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Nov 22, 2019 74 tweets 19 min read Read on X
L'audience reprend au procès de Bilal #Taghi avec les réquisitions de l'avocat général
Réquisitions : "vous allez avoir à juger un homme qui comparaît pour la 2e fois en 3 ans devant une juridiction spécialisée pour terrorisme."
Réquisitions : "vous allez avoir à juger un acte qui illustre la quintessence de ce qu'est devenu le djihadisme à la française. Le terroriste aujourd'hui n'a plus besoin de se former au combat pour frapper. "
Réquisitions : "les principes dont Bilal #Taghi s'est réclamé pendant toute l'information judiciaire sont les suivants : la meilleure chose que vous puissiez faire est de tuer tout infidèle".
Réquisitions : "vous allez avoir à juger un homme qui a toujours offert des postures. Il est capable d'aveux tonitruants, de rétractations, de dire que tout est fini ... et de récidiver. Il montre des pleurs, puis des sourires dès qu'on a le dos tourné."
Réquisitions : "Que monsieur #Taghi soit en liberté ou en prison, ses modes de comportement préférés ont toujours été la violence et la provocation."
Réquisitions : "monsieur #Taghi refuse toute règle de vie en société depuis toujours. A l'école déjà, il fait tout ce qui est interdit. Déjà à l'école il fait peur, déjà il s'y complaît."
Réquisitions : "ça fait des années que son père ne s'occupe plus de lui. Son père, cet homme violent que vous avez vu à la barre. Et sa mère, elle disparaît. A chaque fois qu'un tiers veut mettre des limites à son fils, madame #Taghi disparaît."
Réquisitions : "cela démontre une chose : l'absence de détermination totale de cette femme de poser quelque limite que ce soit à ses enfants."
Réquisitions : "monsieur #Taghi a choisi une idéologie, l'islamisme radical, et en a retenu l'interprétation la plus stricte, la plus dure, la plus violente. C'est l'idéologie qui lui permet de légitimer sa violence incessante."
Réquisitions : "on a beaucoup parlé de ses deux frères partis en Syrie [et morts sur zone ndlr], mais il n'est pas si proche d'eux qu'il veut bien nous le faire croire. Il n'a eu besoin de personne pour faire ses choix."
Réquisitions : "il est vrai que c'est facile de convaincre un jeune homme de 20 ans que sa recherche de cadre peut être satisfaite dans l'idéologie de l'état islamique, mais il ne faut pas prendre ça pour de l'influence."
Réquisitions : "Bilal #Taghi ne fait pas le djihad pour ses deux frangins, il fait le djihad parce qu'il est en recherche de règles. Le choix du djihad, il l'a fait seul. Et à partir de là, il va sombrer."
Réquisitions : "il prépare très rapidement sa première rencontre avec le terrorisme qu'est le départ en Syrie. Mais pas pour rejoindre ses frères car ses frères ne veulent pas de lui."
Réquisitions : "dans cette première affaire terroriste qui lui a valu une condamnation à 5 ans de prison ferme, vous retrouvez tous les ingrédients de l'affaire que vous avez à juger aujourd'hui."
Réquisitions : "vous retrouvez les capacités de dissimulation de Bilal #Taghi , son talent pour la mise en scène."
Réquisitions : "il a reconnu aujourd'hui que ce voyage en Syrie n'avait d'autre but que de combattre. Et pourtant, il dépense pendant toute la procédure une énergie folle à tenter de mentir, de duper."
Réquisitions : "voilà un homme qui ne recule devant aucun mensonge. Il ne pleure pas la mort de ses frères où s'il pleure c'est parce que ses frères sont devenus des stars, alors que lui, Bilal #Taghi , il a tout raté."
Réquisitions : "Bilal #Taghi est incarcéré à la maison d'arrêt d'Osny, où les conditions de détention sont beaucoup plus supportables que dans beaucoup d'autres centres de détention."
Réquisitions : "ce qui s'est passé à Osny, et le fait que Bilal #Taghi a pu fomenter son coup pendant de nombreux mois, ça nous rappelle que l'art de dissimulation fait partie du djihad."
Réquisitions : "pendant ces nombreux mois à la maison d'arrêt d'Osny, Bilal #Taghi a été redoutable : il a été capable d'être tonitruant pour mieux se cacher. Il donne à avoir un caractère bout en train."
Réquisitions : "il utilise ses talents de metteur en scène pour duper absolument tout le monde. Il a ce projet d'assassinat dans un coin de la tête et il se montre autrement."
Réquisitions : "au moment où il commence à aiguiser l'arme avec laquelle il va attaquer les surveillants, il dépose une demande pour travailler comme auxiliaire d'étage."
Réquisitions :"derrière les bouffonneries qu'il donne à voir au quotidien, Bilal #Taghi est constamment à l'affût. Il détecte la victime qui sera la plus facile à tuer, il détecte l'habitude routinière du surveillant monsieur L."
Réquisitions : "Bilal #Taghi est un prédateur, comme les animaux chasseurs : il est à l'affût pour donner la mort. Et pour donner la mort, à coup sûr."
Réquisitions : "Bilal #Taghi a besoin d'un public, un public qui a peur, qui est terrorisé. C'est la définition même du terrorisme."
Réquisitions : "Quand Bilal #Taghi rentre dans sa cellule est qu'il adresse un sourire au surveillant, il a compris que l'occasion qu'il attend depuis toujours vient de se présenter. Et il frappe, il s'acharne. Une dizaine de coups. C'est dix fois qu'il veut donner la mort."
Réquisitions : "ça se joue à rien : cette lame qui traverse la gorge de part en part, mais sans toucher la carotide, ce coup qui touche le mur et lui fait perdre une seconde, la réactivité du deuxième surveillant qui arrive au moment où Bilal #Taghi s'apprête à donner la mort."
Réquisitions : "depuis le début de cette audience, ces deux surveillants sont là de façon extrêmement digne, comme pour attester que malgré l'atrocité, on peut survivre. On ne peut que leur rendre hommage."
Réquisitions : "sur les caméras de surveillances, on le voit : Bilal #Taghi exulte. Il répand le sang, dessine des coeurs avec le sang de sa victime. Il jubile. Sa sauvagerie a été pour lui une jubilation."
Réquisitions : "Bilal #Taghi a organisé avec une méticulosité extrême ces assassinats. Ses deux victimes ont réussi à s'en sortir de manière totalement miraculeuse."
Réquisitions :"jusqu'à cette audience, Bilal #Taghi assume, revendique, est fier de ce qu'il a fait. Il dit à l'expert psychiatre : "vous avez devant vous une star". Il indique "j'aurais voulu qu'il crève".
Réquisitions : "Bilal #Taghi a agi seul et vous l'acquitterez pour l'infraction d'association de malfaiteurs terroristes car elle nécessite une entente autre au moins deux personnes pour la réalisation d'actes matériels. Mais Bilal #Taghi est seul."
Réquisitions : "Quand vous lui demandez de parler de son travail thérapeutique, il vous répond :"j'aimerais avoir les mots magiques, mais je ne peux pas en parler"."
Réquisitions : "Quand on lui demande de parler de lui, Bilal Taghi comme s'il s'agissait surtout de ne commettre aucune gaffe, de sauver les apparences. C'est-à-dire qu'il est toujours dans la mise en scène."
Réquisitions : "Bilal #Taghi n'a rien voulu nous dire de son travail avec le psychologue dont il dit qu'il lui a sauvé la vie. Et on s'aperçoit, dans les autres témoignages, qu'il a menti à cet homme, qu'il lui a raconté n'importe quoi."
Réquisitions : "Bilal #Taghi voudrait nous faire croire qu'il a réussi à changer grâce à un travail basé sur la parole vraie alors qu'il outrage cette parole par ses mensonges. Bilal Taghi s'acharne à mentir surtout auprès de ceux qui veulent l'aider."
Réquisitions : "ce qui est d'une tristesse infinie pour moi c'est que monsieur Bilal #Taghi est enfermé dans ses mensonges, ses postures."
Réquisitions : "Bilal #Taghi a assisté à l'accouchement de son fils aîné, lui a donné le biberon, a changé ses couches et ça ne le dissuade en rien d'emmener son nourrisson de deux mois en Syrie."
Réquisitions : "ce qui est terrible pour moi, au ministère public, c'est d'avoir à demander la peine maximale. C'est terrible parce que c'est l'inespoir, c'est dire qu'il est impératif de protéger la société car Bilal #Taghi ne changera pas."
Réquisitions : "Bilal #Taghi aujourd'hui est un détenu les plus surveillés de France. Il ne se déplace pas sans menottes et entouré de quatre gardiens suréquipés. Et non seulement, il ne s'en plaint pas mais il explique que ses conditions de détentions sont bonnes."
Réquisitions : "C'est comme si ce cadre ultrasécurisé avait pu apporter à Bilal #Taghi un peu d'apaisement. On entend que pour lui la prison est d'avantage un cadre qu'une sanction. Ca aussi pour moi est d'une tristesse infinie."
Réquisitions : "cela ne signifie pas que Bilal #Taghi passera sa vie en prison. Cela signifie qu'au bout de la période de sûreté de 22 ans que je requiers, s'il en fait la demande, ce dont je ne suis pas sûr, on pourra peut-être lui accorder sa liberté. "
Réquisitions : "si vous le condamnez insufisament. Si votre cour tient pour vrai ses mensonges incessants, ses pleurnicheries à l'audience, Bilal #Taghi va pouvoir se payer la République, encore une fois."
Réquisitions : "l'aboutissement du djihad c'est la prison ou la mort, il n'y en a pas d'autres. Et je vous demande de lui donner la prison en le condamnant à la réclusion criminelle à perpétuité."
L'audience va reprendre avec la plaidoirie des avocats de Bilal #Taghi , mes Xavier Nogueras et Mattieu Chavanne.
Me Chavanne se lève en premier pour la défense de Bilal #Taghi : "dans quelques heures, Bilal Taghi va quitter la lumière médiatique et s'enfoncer dans un monde de nuit et silence. Bilal Taghi va avoir 20, 25, 30 ans, la perpétuité pour se confronter à ses démons."
Me Chavanne (défense) : "j'espère que Bilal #Taghi va partir de ces quatre jours d'audience plus instruits, plus interrogatif, plus perturbé qu'il n'est arrivé à l'audience. J'espère qu'il engagera ce désengagement idéologique."
Me Chavanne (défense) : "je vais vous demande de juger avec mesure un acte d'une violence démesurée, d'opposer le Droit à la violence, d'opposer à la vengeance autre chose que la loi du Talion."
Me Chavanne (défense) : "il existe une phrase qui dit "malheureux les pays qui ont besoin de héros". Moi, je dirais "malheureux les pays qui ont besoin de monstres"."
Me Chavanne (défense) : "ce qui s'est passé chez Bilal #Taghi n'est pas inexplicable. Et ce qui est explicable peut être déconstruit. D'abord il y a le cadre familial : un père violent, une mère débordée incapable de fixer des limites."
Me Chavanne (défense) : "vous avez également une dimension sociale : le "trappistan". Vous avez eu à ce moment-là à Trappes une offre djihadiste forte. Grandir à Trappes c'est être exposé à une forme de violence que tous ne subissent pas."
Me Chavanne (défense) : "je ne pense pas qu'on puisse comprendre qui est Bilal #Taghi aujourd'hui sans faire l'économie de sa relation à ses frères. Bilal Taghi cherchait l'amour de ses frères."
Me Chavanne (défense) : "je crois que Bilal #Taghi a adhéré au djihadisme non pas uniquement par passion du cadre, mais par le lien charnel, de filiation avec ses frères."
Me Chavanne (défense) : "Bilal #Taghi n'a pas d'amis, un travail instable et une compagne qui partageait totalement son idéologie. Avec cette idéologie, le jeune homme hésitant retrouve un but clair et un sentiment d'appartenance au groupe."
Me Chavanne (défense) : " l'incarcération de Bilal #Taghi a la suite de sa tentative de départ en Syrie a accentué sa radicalisation. Il y a l'emprisonnement physique qu'il vit très mal. Je considère qu'il est légitime qu'un détenu puisse mal vivre sa détention."
Me Chavanne (défense) : "et puis l'emprisonnement est surtout psychique. Car l'incarcération lui renvoie l'idée d'un abandon, la filiation rompue avec ses frères."
Me Chavanne (défense) : "et puis, il y a la vexation de sa virilité autoproclamée que lui renvoie l'incarcération. Lui, qu'on décrit comme ado immature, bouffon, influençable."
Me Chavanne (défense) : "Bilal #Taghi est dans une revendication personnelle qui dépasse l'idéologie : montrer que je ne suis pas ce bouffon, que je suis le plus dangereux alors que vous m'avez tous pris pour une jeune en déradicalisation"
Me Chavanne (défense) : "dans l'acte et la revendication de Bilal #Taghi il y a une question de posture."
Me Chavanne (défense) : "la revendication politique et religieuse c'est aussi un moyen de réhausser un acte lâche. S'attaquer à un homme désarmé, c'est un acte lâche. C'est encore un moyen pour Bilal #Taghi d'en tirer une fierté."
Me Chavanne (défense) : "les 19 secondes insoutenables pour lesquelles vous allez prononcer des années de prison ont été un acte idéologisé, mais aussi l'acte d'un homme simple, frustré, en rage contre lui-même."
Me Chavanne (défense) : "nous avons été en mesure d'identifier les causes de ce passage à l'acte. Toutes ces causes sont réversibles. Il faut que vous l'ayez en tête."
Me Chavanne (défense) : "et puisqu'on a identifié les solutions, il faudrait attendre perpétuité pour s'assurer de leur mise en place?"
Me Chavanne (défense) : "il est parfaitement aussi inefficace de dire que Bilal Taghi n'est que sincérité que de dire qu'il est entièrement mensonger. Qui sommes-nous pour pénétrez l'âme de Bilal #Taghi? Pour dire que tout est mensonge et duplicité?"
Me Chavanne (défense) : "je crois que le fanatisme d'un jeune de 27 ans n'est pas irréversible. Je crois que vous avez d'autres peines à prononcer qu'une peine de perpétuité. Je crois que vous avez d'autres perspectives de réparation. Le fanatisme n'est pas un cancer incurable."
Me Chavanne (défense) : "je crois maintenant que Bilal #Taghi va pouvoir se reconstruire dans l'oubli et le silence de longues années de prison."
Me Xavier Nogueras se lève à son tour pour la défense de Bilal #Taghi : "si un doute existe sur sa sincérité à lui [Bilal Taghi, ndlr], soyez certains qu'il n'en existe aucun de notre côté [avocats de la défense] sur le courage de ces hommes."
Me Nogueras (défense) : "les membres de l'administration pénitentiaire je les considère comme des pilotes de Formule 1 qu'on met au volant de 2 CV"
Me Nogueras (défense) : "est-ce que le terrorisme a gagné ? On en est aujourd'hui, parce qu'on a les statistiques, sur à peu près 480 personnes jugées, en lien avec le djihad."
Me Nogueras (défense) : "on en est à 170 procès. J'étais là, quasiment au tout début, en décembre 2015. Mais ce que j'observe c'est que nonobstant toutes ces audiences et ces individus, la société se crispe au regard des peines prononcées"
Me Nogueras (défense) : "on avait des peines de 20 ans pour des associations de malfaiteurs terroristes criminelles, elles sont passées à 30 ans. On avait des possibilités de sortie, elles n'en sont plus."
Me Nogueras (défense): "d'une certaine manière, je peux comprendre que la société doive impérativement s'armer. Mais vous ne vaincrez pas le terrorisme en disant à celui-là [Bilal #Taghi ndlr] qu'il ne sortira jamais de prison."
Dans ses derniers mots, Bilal #Taghi a demandé pardon.
La cour se retire pour délibérer. Bilal Taghi encourt la réclusion à perpétuité.

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Apr 25
Bonjour à tous,
Après une pause hier, le procès de la Grande mutation devant la 13e chambre correctionnelle de Paris reprend avec les dernières auditions de parties civiles. Puis viendront les interrogatoire des prévenus, à savoir six cadres de l'organisation sectaire.
Emmanuelle s'avance à la barre. Elle est l'aînée d'une des anciennes adeptes de la Grande mutation.
"Quatre enfants, enfance heureuse, une mère aimante".
C'est autour de 2005, que sa mère commence à fréquenter la Grande mutation, "emmenée par un rabatteur à Dijon".
"C'était un médecin qui était le rabatteur de la Grande mutation à Dijon. Il a été radié depuis, mais à l'époque il avait une vraie plaque de médecin", explique Emmanuelle à la barre. "Du coup, elle allait à Paris aux conférences et entretiens individuels".
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Mar 28
Palais de justice de Paris, salle Diderot.
Au procès dit du #VioleurdeTinder l'heure est au réquisitoire de l'avocat général, Philippe Courroye.
Rappelons que Salim Berrada est jugé pour 17 viols et agressions sexuelles et encourt 20 ans de réclusion.
"Vous les avez vues, entendues. Vous avez entendu le récit des viols et des agressions sexuelles subies par ces 17 victimes. Vous avez vu ici, à cette barre, celles qui ont eu la force de venir raconter leurs souillures", entame l'avocat général dans son réquisitoire.
"Et lui, les a-t-il seulement vues, entendues ? La question se pose tellement, tout au long de cette audience est resté imperturpable, comme bunkérisé dans le béton de ses dénégations", poursuit l'avocat général.
Read 25 tweets
Mar 27
Bonjour à tous,
De retour salle Diderot au palais de justice de Paris. Procès dit du #VioleurdeTinder
Dernier jour des débats aujourd'hui avant les plaidoiries et réquisitoire prévus demain.
Ce matin, la dernière partie civile s'exprime à la barre. Nous l'appellerons "Rania".
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"Je me sentais totalement euphorique", se souvient Rania. Puis, alors que je regardais les photos qu'on venait de faire, il s'assied à côté de moi et m'embrasse. Je l'ai repoussé et lui ai dit :"je ne veux pas ça, tu ne m'attires pas". Mais il revient vers moi et dit "essaie".
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Mar 22
Bonjour à tous,
Salle Diderot, palais de justice.
De retour au procès dit du #VioleurdeTinder : Salim Berrada comparaît devant la cour criminelle départementale pour les viols et agressions sexuelles de 17 femmes lors de séances photo à son domicile.
Celle que nous appellerons Charline est la neuvième victime dont les faits dénoncés sont examinés par la cour. Elle a aujourd'hui 26 ans et est comédienne, explique-t-elle.
"Je vous laisse la parole", déclare le président à "Charline"
Long silence de la jeune femme.
"Quand j’ai découvert le travail de monsieur Salim Berrada, j’étais mineure à l’époque. Mais j’étais déjà modèle. Je faisais principalement du portrait."
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Mar 19
Retour au procès dit du #VioleurdeTinder devant la cour criminelle départementale de Paris.
Salim Berrada, ancien photographe de mode, comparaît depuis hier pour les viols et agressions sexuelles de 17 jeunes femmes qu'il avait contactées pour de séances photo.
Cet après-midi les premières parties civiles témoignent à la barre. Louise (le prénom a été modifié) a tout d'abord raconté l'agression sexuelle qu'elle dit avoir subie de l'accusé. "Soudainement, il s'est jeté sur moi, il m'a embrassée avec la langue. Je ne voulais pas"
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"C’est un peu le #MeToo de la photographie ?" relève le président.
- C’était avant MeToo, mais oui.
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Mar 18
Bonjour à tous,
Palais de justice de Paris, île de la Cité.
Dans la (petite) salle Diderot s'ouvre aujourd'hui le procès de Salim Berrada, ancien photographe de mode de 38 ans. Surnommé le #VioleurdeTinder , il comparaît pour les viols et agressions sexuelles de 17 femmes.
L'accusé, petites lunettes rondes, coupe afro, collier de barbe, est installé dans le box vitré.
Il avait été remis en liberté après un peu plus de deux ans de détention provisoire ... avant d'être réincarcéré à la suite de nouvelles plaintes pour viol.
Sur les bancs de bois de la salle d'audience criminelle départementale, plusieurs parties civiles. Ce femmes qui ne se connaissaient pas dénoncent toutes un scénario très similaire sur ces rendez-vous pour une séance photo qui ont tourné au viol.
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