son médecin lui a demandé de ne pas se présenter" #Marsault
L'avocate rappelle l'influence de Marsault sur FB, les 3000 likes du message, la propagation dans la "fachosphère". Elle cite le fameux appel au calme de Marsault : " "Depuis tout à l'heure j'ai @PayeTaShnek au cul" : sa première préoccupation, c'est la rétorsion des féministes"
Morceaux choisis cités par l'avocate : "on a ton adresse IP, t'étonnes pas si ta tête de fragile est défigurée" "ça t'apporte quoi dans la vie d'être une salope", "je vais t'exciser à l'opinel", "sale truie", "on va t'enculer avec du gravier", j'en passe #Marsault
"On se présente comme une bande de dissidents, alors qu'on est une bande de moutons" tacle l'avocate à l'encontre des prévenus. Elle cite Marsault qui a dit en déposition que la plaignante devait rechercher le buzz en l'attaquant. "son post a fait 4 likes"
L'avocate ajoute que c'est systématique lors des violences faites aux femmes, de blâmer la victime pour le comportement qui lui a valu des violences. Elle assure que "pute" et "cochonne" sont bien des injures à raison du sexe, "ce sont des injures destinées aux femmes" #Marsault
On reprend le chapelet d'insultes sympa, je vous les épargne, mais Valence Borgia cite une étude de l'Observatoire de la délinquance sur les injures sexistes pour démontrer leur caractère sexiste. "Il est temps que M. Marsault assume ses actes." #Marsault
La deuxième avocate de Megane, Alice Remy, prend la parole. Elle demande indemnisation pour le préjudice moral et matériel. Elle rappelle qu'on a reproché à Megane d'avoir créé de toutes pièces son cyberharcèlement grâce à ses compétences informatiques #Marsault
Megane, atteinte d'une maladie auto-immune qui touche la thyroïde, a fait une tentative de suicide en 2012. Elle s'en remet par la suite, dit Me Remy. "elle a une activité sociale vivante et prononcée, elle a un compagnon, des projets professionnels" #Marsault
Elle prenait un traitement anti dépresseur lié à sa maladie physique, selon les médecins dit l'avocate. Après la vague de harcèlements, les médecins certifient l'existence d'un "stress intense, de pensées suicidaires" La généraliste fait le diagnostic de décompensation dépressive
suite aux agressions répétées. Diagnostic psy de stress post-traumatique. La Sécurité sociale lui attribue affection longue durée en septembre 2016 et le statut de travailleuse handicapée, après les faits donc. #Marsault
Alice Remy rappelle qu'en avril 2017 #Marsault publie une caricature de Megane sur un groupe public, largement commenté. Plus récemment il relate sur sa page en août un échange avec une journaliste de Causette. De nombreux commentaires s'ensuivent "qui nomment Megane"
Le cyberharcèlement s'est donc poursuivi bien au delà d'août 2016. "Elle était décrite, dit l'avocate, comme qqun de joyeux et engagé. Elle a coupé les ponts avec sa famille et certains de ses amis, elle ne peut plus travailler, elle a basculé, c'était frappant" #Marsault
L'avocate livre un témoignage perso "elle avait du mal à s'exprimer, ça rendait nos échanges compliqués". On part sur le préjudice, l'avocate dit : comme Marsault a demandé 45 000 euros pour l'injure du red chef de Fluide glacial "on s'est dit que c'était un montant raisonnable"
Il est demandé 500 euros à chacun des autres prévenus. "Megane a renoncé à son projet de formation en alternance sur trois ans pour devenir ingénieure en informatique. Elle n'a plus pu rien faire, alors que son profil pro est attractif" #Marsault
Les avocates partent sur la base de ce qu'elle aurait touché en tant qu'alternante, pour demander compensation : 34 165 euros depuis mi 2016. + 5000 euros de frais irréductibles pour assurer la défense de la plaignante
La procureure "salue le courage des parties civiles" et revient sur les insultes "on n'est que sur des injures genrées. Il y en a neuf, j'ai compté." Elle cite quelques messages d'incitation au suicide de type "va te pendre", "c'est lui qui a généré tout ça" #Marsault
Elle revient sur la défense de Jean-Daniel D qui nie le harcèlement vu qu'il n'y avait qu'un message, "mais il dit que quand il a posté "c'était déjà chaud", donc il s'est joint au harcèlement d'autres" #Marsault
La procureure : "il y a un préjudice subi par toute la société. Le monde virtuel ne doit pas devenir une zone de non-droit totale. A mon sens, c'est à nous de faire respecter cet ordre public virtuel." #Marsault
Elle fait référence à son tour aux gilets jaunes pour montrer que la frontière entre virtuel et réel est poreuse. #Marsault
La procureure se concentre sur la "gravité" des faits : "on appelle au meurtre, on appelle à la torture, on appelle au viol (la procureure aime les anaphores, ndlr) on réifie la femme, on la traite de truie." #Marsault
"Je ne regrette pas ces insultes elles sont clairement méritées selon moi", a dit #Marsault devant la police. "Le discours a évolué depuis, reconnaît la procureure, mais il regrette surtout beaucoup les conséquences pour lui-même. Et il n'a eu aucune pensée pour la victime."
La procureure requiert 10 mois d'emprisonnement avec sursis + 5000 euros de contravention pour #Marsault (je crois, je suis pas sûre d'avoir bien entendu, je corrigerai au besoin) + 4 mois avec sursis et 500 euros pour les autres prévenus
L'avocat de Jean-Daniel D aime beaucoup parler. Après un long propos liminaire il revient sur les qualifications "copiées-collées" sur les trois prévenus et critique l'emploi du mot "harcèlement" : "1 + 1 = 1200 messages, non ! Cette définition n'est pas légale" #Marsault
Interlude : grosse question, cette définition du harcèlement. Actuellement dans la loi, il est défini par la réitération d'un propos ou comportement illicite. Quid de l'accumulation de propos ou attaques venant de personnes différentes ? #marsault
L'avocat de Jean-Daniel D : "Mon client n'a pas dit qu'il tournait le dos à la souffrance de la partie civile, il a dit qu'il n'avait pas une conscience totale du caractère délictueux à l'époque." Il défend le fait que l'élément moral, la conscience de l'infraction, n'y est pas.
"Jean-Daniel D. n'est pas mineur, il n'est pas imbécile, il a eu un propos intelligible et honnête. Il a dit "je me suis comporté bêtement", il ne croyait pas avoir commis une infraction. Je le crois depuis aujourd'hui 14h." #Marsault
Ah on atteint le point "Dans cette Toile, dans ce monde virtuel" #lesinternets #Marsault
"Vous ne pourrez pas juger les 1200 personnes responsables des proses adressées à la partie civile." L'avocat plaide l'effet "bouc émissaire" qui vise son client et les autres prévenus, "ils ne doivent pas payer pour ceux qui ne sont pas dans cette salle" #Marsault
Il plaide le fait que Jean-Daniel D "n'a jamais mis les pieds dans un commissariat, est totalement socialisé, il est instructeur à des cours de tirs. Il ne serait plus en mesure de l'exercer s'il a une inscription au casier judiciaire" il demande la non-inscription au casier.
L'avocat de #Marsault, Alexandre Blondieau, prend la parole. Il cite le post de #Marsault via son compte Vod Ka : "il n'a pas pu résister à écrire que Megane K allait recevoir 3-4 messages. Strictement, en droit pénal, écrire cela est-il une provocation au suicide ?"
Il cite la jurisprudence sur la provocation au suicide. Il évoque un cas où quelqu'un tend un couteau à une personne en la défiant de s'en servir ; la provocation au suicide n'a pas été retenue.
"La parole de M. #Marsault porte, mais faut-il mettre sa responsabilité sur lui, je ne le pense pas. Cette accusation manque d'un lien de causalité." Il aborde l'injure publique en raison du sexe "je m'étonne de ne pas avoir entendu la distinction entre diffamation et injure"
Il dit que qualifier qqun de "pute" en fonction de son comportement, c'est de la diffamation. Donc "connasse hystérique" se rattache selon lui au fait qu'elle s'est réjouie de la chute de la page et "l'a fait supprimer", "donc la qualification de diffamation s'impose". #Marsault
Sur la provocation à la haine et violence en raison du sexe : il nie que "c'est la féminité toute entière qu'on attaque". "Les connasses, ça renvoie à ces femmes-là, il aurait utilisé connards si ça avait été des hommes" #Marsault
Retour sur la question du harcèlement, et sur la répétition, au coeur de ce délit. "Il faudrait que M. #Marsault ait envoyé des messages à répétition à Mme K, c'était deux messages, malheureux certes, surtout pour le premier."
"Je ne nie pas la souffrance de la plaignante. Mais en tant qu'avocat de la défense je peux pointer certains éléments". Il revient sur le préjudice patrimonial de 34 000 euros du au fait qu'elle n'a pas pu travailler. "On nous a communiqué des captures d'écran du 23 octobre...
... Où elle dit qu'elle a bossé au BHV Marais. Ensuite elle fait un post en disant "je ne pouvais pas quitter mon poste aujourd'hui." On en déduit qu'elle pu travailler, c'est une réalité différente de celle qu'on nous a exposée." #Marsault
Il tacle le chiffre demandé, "symbolique", de 45 000 euros, "qui n'a aucun sens". Il revient sur l'état mental de la plaignante. On nous parle d'une femme joyeuse, etc. Je suis désolée pour elle, c'est une personne suicidaire, particulièrement fragile." #Marsault
Il nie maintenant le nombre de 1200 messages. "Il y a en tout, 39 messages, s'il y en avait 15 ce serait déjà trop, mais il y en a 39 dans le dossier." #Marsault
Il évoque un point technique de Facebook : "quand on reçoit des messages de personnes qui ne sont pas nos amis, ils tombent dans les spams. Je m'étonne donc qu'elles les ait reçus". Il écorche son nom au passage #Marsault
Petite précision perso : ce ne sont pas des "spams" FB mais une boîte de réception dite "autre". #Marsault
"Cherchant à faire du buzz pour défendre sa cause, elle ne pouvait pas être complètement étonnée", dit l'avocat. Il cite un autre commentaire de Megane intitulé "Post Marsault Bis". "Elle organise la contre-offensive, même si elle est mal". #Marsault
L'avocat demande la relaxe sur les 7 chefs d'accusation. Charles P. arrive à la barre, sans avocat. Il présente des "excuses sincères" à la plaignante. "Je reconnais l'injure publique, c'est tout." #Marsault
#Marsault ajoute à la barre : "je suis là pour assumer, je suis dans une démarche d'honnêteté. C'est une épreuve désagréable pour moi. Quand j'avais 8 ans j'ai eu la malchance d'avoir un père alcoolique et violent qui a maltraité ma mère, nous forçant d'aller en Bretagne"
"Entre mes 8 et mes 30 ans j'avais pris 90 kilos, j'ai eu la force de lui dire "casse toi ou je te casse les dents". Aujourd'hui, avoir fait souffrir une femme parce que j'ai été trop con, que j'ai été pris par la toxicité de Facebook, qu'il suffisait de pas
regarder les coms, c'est très dur. Je suis accusé d'avoir lancé quelque chose qui a fait beaucoup de mal à une femme, je m'excuse sincèrement" il se tourne vers les avocates. "J'assumerai tout, je m'excuse pour tout, j'ai été très con, pas de souci là dessus" dit #Marsault
Jean-Daniel D. passe à la barre et présente à son tour ses excuses. "Je ne peux pas expliquer plus, j'espère que vous lui transmettrez mes excuses". #Marsault
Fin de l'audience #Marsault, délibéré le 18 janvier. Merci à toutes et tous de l'avoir suivi !
Hop, ma chronique du procès #Marsault par ici ⬇️
neonmag.fr/on-a-assiste-a…
Procès #Marsault, la conclusion : le dessinateur est condamné à 10 000 euros d’amende pour 4 chefs d’accusation, pour avoir suscité le cyberharcèlement ultra violent de Megane Kamel (source : la partie civile) Grosse sanction financière, 2x l’amende requise par la procureur
Procès #Marsault, suites post-condamnation : le dessinateur remet une pièce dans la machine via un long post Facebook, dans lequel il est loin de la posture repentante adoptée face à la justice. Pour résumer le propos : c'est lui la victime, les féministes les harceleuses.
Son analyse de sa propre condamnation : "nous vivons dans un pays où la justice intime aux agressés de bien vouloir ne pas manquer de respect à leurs agresseurs, comme l'illustrent des dizaines d'affaires de type "buraliste en prison pour avoir tiré sur ses braqueurs".
Rappelons que #Marsault a écopé de 5000€ d'amende (+ 5000 avec sursis, contrairement à ce que j'ai dit dans mon post initial, mes excuses) + 2000 de dommages & intérêts à verser à Megane + 1000 euros de frais d'avocat. Détail important : il annonce qu'il ne fera pas appel.
Sur le reste du post, je vous renvoie aux arguments de son avocat lors du procès, #Marsault les reprend grosso modo (mise en doute du préjudice sur la vie pro de Megane, du nb de messages etc.) + ce fameux argument "elle aurait pu ne PAS lire ces messages"
#Marsault angle son post sur le mode "Megane n'est pas venue au procès par peur d'être confrontée à ses exagérations", alors qu'il ne peut ignorer (ça a été dit) que les médecins se sont opposés à la venue de Megane car elle n'était pas en état psychique de le supporter.
On n'est pas dans la tête de #Marsault, ce n'est pas à moi de dire s'il a depuis été rattrapé par la "forme de paranoïa" qu'il évoquait à la barre, ou si son discours face à la juge était fabriqué de A à Z. Résumé du procès ici pour mémoire neonmag.fr/on-a-assiste-a…
Deux choses à retenir : 1) la posture adoptée au procès "j'ai été très con, j'assumerai tout, pas de souci", les envolées sur la toxicité des réseaux sociaux, tout ceci a disparu aussi sec. L'attaque au portefeuille a ventilé les bonnes résolutions de #Marsault ?
et 2) #Marsault cite à plusieurs reprises Megane et ainsi l'expose une Xième fois à la fureur de ses troupes. Il ne peut l'ignorer, il persiste et signe, donc.
Missing some Tweet in this thread?
You can try to force a refresh.

Like this thread? Get email updates or save it to PDF!

Subscribe to Pauline Grand d'Esnon
Profile picture

Get real-time email alerts when new unrolls are available from this author!

This content may be removed anytime!

Twitter may remove this content at anytime, convert it as a PDF, save and print for later use!

Try unrolling a thread yourself!

how to unroll video

1) Follow Thread Reader App on Twitter so you can easily mention us!

2) Go to a Twitter thread (series of Tweets by the same owner) and mention us with a keyword "unroll" @threadreaderapp unroll

You can practice here first or read more on our help page!

Follow Us on Twitter!

Did Thread Reader help you today?

Support us! We are indie developers!


This site is made by just three indie developers on a laptop doing marketing, support and development! Read more about the story.

Become a Premium Member ($3.00/month or $30.00/year) and get exclusive features!

Become Premium

Too expensive? Make a small donation by buying us coffee ($5) or help with server cost ($10)

Donate via Paypal Become our Patreon

Thank you for your support!