Petite explication : les évolutions du type PAF sont effectuées à forte proximité du sol (moyenne de 500 ft). A cette altitude, le défilement est important. Il faut donc avoir des repères visuels solides pour déclencher les figures . 1/
Ces repères vont varier d'un lieu de démo à l'autre. Ça implique que les pilotes de la PAF doivent recaler la démo *à chaque fois*. C'est généralement le travail du leader PAF et du leader solo. Ils connaissent les volumes d'évolution... 2/
... et vont sélectionner, en amont, grâce à des outils numériques, les points de report (central, rejointe, etc.). La PAF, en vol, c'est la guerre, ça bouge de partout, il y a des avions partout, ça va très vite, très près du sol. Il faut donc... 3/
Je suis un NOSA qui mesure 1,85 m. Une taille respectable. Il y a plus grand. Mais il y a plus petit. Tenez, le gars assis devant moi et qui vous fait un signe de victoire, il culmine glorieusement à 1,68 m.
Ou pas loin.
Bref, il est petit.
Quand je monte dans l’avion, j’ai plus tendance à abaisser mon siège pour me retrouver à la bonne hauteur. Lui, c’est l’inverse. Quand il s’installe, je suis généralement déjà assis en train de lancer les systèmes.
Je n’arrive jamais à retenir un gloussement quand je vois son siège qui remonte sous l’effort du moteur électrique. Bzzz... Surtout quand il arrive après un grand pilote. Bzzz... Ça n’arrête pas. Bzzz... Et je glousse. Bzzz... Il sait que je me marre.
Petites anecdotes : 1) le leader de cette formation est maintenant à la @PAFofficiel, un rêve de gosse. 2) Le n°2 porte les trois Cigognes de l'avion du chef, une tradition instaurée il y a quelques années par un ancien chef du 1/2.
En effet, traditionnellement, le chef ops, le second et le commandant d'un escadron sont membres de toutes les escadrilles de l'unité.
Les chefs sont donc rassembleurs, là où les échelons intermédiaires et inférieurs (tous personnels escadrillés confondus) font de la mauvaise foi vis-à-vis des autres escadrilles un sport noble.
Le Mirage 2000 l'a emporté lors du dernier sondage de @NATO_AIRCOM. Pourquoi, dans ce cas, ne pas conclure cette journée par quelques photos plus intimes de cette machine ?
Photos réalisées lors d'une PO bien calme, quelque part dans le grand ouest.
La dernière promo Chasse #Alphajet a reçu son macaron. Pour des générations de chasseurs, les souvenirs affluent.
Il y a d'abord ce premier vol réacteur, attendu, dingue, cette sensation exaltante de découvrir un nouveau pouvoir, juste sous sa main gauche.
Il y a cette liberté de manœuvre, la grâce de ses trajectoires, son caractère bonhomme et magnanime, bon petit père qui pardonne les fautes, bien plus que le monit' qui me fusille du regard depuis la place arrière.
Il y a ces BFM solo, ces navs au long cours, ces matins bleus et ces crépus glorieux, ces nuits baignées de rouge. Ces vols PS dans les nuées, ces instants d'apnée, cette connerie à la limite de la fiche d'obs, cette clearance du tanker pour un faux ravito.
49940 pieds. 15221 mètres… Voyage dans la stratosphère. A cette altitude, l’air est si peu dense que le pilotage d’un chasseur revient à se tenir debout sur la pointe d’une aiguille.
La marge est étroite entre équilibre et décrochage. Il faut être doux aux commandes, gérer les gaz et le manche avec finesse. Presque en apnée.
Derrière l’aspect technique, il y a l’émotion de monter aussi haut, de presque tutoyer les astres, de voir le ciel s’assombrir. Paradoxalement, c’est comme un voyage dans les grands fonds océaniques, loin des hommes, là où de rares aéronefs s’aventurent.