Ce matin, devant la cour d'assises spéciale de Paris, s'ouvre le procès de la 1re attaque terroriste en prison. C'était en 2016, Bilal #Taghi a voulu tuer deux surveillants de la prison d'#Osny comme il l'a revendiqué devant les enquêteurs.
Il encourt la réclusion à perpétuité.
Aux enquêteurs, Bilal #Taghi avait expliqué : "j'ai décidé de mener mon djihad en tuant un surveillant, quel qu'il soit. Et c'est tombé sur lui."
Il a aussi eu ces mots : "il y a des chances que je porte atteinte à nouveau aux intérêts de la France si j'en ai l'occasion".
Dans le box, veste sombre, lunettes, courte barbe, Bilal #Taghi écoute, tête baissée, le rapport de la présidente sur les faits qui lui sont reprochés.
Au moment de son attaque, Bilal #Taghi était incarcéré dans l'unité dédiée [quartier réservé aux détenus pour terrorisme] d'#Osny pour avoir tenté de se rendre en Syrie.
Bilal Taghi est interrogé sur ses parents : un père de 67 ans, qu'il voit peu, violent. Une mère dont il se sent proche : "elle vient me voir régulièrement au parloir".
Bilal Taghi pleure : "elle a mal vécu les choses que j'ai fait, mais elle s'est résignée."
Bilal #Taghi est le deuxième enfant d'une fratrie de six. En tout, son père a eu 11 enfants avec trois femmes différentes.
Invité à évoquer son enfance, les violences de son père à l'égard de sa mère, mais aussi des enfants, Bilal #Taghi en larmes, refuse de s'exprimer : “J’aurais l’impression de dénigrer ma famille”.
Bilal #Taghi a deux demi-frères (par son père) partis en Syrie (et morts sur zone depuis). La femme de l'un deux va lui trouver une épouse. Ensemble ils ont eu deux enfants (dont un alors qu'il était incarcéré). Mais "depuis ce que j'ai fait à Osny, elle a décidé d'en rester là"
Bilal #Taghi a donc deux fils de 5 et 2 ans aujourd'hui. "C'était pas un souhait absolu, mais maintenant qu'ils sont là, je suis content de les avoir".
Son fils aîné a à peine deux mois lorsque Bilal #Taghi tente de rejoindre la Syrie avec sa famille. "J'avais l'intention de partir seul à la base, mais elle a suivi parce qu'elle ne voulait pas mettre fin à cette relation."
Bilal #Taghi : "j'étais bien ancré dans l'idéologie de Daech à l'époque".
Ce moment où la cour d'assises spéciale remonte (très) loin dans le parcours scolaire de l'accusé : "vous avez redoublé votre CM2".
Bilal #Taghi décroche cependant un CAP cuisine, travaille comme commis dans des restaurants gastronomiques, passe par le Fouquet's. "Mais je ne voulais plus être en contact avec le porc et l'alcool".
Bilal #Taghi : "“Non, je ne suis pas Charlie. Il fallait faire quelque chose, mais l’attentat était disproportionné. Il fallait y répondre de manière plus intellectuelle."
Bilal Taghi, en larmes, à l'évocation de ses frères morts en Syrie. Il tente d'expliquer "qu'il ne voulait pas les trahir" et soutenait donc l'idéologie djihadiste. Peine à formuler ses phrases.
Devant les questions plus insistantes de la présidente, Bilal #Taghi s'énerve : "je veux bien essayer de m’exprimer correctement, je veux bien essayer d’avoir les mots magiques, mais …"
Bilal #Taghi : "le mal, c’est qu’une notion …"
Présidente : "c’est quoi le mal pour vous ?"
- C’est nuire à l’autre.
Bilal #Taghi : "ma détention n’était que sentiment d’injustice sur sentiment d’injustice. J’ai le sentiment qu’on s’acharnait sur mon cas. Le système ne donne pas envie de faire marche arrière [par rapport aux idées radicales ndlr] et dès qu’on essaie, on nous taxe de taqqya.
Bilal #Taghi très agité, en larmes : "on ne peut pas faire ce que j'ai fait."
Il se tourne vers les surveillants qu'il a agressé : "je suis vraiment désolé"
Bilal #Taghi raconte comme un psychologue lui "a permis de comprendre que mon adhésion [à l’idéologie djihadiste] c’était juste l’attachement que j’avais pour mes frères."
Bilal #Taghi : "il n’y a rien qui justifie ce que je leur ai fait. J’ai fini par accepter ces conneries [de Daech] pour assouvir une idée de vengeance ou soulager une peine que j’avais mais en réalité ça n’a fait que bousiller ma vie, celle de ma famille."
Bilal #Taghi : "j’ai mis deux ans à réaliser tout ça. Et vous expliquer ça en quelques minutes, je ne sais pas faire."
Bilal #Taghi : "je peux maintenant ressentir ce que Pierre de "Pierre et le loup" a ressenti : le fait d’avoir menti me fait perdre toute crédibilité. "
Avocat général à Bilal #Taghi : "je vous ai vu au premier procès [pour sa tentative de départ en Syrie] et je vous ai vu pleurer tout le procès ..."
Bilal #Taghi : "je faisais du yoga et de la relaxation parce que c'était la menace du transfert. Et quand on y va sous la menace, c'est assez difficile de se relaxer."
Bilal Taghi : "les activités d'art plastique [en détention nldr] où on est obligés de faire du découpage dans des papiers journaux ou de la peinture par terre ça sert à rien sauf à vous infantiliser et à générer un sentiment d'humiliation et de régression".
Bilal #Taghi : "j'espère aucune clémence de ce jugement. J'essaie juste de m'expliquer le plus clairement possible. Mais moi ma vie, je me vois pas plus loin que la prison. Ce que j'ai fait c'est impardonnable."
Bilal Taghi évoque sa soeur aînée, lourdement handicapée : "aujourd'hui c'est une adulte, qui ne sait pas manger seule, met des couches. Ca crée un sentiment d'injustice. Pourquoi nous? "
L'audience est suspendue jusqu'à 14h15.
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Bonjour à tous,
En direct du tribunal judiciaire de Paris.
2e etage. Grande salle. Et pour cause.
L'audience qui s'ouvre aujourd'hui attire les foules des grands jours.
Début du procès dit des eurodéputés RN.
Viennent d'entrer dans la salle d'audience la présidente du Rassemblement national et principale prévenue de ce procès : Marine Le Pen.
Sont également arrivés Bruno Gollnisch, Nicolas Bay ou encore Julien Odoul ... autant d'anciens eurodéputés ou assistants parlementaires.
25 prévenus au total (ils sont 27 renvoyés mais ni Jean-Marie Le Pen, ni Jean-François Jalkh ne sont en état d'être jugés selon des expertises médicales), qui doivent répondre de détournement de fonds publics.
Bonjour à tous,
C'est rare, mais ça arrive : en direct d'une audience civile aujourd'hui. En l'occurrence l'assignation en référé des Républicains par Eric Ciotti pour contester son exclusion du parti et de la présidence de celui-ci.
Ca se passe au tribunal judiciaire de Paris.
11 heures. L'audience est ouverte. Et débute l'appel des parties. Juste une question de procédure ? Et non, car premier écueil : deux avocats se présentent comme représentants des Républicains.
L'un côté Eric Ciotti, l'autre côté Annie Genevard et François-Xavier Bellamy.
“Je ne peux pas recevoir une double constitution. C’est un problème et c’est à vous de trancher”, s'agace la présidente. Sauf que personne ne lâche. Car derrière cette question de robes, il y a tout l'enjeu de l'audience du jour : qui préside encore Les Républicains ?
Bonjour à tous,
Après une pause hier, le procès de la Grande mutation devant la 13e chambre correctionnelle de Paris reprend avec les dernières auditions de parties civiles. Puis viendront les interrogatoire des prévenus, à savoir six cadres de l'organisation sectaire.
Emmanuelle s'avance à la barre. Elle est l'aînée d'une des anciennes adeptes de la Grande mutation.
"Quatre enfants, enfance heureuse, une mère aimante".
C'est autour de 2005, que sa mère commence à fréquenter la Grande mutation, "emmenée par un rabatteur à Dijon".
"C'était un médecin qui était le rabatteur de la Grande mutation à Dijon. Il a été radié depuis, mais à l'époque il avait une vraie plaque de médecin", explique Emmanuelle à la barre. "Du coup, elle allait à Paris aux conférences et entretiens individuels".
Palais de justice de Paris, salle Diderot.
Au procès dit du #VioleurdeTinder l'heure est au réquisitoire de l'avocat général, Philippe Courroye.
Rappelons que Salim Berrada est jugé pour 17 viols et agressions sexuelles et encourt 20 ans de réclusion.
"Vous les avez vues, entendues. Vous avez entendu le récit des viols et des agressions sexuelles subies par ces 17 victimes. Vous avez vu ici, à cette barre, celles qui ont eu la force de venir raconter leurs souillures", entame l'avocat général dans son réquisitoire.
"Et lui, les a-t-il seulement vues, entendues ? La question se pose tellement, tout au long de cette audience est resté imperturpable, comme bunkérisé dans le béton de ses dénégations", poursuit l'avocat général.
Bonjour à tous,
De retour salle Diderot au palais de justice de Paris. Procès dit du #VioleurdeTinder
Dernier jour des débats aujourd'hui avant les plaidoiries et réquisitoire prévus demain.
Ce matin, la dernière partie civile s'exprime à la barre. Nous l'appellerons "Rania".
"Rania" raconte à son tour la prise de contact sur Tinder, le rendez-vous pour une séance photo. "J’avais apporté des vêtements dans un sac, on a commencé à discuter. Il m’a proposé un shot d’alcool, puis il m’a parlé des fêtes qu’il faisait, de la drogue … ça m’a paru étrange"
"Je me sentais totalement euphorique", se souvient Rania. Puis, alors que je regardais les photos qu'on venait de faire, il s'assied à côté de moi et m'embrasse. Je l'ai repoussé et lui ai dit :"je ne veux pas ça, tu ne m'attires pas". Mais il revient vers moi et dit "essaie".
Bonjour à tous,
Salle Diderot, palais de justice.
De retour au procès dit du #VioleurdeTinder : Salim Berrada comparaît devant la cour criminelle départementale pour les viols et agressions sexuelles de 17 femmes lors de séances photo à son domicile.
Celle que nous appellerons Charline est la neuvième victime dont les faits dénoncés sont examinés par la cour. Elle a aujourd'hui 26 ans et est comédienne, explique-t-elle.
"Je vous laisse la parole", déclare le président à "Charline"
Long silence de la jeune femme.
"Quand j’ai découvert le travail de monsieur Salim Berrada, j’étais mineure à l’époque. Mais j’étais déjà modèle. Je faisais principalement du portrait."