Au procès des #bonbonnes de Notre-Dame, la cour d'assises spéciale a entendu ce matin des experts en traces ADN et papillaires.
On entend maintenant la principale accusé, Inès Madani, pour la première fois. 22 ans aujourd'hui, chignon relevé, chemisier à poids, elle s'exprime d'une voix claire et répond sans difficultés aux question du président. #bonbonnes
Inès Madani : "je reconnais les faits pour la voiture" [ndlr la tentative d'attentat aux bonbonnes de gaz] ....
Inès Madani : ".... mais à Boussy-Saint-Antoine, j’ai pas essayé de me jeter sur le policier. J’étais à une distance assez éloignée et je lui ai demandé de me tirer dessus. Donc je ne reconnais pas la tentative d'assassinat."
Inès Madani évoque la perte de sa grand-mère en 2014 : "j’ai eu une dispute une semaine avant sa mort. Je lui avais dit que je ne la reverrai jamais. J’ai beaucoup culpabilisé. Je pensais beaucoup à la mort."
- Encore aujourd’hui ?
- Oui, mais j’ai évolué depuis 3 ans. #bonbonnes
Président : "Vous faisiez quoi en 2014 ?"
Inès Madani : "C’était beaucoup de sorties, de l’alcool, produits stupéfiants."
- Lesquels ?
- Cannabis, j’ai essayé la cocaïne, mais sans plus.
Inès Madani évoque celle qui a participé à sa radicalisation, Anissa : “Quand je l’ai rencontrée, elle était enceinte. Elle avait des problèmes financiers. Du coup, elle a repris le travail quelques jours après l’accouchement et je gardais son fils gratuitement." #bonbonnes
C’est par Anissa qu’Inès Madani découvre les premières vidéos djihadistes. "J'étais en désaccord avec elle là-dessus, mais je me suis intéressée quand même. Elle m'a emmenée voir un imam pour que je lui pose des questions." #bonbonnes
Inès Madani : "à l'imam, j'ai posé des questions sur le fait de partir en Syrie, mais pas sur le martyr. J'avais pas encore d'avis sur les actions violentes en France." #bonbonnes
Au psychiatre qui a été chargé de l'expertiser, Inès Madani a confié pour la première fois avoir subi des agressions sexuelles à deux reprises.
"Vous avez commencé à porter le voile à quel moment ?"
Inès Madani : "c’est après la deuxième agression." #bonbonnes
Inès Madani : "je me suis intéressée et j’ai commencé à adopter les thèses de l’état islamique."
- Qu’est-ce qui vous intéressait ?
- Le fait de partir [en Syrie ndlr] et qu’ils autorisaient le suicide. #bonbonnes
Président : "à quoi vous passiez vos journées ?"
Inès Madani : "je gardais parfois un enfant. Sinon, je restais sur mon téléphone, Facebook, Telegram, chez moi." #bonbonnes
En février 2016, Inès Madani prévoit un départ en Syrie. “J’avais rencontré des personnes sur Internet. J’avais décidé de partir avec. Mais j’ai eu une interdiction de sortie de territoire" [quelques jours avant]. Mes parent avaient remarqué un changement." #bonbonnes
Les parents d'Inès Madani consultent alors des associations de déradicalisation. “J’étais déterminée à partir. Mais le fait de pas pouvoir consulter les réseaux sociaux [ses parents lui avaient confisqué son téléphone], ça m’a fait changer un peu de vision sur l’état islamique”.
Sur les réseaux sociaux, Inès Madani se crée un profil de djihadiste homme.
Président : "vous aviez du plaisir à vous faire passer pour un homme ?"
- Pas forcément, mais ça m’occupait de recevoir des messages. J’avais pas grand chose à faire de mes journées.
Inès Madani au sujet de cette période à laquelle elle est très actives sur les réseaux djihadistes : "à ce moment-là, je n'avais aucun projet." #bonbonnes
Inès Madani : "je reconnais les faits, la préparation d'un attentat. Mais j’ai évolué depuis trois ans. Et je ne suis plus du tout d'accord avec les actions violentes, l’état islamique, tout ça." #bonbonnes
Inès Madani : "aujourd’hui, je suis croyante, pratiquante : je prie et je jeûne. Après, je n’ai pas de problème avec les autres religions." #bonbonnes
Inès Madani : "Quand ceux qui étaient en Syrie me disaient qu’il y avait des civils qui mourraient là-bas donc c’était normal qu’il y en ait qui meurent ici, j’ai fini par y croire." #bonbonnes
Inès Madani explique que ce qui l'a poussé à commettre l'attentat c'est avant tout une envie de suicide : "ce qui était prévu à la base c’est que je comptais rester dans la voiture. Et au dernier moment, j’ai été convaincue par Ornella G. de sortir de la voiture." #bonbonnes
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Bonjour à tous,
En direct du tribunal judiciaire de Paris.
2e etage. Grande salle. Et pour cause.
L'audience qui s'ouvre aujourd'hui attire les foules des grands jours.
Début du procès dit des eurodéputés RN.
Viennent d'entrer dans la salle d'audience la présidente du Rassemblement national et principale prévenue de ce procès : Marine Le Pen.
Sont également arrivés Bruno Gollnisch, Nicolas Bay ou encore Julien Odoul ... autant d'anciens eurodéputés ou assistants parlementaires.
25 prévenus au total (ils sont 27 renvoyés mais ni Jean-Marie Le Pen, ni Jean-François Jalkh ne sont en état d'être jugés selon des expertises médicales), qui doivent répondre de détournement de fonds publics.
Bonjour à tous,
C'est rare, mais ça arrive : en direct d'une audience civile aujourd'hui. En l'occurrence l'assignation en référé des Républicains par Eric Ciotti pour contester son exclusion du parti et de la présidence de celui-ci.
Ca se passe au tribunal judiciaire de Paris.
11 heures. L'audience est ouverte. Et débute l'appel des parties. Juste une question de procédure ? Et non, car premier écueil : deux avocats se présentent comme représentants des Républicains.
L'un côté Eric Ciotti, l'autre côté Annie Genevard et François-Xavier Bellamy.
“Je ne peux pas recevoir une double constitution. C’est un problème et c’est à vous de trancher”, s'agace la présidente. Sauf que personne ne lâche. Car derrière cette question de robes, il y a tout l'enjeu de l'audience du jour : qui préside encore Les Républicains ?
Bonjour à tous,
Après une pause hier, le procès de la Grande mutation devant la 13e chambre correctionnelle de Paris reprend avec les dernières auditions de parties civiles. Puis viendront les interrogatoire des prévenus, à savoir six cadres de l'organisation sectaire.
Emmanuelle s'avance à la barre. Elle est l'aînée d'une des anciennes adeptes de la Grande mutation.
"Quatre enfants, enfance heureuse, une mère aimante".
C'est autour de 2005, que sa mère commence à fréquenter la Grande mutation, "emmenée par un rabatteur à Dijon".
"C'était un médecin qui était le rabatteur de la Grande mutation à Dijon. Il a été radié depuis, mais à l'époque il avait une vraie plaque de médecin", explique Emmanuelle à la barre. "Du coup, elle allait à Paris aux conférences et entretiens individuels".
Palais de justice de Paris, salle Diderot.
Au procès dit du #VioleurdeTinder l'heure est au réquisitoire de l'avocat général, Philippe Courroye.
Rappelons que Salim Berrada est jugé pour 17 viols et agressions sexuelles et encourt 20 ans de réclusion.
"Vous les avez vues, entendues. Vous avez entendu le récit des viols et des agressions sexuelles subies par ces 17 victimes. Vous avez vu ici, à cette barre, celles qui ont eu la force de venir raconter leurs souillures", entame l'avocat général dans son réquisitoire.
"Et lui, les a-t-il seulement vues, entendues ? La question se pose tellement, tout au long de cette audience est resté imperturpable, comme bunkérisé dans le béton de ses dénégations", poursuit l'avocat général.
Bonjour à tous,
De retour salle Diderot au palais de justice de Paris. Procès dit du #VioleurdeTinder
Dernier jour des débats aujourd'hui avant les plaidoiries et réquisitoire prévus demain.
Ce matin, la dernière partie civile s'exprime à la barre. Nous l'appellerons "Rania".
"Rania" raconte à son tour la prise de contact sur Tinder, le rendez-vous pour une séance photo. "J’avais apporté des vêtements dans un sac, on a commencé à discuter. Il m’a proposé un shot d’alcool, puis il m’a parlé des fêtes qu’il faisait, de la drogue … ça m’a paru étrange"
"Je me sentais totalement euphorique", se souvient Rania. Puis, alors que je regardais les photos qu'on venait de faire, il s'assied à côté de moi et m'embrasse. Je l'ai repoussé et lui ai dit :"je ne veux pas ça, tu ne m'attires pas". Mais il revient vers moi et dit "essaie".
Bonjour à tous,
Salle Diderot, palais de justice.
De retour au procès dit du #VioleurdeTinder : Salim Berrada comparaît devant la cour criminelle départementale pour les viols et agressions sexuelles de 17 femmes lors de séances photo à son domicile.
Celle que nous appellerons Charline est la neuvième victime dont les faits dénoncés sont examinés par la cour. Elle a aujourd'hui 26 ans et est comédienne, explique-t-elle.
"Je vous laisse la parole", déclare le président à "Charline"
Long silence de la jeune femme.
"Quand j’ai découvert le travail de monsieur Salim Berrada, j’étais mineure à l’époque. Mais j’étais déjà modèle. Je faisais principalement du portrait."