De mon point de vue, croire qu'un grand Monstre en spaghettis ait créé l'univers n'est pas plus idiot que d'imaginer que ce fut un mâle blanc de plus de 50 ans (ou quiconque d'autre). En bon popperien, c'est non réfutable, donc non scientifique. C'est une croyance.
Toujours de mon point de vue, quitte à être dans le monde des croyances autant en choisir des sexy. J'ai une faiblesse pour la mythologie nordique mais l'hindouiste a un bien plus fort potentiel.
Dans tous les cas, cela reste des croyances persos. Cela peut aider à vivre, à fournir une hypothèse à certains mystères, ce qui se passe au-delà du terminus des prétentieux en particulier.
J'ai déjà beaucoup plus de mal lorsqu'on impose ses croyances à d'autres. "Tu croiras au spaghetti volant, mon enfant !" par exemple. Il ne me serait jamais venu à l'idée d'imposer une croyance métaphysique à mes trois fils. Ils ont eu bien le temps de choisir leurs mythes.
A côté des croyances, il y a la philosophie, développée du 8e au 5e siècle av. JC. de la Grèce à la Chine en passant par l'Inde et qui est une manière sophistiquée d'expliquer le monde sans faire appel au surnaturel même si elle trouve parfois son origine dans les mythes.
Le néo-hindouisme, le christianisme (dont je crois qu'il est un dérivé du premier), l'Islam, etc. ont pu donner naissance à des philosophies, donc des visions du monde et des rapports humains, multiples, mais ce ne sont plus des croyances, ce sont des concepts.
Or, comme tous les concepts ils n'ont de lien ni, quoi qu'on dise avec des révélations (tiens, au fait, savez-vous que l'église catholique a discrètement fait disparaître un des dix commandements ?), ni avec la biologie. Les pastafaristes ne sont pas non plus une ethnie.
S'il est particulièrement con de critiquer des gens pour ce qu'ils sont, s'il est vain de critiquer des croyances (en admettant que cela n'a pas d'influence sur la vie des autres), il est en revanche tout à fait possible de critiquer ce qu'ils pensent.
J'ajouterai que comme tout ensemble conceptuel, il doit même être susceptible d'être critiqué, surtout quand cette vision du monde s'avère manifestement dangereuse. Dans ce cas, elle doit même être combattue.
En conclusion, je ne m'opposerai jamais aux pastafaristes qui vivent leur culte tranquillement mais cela me gonflerait beaucoup que certains d'entre eux veuillent m'imposer ou à mes proches, ou en fait à n'importe qui, quoi que ce soit au nom du spaghetti volant.
Et bien sûr si une branche pastafariste s'avère manifestement (le manifestement est important) dangereuse, il n'y a pas d'autre voie que de la combattre.
Gloire au dieu Shiva.
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1. La région entre le nord d'Israël, le sud-ouest syrien et le sud du Liban jusqu'à Beyrouth est peut-être le plus grand laboratoire de la guerre moderne depuis depuis plus de 50 ans.
2. Octobre 1973 l'offensive syrienne "à la soviétique" sur le plateau du Golan et la résistance israélienne y compris jusqu'à la menace nucléaire apparaissent comme un modèle réduit de ce qui peut se passer en RFA. Cet épisode sert de modèle à la doctrine américaine Active defense.
Thread opérationnel 1. L'opération "Flèche du nord" au Liban est la 9e opération offensive israélienne depuis 18 ans, une régularité et une similitude de forme qui a fait comparer cela à de la "tonte de gazon" à ce détail près que le gazon est humain.
2. Si l'ampleur des moyens diffère, les principes sont toujours les mêmes.
On ne cherche pas à occuper un terrain, ni à détruire un ennemi (Hamas, Hezbollah, Jihad islamique en 2021) mais à le rendre impuissant à attaquer Israël pendant plusieurs années.
3. Pour celà, l'opération se déroule toujours en deux phases :
- une phase de coups
- une phase de raids terrestres.
La phase de coups - essentiellement des frappes aériennes - est destinée à réduire les capacités d'attaque ennemies et d'affecter autant que possible son commandement.
1/ Cette fois c'est sûr, la guerre à grande échelle est lancée au Liban. On peut hélas déjà anticiper des milliers de morts libanais et peut-être des centaines israéliens.
👉lavoiedelepee.blogspot.com/2024/09/coup-d…
2/ L'offensive israélienne - classiquement en deux phases : aérienne et aéroterrestre - n'était possible qu'avec au moins deux divisions de manœuvre en place au nord Liban. C'est chose faite mi-septembre avec la remontée de la 98e division de parachutistes de Gaza vers le Nord, aux côtés de la 36e division blindée.
Après quelques jours de préparation, tous les moyens aériens et terrestres sont en place.
3/ Pour le gouvernement israélien et son état-major, la phase principale de la guerre à Gaza est terminée puisque le Hamas y est réduit à une menace résiduelle.
C'était peut-être l'occasion d'accepter un cessez-le-feu et de mettre l'accent sur la libération négociée des otages. Le cessez-le-feu à Gaza, une demande du Hezbollah en échange de l'arrêt de ses tirs, aurait pu également être l'occasion d'un arrêt des frappes mutuelles au nord.
La voie de l'épée : La guerre éternelle 1 - Victoire par chaos à Gaza
Article non militant en deux parties : aujourd'hui la guerre à Gaza et dans quelques jours l'extension de la guerre à d'autres fronts.
👉 lavoiedelepee.blogspot.com/2024/07/la-gue…
Très court résumé qui ne doit pas empêcher de lire le texte, trois pages seulement, avant de commenter. 1. Le gouvernement israélien a clairement opté pour le quadrillage de Gaza et non son occupation.
Comment taper systématiquement à côté en dix leçons. Je me souviens d'une époque où LFI, ou le PdG avant, s'intéressait vraiment aux questions de défense. Mais ça, c'était avant.
Quelques précisions sur l'article du CEMAT 👇
1 Non, le texte du général Schill ne vient pas en appui des déclarations d'Emmanuel Macron pour nous préparer à la guerre et nous assurer qu'il ne manque pas un bouton de guêtre. Il a été rédigé en janvier, publié par Le Monde maintenant, et s'inscrit dans un contexte large.
Il explique simplement le rôle de l'armée de Terre dans le nouveau contexte international - celui de la compétition des puissances - qui n'a pas commencé la semaine dernière mais il y a dix ans avec une accélération très forte en février 2022. lemonde.fr/idees/article/…
2004, visite à l'état-major des armées israélien, Tel Aviv.
Un général de Tsahal : "nous avons résolu le problème palestinien".
Nous : ?
Tsahal : "oui, regardez (powerpoint) ! Grâce au mur, il n'y a plus d'attentats terroristes en Israël. Donc ce problème là est résolu".
Le paradigme de l'époque est celui de la sécurité à distance plutôt que le contrôle terrestre.
Evacuation du Sud-Liban en 2000 et de Gaza en 2005, mise en place d'une barrière + d'un bouclier anti-aérien et frappes à distance pour punir régulièrement les organisations ennemies.
Le premier problème a été de laisser le contrôle politique des zones évacuées par le Hezbollah et le Hamas face au Fatah.
Le second a été qu'à l'intérieur des zones contrôlées, les organisations ont pu être aidés par les ays étrangers, l'Iran bien sûr mais aussi...