Petit exemple de comment surinterpréter les résultats d'une étude de toxicité sur les édulcorants #additifs
Sur Linkedin, une "coach nutrition" : "Si vous consommez des édulcorants, sachez qu'ils provoquent des maladies diverse" et partage un article montrant des effets toxiques
Ma déception en retrouvant l'étude originale in vitro
👩🔬 En 2018, dans le journal scientifique Molecules, des chercheurs testent 6 édulcorants artificiels sur des bactéries E. Coli modifiées pour faire de la bioluminescence en cas de stress environnemental mdpi.com/1420-3049/23/1…
Les effets d'inhibition ou d'induction varient selon les concentrations et les 3 souches E. Coli (TV1061, DPD2544 and DPD2794)
Dans une autre étude ces bactérie réagissent également au méthanol, les phénols, le xylène, le sulfate de cuivre...
📰 Dans les médias ou sur des posts de blog à propos de cette étude : "les édulcorants artificiels perturbent notre flore microbienne"
❎3 souches bactériennes E. Coli ne représentent pas la diversité du microbiote humain
❎L'évaluation de la toxicité a été faite pour les édulcorants mais il n'y a pas de contrôle (test avecde l'eau sucrée ou du glucose) pour comparer
➡️ On est loin d'une étude où l'on a évalué le microbiote intestinal chez l'Homme après ingestion de ces édulcorants
Voici une étude animale bien plus intéressante (avec des moyens plus importants bien sûr) où des souris ont reçu un édulcorant artificiel saccharine vs de l'eau et du glucose (les contrôles) à t=0 et t=11 semaines et leur microbiote a été évalué
Les chercheurs ont transféré le microbiote de souris qui ont consommé des édulcorants artificiels à des souris «sans germes microbiens» (axéniques) - entraînant une transmission complète de l'intolérance au glucose chez les souris receveuses
C'est une preuve plus élevée que les modifications des bactéries intestinales sont directement responsables des effets nocifs sur le métabolisme de leur hôte
Réplication avec un transfert de microbiome humaine à partir de fécès chez des souris axéniques
👏 belle expérience
Je ne défends pas les édulcorants (artificiels ou naturels). Les boissons édulcorées et les boissons sucrées ne devraient pas se substituer à la consommation d’eau. Mais il faut faire attention aux types d'études et aux protocoles avant d'extrapoler des résultats
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Questions/réponses sur l'avis de l'ANSES sur les isoflavones et le soja
1) Pourquoi les valeurs toxicologiques de référence (VTR) se basent sur des études animales ?
Il n'y avait pas d'étude humaine assez solide avec une relation dose réponse pour établir une VTR
C'est très classique en évaluation de risques alimentaires d'utiliser des données animales toxicologiques pour dériver une VTR puisqu'on est dans un environnement contrôlé où on peut tester des doses très faibles et très élevées
Exemple pour les composés naturels végétaux
Ici ils ont considéré que l'étude du NTP 2008 (US National Toxicological Program) et de Eustache 2009 étaient assez solides avec un effet critique sur les glandes mammaires et les testicules pour dériver une VTR = valeur pour qualifier/quantifier un risque pour la santé
Voici 7 femmes scientifiques qui se sont vu voler ou minimiser leurs découvertes, souvent au profit de collègues masculins :
1⃣ Jocelyn Bell Burnell : doctorante en astrophysique, elle a découvert en 1967 les pulsars, des étoiles à neutrons en rotation rapide
Elle a découvert des impulsions aigues régulières provenant systématique de la même partie du ciel. Avec son directeur de thèse Anthony Hewish, ils ont pensé qu’ils avaient détecté un signal provenant d’une civilisation extraterrestre et l'ont nommé LGM-1 (Little GreenMen)
Ils avaient découvert le premier pulsar, CP 1919. Ces étoiles extrêmement denses se forment à partir des restes d’étoiles massives effondrées après une supernova, ils ont des champs magnétiques puissants qui ne sont pas alignés avec l’axe de rotation de l’étoile
Pour la 1ère fois, on a observé des particules plastiques dans le cerveau chez l'homme :
▪️ à gauche : petites inclusions blanches dans le parenchyme cérébral
▪️ à droite : TEM : nanoplastiques fragmentés dans le cerveau
Une étude dans Nature Medicine a évalué des tissus post-mortem à l'Université du Nouveau-Mexique
Le cerveau présente les plus fortes concentrations de MNPs (médiane 4917 µg/g en 2024), soit 7 à 30 fois plus que dans le foie ou les reins (chaque point = 1 sujet décédé)
La présence de MNPs augmente significativement entre 2016 et 2024 dans le foie et le cerveau (p=0,01)
Polyéthylène (PE) est le polymère dominant, représentant environ 75 % des MNPs dans le cerveau
Autres polymères détectés : polypropylène (PP), polychlorure de vinyle (PVC), PS
Pourquoi cet amendement limitant l'expérimentation animale (in vivo) est dangereux pour la Recherche et la Santé Publique ?
1. L'in vivo est incontournable pour développer un médicament ou tester la sécurité des pesticides, additifs, contaminants
@Anne_Stambach @CaronAymericoff
Tester des produits sur des cellules isolées (in vitro) a un pouvoir beaucoup moins bon de prédire les effets chez l'humain (par rapport à un organisme vivant animal)
On ne peut pas tester les pesticides chez l'humain en essai clinique
La pertinence biologique et clinique est beaucoup plus faible en in vitro
Exemple : les substances qui s'attaquent à l'ADN (génotoxicité) : exemple l'estragole dans le pesto
On demande toujours des tests animaux pour confirmer les résultats de tests de toxicité in vitro
Depuis quelques années, on entend souvent dire que nos fruits et légumes sont "moins nutritifs" qu'avant
📉 Mais qu'en est-il vraiment ?
Voici ce que disent les études scientifiques. 👇
🔍 Les faits : Certaines recherches montrent une diminution des niveaux de certains minéraux (comme le calcium, le fer et le magnésium) dans les fruits et légumes au cours des 50 dernières années
Cela serait lié à des facteurs comme l'épuisement des sols et les pratiques agricoles modernes. 🚜🌱
Les variétés de fruits et légumes modernes sont souvent sélectionnées pour maximiser le rendement, la taille et la résistance aux maladies sciencedirect.com/science/articl…