Irène Frachon parle d'1, puis 2, puis 3 cas : "je m'inquiète de plus en plus . Je me suis dit "soit je suis folle, soit il faut que j'avance"."
Elle décide alors d'utiliser les codages des maladies utilisés par les hôpitaux pour le remboursement par l'assurance maladie.
Irène Frachon réalise alors une recherche croisée : valvulopathie + diabétique + surpoids car les patients sous #Mediator sont généralement soit diabétiques, soit en surpoids.
"Je reçois un listing extrêmement important. Et un jour où j'ai le temps, je regarde."
Irène Frachon s'aperçoit cependant que, bien souvent, la prise du #Mediator n'apparaît pas dans le dossier clinique des patients "parce que c'était un traitement pour maigrir et qu'être en surpoids est très mal vu dans notre société, ce qui a fait la fortune des maigrisseurs."
Irène Frachon est aidée à relancer une recherche sur le #Mediator et là: "je tombe de l'arbre. Des femmes qui s'étouffent, qui arrivent pour des oedèmes pulmonaires, personnes ne comprend. Car si personne ne le sait, comment faire le rapprochement ?"
Irène Frachon présente une première fois ses conclusion à l'Afssaps, sans succès. Puis une deuxième fois : "et là, on a 15 cas et un mort ... le coeur de Marie-Claude, qui vient de mourir. Là, je sens qu'il se passe quelque chose." #Mediator
Irène Frachon : "à cette époque encore, ma raison bute sur plusieurs choses : les patients sont exposés à un taux toxique et que des gens le savent, mais aussi le fait de voir autant de cas dans les tiroirs alors que la cardiologie est prise par les meilleurs." #Mediator
Irène Frachon : "je me disais : comment est-il imaginable que depuis 30 ans les cardiologues et les chirurgiens cardiaques n'aient rien vu ? Pour moi, c'était impensable." #Mediator
Irène Frachon raconte comment, suite à cette affaire, est est devenue "marginalisée de manière majeure. Je suis personae non grata dans de très nombreuses manifestations scientifiques". #Mediator
Irène Frachon : "j'ai reçu des centaines de lettres, de mails, encore ces derniers jours. Et la question de l'angoisse des patients est quelque chose qui me bouleverse." #Mediator
Irène Frachon explique que le Mediator a été commercialisé dans des pays dépourvu de toute pharmacovigilance : "en Afrique noire, en Asie".
"La Suisse a posé les bonnes questions, la Belgique n'a pas vu l'intérêt du médicament. Et la France, elle, a détourné le regard" #Mediator
Irène Frachon : "je n'ai pas l'impression d'avoir accompli un exploit scientifique, pas du tout. Ce n'est pas compliqué. J'ai fait un travail d'observation." #Mediator
Irène Frachon : "je me suis transformée en enquêteur, face à un puzzle disséminé. Et ça a tenu à un fil. Il n'y aurait pas eu Joëlle qui est décédée de son HTAP, le #Mediator serait encore commercialisé aujourd'hui. C'est ça qui fait froid dans le dos."
Irène Frachon : "je n'aurais pas eu la mémoire de l'Isoméride, je n'aurais jamais tiqué sur le #Mediator
Sans moi, la tromperie était presque parfaite."
Me Robert (laboratoire #Servier) : "est-ce qu'il y a eu un seul retard dans le processus d'indemnisation ?"
Irène Frachon : "la réponse est oui. Il y a eu des dossiers dans lesquels du temps à été demandé par les laboratoires malgré l'urgence de certains situations"
L'audition d'Irène Frachon, qui dure depuis près de 6 heures, est particulièrement difficile à vivre pour la greffière de l'audience. Débit rapide, affaire complexe, termes médicaux, la présidente est régulièrement obligée d'interrompre les explications de la pneumologue.
Irène Frachon : "les gens qui souffrent de valvulopathie racontent tous la même plainte : tout effort est devenu impossible, ils ne peuvent plus emprunter pour acheter une maison. Ce sont des vie qui ont basculé ce jour-là." #Mediator
Irène Frachon : "les gens qui ont eu une opération à coeur ouvert, c'est une espérance de vie divisée par deux. Certains se sont retrouvés à la vie. Qu'est-ce qu'il faut faire pour vous faire entendre raison de la souffrance de ces gens ?" #Mediator
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Bonjour à tous,
C'est rare, mais ça arrive : en direct d'une audience civile aujourd'hui. En l'occurrence l'assignation en référé des Républicains par Eric Ciotti pour contester son exclusion du parti et de la présidence de celui-ci.
Ca se passe au tribunal judiciaire de Paris.
11 heures. L'audience est ouverte. Et débute l'appel des parties. Juste une question de procédure ? Et non, car premier écueil : deux avocats se présentent comme représentants des Républicains.
L'un côté Eric Ciotti, l'autre côté Annie Genevard et François-Xavier Bellamy.
“Je ne peux pas recevoir une double constitution. C’est un problème et c’est à vous de trancher”, s'agace la présidente. Sauf que personne ne lâche. Car derrière cette question de robes, il y a tout l'enjeu de l'audience du jour : qui préside encore Les Républicains ?
Bonjour à tous,
Après une pause hier, le procès de la Grande mutation devant la 13e chambre correctionnelle de Paris reprend avec les dernières auditions de parties civiles. Puis viendront les interrogatoire des prévenus, à savoir six cadres de l'organisation sectaire.
Emmanuelle s'avance à la barre. Elle est l'aînée d'une des anciennes adeptes de la Grande mutation.
"Quatre enfants, enfance heureuse, une mère aimante".
C'est autour de 2005, que sa mère commence à fréquenter la Grande mutation, "emmenée par un rabatteur à Dijon".
"C'était un médecin qui était le rabatteur de la Grande mutation à Dijon. Il a été radié depuis, mais à l'époque il avait une vraie plaque de médecin", explique Emmanuelle à la barre. "Du coup, elle allait à Paris aux conférences et entretiens individuels".
Palais de justice de Paris, salle Diderot.
Au procès dit du #VioleurdeTinder l'heure est au réquisitoire de l'avocat général, Philippe Courroye.
Rappelons que Salim Berrada est jugé pour 17 viols et agressions sexuelles et encourt 20 ans de réclusion.
"Vous les avez vues, entendues. Vous avez entendu le récit des viols et des agressions sexuelles subies par ces 17 victimes. Vous avez vu ici, à cette barre, celles qui ont eu la force de venir raconter leurs souillures", entame l'avocat général dans son réquisitoire.
"Et lui, les a-t-il seulement vues, entendues ? La question se pose tellement, tout au long de cette audience est resté imperturpable, comme bunkérisé dans le béton de ses dénégations", poursuit l'avocat général.
Bonjour à tous,
De retour salle Diderot au palais de justice de Paris. Procès dit du #VioleurdeTinder
Dernier jour des débats aujourd'hui avant les plaidoiries et réquisitoire prévus demain.
Ce matin, la dernière partie civile s'exprime à la barre. Nous l'appellerons "Rania".
"Rania" raconte à son tour la prise de contact sur Tinder, le rendez-vous pour une séance photo. "J’avais apporté des vêtements dans un sac, on a commencé à discuter. Il m’a proposé un shot d’alcool, puis il m’a parlé des fêtes qu’il faisait, de la drogue … ça m’a paru étrange"
"Je me sentais totalement euphorique", se souvient Rania. Puis, alors que je regardais les photos qu'on venait de faire, il s'assied à côté de moi et m'embrasse. Je l'ai repoussé et lui ai dit :"je ne veux pas ça, tu ne m'attires pas". Mais il revient vers moi et dit "essaie".
Bonjour à tous,
Salle Diderot, palais de justice.
De retour au procès dit du #VioleurdeTinder : Salim Berrada comparaît devant la cour criminelle départementale pour les viols et agressions sexuelles de 17 femmes lors de séances photo à son domicile.
Celle que nous appellerons Charline est la neuvième victime dont les faits dénoncés sont examinés par la cour. Elle a aujourd'hui 26 ans et est comédienne, explique-t-elle.
"Je vous laisse la parole", déclare le président à "Charline"
Long silence de la jeune femme.
"Quand j’ai découvert le travail de monsieur Salim Berrada, j’étais mineure à l’époque. Mais j’étais déjà modèle. Je faisais principalement du portrait."
Retour au procès dit du #VioleurdeTinder devant la cour criminelle départementale de Paris.
Salim Berrada, ancien photographe de mode, comparaît depuis hier pour les viols et agressions sexuelles de 17 jeunes femmes qu'il avait contactées pour de séances photo.
Cet après-midi les premières parties civiles témoignent à la barre. Louise (le prénom a été modifié) a tout d'abord raconté l'agression sexuelle qu'elle dit avoir subie de l'accusé. "Soudainement, il s'est jeté sur moi, il m'a embrassée avec la langue. Je ne voulais pas"
A la barre en ce moment, Caroline, maquilleuse qui a travaillé avec l'accusé.
"Avec l’affaire Salim Berrada, il y a eu un avant et un après : les gens ont commencé à parler"
"C’est un peu le #MeToo de la photographie ?" relève le président.
- C’était avant MeToo, mais oui.