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Je suis à Digne pour suivre pour @20Minutes le procès de Souleymane #Diawara, jugé avec son frère et quatre complices pour une affaire d'extorsion. En mars 2015, cinq gros bras étaient allés impressionner un vendeur de voitures avec qui "Souley" avait un contentieux...
Le procès #Diawara débutera vers 10 heures. Souleymane Diawara est au premier rang, avec son frère Adama. Chemise noir, jean sombre pour les deux frangins. Beaucoup de monde dans la salle : des collégiens sont venus assister à l'audience.
Le principal reproche fait à Souleymane #Diawara est d'avoir donné l'adresse du concessionnaire aux "gros bras" envoyés pour l'impressionner, et d'avoir donné des instructions par téléphone pendant les faits.
L'avocat de Souleymane #Diawara précise que l'ancien footballeur (passé par Nice, l'OM, Bordeaux, Sochaux & Le Havre) va entamer une formation pour devenir agent de joueurs. Actionnaire de l'Athlético Marseille (N2), il n'a pas d'activité professionnelle pour l'instant.
Un des prévenus, Salim Challal, est en fauteuil roulant après un accident de la route. Il a été gravement blessé et doit encore être opéré. Il souffre de "troubles de la mémoire et du comportement", précise le président. #Diawara
Le président rappelle les faits. Je résume. Adriano Bellens, alors proche de #Diawara, lui vend une Range Rover. Ne la livre pas et propose une Porsche Cayenne. Diawara, qui dit avoir versé près de 50.000€. Diawara découvre alors que des plaintes pour escroquerie visent Bellens.
#Diawara découvre, grâce à un ami policier, que le véhicule a été volé. Bellens "échange" le Cayenne contre une Mercedes. Diawara réclame, via son agent puis son frère, le remboursement du différentiel. Bellens ne parvient pas à payer. (On est en 2013).
Entre l'été 2014 et le début 2015, d'étonnants échanges entre #Diawara et Bellens. Comme ce texto : "Salut beau gosse, c'est Souley. On se voit à quelle heure pour mon chèque ? Tu m'as pris pour un con."
19 mars 2015 : Adriano Bellens appelle les gendarmes, très inquiet. A leur arrivée, il assure que les cinq gars sont des "amis venus lui faire une surprise." Les gendarmes jugent cette version "farfelue" mais repartent, vers minuit. #Diawara
"Si tu parles, on te fume", aurait dit un des cinq gros bras. L'un d'eux était cagoulé et un autre sans doute armé, selon Bellens, qui dit avoir pris un coup sur la nuque. "Ils sont venus pour me plomber, c'est Souley #Diawara, il m'a envoyé une équipe", assure Bellens.
"On s'en bat les couilles de tes gosses, on parle de 50.000 euros", lance Adama #Diawara à la femme d'Adriano Bellens. "Je veux mon argent", dit Souleymane au téléphone. Elle décrit des violences verbales et estime qu'elle n'était pas libre de ses mouvements.
Au bout de deux heures, Bellens craque et donne (en gage) les clés d'une BMW. Sa fille a assisté à la scène, a entendu des cris et a vu des "hommes qui avaient l'air méchant." #Diawara
"C'étaient des gentils, ça", dira après coup Souleymane #Diawara.
"On a donné notre vie à Souley. Si tu payes pas, on te crève." Les menaces sont permanentes jusqu'aux interpellations en juin 2015. Pour rappel, Souleymane #Diawara a fait plus de trois mois de détention provisoire, aux Baumettes, dans cette affaire.
"Je ne veux pas faire couler ton sang devant ta famille. Donne-nous les clés (de la BMW) !" Les propos rapportés montrent bien la violence de la scène. #Diawara
Après le raid, la fille d'Adriano Bellens demande régulièrement si "les monsieurs méchants vont revenir." Elle dort avec les lumières allumées, s'enferme dans sa chambre, est en échec scolaire. #Diawara
Mohamed Ben-Bachir : "Je suis innocent, tout est faux ! Avec ma hernie discale je ne pouvais pas bcq bouger. Mon ami m'avait dit qu'on allait boire un coup à Cavaillon." #Diawara
Bellens affirme qu'un individu a mis la main à la poche comme s'il avait une arme. "Mettre ses mains dans les poches quand il fait froid, c'est normal", ose Ben-Bachir. #Diawara
Zineddine Ayad : "J'étais au mauvais endroit au mauvais moment." Lui aussi nous sort le refrain du "je ne connaissais pas l'affaire", "c'était pas prévu qu'on aille dans cette maison." On ne va pas se mentir, c'est pas l'audition la plus passionnante #Diawara
Mehdi Challal pensait qu'Adriano Bellens "faisait partie d'un gang", que c'était un "ancien militaire", "susceptible d'avoir des armes." Donc il s'est proposé pour aider ses amis à récupérer l'argent de #Diawara. "C'était juste de la protection pour mon frère et Adama (Diawara)."
Selon Adama Diawara (frère de), "ce n'était pas de la pression violente. On voulait récupérer cet argent depuis trois ou quatre ans..." #Diawara
"Quand j'entends qu'on a défoncé la porte ou je ne sais pas quoi... A l'instant où j'ai mis #Souleymane sur haut-parleur, on a discuté normalement", assure Adama #Diawara. Bellens frappé ? "A aucun moment, on ne l'a bousculé ni poussé dans les marches."
"Bien sûr que j'ai eu peur ! Mais je voulais aider mon grand frère. Il m'a dit d'y aller alors j'y suis allé !" explique Souleymane #Diawara, qui confirme donc que cette petite opération est bien une idée de l'ancien défenseur.
L'audition de Salim Challal, qui est en fauteuil roulant, est extrêmement brève puisqu'il dit ne plus se souvenir des faits. "J'ai eu un accident", répète-t-il. Le rapport du médecin indique des problèmes de mémoire. #Diawara
