Dernier jour d'audience au procès des #bonbonnes de gaz aujourd'hui avec ce matin les plaidoiries de avocats d'Inès Madani.
Me Hugues Diaz évoque pour Inès Madani "le voile comme manière de se protéger avec les agressions sexuelles qu’elle a subie. Comme manière de protéger ce corps qui se sexualise à l’adolescence." #bonbonnes
Me Hugues Diaz : "quand on est mal assuré, il ne me semble pas aberrant qu’on se cache derrière l’anonymat d’internet."
Me Hugues Diaz évoque la relation virtuelle entre Inès Madani et Ornella Gilligmann : "dans cet échange, je vois vraiment une authenticité, une absence de manipulation. La sensibilité et l’empathie d’Inès Madani, elle est présente."
Me Hugues Diaz : "et cette empathie devient partie d’accusation : on vient lui reprocher de s’être intéressée à autrui. "
Me Hugues Diaz : "quand on sait qu'Inès Madani a été pendant un an sous surveillance, on se dit qu'elle aurait pu être arrêtée et judiciarisée avant. En disant cela, je parle aussi au nom de la famille d'Inès Madani qui en garde un goût amer."
Me Hugues Diaz rappelle dans sa plaidoirie qu'il y a eu des précédents à ce projet d'attaque violent par des femmes : en avril 2014 contre un quartier juif de Lyon et en mars 2016 où des femmes ont été interpellées alors qu'elles voulaient faire un nouveau #13Novembre
Me Hugues Diaz : "la peine doit avoir un sens. Je vous rappellerai qu'elle est incarcérée depuis ses 19 ans. La peine d'Inès Madani a déjà très largement commencé. Je demanderai donc à votre cour de lui permettre d'écrire quelques lignes d'une vie d'adulte."
Me Pasquet Marinacce évoque les 22 ans de peine de sûreté réclamés par le parquet : "est-ce que ça les vaut pour une jeune femme de 19 ans au moment des faits qui n'a pas d'antécédent judiciaire ni de sang sur les mains?"
Me Pasquet Marinacce : "si vous prononcez cette peine de sûreté, ça veut dire qu'elle ne sortira pas à coup sûr avant septembre 2038, c’est à dire avant l’âge de 41 ans dans le meilleur des cas." #bonbonnes
Me Pasquet Marinacce : "il y a un véritable biais de l’antiterrorisme. C’est infiniment plus nuancé, plus complexe ce qui traverse Inès Madani." #bonbonnes
Me Pasquet Marinacce : "et puis, il y a [Rachid ndlr] Kassim qui est là, en arrière plan, qui incite, qui insiste, qui presse. On sait comment il fait : la culpabilisation sur des personnalités jeunes, embrigadées."
Me Pasquet Marinacce : "est-ce que tout dans le comportement d’Inès Madani ne dit pas sinon la volonté de mourir, au moins la volonté de se condamner elle-même? C’est ça qui est à l’oeuvre à ce moment-là, c’est la volonté de se mettre en échec."
Me Pasquet Marinacce : "ce que nous nous vous demandons à travers la peine c’est de permettre à Inès Madani d’avoir à un moment où un autre une existence autonome et de garder les moyens d’une vie de famille."
Fin de la plaidoirie des avocats d'Inès Madani. Place aux derniers mots des accusés. #bonbonnes
Mohamed Lamine Aberouz : "je n'ai jamais eu connaissance de ce projet et j'ai toujours condamné les actes terroristes. Madame l'avocat général, je ne suis pas cette personne dangereuse que vous avez présentée."
Mohamed Lamine Aberouz : "je déplore que cette objectivité et le désir de recherche de la vérité qui vous a caractérisé vous ont cruellement fait défaut pour ma part."
Samia C. : "je pense que je ne suis pas innocente et j'accepte la condamnation."
Sarah H. : "j'accepte la condamnation et la peine que j'encours."
Ornella Gilligmann : "je voudrais m'excuser auprès de tout le monde. Je demande pardon et je demanderai pardon toute ma vie aux victimes de terrorisme, à mes enfants, mon mari. Aujourd'hui, je suis dans l'espoir d'entrevoir une porte d'avenir. "
Inès Madani : "j'ai beaucoup de regrets et vraiment honte d'être ici aujourd'hui. C'est une humiliation pour mes proches et pour moi. Mais je reconnais les faits et je présente mes excuses. Pardon aussi aux personnes que j'ai entraînées dans ma chute."
Inès Madani : "j'espère que je ne vais pas passer plus de temps en détention que j'ai pu en passer dehors car je n'avais que des projets de mort à l'époque, aujourd'hui j'ai des projets de vie."
Au procès des #bonbonnes , la cour part délibérer. Elle va devoir statuer sur les peines des huit accusés (dont Rachid Kassim, présumé mort en Syrie en février 2017).
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Bonjour à tous,
C'est rare, mais ça arrive : en direct d'une audience civile aujourd'hui. En l'occurrence l'assignation en référé des Républicains par Eric Ciotti pour contester son exclusion du parti et de la présidence de celui-ci.
Ca se passe au tribunal judiciaire de Paris.
11 heures. L'audience est ouverte. Et débute l'appel des parties. Juste une question de procédure ? Et non, car premier écueil : deux avocats se présentent comme représentants des Républicains.
L'un côté Eric Ciotti, l'autre côté Annie Genevard et François-Xavier Bellamy.
“Je ne peux pas recevoir une double constitution. C’est un problème et c’est à vous de trancher”, s'agace la présidente. Sauf que personne ne lâche. Car derrière cette question de robes, il y a tout l'enjeu de l'audience du jour : qui préside encore Les Républicains ?
Bonjour à tous,
Après une pause hier, le procès de la Grande mutation devant la 13e chambre correctionnelle de Paris reprend avec les dernières auditions de parties civiles. Puis viendront les interrogatoire des prévenus, à savoir six cadres de l'organisation sectaire.
Emmanuelle s'avance à la barre. Elle est l'aînée d'une des anciennes adeptes de la Grande mutation.
"Quatre enfants, enfance heureuse, une mère aimante".
C'est autour de 2005, que sa mère commence à fréquenter la Grande mutation, "emmenée par un rabatteur à Dijon".
"C'était un médecin qui était le rabatteur de la Grande mutation à Dijon. Il a été radié depuis, mais à l'époque il avait une vraie plaque de médecin", explique Emmanuelle à la barre. "Du coup, elle allait à Paris aux conférences et entretiens individuels".
Palais de justice de Paris, salle Diderot.
Au procès dit du #VioleurdeTinder l'heure est au réquisitoire de l'avocat général, Philippe Courroye.
Rappelons que Salim Berrada est jugé pour 17 viols et agressions sexuelles et encourt 20 ans de réclusion.
"Vous les avez vues, entendues. Vous avez entendu le récit des viols et des agressions sexuelles subies par ces 17 victimes. Vous avez vu ici, à cette barre, celles qui ont eu la force de venir raconter leurs souillures", entame l'avocat général dans son réquisitoire.
"Et lui, les a-t-il seulement vues, entendues ? La question se pose tellement, tout au long de cette audience est resté imperturpable, comme bunkérisé dans le béton de ses dénégations", poursuit l'avocat général.
Bonjour à tous,
De retour salle Diderot au palais de justice de Paris. Procès dit du #VioleurdeTinder
Dernier jour des débats aujourd'hui avant les plaidoiries et réquisitoire prévus demain.
Ce matin, la dernière partie civile s'exprime à la barre. Nous l'appellerons "Rania".
"Rania" raconte à son tour la prise de contact sur Tinder, le rendez-vous pour une séance photo. "J’avais apporté des vêtements dans un sac, on a commencé à discuter. Il m’a proposé un shot d’alcool, puis il m’a parlé des fêtes qu’il faisait, de la drogue … ça m’a paru étrange"
"Je me sentais totalement euphorique", se souvient Rania. Puis, alors que je regardais les photos qu'on venait de faire, il s'assied à côté de moi et m'embrasse. Je l'ai repoussé et lui ai dit :"je ne veux pas ça, tu ne m'attires pas". Mais il revient vers moi et dit "essaie".
Bonjour à tous,
Salle Diderot, palais de justice.
De retour au procès dit du #VioleurdeTinder : Salim Berrada comparaît devant la cour criminelle départementale pour les viols et agressions sexuelles de 17 femmes lors de séances photo à son domicile.
Celle que nous appellerons Charline est la neuvième victime dont les faits dénoncés sont examinés par la cour. Elle a aujourd'hui 26 ans et est comédienne, explique-t-elle.
"Je vous laisse la parole", déclare le président à "Charline"
Long silence de la jeune femme.
"Quand j’ai découvert le travail de monsieur Salim Berrada, j’étais mineure à l’époque. Mais j’étais déjà modèle. Je faisais principalement du portrait."
Retour au procès dit du #VioleurdeTinder devant la cour criminelle départementale de Paris.
Salim Berrada, ancien photographe de mode, comparaît depuis hier pour les viols et agressions sexuelles de 17 jeunes femmes qu'il avait contactées pour de séances photo.
Cet après-midi les premières parties civiles témoignent à la barre. Louise (le prénom a été modifié) a tout d'abord raconté l'agression sexuelle qu'elle dit avoir subie de l'accusé. "Soudainement, il s'est jeté sur moi, il m'a embrassée avec la langue. Je ne voulais pas"
A la barre en ce moment, Caroline, maquilleuse qui a travaillé avec l'accusé.
"Avec l’affaire Salim Berrada, il y a eu un avant et un après : les gens ont commencé à parler"
"C’est un peu le #MeToo de la photographie ?" relève le président.
- C’était avant MeToo, mais oui.