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Sep 26, 2019 14 tweets 4 min read Read on X
Ce matin, au procès des #bonbonnes de Notre-Dame, la cour entend les jeunes femmes avec qui Inès Madani a été en contact sur les réseaux sociaux ... sous le faux profil d’un djihadiste homme revenu de Syrie pour commettre un attentat.
Sur ce faux profil, Ines Madani se faisait passer pour son frère imaginaire, Yassine Madani, d’origine marocaine et algérienne, habitant du 93. Sur les réseaux sociaux, « il » parle mariage avec certaines jeunes femmes, mais aussi possibilité d’attentats en France.
A la barre, une jeune femme en jupe noire et haut en dentelle. Elle raconte avoir été en contact avec Adel Kermiche (auteur de l'attentat de St-Etienne-du-Rouvray), mais aussi donc avec Inès Madani sous son profil masculin.
Derrière le profil d'"Abou Souleyman", Ines Madani promet de faux papiers à des jeunes femmes prêtes à partir en Syrie, mais demande aussi qui est prêt à commettre un attentat en France.
#bonbonnes
A la barre, la jeune femme explique avoir eu quelques doutes : "sur les photos [des photos de son beau-frère qu'Ines Madani a utilisées], il était plutôt gros, avec des lunettes, ça ne correspondait pas trop avec la voix un peu fluette au téléphone."
#bonbonnes
La témoin raconte : "il m'appelait, on discutait un peu de tout. Il me disait qu'il voulait se marier. Je m'entendais mieux avec Yassine qu'avec Ines" [alors qu'il ne s'agit en fait que d'une seule et même personne]
#bonbonnes
A la barre, la jeune femme n'a pas souhaité donner son domicile, qui a demandé à ce que son nom de soit pas divulgué dans la presse.
Son audition lui est visiblement pénible. Elles ne sont d'ailleurs que 2 femmes a être venues témoigner sur les 6 convoquées.
#bonbonnes
A l'époque, quand elle discute avec "Yassine", alias Abou Souleyman, la jeune femme a 16 ans.
"Yassine était gentil. Inès, elle, était beaucoup plus froide."
#bonbonnes
A la barre, Inès Madani confirme : sur les réseaux sociaux, "on a discuté de projet d'attentat, c'était la période où il y avait beaucoup de projet déjoués, donc on en a parlé."
#bonbonnes
Le président lit la déposition d'une autre témoin qui n'a pas répondu à sa convocation. La jeune femme a eu 2827 communications avec le faux profil de djihadiste d'Inès Madani : "j'ai trop honte, j'ai parlé de choses intimes. J'avais vraiment l'impression de parler à un homme."
Président : "on comprend de la déposition de cette jeune femme qu'elle s'est confiée sur des choses sexuelles" [en croyant qu'Inès Madani était un homme]
Inès Madani : "Oui. Elle s'est confiée sur tout."
Président : "il n'y a pas quelque chose autour de l'attirance homosexuelle?"
Inès Madani : "non, pas d'attirance. Après, dans ma famille, par moments, j'aurais préféré être un homme pour pouvoir protéger mes soeurs [qui ont été victimes de violences conjuguales nldr]
#bonbonnes
Lecture de la déposition d'une autre jeune femme : "la première fois que je l'ai entendue, j'ai été choquée par sa voix. Ca ne correspondait pas à l'image de l'homme avec qui je pensais parler. Il m'a dit qu'il avait 27 ans, mais restait très vague quand il parlait de lui."
Inès Madani ne se montre jamais à son interlocutrice : "au début, quand je lui parlais, je lui disais que j'étais sur zone [au sein de l'état islamique ndlr].
En tous, elles échangeront 4000 communication. Notamment "bisous mon amour", "plein de bisous partout".
#bonbonnes

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Mar 28
Palais de justice de Paris, salle Diderot.
Au procès dit du #VioleurdeTinder l'heure est au réquisitoire de l'avocat général, Philippe Courroye.
Rappelons que Salim Berrada est jugé pour 17 viols et agressions sexuelles et encourt 20 ans de réclusion.
"Vous les avez vues, entendues. Vous avez entendu le récit des viols et des agressions sexuelles subies par ces 17 victimes. Vous avez vu ici, à cette barre, celles qui ont eu la force de venir raconter leurs souillures", entame l'avocat général dans son réquisitoire.
"Et lui, les a-t-il seulement vues, entendues ? La question se pose tellement, tout au long de cette audience est resté imperturpable, comme bunkérisé dans le béton de ses dénégations", poursuit l'avocat général.
Read 25 tweets
Mar 27
Bonjour à tous,
De retour salle Diderot au palais de justice de Paris. Procès dit du #VioleurdeTinder
Dernier jour des débats aujourd'hui avant les plaidoiries et réquisitoire prévus demain.
Ce matin, la dernière partie civile s'exprime à la barre. Nous l'appellerons "Rania".
"Rania" raconte à son tour la prise de contact sur Tinder, le rendez-vous pour une séance photo. "J’avais apporté des vêtements dans un sac, on a commencé à discuter. Il m’a proposé un shot d’alcool, puis il m’a parlé des fêtes qu’il faisait, de la drogue … ça m’a paru étrange"
"Je me sentais totalement euphorique", se souvient Rania. Puis, alors que je regardais les photos qu'on venait de faire, il s'assied à côté de moi et m'embrasse. Je l'ai repoussé et lui ai dit :"je ne veux pas ça, tu ne m'attires pas". Mais il revient vers moi et dit "essaie".
Read 29 tweets
Mar 22
Bonjour à tous,
Salle Diderot, palais de justice.
De retour au procès dit du #VioleurdeTinder : Salim Berrada comparaît devant la cour criminelle départementale pour les viols et agressions sexuelles de 17 femmes lors de séances photo à son domicile.
Celle que nous appellerons Charline est la neuvième victime dont les faits dénoncés sont examinés par la cour. Elle a aujourd'hui 26 ans et est comédienne, explique-t-elle.
"Je vous laisse la parole", déclare le président à "Charline"
Long silence de la jeune femme.
"Quand j’ai découvert le travail de monsieur Salim Berrada, j’étais mineure à l’époque. Mais j’étais déjà modèle. Je faisais principalement du portrait."
Read 53 tweets
Mar 19
Retour au procès dit du #VioleurdeTinder devant la cour criminelle départementale de Paris.
Salim Berrada, ancien photographe de mode, comparaît depuis hier pour les viols et agressions sexuelles de 17 jeunes femmes qu'il avait contactées pour de séances photo.
Cet après-midi les premières parties civiles témoignent à la barre. Louise (le prénom a été modifié) a tout d'abord raconté l'agression sexuelle qu'elle dit avoir subie de l'accusé. "Soudainement, il s'est jeté sur moi, il m'a embrassée avec la langue. Je ne voulais pas"
A la barre en ce moment, Caroline, maquilleuse qui a travaillé avec l'accusé.
"Avec l’affaire Salim Berrada, il y a eu un avant et un après : les gens ont commencé à parler"
"C’est un peu le #MeToo de la photographie ?" relève le président.
- C’était avant MeToo, mais oui.
Read 21 tweets
Mar 18
Bonjour à tous,
Palais de justice de Paris, île de la Cité.
Dans la (petite) salle Diderot s'ouvre aujourd'hui le procès de Salim Berrada, ancien photographe de mode de 38 ans. Surnommé le #VioleurdeTinder , il comparaît pour les viols et agressions sexuelles de 17 femmes.
L'accusé, petites lunettes rondes, coupe afro, collier de barbe, est installé dans le box vitré.
Il avait été remis en liberté après un peu plus de deux ans de détention provisoire ... avant d'être réincarcéré à la suite de nouvelles plaintes pour viol.
Sur les bancs de bois de la salle d'audience criminelle départementale, plusieurs parties civiles. Ce femmes qui ne se connaissaient pas dénoncent toutes un scénario très similaire sur ces rendez-vous pour une séance photo qui ont tourné au viol.
Read 27 tweets
Feb 28
Bonjour à tous,

Aujourd'hui, nous sommes au tribunal judiciaire, quartier des Batignolles. Une salle du 4e étage pour le procès de l'influenceur d'extrême-droite Papacito devant la 17e chambre correctionnelle.
Le Youtubeur toulousain encourt sept ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende pour provocation publique, propos homophobes et incitation à commettre une atteinte à l'intégrité physique d'une personne.
En l'occurrence, la personne visée dans 2 vidéos du youtubeur est le maire de Montjoi, village de 169 habitants où un banal litige sur l'usage d'un chemin rural a viré au règlement de compte sur les réseaux sociaux.
Harcelé et menacé de morts, le maire du village a porté plainte
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