Thread 2 : la viande in vitro, bon ou non pour l'environnement ? 🧫🌍
Étude 2019 dans Science & Society : "la production de viande cultivée nécessiterait 7 à 45% moins d'énergie que le même volume de viande de porc, de mouton ou de bœuf"
En 2011, le même auteur Tuomisto identifiait que la viande in vitro nécessiterait moins de ressource
1000 kg de viande in vitro nécessite 26-33 Gj d’énergie, 367-521 m3 d’eau, 190-230 m² de terre et émet entre 1900 et 2240 kg CO2 équivalent de gaz à effet de serre
Une autre étude sur le cycle de vie de la viande artificielle (Mattick 2015) a intégré en plus la production du milieu de culture, le changement de milieu pendant la phase de prolifération et différenciation des myocytes, l’entretien du bioréacteurs à ses calculs
Ils considèrent que la production de viande in vitro pourrait être plus couteuse en énergie que pour les productions de volaille et de porc conventionnelles
Même avis dans cette étude très récente dans Frontiers qui met en garde contre l'in vitro
Les défenseurs de la viande in vitro pensent que le fait de contourner les processus biologiques de l'animal entier pourrait réduire les émissions par unité de viande produite, en évitant les émissions directes des animaux + contrôle important de la composition
🐄Les systèmes bovins sont associés à la production de CH4 principalement (+ N2O et CO2)
🧫 Les émissions de la viande in vitro = principalement du CO2 issu de la production d'énergie
Sur le très long terme : l'in vitro pourrait avoir un impact environnemental plus important
Le méthane entraîne un forçage radiatif nettement supérieur au dioxyde de carbone mais sa durée de vie dans l'atmosphère est d'environ 12 ans (Myhre et al., 2013), contrairement à la persistance millénaire du dioxyde de carbone (Archer et Brovkin, 2008) comme GES
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Si tu cherches des informations fiables sur les études scientifiques sur l'acétamipride et les néonicotinoïdes, retrouve mon gros travail de synthèse sur mon compte insta :
Malheureusement on n'a très peu d'études chez l'humain sur l'acétamipride (pas de données ne veut pas dire qu'il n'y a rien à voir)
Les principales préoccupations sont la neurotoxicité développementale et l'écotoxicité, pas le risque de cancer
Les études in vivo présentent trop d’incertitudes méthodologiques pour être utilisées dans l’évaluation du danger
L’étude de Loser et al. (2021) fournit un signal mécanistique plausible mais ne permet pas à elle seule de conclure à un effet de neurotoxicité développemental avéré
Sur l'acétamipride, pourquoi tout le monde parle de risque de cancers ?!
Les principaux risques d'après les données scientifiques sont la neurotoxicité développementale (DNT, voir l'image dans une étude in vitro) ou des effets endocriniens
Je vais commenter des études
L’acétamipride active les récepteurs nicotiniques (nAChR) à partir de 1 μM en in vitro. Cette activation est suivie d’une désensibilisation rapide, ce qui perturbe la signalisation neuronale => Effet considéré comme un mécanisme plausible de DNT
Il y a peu d'études chez l'humain sur l'acétamipride
Le métabolite IM-2-1 est associé à une réduction du taux de testostérone chez hommes et femmes. Cela suggère un effet endocrinien potentiel, mais causalité non établie (étude transversale n=2014)
Questions/réponses sur l'avis de l'ANSES sur les isoflavones et le soja
1) Pourquoi les valeurs toxicologiques de référence (VTR) se basent sur des études animales ?
Il n'y avait pas d'étude humaine assez solide avec une relation dose réponse pour établir une VTR
C'est très classique en évaluation de risques alimentaires d'utiliser des données animales toxicologiques pour dériver une VTR puisqu'on est dans un environnement contrôlé où on peut tester des doses très faibles et très élevées
Exemple pour les composés naturels végétaux
Ici ils ont considéré que l'étude du NTP 2008 (US National Toxicological Program) et de Eustache 2009 étaient assez solides avec un effet critique sur les glandes mammaires et les testicules pour dériver une VTR = valeur pour qualifier/quantifier un risque pour la santé
Voici 7 femmes scientifiques qui se sont vu voler ou minimiser leurs découvertes, souvent au profit de collègues masculins :
1⃣ Jocelyn Bell Burnell : doctorante en astrophysique, elle a découvert en 1967 les pulsars, des étoiles à neutrons en rotation rapide
Elle a découvert des impulsions aigues régulières provenant systématique de la même partie du ciel. Avec son directeur de thèse Anthony Hewish, ils ont pensé qu’ils avaient détecté un signal provenant d’une civilisation extraterrestre et l'ont nommé LGM-1 (Little GreenMen)
Ils avaient découvert le premier pulsar, CP 1919. Ces étoiles extrêmement denses se forment à partir des restes d’étoiles massives effondrées après une supernova, ils ont des champs magnétiques puissants qui ne sont pas alignés avec l’axe de rotation de l’étoile