Ce matin, avec un peu de retard, la cour entend la famille d'Ornella G., qui a également participé à la tentative d'attentat des #Bonbonnes
La première à s'avancer à la barre est la demi-soeur d'Ornella G.
Nina (soeur d’Ornella G.) : “sur les faits, j’en sais pas plus que vous …”
Président : “moi j’en sais beaucoup sur les faits, vous savez …” #bonbonnes
Nina : "ma soeur, c’est une femme très forte. Elle a toujours été dévouée à sa famille. C’est quelqu’un qui a vraiment bon coeur. Elle a du caractère, mais elle peut avoir des faiblesses, en amour par exemple." #bonbonnes
Nina : "on se voyait une ou deux fois par mois. Les derniers temps, je la trouvais beaucoup plus renfermée, beaucoup moins avec nous. Elle était beaucoup sur son téléphone, pas forcément très présente. " #bonbonnes
Nina : "le soir du #13Novembre, moi j’attendais la finale de Secret story. Il y a eu un flash info et on est restées choquées devant la télé. Je l’avais vraiment sentie triste et affectée par rapport à cela. On avait appelé pour savoir si c’était possible de donner notre sang."
Nina, au sujet de la radicalisation de sa soeur : “quand on se retourne la tête comme ça au point où le mal devient le bien et le bien devient le mal, c’est là où il va falloir commencer à se poser des questions.” #bonbonnes
Nina : “elle était assez révoltée par la situation syrienne, sur les enfants et tout ça. Qui ça révolterait pas de voir des enfants mourir, j’ai envie de vous dire.” #bonbonnes
Nina : "ma soeur a commencé à se renfermer sur elle. Elle allait beaucoup sur internet. Je pense que c’est là qu’elle s’est radicalisée." #bonbonnes
Nina au sujet du divorce d'Ornella G. tombée amoureuse du faux djihadiste créé par Inès Madani : "je la trouvais pas affectée, ça m’avait paru bizarre. J’avais l’habitude de les voir ensemble; avec leurs enfants, une belle famille réunie. C’est arrivé d’un coup." #bonbonnes
Nina : "même si elle était radicalisée, aujourd’hui, elle ne l’est plus du tout. Elle est très ouverte, on parle de mes sorties, mes vacances." #bonbonnes
Ornella G. en larmes se lève dans le box : “je suis désolée qu’elle soit là. J’ai super honte qu’elle vienne et qu’elle s’affiche. Je suis désolée petite soeur.” #bonbonnes
Nina au sujet du couple de sa soeur et son beau-frère : "au début, tout était rose. Puis mon beau-frère a replongé dans ... le monde du travail." #bonbonnes
Le frère d'Ornella, Franky s'avance à la barre : "avec ma soeur, on a 1 an 1/2 d'écart, mais elle a toujours été protectrice." #bonbonnes
Franky : "ma soeur c'est quelqu'un qui a du caractère, qui s'affirme, très mature ... mais c'est assez difficile de parler comme ça de sa soeur, c'est pas quelque chose que j'ai l'habitude de faire ...." #bonbonnes
Un jour, Ornella G. se vante auprès d'Ines Madani (sous son profil d'homme) d'avoir conduit une Audi avec son frère, d'être "montée à 170" km/h et d'avoir envisagé de foncer dans la foule : “il y avait un mariage, j’avais bien envie de faire un frein à main devant, mort de rire”
Aujourd'hui à la barre, son frère explique ne pas avoir le permis et n'avoir jamais conduit d'Audi A5. #bonbonnes
Franky : "vous découvrez sur BFM que votre soeur a essayé de faire un attentat à la bombe. Pour moi c’était pas possible. J’avais du mal à réaliser."
Aujourd'hui encore, il n'a pas d'explication, dit-il à la cour. #bonbonnes
Franky : "Ornella m’avait dit qu’elle avait rencontré quelqu’un. Elle avait l’air heureuse. Mais c’était que virtuel, elle m’avait demandé de l’accompagner pour la rencontre." #bonbonnes
Franky : "elle m’a précisé qu’elle avait délibérément utiliser du gasoil au lieu de l’essence [et donc fait capoter l'attentat ndlr]. La différence entre le gasoil et l’essence, il faut pas être sorti de Saint-Cyr pour s’avoir ça."
Avocate générale : "moi, je ne la connais pas".
Franky : “on a eu une enfance assez compliquée. On a été placés étant petits. Plusieurs fois sans notre mère. Ca nous a rapproché. On faisait tout à deux. Quand ça s’est passé, j’étais en colère, mais quoi qu’il arrive ça reste ma soeur.” #bonbonnes
Franky : "les étés, on traînait dans le garage de notre beau-père, on adorait aller là-bas. On a grandi dans ça. Donc Ornella sait très bien faire la différence entre de l'essence et du gasoil." #bonbonnes
Myriam, mère d'Ornella G., 51 ans, s'avance à la barre : "ma fille s'est mariée à l'âge de 20 ans, elle a du 3 enfants. Tout allait bien dans son couple."
Président : "euh, je ne suis pas si sûr que ça que tout allait bien ..." #bonbonnes
Myriam : "elle a toujours eu un fort caractère. C’est pas quelqu’un qui se laisse faire. "
Président : "pourtant vous dites qu’elle a été manipulée. C’est pas incompatible?"
- "à ce moment-là, elle était plus fragile à cause des problèmes dans son couple."
Myriam : "il y avait eu une réunion de famille où elle avait demandé le divorce. Je ne reconnaissais plus ma fille à ce moment-là. Je la trouvais complètement changée. " #bonbonnes
Les trois enfants d'Ornella G. n'étaient pas scolarisés. Myriam : "dans les écoles de quartier, c'était la délinquance ... ils voulaient les mettre dans le privé, mais soit c'était beaucoup trop cher, soit il n'y avait pas de place." #bonbonnes
Abderrahmane, 37 ans, mari d'Ornella G. et père de leurs trois enfants s'avance à la barre.
"Mon épouse a su faire son maximum pour moi et nos enfants. Pendant une longue période, elle s’est oubliée c’est ce qui nous a valu beaucoup de péripéties par la suite."
En 2014, Ornella G. part en Turquie avec leurs trois enfants et une amie. Cette amie rejoint l’état islamique. Abderrahmane : “j’ai la certitude que mon épouse n’aurait jamais pu emmener ses enfants dans ces lieux là [la Syrie, ndlr]
Abderrahmane : "après son départ en Turquie, je me suis remis en question sur le fait que je l'avais beaucoup laissée seule avec les enfants. Mais pris par le travail, j'ai pas su tenir mes promesses." #bonbonnes
Abderrahmane sur la période qui précède l'attentat : “elle est constamment sur son téléphone. Elle délaissait ses enfants . Et, du jour au lendemain, je rentrais du travail, elle m’a dit qu’elle n’avait plus de sentiments pour moi, qu’elle voulait divorcer.” #bonbonnes
Abderrahmane, marie d'Ornella G. au sujet de l'état islamique : “pour moi, elle jamais soutenu cette organisation terroriste." #bonbonnes
Après la tentative d'attentat, Ornella G. rejoint son mari et ses enfants. Elle lui dit avoir "fait des bêtises". Abderrahmane : "on m'annonce qu'il y a la BRI près de chez nous." Alors ils retirent 2500 euros et prennent la direction de Marseille. #bonbonnes
A la barre, Abderrahmane assure qu'il ne savait pas pour l'attentat quand ils prennent la fuite : "je ne savais rien du tout et quand bien même j'aurais vu des informations sur l'attentat raté, jamais je ne me serais dit que c'était ma femme." #bonbonnes
Abderrahmane : "mon épouse m'avait dit qu'elle allait avoir des problèmes. On a cherché une ville qu'on connaissait, un peu éloignée. Mon but c'était juste d'emmener mon épouse et mes enfants sur Marseille le temps que les choses s'apaisent."
Juste après la tentative d'attentat, Ornella échange des SMS avec son mari (dont elle est séparée) : "Je t’en prie reviens", écrit Abderrahmane.
"Même si je reviens, j’aurais du souci par la suite."
L'avocat général à Abderrahmane : "je vous ai trouvé très en retrait par rapport à vos déclarations à la police. On a l'impression que vous essayez de protéger Ornella de toutes les manières possibles. C'est pas une bonne technique. On s'en rend compte."
"bonbonnes
Ornella G. se lève : « je voudrais que vous excusiez mon mari. Je le connais, il est stressé. Certainement qu’il essaie de me protéger. Il a baratiné. » #bonbonnes
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Bonjour à tous,
En direct du tribunal judiciaire de Paris.
2e etage. Grande salle. Et pour cause.
L'audience qui s'ouvre aujourd'hui attire les foules des grands jours.
Début du procès dit des eurodéputés RN.
Viennent d'entrer dans la salle d'audience la présidente du Rassemblement national et principale prévenue de ce procès : Marine Le Pen.
Sont également arrivés Bruno Gollnisch, Nicolas Bay ou encore Julien Odoul ... autant d'anciens eurodéputés ou assistants parlementaires.
25 prévenus au total (ils sont 27 renvoyés mais ni Jean-Marie Le Pen, ni Jean-François Jalkh ne sont en état d'être jugés selon des expertises médicales), qui doivent répondre de détournement de fonds publics.
Bonjour à tous,
C'est rare, mais ça arrive : en direct d'une audience civile aujourd'hui. En l'occurrence l'assignation en référé des Républicains par Eric Ciotti pour contester son exclusion du parti et de la présidence de celui-ci.
Ca se passe au tribunal judiciaire de Paris.
11 heures. L'audience est ouverte. Et débute l'appel des parties. Juste une question de procédure ? Et non, car premier écueil : deux avocats se présentent comme représentants des Républicains.
L'un côté Eric Ciotti, l'autre côté Annie Genevard et François-Xavier Bellamy.
“Je ne peux pas recevoir une double constitution. C’est un problème et c’est à vous de trancher”, s'agace la présidente. Sauf que personne ne lâche. Car derrière cette question de robes, il y a tout l'enjeu de l'audience du jour : qui préside encore Les Républicains ?
Bonjour à tous,
Après une pause hier, le procès de la Grande mutation devant la 13e chambre correctionnelle de Paris reprend avec les dernières auditions de parties civiles. Puis viendront les interrogatoire des prévenus, à savoir six cadres de l'organisation sectaire.
Emmanuelle s'avance à la barre. Elle est l'aînée d'une des anciennes adeptes de la Grande mutation.
"Quatre enfants, enfance heureuse, une mère aimante".
C'est autour de 2005, que sa mère commence à fréquenter la Grande mutation, "emmenée par un rabatteur à Dijon".
"C'était un médecin qui était le rabatteur de la Grande mutation à Dijon. Il a été radié depuis, mais à l'époque il avait une vraie plaque de médecin", explique Emmanuelle à la barre. "Du coup, elle allait à Paris aux conférences et entretiens individuels".
Palais de justice de Paris, salle Diderot.
Au procès dit du #VioleurdeTinder l'heure est au réquisitoire de l'avocat général, Philippe Courroye.
Rappelons que Salim Berrada est jugé pour 17 viols et agressions sexuelles et encourt 20 ans de réclusion.
"Vous les avez vues, entendues. Vous avez entendu le récit des viols et des agressions sexuelles subies par ces 17 victimes. Vous avez vu ici, à cette barre, celles qui ont eu la force de venir raconter leurs souillures", entame l'avocat général dans son réquisitoire.
"Et lui, les a-t-il seulement vues, entendues ? La question se pose tellement, tout au long de cette audience est resté imperturpable, comme bunkérisé dans le béton de ses dénégations", poursuit l'avocat général.
Bonjour à tous,
De retour salle Diderot au palais de justice de Paris. Procès dit du #VioleurdeTinder
Dernier jour des débats aujourd'hui avant les plaidoiries et réquisitoire prévus demain.
Ce matin, la dernière partie civile s'exprime à la barre. Nous l'appellerons "Rania".
"Rania" raconte à son tour la prise de contact sur Tinder, le rendez-vous pour une séance photo. "J’avais apporté des vêtements dans un sac, on a commencé à discuter. Il m’a proposé un shot d’alcool, puis il m’a parlé des fêtes qu’il faisait, de la drogue … ça m’a paru étrange"
"Je me sentais totalement euphorique", se souvient Rania. Puis, alors que je regardais les photos qu'on venait de faire, il s'assied à côté de moi et m'embrasse. Je l'ai repoussé et lui ai dit :"je ne veux pas ça, tu ne m'attires pas". Mais il revient vers moi et dit "essaie".
Bonjour à tous,
Salle Diderot, palais de justice.
De retour au procès dit du #VioleurdeTinder : Salim Berrada comparaît devant la cour criminelle départementale pour les viols et agressions sexuelles de 17 femmes lors de séances photo à son domicile.
Celle que nous appellerons Charline est la neuvième victime dont les faits dénoncés sont examinés par la cour. Elle a aujourd'hui 26 ans et est comédienne, explique-t-elle.
"Je vous laisse la parole", déclare le président à "Charline"
Long silence de la jeune femme.
"Quand j’ai découvert le travail de monsieur Salim Berrada, j’étais mineure à l’époque. Mais j’étais déjà modèle. Je faisais principalement du portrait."